Une vieille maîtresse/Partie 2/3

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Alphonse Lemerre (tome 2p. 35-49).


III

UN NID D’ALCYON


Si tout dans le monde a son théâtre, le bord de la mer est bien réellement celui que Dieu créa pour l’amour heureux. Au point de vue supérieur des analogies, la plus belle chose qu’il y ait dans l’âme humaine devait nécessairement avoir pour se montrer et s’épanouir à l’aise, la plus belle chose qui existe dans la nature. Là seulement, — pour qui a le sentiment des harmonies, — le cadre est digne du tableau. Partout ailleurs, c’est la nature belle et puissante encore, mais ce n’est pas cet éclatant et triple hyménée de la terre, du ciel et de l’océan, si bien fait pour réfléchir, comme un nouveau miroir d’Armide, l’hymen plus mystérieux de deux cœurs. Les poètes l’ont bien compris, du reste. Le plus grand de tous peut-être, n’a-t-il pas suspendu le frais tableau d’un amour sublime de passion vraie et d’innocence, aux côtes sinueuses d’une des Cyclades ? Dans tout amoureux, il y a du grand poète. Hermangarde et Marigny avaient cédé à l’instinct juste de l’amour, en choisissant le bord de la mer pour y passer cette lune de miel qui — comme la lune du ciel visible — paraît plus douce au bord des flots.

Hermangarde ne connaissait pas la mer. Cette grande idée manquait à son esprit. Elle avait voulu l’acquérir en même temps que son âme atteignait l’apogée de toutes ses puissances et se complétait par tous les partages de l’amour. Marigny, l’aventurier Marigny, qui avait vécu tant d’existences, n’éprouvait plus cette suave et première ivresse des facultés à leur aurore, ce vertige délicieux du cœur qui fait croire à la créature qu’elle est une divinité par cela seulement qu’elle est aimée ; mais il était né près de la mer, il avait été, comme il le disait : élevé les pieds dans son écume, et de tous les souvenirs de son enfance, l’idée du temps passé en face de l’Océan était le seul qui ne le faisait pas souffrir. Régénéré par le sentiment que lui inspirait Hermangarde, hasard inouï, coup de fortune qui aurait dû le faire trembler, — car tant de bonheur doit avoir son revers sans doute, — il s’abandonnait, avec l’impie sécurité du joueur, à vivre de la vie que lui envoyait la Destinée, sur cette vaste côte dont les brisants ne parlaient même pas de naufrage à l’esprit de cet homme heureux !

Ainsi, tous deux, Marigny et Hermangarde, avaient leurs raisons pour se trouver bien où ils étaient ; pour préférer à toutes les campagnes ce petit village de Carteret, que n’aimait pas madame d’Artelles et qui valait mieux que ses mépris. La comtesse avait dit le motif de son peu de goût pour le manoir de Carteret, moins commode et moins orné que le château de Flers, construit dans les terres et préservé par ses forêts des rafales du vent de l’automne. Comme une grande partie des femmes de son temps, madame d’Artelles, hors l’amour, n’avait dans l’esprit aucun genre de romanesque. Les fortes beautés de la nature, ses aspects variés, sa simple nudité, parfois sublime, n’affectaient pas cette personne du xviiie siècle, qui n’avait rapporté des expériences de sa vie que beaucoup d’esprit de société et cette bonté qui reste toujours, quand on a eu l’âme tendre dans sa jeunesse. Elle ne voyait donc pas, elle ne pouvait pas voir ce qui plaisait tant dans ce paysage maritime à Hermangarde et à Marigny. Elle était injuste et aveugle ; car sans être amoureux comme ils l’étaient, sans avoir dans ses fécondantes sensations ce réseau d’illusions divines que l’amour jette à tous les objets, il est cependant permis de trouver Carteret un des points les plus pittoresques et les plus originaux de la côte de Normandie. On en jugera par ce plan fidèle, pris dans la perspective d’une longue absence et colorié par le souvenir.

C’est un village d’un double aspect, riant par un côté, sévère par l’autre, bâti au pied d’une énorme falaise : espèce de forteresse naturelle, dressée sur la pointe de la presqu’île du Cotentin. Jersey est en face, — Jersey, cette île hermaphrodite, qui n’est pas française, qui n’est pas anglaise non plus, quoiqu’elle appartienne à l’Angleterre. La tradition de ces rivages raconte qu’à une époque bien reculée, sur ce détroit qui s’est agrandi par la rupture de la falaise, un pont de planches y conduisait. Quoi qu’il en soit de ces souvenirs que les générations se lèguent, Carteret et Jersey se regardent, et de si près qu’on pourrait dire qu’ils se regardent dans le blanc des yeux. D’une rive à l’autre, ils s’apparaissent, vagues ou distincts à l’horizon ; — taches d’un bleu foncé dans la brume, profils de maisons blanches quand le temps est clair. Assurément, quand on observe le pied de cette roche dumeuse, chaque jour minée davantage par l’irruption du flot qui monte, et dont beaucoup de fragments détachés forment assez loin, dans la mer, une ceinture de brisants redoutables, on est presque tenté d’adopter ces idées d’un voisinage séculaire. Le havre qui s’ouvre devant ces brisants et qui se creuse jusque sous les premières maisons de Carteret, est signalé aux matelots par deux espèces de phares grossiers, — poteaux de bois plantés dans l’eau, semblables, à quelque distance, aux mâts d’un vaisseau submergé. Autrefois, l’entrée de ce petit port naturel était défendue, en temps de guerre, par une large tour à créneaux adossée au roc de la falaise, solidement attachée à son flanc. Cette tour s’appelait la Vigie. Sur sa plate-forme solitaire, on trouvait encore, il y a plusieurs années, une pièce de canon de gros calibre abandonnée, sans son affût, aux pluies du ciel et à la rouille. De ce point élevé, on domine la mer et la grève dont la jaune arène, découpée par les irrégularités du flux et du reflux, offre à l’œil les sinuosités d’une ligne, dentelée d’écume brillante, qui passe sous les Rivières, — village au nom charmant et moqueur, car il n’a de rivières que ses fossés, où l’eau de mer filtre à travers les sables et se ride au pied des ajoncs, — puis sous Saint-Georges, — paroisse au patron moitié Anglais, moitié Normand, — et enfin va se perdre à plus d’une lieue de là, jusque sous Portbail. C’est, à proprement parler, le côté fier et beau de Carteret, le côté cher aux organisations poétiques. Cette mer qui se prolonge à votre droite devant vous, cette immensité de sable que le vent roule, par places, en dunes assez épaisses et assez hautes pour que le douanier — la vedette de la côte — puisse y creuser une hutte contre la nuit et le mauvais temps, à votre gauche, — fermant l’horizon, à l’Est, comme la mer le clôt au couchant, — les toits bruns de Barneville et la tour carrée de son clocher singulier, qui a peut-être soutenu des sièges : tout cet ensemble un peu austère, mais grandiose, doit captiver les imaginations rêveuses. Par un soir brumeux de l’automne, quand la mouette mêle, en criant, son aile frissonnante à la vague, quand la mer est rauque et houleuse, la pâle Minna de Walter Scott pourrait venir attendre son Cleveland sur l’âpre sommet de cette falaise, aux cavernes visitées des flots, et se croire encore aux Hébrides.

Mais en suivant la ligne du havre et on tournant le dos à la mer, la scène change et prend un autre caractère. On ne va pas bien loin sans trouver le village, bâti dans des sables tantôt fermes et tantôt mouvants. Là, chaque maison qui a sa vigne et son figuier a aussi son petit jardin d’une végétation un peu maigre, sous le souffle salé de la côte, mais dont la fraîcheur repose pourtant agréablement l’œil lassé de l’éclat des grèves. Les premières maisons de ce village — le manoir de madame de Flers en est une — sont presque toutes enceintes d’un mur de cour ou de jardin, avec un escalier extérieur et intérieur qui conduit sur le galet du rivage et dont la mer — dans ses grands pleins — gravit et bat les marches comme celle des escaliers de Venise. Au second plan de cette ligne d’habitations blanches et propres, la flèche de l’église s’élance du sein d’un bouquet d’arbres, qui rappellent la plantureuse Normandie au voyageur tenté peut-être de l’oublier. À soixante pas de ces maisons groupées harmonieusement sur ce coin de grève, un bras de mer, comme il en reste si souvent aux replis de ces plages, est traversé d’un pont construit grossièrement avec des planches et de grosses pierres, jetées dans l’eau, à la file les unes des autres. C’est la frontière de Carteret que ce pont, qui disparaît aux grandes marées sous le lent amoncellement des vagues, et que M. et madame de Marigny avaient trouvé couvert, en rentrant de leur promenade, un soir. Après ce pont, il y a encore quelques places d’herbe, semées de crystes marines et de joncs ; puis on entre dans les terres labourées, dans des champs de blé, de chanvre et d’orge, qui mènent au bourg de Barneville et aux villages environnants.

Tel était, plutôt indiqué que décrit, le lieu pour lequel mademoiselle de Polastron quitta Paris, après son mariage, avec son mari et son aïeule, la marquise de Flers. Pour une jeune fille qui n’avait jamais vu que Vichy et Plombières où sa grand’mère allait parfois, ce pays retiré, sauvage, original surtout, cette pointe hérissée des côtes de la Manche, dut lui causer une impression d’une âpre saveur. Tout y attira son regard et rien ne la choqua. La population avec laquelle elle vécut est intelligente et n’est point grossière, quoique rude. La misère ne l’a point dégradée. La mer la nourrit, car cette côte qui paraît aride, est au contraire très opulente en toutes sortes de poissons. On y trouve, en des quantités inépuisables, des turbots, des plies, des raies déployées comme des éventails, des soles dont la chair tassée est ondée comme la mer elle-même, le lançon qu’on pêche dans le sable, le rouget, aux nageoires pâlement vermillonnées et qui est peut-être le dauphin dont les Anciens nous ont tant parlé ; enfin, l’honneur exquis des tables normandes, le surmulet, cette bécassine de la mer, pour la délicatesse, et dont le foie écrasé donne l’éclat de la pourpre tyrienne. Il y a aussi de grandes abondances de coquillages : le crabe, qu’ils appellent le clopoint ; le homard, aux écailles d’un bleu profond ; les crevettes, de la couleur et de la transparence des perles ; les vrelins, spirales vivantes dans leur carapace mystérieuse, et qu’on mange avec des épingles ; enfin toutes les variétés de ces gibiers de la mer. Telle est la fortune incessamment renouvelée, la richesse naturelle des habitants de ces rivages. Ils pêchent tous, les uns pour vivre, les autres pour vendre leur poisson aux marchés voisins. Du reste, c’était bien moins les mœurs de ce pays qu’Hermangarde avait voulu connaître, que la mer elle-même. Elle avait traversé une partie de la France, curieuse de juger la grande merveille qu’elle n’avait entrevue que sur la toile inerte des peintres, ou dans ses pensées. Jusque-là, un autre rêve — le rêve exterminateur de tous — avait offusqué de sa flamme le beau songe qu’elle se faisait de l’Océan. Mais puisque le premier était devenu sa vie, elle voulait que le second eût aussi sa réalité. Il l’eut, et ce fut un bonheur dans le bonheur pour elle, une joie de l’âme qui lui entra par les yeux. Elle aimait. Elle admira. Est-ce que l’Admiration et l’Adoration ne sont pas sœurs ? Jamais elle n’oublia l’heure où la première sensation de la mer s’éleva en elle. Ce fut le soir… un soir d’été, aride et brûlant. Elle avait roulé en berline toute la journée, quand tout à coup, à un certain moment de leur course, les pieds des chevaux firent jaillir autour de la voiture l’écume d’une eau qu’ils crevaient avec bruit, en y entrant. Ils plongeaient alors dans ce bras de mer, uni comme une rivière, qui est la limite de Carteret. Le soleil avait disparu, il y avait une heure. Mais ce n’était pas le couchant qui était de pourpre, c’était le crépuscule tout entier. Des vapeurs d’un incarnat mourant noyaient l’horizon sur lequel ressortaient les lignes altières de la noire falaise ; et la mer qui montait alors, — qui semblait venir majestueusement vers Hermangarde comme Hermangarde venait vers elle, — semblait rouler un varech de roses dans l’albâtre de ses écumes, sous cet air empourpré qui pénétrait tout de sa nuance victorieuse, qui circulait autour de tout, comme le sang ému de la nature immortelle. C’était un spectacle élyséen. Hermangarde l’apercevait, la tête appuyée sur l’épaule de son Ryno bien-aimé. Cette première impression, cette mer enflammée comme son âme, cette soirée, aux ardentes mélancolies, qui répondait si bien à tout ce qui brûlait en elle, lui sacrèrent ce petit village de Carteret où elle venait cacher sa vie. Elle sentit qu’elle y serait heureuse. Nul pressentiment ne vint l’avertir qu’un jour la souffrance pourrait l’y atteindre. Ravie d’enthousiasme, elle ne vit pas ce vieux manoir (un peu triste, il faut en convenir), devant la grande porte duquel la fit descendre sa grand’mère. Elle en traversa, toute joyeuse, la cour pavée avec des galets et la longue galerie dont le vent agitait les panneaux à travers les fentes des fenêtres mal jointes. Une fois que la marquise eut gagné son lit, elle entraîna Marigny sur l’escalier du mur en talus qui conduisait à la plage. Elle s’assit sur les marches de granit comme si elle eût été l’humble femme d’un des pêcheurs de ce pays. La mer était retirée. Le ciel pur mirait ses étoiles dans la surface à peine ridée du havre et dans les fosses circulaires où l’eau séjourne entre les rochers découverts. Marigny, qui aimait à voir ces expansions de jeunesse dans un être qui lui appartenait si bien, ne s’opposa point à ses volontés. Il l’entourait seulement, pour qu’elle n’eût pas froid à la brise, de ses bras et de son manteau. « Quel charmant paysage ! — dit-elle, en levant sur lui ses grands yeux qui brillaient du bleu mystérieux des étoiles, — ce sera notre nid d’Alcyon. » Et depuis, dans toutes leurs causeries, Carteret, le maritime village qui semble nager sur la mer quand la mer est haute, ne porta plus que ce nom-là.

À partir de cette soirée, de cette première impression, ils aimèrent ce village qu’Hermangarde venait de nommer d’un nom si sauvage et si doux, non pas uniquement parce qu’ils s’y aimèrent, comme l’aurait dit madame d’Artelles, mais aussi parce qu’ils étaient dignes, l’un et l’autre, de comprendre tous les langages de la nature sur cette côte écartée, ouverte seulement à quelques pêcheurs, hommes primitifs, et à un petit nombre de matelots, revenus vieillis du bout du monde. La vie qu’ils y réalisèrent ne fut donc point l’existence close et énervée de Paris, que l’on emporte si souvent à la campagne. Le havre, la falaise, les longues grèves, les dunes lointaines, les rochers vêtus de varech, qui apparaissent aux eaux basses, ne furent point pour eux une marine de plus suspendue dans le grand salon de madame de Flers, entre les deux rideaux de la fenêtre à travers laquelle ils auraient pu les contempler et en jouir. Ce n’est pas de cette molle et nonchalante manière qu’ils passèrent leur temps à Carteret. Ils n’y firent point de l’admiration à distance. Courageux parce qu’ils étaient jeunes de sensations et que le bonheur d’être ensemble enlève la fatigue du corps (la seule lassitude qui soit possible), ils abordèrent comme elle le mérite cette rude poésie du bord de la mer, si grande qu’il n’y en a plus d’autre peut-être quand on l’a goûtée. Tout le temps qu’ils ne donnaient pas à l’excellente marquise, ils le passaient — au travail près, dont ils n’avaient pas besoin pour vivre, — comme les habitants de ce pays. Ils le parcouraient en tant de sens qu’ils en eurent bientôt une parfaite connaissance. Ils s’enfonçaient parfois dans les terres, mais ce qu’ils préféraient à tout, c’était d’aller devant eux, en suivant les sinuosités de la côte. Heureusement, ils avaient appris les heures du flux ; car la promenade ne laisse pas que d’être dangereuse, quand on s’attarde sur ces grèves, si vite envahies. La falaise aussi les voyait quelquefois sur sa cime d’un vert foncé ou dans ses anfractuosités profondes. Au bout de quelques mois, il n’y eut pas une de ces anses, creusées dans le rocher, pas une pointe de ces caps, où ils ne se fussent reposés. La pêcheuse de crevettes qui revenait, pieds nus, avec sa hotte au dos et son hagnet[1] sur l’épaule, le douanier qui fumait, assis à trois pas de sa hutte de sable, les apercevaient de loin, regardant la mer, tranquillement assis, les pieds pendants sur le vaste abîme, comme s’ils avaient été deux amoureux du pays, accoutumés, dès leur enfance, à gravir cet effrayant promontoire, Quelquefois M. de Marigny abattait des mouettes ou des goélands, à coups de carabine, tandis que la belle Hermangarde ramassait des crystes marines, insoucieuse de son teint que l’air de la mer et le soleil hâlaient déjà. Longues promenades, entrecoupées de causeries divines, toutes pleines des mille grâces de l’intimité ! Ah ! comme ils oubliaient Paris, et le monde, et tout ce qui n’était pas eux-mêmes et cette solitude ! Si une rafale, si une ondée ou un orage les surprenait et les forçait à chercher un abri dans le cœur fendu d’un de ces rocs, Hermangarde, à couvert dans sa niche de pierres, ressemblait à une apparition surnaturelle. Elle était bien fière et bien imposante pour une Madone, pour une de ces simples et blanches images aimées du matelot ; mais avec sa taille majestueuse et sa robe fouettée par les vents, une imagination exaltée l’aurait prise pour le Génie Dominateur de la tempête. Ainsi vivaient-ils, s’appropriant autant qu’ils le pouvaient ce pays retiré et ses mœurs sauvages. Hermangarde ne craignait même pas de monter avec son mari sur ces bateaux pêcheurs qui rasaient les côtes, entre deux marées. La marquise de Flers s’était bien un peu opposée à ces petites expéditions. « Que craignez-vous, maman ? — lui avait-elle dit avec sa confiance enthousiaste, en lui montrant son mari ; — n’ai-je pas mon étoile ?… « Et la marquise, qui avait l’âme ferme comme une femme de race, avait cédé. D’ailleurs, pour ne rien exagérer, le danger auquel s’exposait sa petite-fille n’était pas très menaçant. Les riverains de cette contrée, habitués à la mer dès leur bas âge, manœuvrent ces bateaux à voile, nommés vulgairement coquilles de noix, et qu’ils montent pour la pêche ou la contrebande, avec une rassurante intrépidité. Ils ont l’audace et l’adresse du marin breton, leur voisin de côte et leur rival sur la mer. Ils sont Normands. Ils sont descendus des Pirates qui faisaient pleurer Charlemagne, et qui vinrent conquérir, sur de légères barques d’osier, le sol dans lequel ils ont mordu comme une ancre qui ne doit plus jamais se lever.



  1. Petit filet faisant poche, attaché à un cercle en fer dont une faucille serait la moitié.