Épanchement

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Amour et foiSociété des bons livres - Mollien (p. 93-94).

ÉPANCHEMENT.


Oh ! dis-moi, le sais-tu, mon seul bien, mon seul rêve
Sais-tu que sur le sol où j’allais dépérir.
Un rayon de tes yeux a réchauff’é ia sève
    De l’arbuste prêt à mourir ?...


Sais-tu que ma pauvre âme, errante et solitaire,
Devina dans ton âme, à ses parfums de miel,
Une rose cachée, une fleur de mystère
    Epanouie au vent du ciel ;
 
Et que j’ai vu par toi descendre à travers l’ombre
L’Amour, chaste lueur qu’aucun mortel ne fuit.
Et qui se vient poser sur un visage sombre.
    Comme l’étoile sur la nuit ?