Œuvres complètes de Shakespeare/Hugo, 1873/Tome 14/Notes
Œuvres complètes de Shakespeare, Texte établi par François-Victor Hugo, Pagnerre, , Tome XIV : Les farces (p. 391-412).
NOTES
sur
LES JOYEUSES ÉPOUSES DE WINDSOR, LA COMÉDIE DES ERREURS ET CE QUE VOUS VOUDREZ.
(1)
Voici comment était présentée cette première scène dans la comédie embryonnaire, publiée en 1602 :
— Ne m’en parlez plus ; j’en ferai une affaire de chambre étoilée. — Le conseil saura tout.
— Voyons, mon bon Shallow, laissez-vous persuader par moi.
— Non, assurément, mon oncle n’étouffera pas la chose ainsi.
— Voulez-vous pas entendre les raisons, maître Slender ? — Vous devriez entendre les raisons.
— Quoiqu’il soit chevalier, qu’il ne s’imagine pas l’emporter ainsi. — Maître Page, je ne veux pas être offensé. Pour vous, — monsieur, je vous aime, et pour mon neveu, — il vient voir votre fille.
— Et voici ma main ; et, s’il plaît à ma flile — autant qu’à moi, nous
aurons vite une noce. — En attendant, laissez-moi vous prier de séjourner —
ici un peu. Et, sur ma vie, je tâcherai — de vous réconcilier.
— Je vous en prie, maître Shallow, faisons-le. L’affaire est soumise à des arpitrages. — Le premier est maître Page, c’est-à-dire maître Page ; le second est moi-même, c’est-à-dire moi-même ; — et le troisième et dernier est mon hôte de la Jarretière.
Voici sir John lui-même, voyez.
Eh bien, maître Shallow, vous voulez donc vous plaindre de moi au conseil, à ce que j’apprends ?
Sir John, sir John, vous avez blessé mon garde, tué mes chiens, volé mon daim.
Mais non baisé la fille de votre garde.
Eh bien, vous répondrez de tout ça.
Je vais répondre immédiatement. J’ai fait ça. Voilà ma réponse.
C’est bon, le conseil connaîtra l’affaire.
Le conseil que je vous donne, c’est de ne pas la faire connaître : on rira de vous.
De ponnes paroles, sir John, de ponnes paroles.
Bonnes paroles, bonnes fariboles !… Slender, je vous ai écorché la tête ; quelle humeur avez-vous contre moi ?
J’ai la tête pleine d’humeur contre vous et vos filous de compagnons. Pistolet et Nym. Ils m’ont entraîné à la taverne, m’ont fait boire et ont ensuite vidé mes poches.
Que dites-vous à cela, Pistolet ? Avez-vous vidé les poches de maître Slender, Pistolet ?
Oui, par ce mouchoir ! Deux beaux grands shillings, plus sept groats en pièces de six pennys !
Que dites-vous à ça, Pistolet ?
Sir John, mon maître, je réclame le combat avec cette latte de bois… Je te jette le démenti à la gorge, à la gorge, à la gorge.
Par le jour ! alors c’était lui.
Monsieur, je ne suis pas d’humeur à beaucoup parler. Mais si vous faites couler votre sale humeur sur moi, je vous dirai : Attrape ! Et voilà l’humeur de la chose.
Vous voyez que les faits sont niés, messieurs ; vous l’entendez.
En voilà assez ; je crois qu’il est presque l’heure de dîner, car ma femme vient à notre rencontre.
Vous vous appelez madame Gué, si je ne me trompe.
Vous ne vous trompez que sur le mot madame. Mon mari s’appelle Gué, monsieur.
Je désire faire avec vous plus ample connaissance, ainsi qu’avec vous, bonne maîtresse Page.
De tout mon cœur, sir John. Allons, mari, venez-vous ? Le dîner nous attend.
De tout mon cœur. Marchons, messieurs.
Mais, en vérité, pourquoi me retenez-vous ? Que me voulez-vous ?
Moi ! rien ou peu de chose. Je vous aime beaucoup, et mon oncle peut vous dire quelle est ma position. Si vous pouvez m’aimer, eh bien, soit. Sinon, bonne chance au préféré !
Vous parlez bien, maître Slender. Mais d’abord permettez-moi de connaître votre caractère, et ensuite de vous aimer, si je peux.
Ah ! par Dieu ! il n’y a pas un homme dans la chrétienté qui puisse souhaiter davantage. Est-ce que vous avez des ours dans votre ville, mistress Anne, que vos chiens aboient ainsi ?
Je ne saurais vous dire, maître Slender, je crois que oui.
Hein, qu’en dites-vous ? Je suis sûr que vous avez peur d’un ours quand il est lâché, n’est-ce pas ?
Oui, ma foi !
Eh bien, pour moi, c’est boire et manger. Moi, je cours sus à un ours, et je le prends par le museau ; vous n’avez rien vu de pareil. Mais en vérité je ne puis vous blâmer, car ce sont des bêtes prodigieusement mal léchées.
Voulez-vous venir dîner, maître Slender ? Le repas vous attend.
Non, ma foi, non. Je vous remercie. Je ne puis supporter l’odeur d’un plat chaud depuis que j’ai été blessé au tibia. Je vais vous dire comment la chose est arrivée sur ma parole. Un maître d’escrime et moi nous avons tiré trois bottes pour un plat de pruneaux cuits, et, tandis qu’avec ma garde je couvrais ma tête, il m’a blessé au tibia. Oui, ma foi.
Venez, venez, maître Slender, le dîner vous attend.
Je ne puis pas manger ; je vous remercie.
Vous n’aurez pas le dernier mot, je vous le dis.
Je vous suis, monsieur ; veuillez passer devant… Non, bonne mistress Anne, vous passerez la première ; j’ai plus de civilité que ça, j’espère.
Eh bien ! Monsieur, je ne veux pas être importune.
Écoutez, Simple, veuillez porter cette lettre à la maison du docteur Caïus, le docteur Français. Il demeure au haut de la rue ; demandez chez lui une mistress Quickly, sa femme de ménage, son infirmière, et remettez-lui cette lettre ; c’est au sujet de maître Slender. Tenez, voulez-vous faire ça tout de suite ?
Je vous le promets, monsieur.
Faites, je vous prie. Il ne faut pas que je sois absent au moment des grâces. Je vais aller finir mon dîner ; il reste encore les reinettes et le fromage.
(2) « Notre auteur fait ici allusion aux armes du chevalier sir Thomas Lucy[1], qui, dit-on, l’avait persécuté dans sa jeunesse pour un délit, et qu’on suppose être caricaturé dans le personnage de Shallow. » — Malone.
Le délit dont parle Malone est ainsi expliqué par le premier biographe de Shakespeare, l’antiquaire Rowe : « Une extravagance dont William se rendit coupable le força de quitter son pays natal et le genre de vie qu’il avait adopté ; et, quoiqu’elle ait semblé d’abord être une tache à ses bonnes mœurs et un malheur pour lui, elle fut pourtant, dans la suite, l’heureuse occasion qui mit en lumière un des plus grands génies de la poésie dramatique. William était, par un malheur commun aux jeunes gens, tombé dans une mauvaise société ; et quelques camarades l’engagèrent à braconner dans un parc appartenant à sir Thomas Lucy, de Charlecote. Pour ce fait, il fut poursuivi par ce gentleman, un peu trop sévèrement, paraît-il ; car, en représailles, il fit une ballade contre sir Thomas. Cette ballade, aujourd’hui perdue, était, dit-on, si satirique qu’elle redoubla les persécutions contre William, et qu’il fut obligé de quitter le Warwickshire pour se réfugier à Londres. »
La tradition, rapportée originairement par Rowe en 1709, est complétée par cette note d’un autre biographe, William Oldys, qui vivait au commencement du siècle dernier : « Il y avait dans les environs de Stratford un gentleman fort âgé (mort il y a cinquante ans) qui avait entendu plusieurs personnes de la ville parler de l’incartade du jeune Shakespeare, et qui se rappelait la première stance de la ballade satirique dirigée contre sir Thomas. Voici cette stance, fidèlement transcrite par un auditeur :
» Un membre du parlement, un juge de paix,
Pauvre épouvantail chez lui, à Londres un âne.
Si Lucy est un pouilleux, comme quelques-uns le disent,
Chansonnons le pouilleux Lucy, quoiqu’il advienne.
Il se croit un grand homme,
Il n’est qu’un âne de son état.
Avec ces oreilles-là il ne peut s’associer qu’à des ânes.
« Si faible que paraisse aujourd’hui cette épigramme, au temps où elle fut écrite, elle eut le pouvoir d’irriter un magistrat vaniteux, imbécile et vindicatif, affichée qu’elle fut à plusieurs des portes de son parc. On peut remarquer que le jeu de mots sur lequel elle porte (Lucy et lousy, pouilleux) se retrouve à la première scène des Joyeuses Épouses de Windsor. » — Biographia Britannica.
(3) « Les hauteurs de Cotswold, dans le comté de Glocester, étaient anciennement le théâtre d’exercices champêtres fort populaires. Dans la seconde partie de Henry IV, Shallow mentionne le bretailleur Will Squeele comme un garçon de Cotswold. Mais Cotswold devint subséquemment célèbre par la célébration annuelle des « Jeux Olympiques de M. Robert Dover. » M. Robert Dover était un attorney de Warton on the Heath, dans le comté de Warwick ; c’est au commencement du règne de Jacques Ier qu’il institua ces jeux olympiques, qui consistaient à lutter corps à corps, à sauter, à courir, etc. Ses mérites ont eu la bonne fortune d’être célébrés en vers par Drayton, Randolph et Jonson. » — Knight.
(4) Le fromage de Banbury était un fromage mou et plat.
(5) Sackerson est le nom d’un ours célèbre qu’on exhibait, du temps de Shakespeare, au Jardin de Paris, dans le Southwark.
(6) Les mots imprimés ici en italique sont en français dans le texte original.
(7) Le billet doux, que mistress Page recevait de Falstaff dans la comédie primitive, était conçu en ces termes :
« Mistress Page, je vous aime. Ne m’en demandez pas la raison ; il me serait impossible de la dire. Vous êtes belle, et je suis gros. Vous aimez le vin, et moi aussi. Comme je suis sûr de n’avoir d’esprit que pour aimer, je sais que vous n’avez de cœur que pour accorder. Un soldat ne multiplie pas les paroles quand il sait qu’on peut tout dire en un mot. Je vous aime, et sur ce je vous salue.
(8) « Tout ce passage sur la chevalerie a été ajouté depuis la première édition de cette comédie, parue en 1602, et me semble être une allusion à la prodigalité avec laquelle Jacques Ier conférait cet honneur. » — Sir William Blackstone.
« Dans l’intervalle d’avril à mai 1603, le roi Jacques fit deux cent trente-sept chevaliers ; au mois de juillet suivant, il en fit de trois à quatre cents. Il est probable que cette comédie fut revisée vers cette époque, à un moment où l’épigramme du poëte devait être hautement goûtée par son auditoire. » — Malone.
(9) La chanson des Manches vertes était une ballade fort populaire, enregistrée au Stationer’s Hall dès le mois d’août 1581.
(10) Pickt-hatch était un lupanar trop célèbre dont il est fréquemment question dans la comédie anglaise au temps d’Élisabeth et de Jacques Ier.
(11) Les pensionnaires étaient un corps de gentilshommes choisis pour escorter la personne royale. Ils étaient au nombre de cinquante, recevaient cinquante livres par an pour leur solde, et devaient avoir chacun deux chevaux. Leur costume splendide était bien fait pour éblouir la commère Quickly, qui les met au-dessus des plus grands seigneurs du royaume.
(12) Le curé Welche mêle ici un vers du 137e psaume de la Bible à une stance d’une élégie attribuée à Marlowe, qui fut imprimée en 1600 dans un recueil de poésie légère, l’Hélicon d’Angleterre.
(13) Extrait de la comédie primitive, imprimée en 1602 :
Maraud, si votre maître vous demande où vous portez ce panier, vous direz que c’est à la blanchisseuse. J’espère que vous saurez mener à fin l’affaire.
Soyez tranquille, madame.
Allez, sortez.
Ah ! sir John, je crois qu’après le tour que je vais vous jouer, vous n’aurez guère envie de revenir.
Ah ! puissé-je mourir en ce moment ! J’ai assez vécu : voici l’heure fortunée que j’ai désiré voir. À présent je vais faire un souhait coupable : je voudrais que ton mari fût mort.
Et pourquoi donc, sir John ?
Pardieu, je ferais de toi ma lady.
Hélas ! sir John, je serais une bien simple lady.
Allons donc ! Tes yeux, je le vois, rivalisent avec le diamant. Ces sourcils arqués s’harmoniseraient avec la coiffure en carène, la coiffure en violette, avec n’importe qu’elle coiffure de Venise : je vois bien ça.
Un simple mouchoir, sir John, m’irait mieux.
Par le ciel, tu es une traîtresse de parler ainsi. Qu’est-ce qui m’a fait t’aimer ? Cela seul doit te convaincre qu’il y a en toi quelque chose d’extraordinaire. Allons donc ! Je t’aime !… Mistress Gué, je ne sais pas flatter, je ne sais pas jaser, à l’instar de ces gaillards qui sentent comme le marché aux herbes à la saison des simples ; mais je t’aime, et je n’aime que toi.
Sir John, j’ai grand’peur que vous n’aimiez mistress Page.
Hé ! tu ferais aussi bien de dire que j’aime à flâner devant la porte de la prison pour dettes, laquelle m’est aussi odieuse que la gueule d’un four à chaux.
Mistress Gué, mistress Gué, où êtes-vous ?
Ah ! seigneur ! Cachez-vous, sir John.
Eh bien, mistress Page, qu’y a-t-il ?
Ah ! femme, votre mari arrive avec la moitié de Windsor à ses talons pour chercher un gentilhomme qu’il dit être caché chez lui, l’amant de sa femme.
Parlez plus haut.
Mais j’espère que ce n’est pas vrai, mistress Page.
Ce n’est que trop vrai, femme. Par conséquent, si vous avez ici quelqu’un, débarrassez-vous-en, ou vous êtes perdue pour toujours.
Hélas ! mistress Page, que faire ? Il y a ici un gentilhomme, mon ami. Comment faire ?
Cordieu ! femme, laissez là vos : que faire ? que faire ? Mieux vaut n’importe quelle supercherie que votre déshonneur. Tenez, voici un panier à linge ; si c’est un homme de taille raisonnable, il entrera là.
Hélas ! je crains qu’il ne soit trop gros.
Voyons, voyons, j’entrerai, j’entrerai. Suivez le conseil de votre amie.
Fi, sir John ! voilà donc votre amour ! Allons donc.
Je t’aime, je n’aime que toi ; aide-moi à sortir d’ici. Je n’y reviendrai plus.
Avancez, je vous prie. Nous allons voir tout ça… Eh bien, qui va là ? où va ceci ? où va ça ? mettez ça bas.
Allons ! laissez aller ça : il ne vous manquerait plus que de vous occuper du lavage !
Lavage ! oui, un bon lavage !
Venez, je vous prie, maître Page, prenez mes clefs ; aidez-moi à chercher. Bon sir Hugh, je vous en prie, venez, aidez-moi un peu, un peu. Je vais tout prouver.
Par Jeshus ! voilà des jalousies et tes délires.
Il est pitoyablement attrapé !
Je me demande quelle a été son impression, quand mon mari leur a dit de mettre le panier à terre.
Peste soit du déshonnéte drôle ! Nous ne saurions trop le malmener. Voilà qui est excellent pour la jalousie de votre mari.
Hélas ! pauvre âme, ça me navre le cœur ; mais ce sera le moyen de faire cesser ses accès de jalousie, si les poursuites de Falstaff continuent.
Oui, nous enverrons de nouveau chercher Falstaff ; ce serait grand dommage si nous le lâchions ainsi. Bah !
Voici mon mari. Rangeons-nous.
Je ne puis le trouver. Il est possible qu’il ait menti.
Avez-vous entendu ça ?
Oui, oui, silence !
C’est bon, je ne laisserai pas la chose passer ainsi ; je poursuivrai l’enquête.
Par Jeshus, s’il y a personne dans la cuisine, ou dans les puffets, ou dans les armoires ou dans le garde-manger, je suis un juif fieffé 1 Dieu me pardonne ! vous me faites pien aller !
Fi, monsieur Gué, vous êtes à blâmer.
Ma foi, ça n’est pas bien, monsieur Gué, de la suspecter ainsi sans cause.
Non, sur ma p’role, ça n’est pas bien.
Soit. Excusez-moi, je vous prie. Maître Page, pardonnez-moi. J’en souffre, j’en souffre.
Vous souffrez d’une mauvaise conscience, voyez-vous ?
Bon ! je vous en prie, assez. Une autre fois je vous conterai tout. En attendant, venez dîner avec moi. Pardon, ma femme ! je suis aux regrets. Maître Page, je vous en prie, venez dîner ; une autre fois je vous dirai tout.
Eh bien, soit ! Et pour demain je vous invite tous à dîner chez moi, et dans la matinée nous chasserons à l’oiseau ; j’ai un excellent faucon pour le bois.
Soit ! venez, maître Page. Viens, femme. Je vous en prie, venez tous ; vuus êtes les bienvenus ; venez.
Pardieu, maître Gué n’est plus dans son pon sens.
(14) Une chanson du poëte Sidney dans Astrophel et Stella commence par ce vers :
(15) Dans un sermon prononcé à White-Hall en janvier 1607, un chapelain du roi Jacques Ier dénonçait ainsi les excentricités de la toilette des femmes : « Oh ! quelle merveille de voir sur une tête féminine un navire sous voiles avec ses agrès, ses mâts, sa grande et sa petite hune, son pont et son entrepont, décoré de banderoles, de drapeaux et de pavillons ! n’est-il pas surprenant de voir une femme créée à l’image de Dieu si souvent défigurée par les folles modes de France et d’Espagne ! »
(16) Extrait de la comédie primitive, publiée en 1602 :
Vous entendez ? Quand votre maître viendra, enlevez le panier comme vous l’avez déjà fait ; et si votre maître vous dit de le mettre à terre, obéissez-lui.
Je m’y engage.
Sir John, soyez le bienvenu.
Çà, êtes-vous sûre de votre mari, maintenant ?
Il est allé chasser à l’oiseau, sir John, et j’espère qu’il ne reviendra pas encore.
Cordieu ! voici mistress Page !… Mettez-vous derrière la tapisserie, bon sir John.
Mistress Gué ! Ah ! ma chère, votre mari a été repris par sa vieille manie, il arrive à la recherche de votre amant ; mais je suis bien aise qu’il ne soit pas ici.
Grand Dieu ! mistress Page, le chevalier est ici. Que faire ?
En ce cas, vous êtes une femme perdue, à moins que vous ne trouviez quelque moyen de le faire évader.
Hélas ! je ne connais pas de moyen, à moins que nous ne le remettions dans le panier encore une fois.
Non, je ne veux plus aller dans le panier. Je vais grimper dans la cheminée.
C’est par là qu’ils ont l’habitude de décharger leurs fusils de chasse.
Eh bien, je sortirai par la porte.
En ce cas, vous êtes perdu, vous êtes un homme mort.
Au nom du ciel ! trouvez n’importe quel expédient. Tout plutôt qu’un malheur !
Hélas ! je ne sais quel moyen employer. S’il y avait un vêtement de femme qui put lui aller, il pourrait mettre une robe et une mentonnière, et s’échapper ainsi.
Bonne idée. La tante de ma chambrière, Gillian de Brainford, a laissé une robe là-haut.
Et elle est tout aussi grosse que lui.
Oui, ça lui ira, ma parole.
Allons, venez avec moi, sir John, je vais vous habiller.
Venez, au nom du ciel ! n’importe quoi !
Entrez, je vous prie. Vous connaîtrez le motif… Eh bien, où allez-vous, vous autres ? Hein ! où allez-vous ? Mettez bas ce panier, misérables ! infâmes ruffians, mettez-le bas.
Pour quelle raison me traitez-vous ainsi ?
Approchez. Mettez bas le panier. Mistress Guè, la chaste femme ! mistress Gué, la vertueuse femme ! celle qui a pour mari ce bélître de jaloux ! Je me méfie de vous sans cause, n’est-ce pas ?
Oui, j’en atteste Dieu, si vous avez de moi quelque vilaine méfiance.
Bien dit, front bronzé, persistez ainsi. Vous, damoiseau du panier, sortez de là ! Arrachons le linge, cherchons.
Jeshus me pénisse ! allez-vous relever le linge de votre femme ?
Fi ! maître Gué ! on ne doit plus vous laisser sortir, si vous avez de ces accès-là.
Partieu, il serait urgent de le mettre à Petlam.
Maître Page, comme il est vrai que je suis un honnête homme, maître Page, quelqu’un s’est évadé de ma maison, hier, dans ce panier. Pourquoi n’y serait-il pas aujourd’hui ?
Venez, mistress Page, faites descendre la vieille femme.
La vieille femme ! quelle vieille femme est-ce là ?
Eh ! la tante de ma chambrière, Gillian de Brainford.
Une sorcière ! Est-ce que je ne lui ai pas défendu ma maison ? Hélas ! simples que nous sommes, nous ne savons pas ce qui se passe sous couleur de dire la bonne aventure. Descendez, sorcière, descendez.
Hors d’ici, sorcière ! décampez.
Doux Jeshus ! je crois véritablement que c’est une sorcière en effet ; j’ai aperçu sous sa mentonnière une grande parpe.
Je vous en prie, venez m’aider à chercher, je vous en prie.
Allons, suivons-le, pour satisfaire son caprice.
Sur ma parole, il l’a furieusement battu.
J’en suis bien aise. Poursuivrons-nous la chose ?
Non, ma foi. Maintenant, si vous m’en croyez, nous conterons l’histoire à nos maris. Car le mien, j’en suis sûr, s’est mortellement affecté.
D’accord, allons tout leur dire. Et, si cela leur convient, nous continuerons.
(17) La retouche a ici complètement transfiguré le dialogue primitif. Le lecteur en jugera par cette citation :
— Il faut dresser quelque piége, où il ne viendra pas.
— Rapportez-vous-en à nous pour ça. Écoutez mon idée. — Vous avez souvent ouï dire, depuis la mort de Horne le chasseur, — que les femmes, quand elles veulent effrayer leurs petits enfants, — leur content qu’il revient sous la forme d’un grand cerf. — Eh bien, comme Falstaff, après tant de déceptions, — n’oserait pas se risquer de nouveau chez nous, — nous lui ferons dire de venir nous rencontrer dans la campagne — sous le déguisement de Horne, avec de grandes cornes sur la tête. — Le rendez-vous aura lieu entre minuit et une heure ; — nous le rejoindrons toutes deux à cette heure-là ; — alors, si vous m’en croyez, vous vous porterez aux alentours, — avec de petits garçons déguisés en lutins, afin d’effrayer le gros Falstaff dans les bois : — et alors, pour couronner la plaisanterie, — nous révélerons tout à Falstaff. Je crois que ce sera parfait.
Excellent ! ma fille Anne sera — déguisée en petite fée.
(18) « Il est aujourd’hui constaté qu’une famille portant le nom de Herne existait à Windsor au seizième siècle, un Gilles Herne s’étant marié là en 1569. D’après une tradition ancienne, ce Herne, un des gardes du parc, ayant commis une offense pour laquelle il craignait d’être disgracié, se pendit à un chêne qui fut désormais hanté par son spectre. Ce chêne, immortalisé par Shakespeare, est mentionné pour la première fois dans un « plan de la ville, du château et du parc de Windsor, » publié à Èton en 1742. Sur la carte, un arbre, nommé le Chêne de Falstaff, est désigné comme situé au bord d’un fossé, sur un des côtés d’une avenue tracée au dix-septième siècle et indiquée comme « l’allée de la reine Élisabeth. » Ce chêne était décrit en 1780 comme un arbre creux de vingt-sept pieds de circonférence, le seul de tout le voisinage dans lequel les enfants pussent monter. Si délabré qu’il fût, il donnait encore des friands en 1783, et selon toute probabilité, il résisterait toujours aux ravages du temps, s’il n’avait été malheureusement inclus dans une liste de vieux arbres condamnés comme disgracieux par Georges III. Il tomba sous la hache du bûcheron en 1796. — Staunton.
(19) Extrait de la comédie primitive :
C’est la troisième fois. Eh bien, je me risque. On dit que les nombres impairs portent bonheur[3]. Jupiter s’est transformé en taureau ; et moi je suis ici en cerf, et le plus gras, je pense, de toute la forêt de Windsor. C’est bon, je tiens lieu céans de Horne le chasseur, et j’attends l’arrivée de ma biche.
Sir John, où êtes-vous !
Te voilà, ma biche ! Quoi ! et toi aussi !… Bienvenues, mesdames !
Oui, oui, sir John, je vois que vous ne faiblissez pas ; aussi méritez-vous mieux encore que nos amours ; mais je suis désolée de vos récentes déconvenues.
Voici qui fait compensation pour tout. Allons, partagez-moi entre vous. Chacune une hanche ! Quant à mes cornes, je les lègue à vos maris. Est-ce que je ne parle pas comme Horn le chasseur, hein ?
Dieu me pardonne ! quel est ce bruit ?
— Vous, fées, qui hantez ces halliers ombreux, — regardez dans le bois, et voyez — si aucun mortel n’épie nos rondes sacrées ; — si vous en découvrez un, donnez-lui son dû ; — et ne le lâchez pas que vous ne l’ayez pincé jusqu’au noir, jusqu’au bleu. Donnez-leur vos instructions, Puck, avant qu’elles partent.
— Venez ici, Péan, allez aux maisons de la campagne. — et quand vous trouverez une souillon qui se sera couchée — toute la vaisselle sale encore et les chambres non palayées, — pincez-la avec vos ongles longs jusqu’à ce qu’elle crie — et jure de réformer son désordre de ménagère.
Je m’engage à exécuter votre volonté.
— Où est Pead ? allez voir où dorment les hommes de loi — et les sergents aux yeux de renard avec leur masse. — Allez coucher les procureurs dans la rue, — et pincez au visage les sergents pouilleux. — N’épargnez aucun de ceux que vous trouverez au lit, — et ne lâchez que ceux dont le nez sera pleu et rouge.
— En route ! partez, conformez-vous à ses intentions, — et qu’aucune de vous ne soit inactive. — Que celles-ci fassent une chose, celles-là une autre ; — que toutes agissent, et agissent bien.
— Je sens un homme de la terre moyenne.
— Que le ciel me préserve, de cette fée welche !
— Que chacune regarde aux alentours, — et si vous découvrez ici quelqu’un, — pour le punir de sa présomptueuse indiscrétion, — n’épargnez ni ses jambes, ni ses bras, ni sa tête, ni sa face.
— Voyez, par bonheur, j’en aperçois un ; — il a le corps d’un homme et la tête d’un cerf.
— Que Dieu m’accorde sa bonne protection, et je brave tout.
— Allez vite, et faites ce que je commande, — et prenez un flambeau dans votre main, — et approchez-le du bout de ses doigts ; — et si vous voyez que cela le blesse, — et que la flamme le fait tressaillir, — alors c’est un mortel. Sachez son nom. — Si son nom commence par un F, — soyez sûr qu’il est rempli de péchés. — À l’œuvre donc, sachez la vérité — sur ce jeune métamorphosé.
— Donnez-moi un flambeau, et je vais éprouver — s’il est enclin à la luxure.
C’est, ma foi, vrai, il est plein de paillardise et d’iniquité.
— Tenez-vous à une petite distance de lui, — et prenez-vous toutes par la main, et enveloppez-le dans un cercle. — D’abord pincez-le bien, et ensuite chantez.
Horne le chasseur, dites-vous ? Suis-je un revenant ? — Tudieu ! les fées ont fait de moi un revenant. — Quelle est cette chasse à cette heure de nuit ! — Je gage sur ma vie que ce fou de prince de Galles — est en train de voler les daims de son père… Eh bien ! qu’avons-nous — ici ? Est-ce que Windsor est en mouvement ? Quoi ! c’est vous !
— Dieu vous garde, sir John Falstaff !
— Dieu vous pénisse, sir John ! Dieu vous pénisse !
— Eh bien, comment va, sir John ? Quoi ! une paire de cornes à votre main !
— Ce sont les cornes qu’il prétendait me faire porter. — Maître Fontaine et lui s’en étaient chargés. — Eh bien, sir John, pourquoi êtes vous ainsi ébahi ? — Mon cher, nous connaissons les fées qui vous ont pincé ainsi, — et votre immersion dans la Tamise, et la bonne rossée que vous avez eue ; — et ce qui va vous advenir, sir John, nous pouvons le deviner.
— C’est ainsi, sir John. Vos machinations déshonnêtes — pour mettre notre honneur en question — nous ont fait faire tous nos efforts — pour tourner votre impudique libertinage en une joyeuse plaisanterie.
— Plaisantez, c’est bien. Ai-je donc vécu tant d’années — pour être dupé ainsi, berné ainsi ? — Alors, ce n’était donc pas des fées.
— Non, sir John, c’était des enfants.
— Par le ciel, j’ai eu trois ou quatre fois dans l’idée — que ce n’était pas des fées ; et pourtant la grossièreté même de la mascarade m’a persuadé que c’en était. — Ah ! si les beaux esprits de la cour apprenaient ceci, — ils me fustigeraient si bien de leurs piquantes railleries — qu’ils me feraient rendre, comme suif, — goutte à goutte, toute ma graisse[4]… Des enfants !
— Oui, ma foi, clos enfants, sir John ! Et j’étais, — moi aussi, une des fées qui ont aidé à vous pincer.
— C’est bon, je suis voire cible ; — vous avez l’avantage sur moi. — Suis-je donc aussi attrapé par un bouc gallois, — par un morceau de fromage rôti.
— Le beurre est supérieur au fromage, sir John ; — et vous êtes tout beurre, tout beurre.
— Il y a en outre une petite affaire à régler, sir John ; — vous avez emprunté vingt livres à maître Fontaine, sir John, — et il faudra les rendre à maître Gué, sir John.
— Non, mon cher mari. Que cela serve à le dédommager. — Abandonnez-lui cette somme, et nous serons tous amis.
— Soit ! voici ma main ; tout est enfin pardonné.
— Ça m’a coûté cher ! — J’ai été rudement pincé et lavé.
— Eh bien, maître docteur, vous êtes mon gendre, j’espère.
— Votre gendre ? palsambleu, vous me la baillez belle ! — Palsembleu, zai cru marier mistress Anne, et palsambleu, c’est un putassier de garçon, un zacquot de garçon.
— Comment ! un garçon !
— Oui, palsambleu ! un garçon.
— Va, ne te fâche pas, femme ; je te dirai la vérité ; — ç’a été mon plan de te tromper ainsi ; et, à cette heure, ta fille est mariée — à Maître Slender, et justement le voici qui vient.
Eh bien, fils Slender, où est votre mariée ?
Ma mariée ? Tudieu ! je crois qu’il n’y a jamais eu d’homme au monde contrarié comme moi par la fortune. Pardieu ! je pourrais pleurer de rage.
Et qu’y a-t-il donc, fils Slender ?
Fils Slender ! ah ! pardieu ! je ne suis pas votre fils.
Non ! comment ça ?
Dieu me pardonne ! c’est un garçon que j’ai épousé !
Comment ! un garçon ! Vous vous êtes donc mépris sur la consigne ?
Non. Car je suis allé à celle en rouge, comme vous me l’aviez dit, et j’ai crié motus ! et elle a crié budget, aussi distinctement qu’on pût l’entendre, et c’est lui que j’ai épousé.
— Doux Jeshus ! Maître Slender, y voyez-vous assez peu clair pour épouser des garçons !
— Oh ! je suis vexé dans l’âme. Que ferai-je ?
— Voici venir l’homme qui nous a trompés tous — Eh bien, ma fille, où avez-vous été ?
— À l’église, ma foi !
À l’église ! et qu’avez-vous fait là ?
— Elle m’a épousé… Allons, monsieur, ne vous emportez pas. — La chose est faite, monsieur, et ne peut être défaite.
— Voyons, maître Page, ne vous échauffez pas. — Elle a fait son choix là où était fixé son cœur. — À quoi bon vous emporter ou vous affecter ?
— Je suis bien aise de voir que votre flèche a dévié.
— Allons, mistress Page, je serai franche avec vous, — et ce serait dommage de séparer des amours qui sont aussi sincères.
— Quoique j’aie échoué dans mes intentions, — je suis bien aise que le plan de mon mari ait été déjoué. — Tenez, maître Fenton, prenez-la, et que Dieu vous tienne en joie.
— Allons, maître Page, il faut que vous donniez votre consentement.
— Allons, monsieur, donnez-le ; vous voyez que votre femme est satisfaite.
— Je ne sais pourquoi, mais mon cœur est soulagé, — et je suis bien aise que le docteur ait échoué. — Venez ici, Fenton, et toi, viens ici, ma fille. — Allons ! vous auriez bien pu attendre mon agrément. — Mais puisque vous avez choisi qui vous aimez, — tenez, prenez-la, Fenton, et soyez heureux tous deux.
— Et moi j’entends danser et manger des prunes à votre noce.
— Tout le monde est content. Maintenant festoyons, — et rions de la déconvenue de Slender et du docteur.
— C’est lui qui a eu la fille ; vous deux, vous avez eu un garçon, — un page pour vous servir. Ainsi, que Dieu vous tienne en joie !… — Et vous, sir John Falstaff, vous aurez tenu parole ; — car Fontaine couchera cette nuit avec mistress Gué.
(20) Allusion au ballon, dont la vessie est généralement couverte de cuir.
(21) « Ta barbe par les distinctions du gris, du blanc, du tanné et du noir, me semble une mappe-monde. Regarde ici. Voilà l’Asie. Ici sont Tigris et Euphrates. Voilà Africque. Ici est la montaigne de la Lune. Veois-tu les palus du Nil ? Deçà est Europe. Veois-tu Thélème ? Ce touppet ici tout blanc, sont les monts Hyperborées. » — Rabelais. L.3. c.28.
(22) Les recors, au temps de Shakespeare, étaient généralement vêtus d’un uniforme de peau de buffle destiné à les protéger contre les mauvais coups.
(23) « Maria entend dire que la main sèche de sir André n’est pas celle d’un amoureux, la moiteur de la main étant communément considérée comme le signe d’un tempérament amoureux. » — Johnson.
(24) Le portrait de mistress Mall, n’étant pas du genre le plus chaste, était presque toujours dissimulé derrière un rideau, sous le prétexte qu’il était sujet à prendre la poussière. Cette créature étrange, à la fois homme et femme, avait acquis dès le commencement du dix-septième siècle une notoriété extraordinaire. Mentionnée ici par Shakespeare, mistress Mall devint l’héroïne d’une comédie de Middleton et de Dekker, laquelle fut jouée en 1611 par les comédiens du prince de Galles. Elle cumulait les divers métiers de prostituée, de receleuse, d’entremetteuse et de voleuse ; au mois de février 1612, elle fut même condamnée à faire publiquement amende honorable devant la croix de Saint-Paul. Plus tard, à l’époque des luttes entre le parlement et la monarchie des Stuarts, elle se montra fougueuse royaliste, s’enrôla parmi les cavaliers, et gagna ses éperons en volant le général Farfaix dans la plaine de Hounslow Heath. Elle mourut en 1659, après avoir dans son testament affecté une somme de vingt livres à faire couler du vin des fontaines publiques le jour de la restauration de Charles II. Le poëte royaliste Butler, dans Hudibras, la compare à Jeanne d’Arc !
(25) Le clown fait ici allusion à une enseigne, jadis fort commune en Angleterre, qui représentait deux ânes, et au bas de laquelle était cette inscription adressée malicieusement au lecteur : « Nous voici trois ! »
(26) Three merry men we be ; refrain d’une vieille chanson populaire intitulée : Robin Wood et le Tanneur.
(27) There dwelt a man in Babylon ; premier vers d’une autre chanson populaire : la Constante Suzanne.
(28) Farewel, dear heart, encore le refrain d’une vieille ballade.
(29) Les distributions publiques de galette et d’ale faites aux jours fériés, selon une coutume immémoriale, étaient, du temps de Shakespeare, dénoncées par les puritains comme une pratique papiste.
(30) La mode des jarretières croisées paraît avoir été adoptée spécialement par les puritains. Barton Holy-Day représente le puritain « comme un homme aux jarretières croisées, affublé de culottes factieuses et d’une petite fraise, haïssant le surplis et dénonçant les manchettes. »
(31) Les Brownistes étaient les indépendants primitifs. Leur chef, Robert Brown, parent du lord trésorier Cécil, avait été poursuivi dès 1580 par les tribunaux ecclésiastiques pour avoir dénoncé comme papiste et antichrétienne la discipline de l’Église anglicane.
(32) Cet énorme lit était dans la principale chambre à coucher de l’auberge du Cerf dans la ville de Ware. Le 4 mai 1610, le duc Louis Frédéric de Wurtemberg y coucha solennellement, ainsi que l’atteste un journal manuscrit, rédigé en français, récemment découvert par sir Frédéric Madden dans les archives du British Museum : « Je fus couché dans ung lict de plume de cigne, qui avoit huict pieds de largeur. »
(33) Allusion à la célèbre carte gravée en 1598 pour la traduction en anglais des « Voyages de Linschoten. »
(34) Voir la note (1) du deuxième volume à propos de la folie de la Saint-Jean.
(35) Peut-être une allusion à la légende de Théagène et de Chariclée.
- ↑ Les Lucy, seigneurs du manoir de Charlecote, aux environs de Stratford, portaient de gueules aux trois brochets d’argent hauriant.
- ↑ Ces vers se retrouvent à la scène XII de l’œuvre remaniée.
- ↑ Cette réflexion se retrouve au commencement de la scène XVII dans la comédie revisée.
- ↑ Cette pensée se retrouve, légèrement modifiée dans les tenues, à la scène XII de la comédie retouchée.