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Études sur l’Italie, suite/07

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Études sur l’Italie, suite
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VII.


À M. Auguste Barbier.




Lorsque la nuit de Pâque illumine Saint-Pierre,
Le peuple vient s’asseoir sur les marches de pierre,
Et, la veste au bras gauche, il joue à la mora
En attendant l’instant où tout s’embrasera.
Or, dans la basilique une cloche résonne ;
Et sans que sur le faîte on découvre personne,
De larges pots à feu sous leur vive splendeur
Effacent tout-à-coup les verres de couleur,
Et si l’on m’a dit vrai, ce changement étrange,
Ainsi que la coupole, est du grand Michel-Ange.
Mais un coup de canon interrompt tout cela,
Et nous dit qu’il est temps d’aller à Ripetta.
Bientôt, en haut des cieux, la belle girandole
Sur ses ailes de flamme, en frémissant, s’envole ;
Et la bombe, partant du brûlant monument,
À l’égal du tonnerre éclate au firmament.
Cependant, chaque fois que s’abat la fumée,
Suspendu dans les airs, sous la nue enflammée
On aperçoit toujours le céleste gardien
Qui tient l’ardente épée au tombeau d’Adrien.
Ainsi, l’âme, au milieu des plaisirs de la terre,
Retrouve bien souvent le calme et le mystère ;
Et quand les feux d’été commencent à passer,
Revient, plus reposée, à quelque saint penser.