Page:Zola - Travail.djvu/533

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rasé, assaini depuis longtemps, remplacé par de larges voies, plantées d’arbres, bordées de façades rieuses. Maintenant, le quartier bourgeois se trouvait menacé, des percées de rues nouvelles permettaient d’agrandir et d’affecter à d’autres usages les anciens édifices, la sous-préfecture, la mairie, le tribunal, la prison. Seule, la très vieille église restait lézardée, croulante, au milieu d’une place déserte, pareille à un champ d’orties et de ronces. Partout, les logis héréditaires, les maisons de rapport faisaient place à des constructions plus fraternelles et plus saines, éparses dans l’immense jardin que devenait toute la ville, égayées chacune de lumière vive et d’eaux ruisselantes. Et la Cité se fondait, une très grande et très glorieuse Cité dont les avenues s’allongeaient toujours, et qui débordait déjà dans les champs voisins de la fertile Roumagne.