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À Hélène de Mecklembourg

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Le Figaro  (Le Supplément littéraire) du 13 décembre 1924 (p. 4).


À HÉLÈNE DE MECKLEMBOURG


Fontainebleau, mai 1839.


Le vieux palais attend la princesse saxonne
Qui des derniers Capets veut sauver les enfants ;
Charlemagne, attentif à ses pas triomphants,
Crie à Napoléon que Charles-Quint pardonne.

Mais deux rois à la grille attendent en personne ;
Quel est le souvenir qui les tient si tremblants
Que l’aïeul aux yeux morts s’en retourne à pas lents,
Dédaignant de frapper ces pêcheurs de couronne ?

Ô Médicis ! les temps seraient-ils accomplis ?
Tes trois fils sont rentrés dans ta robe aux grands plis ;
Mais il en reste un seul qui s’attache à ta mante.

C’est un aiglon tout faible, oublié par hasard ;
Il rapporte la foudre à son père César…
Et c’est lui qui dans l’air amassait la tourmente.


Gérard de Nerval