Aller au contenu

Page:Rabelais marty-laveaux 04.djvu/322

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
314
commentaire

un ensemble. Ce qui est évident, c’est qu’il y a, en maints endroits, des remplissages maladroits et des emprunts fort mal déguisés faits aux livres précédents. Nous signalerons ces supercheries dans nos notes, sinon complètement, ce qui serait infini, du moins de façon à ce qu’on puisse apprécier le procédé habituel du faussaire.

Page 3, l. 1 : Prologve… benevoles. Manuscrit : Fragment dv prologve. Ce fragment est très court. Voyez ci-après la note sur la l. 13 de la p. 5.*

* Entre. C’est à ce mot entre… que s’arrête le fragment du prologue donné dans le manuscrit.

L. 9 : Ie vous demande en demandant. Voyez ci-dessus, p. 286, note sur la l. 20 de la p. 366.*

* Ie vous demande en demandant. Dicton qui forme trois vers. Le premier est répété au commencement du prologue du Ve livre.

Page 4, l. 7 : Fut-il. Ms. : Sera-il.

L. 14 : Reſtauree. Ms. : Inſtauree.

L. 17 : Her der tyflet. Ms. : Her de Tyflel. On dirait aujourd’hui Herr der Teufel, « Monsieur le Diable, »

L. 21 : Si eſtes de l’autre. Voyez ci-dessus, p. 131, note sur la l. 11 de la p. 132.*

* Agios ho theos. Mots par lesquels commence le Trisagion des Grecs, pièce qu’on chante en grec et en latin, dans l’Église Romaine, à la messe du vendredi saint : Ἅγιος Θεος, ἅγιος ἀθάναθος, ἑλέησον ήμᾶς. « Le saint Dieu, le saint fort, le saint immortel, ayez pitié de nous. »

L. 21 : Aualiſque. Languedocien : Avales, dans le sens de « descends, disparais. »

L. 24 : Pourtant que ce m’eſt. Ms. : Pourtant que ce n’eſt pas, « quoique ce ne soit pas. »

L. 30 : La Cornemuſe des prelats. L’ouvrage a sa place dans la Bibliothèque de Saint-Victor (t. I, p. 247, l. 5)

Page 5, l. 9 : Scotines. Voyez ci-dessus, p. 236, note sur la l. 11 de la p. 86.*

* Heraclitus grand Scotiſte. Regis a fort ingénieusement remarqué que Rabelais se rappelle ici ce passage du De finibus de Cicéron (II, 5) : « Heraclitus cognomento qui σχοτεινός perhibetur, quia de natura nimis obscure memoravit. » Il traduit malignement σχοτεινός, obscur, par Scotiste, s’amusant ainsi aux dépens de Duns Scot, sans même mettre son lecteur dans la confidence de cette plaisanterie érudite que le savant allemand a fort à propos restituée.

L. 13 : Entre. C’est à ce mot entre… que s’arrête le fragment du prologue donné dans le manuscrit.

L. 16 : Salomon, et l. 18 : Auicenne. Voyez ci-dessus, p. 262, les notes sur les l. 13 et 18 de la p. 216 et le texte.*

* Solomon dict. — « Stultorum numerus est infinitus. » (Ecclésiaste, I.)
Auicenne. Voyez le prologue du Ve livre, t. III, p. 5.

L. 23 : Hipocrates Aphor. Τοῦ μὲν γἁρ ἧρος τὰ μανιϰά. « C’est au printemps que se manifestent les affections maniaques, » (Aphorismes, III, 20). Dans les premiers mots de la traduction latine, il faut lire, comme le remarque Burgaud des Marets, vere, au lieu de verae.