À Clémence Isaure

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À CLÉMENCE ISAURE

sonnet.


Quel songe d’or tombé de l’écrin du sommeil
Pourrait, riche de grâce et de magnificence,
Peindre l’enchantement de ta noble existence
Dont l’éclat virginal luit comme un doux soleil !

Sur ton visage pur, au chaste lys pareil,
La beauté répandit ses dons en abondance ;
Le ciel d’Occitanie avec amour, Clémence !

Pour tes Jeux[1] fit éclore un parterre vermeil…

Et le génie en fleur, ivre de poésie,
Attachant à ton front l’auréole choisie,
Déposa sur ton sein ce baiser immortel

Par qui Pygmalion fit vivre Galathée…
Aussi, divine idole entre toutes vantée,
Chaque siècle à genoux s’empresse à ton autel !


Gabriel Monavon.

  1. Les Jeux floraux, à Toulouse.