Épigramme XXVIII (Premier livre des Épigrammes de J.-B. Rousseau)

La bibliothèque libre.
Épigramme XXVIII (Premier livre des Épigrammes de J.-B. Rousseau)
Œuvres de J. B. RousseauChez Lefèbvre, LibraireTome II (p. 284).
XXVIII.
SUR UNE ODE COMPOSÉE PAR UN MISÉRABLE PŒTE SATIRIQUE, A LA LOUANGE DE M. DE CATINAT.[1]

O Catinat ! quelle voix enrhumée
De te chanter ose usurper l’emploi !
Mieux te vaudroit perdre ta renommée,
Que los cueillir de si chétif aloi.
Honni seras, ainsi que je prévoi,
Par cet écrit. Et n’y sais, à vrai dire,
Remède aucun, sinon que contre toi
Le meme auteur écrive une satire.

  1. Gacon. Voici sa réponse à l’Épigramme de Rousseau :
    Je conviens, Catinat, qu’en louant ta victoire,
    J’ai pu faire des vers peu dignes de ta gloire ;
    Mais si Rousseau te déchiroit,
    (Car quelle est la vertu qui n’ait senti le trait
    De la rage qui le dévore ?)
    La chose autrement toumeroit ;
    Ma louange te déshonore :
    Sa satire t’honoreroit.