À travers les grouins/Villanelle : C’est l’arbitre du bon ton
VILLANELLE
’est l’arbitre du bon ton
Le youtre cher à Gamelle,
C’est Meyer porte-coton.
Bravant le qu’en-dira-t-on,
Aux hidalgos il se mêle.
C’est l’arbitre du bon ton.
Le chouan, lorrain ou breton,
Ne va point à sa semelle :
C’est Meyer porte-coton.
L’âme atroce de Caton
N’a pas en lui sa jumelle.
C’est l’arbilre du bon ton.
Les coups de pied, de bâton,
Dilatent sa gargamelle.
C’est Meyer porte-coton.
On prise fort, chez Goton,
L’empois qui le caramèle :
C’est l’arbitre du bon ton.
Il craint le fer. Se bat-on,
Sa cacarelle est formelle :
C’est Meyer porte-coton.
Il éloigne l’esponton.
La flamberge, l’alumette :
C’est l’arbitre du bon ton
À deux mains, contre un séton
Il protège sa flanelle.
C’est Meyer porte-coton.
Chauve de partout, Giton
De mainte vieille andrumelle,
C’est l’arbitre du bon ton.
Il drapa le hoqueton
Chez Antigny, sa fumelle :
C’est Meyer porte-coton.
Il marine comme un thon
Dans le chrême qui grumelle.
C’est l’arbitre du bon ton.
C’est Dangeau, c’est Hamilton,
Brummel dompteur de chamelle !
C’est Meyer porte-coton
L’Église aime ce croûton
Et les gaupes font comme elle.
C’est l’arbitre du bon ton,
C’est Meyer porte-coton.