Œuvres complètes de Buffon, éd. Lanessan/Histoire naturelle des oiseaux/Le parement bleu

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LE PAREMENT BLEU[1]

On ne peut parler de cet oiseau[NdÉ 1] ni le classer que sur la foi d’Aldrovande, et cet écrivain n’en a parlé lui-même que d’après un portrait en couleur, porté en Italie par des voyageurs japonais qui en firent présent à M. le marquis Fachinetto. Tels sont les documents sur lesquels se fonde ce que j’ai à dire du parement bleu. On verra facilement en lisant la description pourquoi je lui ai donné ce nom.

Il a toute la partie supérieure verte, toute l’inférieure blanche ; les pennes de la queue et des ailes bleues, à côtes blanches ; le bec d’un brun verdâtre, et les pieds noirs. Quoique cet oiseau soit un peu plus petit que notre verdier, et qu’il ait le bec et les pieds plus menus, Aldrovande était convaincu qu’Aristote lui-même n’aurait pu s’empêcher de le rapporter à ce genre. C’est ce qu’a fait M. Brisson, au défaut d’Aristote ; et nous n’avons aucune raison de ne point suivre l’avis de ce naturaliste.


Notes de l’auteur
  1. « Chloris Indica virioni congener. » Aldrovande, Ornithol., lib. xviii, cap. xviii. — « Chloris Indica. » Jonston, Av., p. 71. — « Passer supernè viridis, infernè candidus ; remigibus rectricibusque cæruleis, scapis albis præditis… » Chloris Indica minor. Le petit verdier des Indes. Brisson, t. III, p. 197.
Notes de l’éditeur
  1. Emberiza viridis L. [Note de Wikisource : oiseau inidentifiable].