Revue des Romans/Anna-Maria Porter

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Revue des Romans.
Recueil d’analyses raisonnées des productions remarquables des plus célèbres romanciers français et étrangers.
Contenant 1100 analyses raisonnées, faisant connaître avec assez d’étendue pour en donner une idée exacte, le sujet, les personnages, l’intrigue et le dénoûment de chaque roman.
1839
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PORTER
(miss Anna-Maria), romancière anglaise, morte en 1832.


LE RECLUS DE NORWÉGE, traduit par Mme Élisabeth de Bon, 4 vol. in-12, 1815. — La description d’une tempête terrible et d’un naufrage qui en est la suite forme l’ouverture de ce roman. De tout l’équipage il ne se sauve qu’un jeune enfant, le petit Théodore, fils d’un père et d’une mère espagnols, dont on ne sait rien de leur famille, mais dont tout révèle la noblesse. Le jeune Théodore est recueilli par un vieux matelot norwégien, qui le conduit dans son humble chaumière, où se passe toute son enfance et sa première jeunesse. Le chagrin né d’une injustice avait conduit dans ce lieu un vieil académicien de Copenhague, très-savant, très-bourru et très-misanthrope. L’instruction variée de ce vieux professeur fut extrêmement utile à Théodore, qui devient bientôt aussi savant que lui. Une circonstance imprévue transporte Théodore dans le palais du comte de Lauvenheilme, premier ministre du roi de Danemark, homme supérieur par ses éminentes qualités, ambitieux, et père de deux filles charmantes ; Ellesif, la moins belle, mais la plus gracieuse et la plus sensible, fait une vive impression sur le cœur de Théodore. Le vertueux jeune homme combat son amour ; Ellesif, qui le paye de retour, dissimule le sien ; tantôt ils se devinent naturellement, tantôt ils se méprennent mutuellement sur leurs sentiments réciproques ; enfin, une terrible catastrophe, qui semble devoir les séparer à jamais, produit un effet tout contraire. — Les sites variés et pittoresques de la Norwége sont décrits avec beaucoup de talent par l’auteur de ce roman. Le caractère du vieil académicien est fort bien peint, et les défauts du maître font briller avec éclat les qualités excellentes de son jeune disciple.

On a encore de miss Anna Porter : Octavia, 3 vol. in-12, 1801. — Le Chevalier de Saint-Jean, 4 vol. in-12, 1818. — Les Frères hongrois, 4 vol. in-12, 1818. — Gilmour, 4 vol. in-12, 1819. — Le Jeûne de sainte Madeleine, 3 vol. in-12, 1819. — Don Sebastien, 4 vol. in-12, 1820. — Le Village de Mariendorpt, 4 vol. in-12, 1821. — Roche blanche, ou les Chasseurs des Pyrénées, 5 vol. in-12, 1822. — Honorine O’Hara, 4 vol. in-12, 1827.