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À Saint-Nicolas, patron de la Lorraine

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Anonyme

(chant de procession du samedi le plus proche de la Saint-Nicolas (6 décembre) en la Basilique de Saint-Nicolas-de-Port)


Refrain :

Saint Nicolas, ton crédit d’âge en âge,
a fait pleuvoir tes bienfaits souverains.
Viens, couvre encor’de ton doux patronage
tes vieux amis les enfants des Lorrains.


Couplets :


1. De tes bienfaits, célébrant la mémoire,
nous voulons tous à jamais te bénir.
Ce sanctuaire est empreint de ta gloire,
il en redit l’immortel souvenir,


2. Ô Saint Patron, en tous lieux on t’honore,
tu sais du ciel apaiser le courroux.
Sur l’océan, le matelot t’implore,
& le captif te supplie à genoux.


3. Viens nous bénir de ta main paternelle,
garde en nos cœurs le dépôt de la foi.
Pour mériter la couronne éternelle,
ô Saint Patron, nous espérons en toi.


4. De ta famille, exauce la prière,
& sois toujours protecteur de ces lieux.
Et tu verras toujours, sous ta bannière,
marcher ici des enfants généreux.


5. Illustre Saint qui veille sur l’enfance,
modèle aimable & gardien des foyers,
viens prendre en main, de grâce, leur défense,
& rends courage à tous les ouvriers.


6. De toi l’Église espère la lumière,
car tu devins son vaillant défenseur.
Aux pieds de Dieu, dépose la prière
que nous faisons à notre intercesseur.


7. Les vieux Lorrains, très fiers de la relique,
t’ont demandé de veiller sur leur sort.
Ils ont jadis construit ta Basilique,
& nous aimons « Saint-Nicolas-de-Port ».


8. D’un saint prélat que vit naître l’Asie,
chantons la gloire, implorons la bonté.
Pour bouclier, celui qui l’a choisi,
sur le Seigneur n’a pas en vain compté.


9. Docile à Dieu dès sa première enfance,
qu’il faisait honte à nos coupables cœurs !
Des lois du Christ, il acceptait d’avance,
il devinait les pieuses rigueurs.


10. De force immense, investi par Dieu lui-même,
il dissipait les ombres de la mort,
ou sur les mers, dans le péril suprême,
par un seul mot, poussait la nef au port.


11. Sûrs qu’un tel père est demeuré pour l’homme
propice & tendre, & sensible au malheur,
nos bons aïeux ont érigé dans Rome
un monument à son nom comme au leur.


12. Chez nous, ici : car des bords de la Meuse
quand sortit Jeanne, effroi du léopard,
dans nos parvis la guerrière fameuse
vint à genoux s’inspirer au départ.


13. Plus tard, l’Europe, où la foi s’est tarie,
cherche l’eau vive aux sources du Carmel,
& c’est ici, pour l’humble Acarie,
descend Thérèse, en oracle du ciel.


14. Oh ! Puisses-tu, protecteur secourable,
faisant l’aumône à notre aride orgueil,
oindre nos cœurs de ce baume admirable qui,
dans Bari, mouille encor’ton cercueil !


15. Vers ton autel, grand Saint, ô notre père,
vois tes enfants se presser en ce jour,
daigne écouter leur ardente prière ;
reçois ces chants que t’offre leur amour.


16. C’est à ton nom que notre Basilique
dut son éclat, sa splendeur autrefois ;
& nos aïeux, sous cette voûte antique,
ont contemplé des héros & des rois.


17. Soyez toujours révéré d’âge en âge,
restes sacrés ! ossements précieux !
Oui, c’est à vous, noble & saint héritage,
que nous devons ce passé glorieux.


18. Veille toujours sur la barque de Pierre,
& pour son chef, daigne entendre nos vœux ;
demande à Dieu, qu’avant l’heure dernière,
il puisse enfin revoir des jours heureux.


19. Pour célébrer le patron du jeune âge,
heureux enfants, unissons nos transports.
En ce beau jour, offrons-lui notre hommage,
que jusqu’au ciel s’élèvent nos accords !


20. Environné de splendeur & de gloire,
près du Seigneur tu règnes dans les cieux,
& tes enfants, pour fêter ta mémoire,
forment en chœur des chants mélodieux.


21. Ton cœur jamais, du lys de l’innocence,
n’a vu pâlir l’éclat ni la blancheur.
Aimable Saint, protecteur de l’enfance,
en nous toujours, fais briller cette fleur.


22. Dans ses douleurs, le malheureux t’implore,
ton nom sacré remplit tout l’univers
on le bénit du couchant à l’aurore,
il est pour nous le plus doux des concerts.


23. De la tempête & des fureurs de l’onde,
si tu sauvas de pauvres naufragés,
jetés hélas ! sur l’océan du monde,
arrache-nous à ses flots courroucés.


24. Guide nos pas vers la sainte patrie,
du pur amour, allume en nous les feux,
afin qu’après l’exil de cette vie,
par ton secours, nous volions dans les cieux.


25. Ah ! protégez notre chère patrie
& que ses fils égalent leurs aïeux,
chrétiens de cœur, regardant cette vie,
comme un combat dont la palme est aux cieux.


26. Saint Nicolas, protège notre marche ;
puisqu’à la mort tout finit ici-bas,
aide nos fils, sublime patriarche,
à soutenir le dernier des combats.


27. Saint Nicolas, daigne agréer l’hommage
que nous t’offrons avec joie & fierté,
car nous venons au pied de ton image
chanter en chœur ta gloire & ta bonté.


28. Puisqu’ici-bas nous sommes à la peine,
de nos labeurs, dans la paix, souviens-toi !
Puissions-nous, tous, vrais fils de la Lorraine
rester aussi les fils du Christ, vrai roi.


29. Pour que jamais la peur de la famine
ne fasse un jour déserter nos sillons,
Préserve-nous du vice & de la ruine
en répandant la manne des moissons.


30. Entends l’appel des âmes en détresse,
toi qui sauvas des marins en danger ;
le flot surgit, l’écueil au loin se dresse,
si tu le veux, tu peux nous protéger.


31. Personne ici n’éloigne ta puissance
nos chers aïeux ont redit tes bienfaits.
A notre tour, avec reconnaissance,
nous te voulons louer à tout jamais.


32. Nous promettons de suivre enfin tes traces
& d’imiter, sans faillir, tes vertus ;
du ciel, par toi, nous obtiendrons les grâces
qui nous vaudront la palme des élus.


33. C’est à Bari, vieille ville océane,
qu’accourt la foule au tombeau du grand Saint ;
le vénérer & recevoir sa manne,
est un devoir méditerranéen.


34. A San Salvo, paroisse d’Italie,
ils cherchaient un autre saint Nicolas.
Miracle encor’, après tant d’énergie,
c’est à son port qu’il a guidé leurs pas.


35. A San Salvo, commune d’Abruzzo,
domina chiesa di San Nicola,
Padre Mama trova in Lorena,
San Nicola per un gemellagio.


36. E perche tale gemellagio
colla gente e la parrochia ?
Elscoprire, oggi in Europa,
I valori del suo messagio.