Œuvres complètes de André Chénier, 1819/Ode I
Apparence
ODES
ODE PREMIÈRE,
À MARIE-JOSEPH CHÉNIER.
Mon frère, que jamais la tristesse importune
Ne trouble tes prospérités !
Va remplir à la fois la scène et la tribune :
Que les grandeurs et la fortune
Te comblent de leurs biens, au talent mérités.
Que les Muses, les arts toujours d’un nouveau lustre,
Embellissent tous tes travaux ;
Et que cédant à peine à ton vingtième lustre,
De ton tombeau la pierre illustre
S’élève radieuse entre tous les tombeaux.