Œuvres complètes de Béranger/La Chasse
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LA CHASSE
QUI M’ENVOYÈRENT
UNE BOURRICHE GARNIE D’EXCELLENT GIBIER
Grâce à votre bourriche pleine
De gibier digne d’un glouton,
Tonton, tonton, tontaine, tonton,
Joyeux chasseurs d’Ille-et-Vilaine,
De votre cor je prends le ton,
Tonton, tontaine, tonton.
Chassez, morbleu ! chassez encore :
Quittez Rosette et Jeanneton,
Tonton, tonton, tontaine, tonton ;
Ou, pour rabattre, dès l’aurore
Que les amours soient de planton,
Tonton, tontaine, tonton.
Si le Béarnais a fait mettre
Maint chasseur au fond d’un ponton[1],
Tonton, tonton, tontaine, tonton,
Gabrielle daignait permettre
Qu’on braconnât dans son canton,
Tonton, tontaine, tonton.
Jadis nul n’osait en province
Porter aux champs son mousqueton,
Tonton, tonton, tontaine, tonton.
On gardait la perdrix du prince ;
Les loups dévoraient le mouton,
Tonton, tontaine, tonton.
Vous qui consolez ma disgrâce,
Pour nos droits vous tremblez, dit-on,
Tonton, tonton, tontaine, tonton.
Sauvez au moins le droit de chasse,
Pour l’honneur du pays breton,
Tonton, tontaine, tonton.
Air noté dans Musique des chansons de Béranger :
↑ Haut
- ↑ Henri IV renouvela des ordonnances très sévères contre les délits de chasse.