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Œuvres de Lucile de Chateaubriand/Notes

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Texte établi par Louis Thomas Élément soumis aux droits d’auteur. Cliquer pour en savoir plus.Société des trentes, Albert Messein (p. 115-118).


NOTES


La naissance de Lucile. — Lucile est bien née le 7 août 1764 ainsi qu’en témoigne son acte de baptême publié pour la preimière fois par M. F. Saulnier dans sa brochure sur Lucile de Chateaubriand et M. de Caud (extrait de la Revue historique de l’Ouest, Nantes, 1885).

Les œuvres de Lucile. — En racontant la mort de sa sœur Julie, Mme de Farcy, Chateaubriand nous dit (Mémoires d’outre-Tombe, édition Biré, I, 178) : « Lucile a laissé une poignante méditation : À la sœur que je n’ai plus. »

Nous ne connaissons pas ce morceau, et nous aurions une infinie reconnaissance à la personne qui le ferait sortir de l’ombre où il semble enseveli.

De même pour toute lettre ou fragment tombé de cette plume charmante.

Poèmes en prose. — Les poèmes en prose nous ont été conservés par Chateaubriand :

L’Aurore se trouve dans les Mémoires d’Outre-Tombe (I, 144).

À la lune : Mémoires d’Outre-Tombe (I, 144).

L’Innocence : Mémoires d’Outre-Tombe (I, 145).

Contes. — Les deux contes que nous avons conservés de Lucile ont été imprimés dans le Mercure du 21 ventôse an XI (12 mars 1803) et réimprimés par Sainte-Beuve dans son étude sur Chênedollé (Chateaubriand et son groupe, II, 232).

Lettres. — Les lettres de Lucile au vicomte de Chateaubriand, son frère, nous ont été conservées par les Mémoires d’Outre-Tombe :

30 septembre 1802 : II, 270 (ce billet n’a pas été recueilli par M. Anatole France).

4 octobre 1803 : II, 364.

17 janvier 1804 et suivantes : II, 494 à 501.

Les lettres à Chênedollé ont été publiées pour la première fois par Sainte-Beuve, dans son étude sur Chênedollé (Chateaubriand et son groupe, II, p. 321 et suivantes).

La lettre à Çhênedollé du 2 avril 1803 est bien adressée au numéro 610 de la rue du Bac, si j’en crois Sainte-Beuve ; mais la rue du Bac a-t-elle jamais eu 610 numéros ?

Les deux seules lettres de Lucile à Mme de Beaumont qui soient venues jusqu’à nous ont été publiées par Chateaubriand dans ses Mémoires (II, 358 et 359). « Je possède, dit-il, cette correspondance, que la mort m’a rendue. L’antique poésie représente je ne sais quelle Néréide comme une fleur flottant sur l’abîme : Lucile était cette fleur. En rapprochant cette lettre des fragments cités plus haut (tirés des papiers de Mme de Beaumont), on est frappé de cette ressemblance de tristesse d’âme, exprimée dans le langage différent de ces anges infortunés. Quand je songe que j’ai vécu dans la société de telles intelligences, je m’étonne de valoir si peu. »

Et plus loin : « Le mystère du style, mystère sensible partout, présent nulle part ; la révélation d’une nature douloureusement privilégiée ; l’ingénuité d’une jeune fille qu’on croirait être dans sa première jeunesse, et l’humble simplicité d’un génie qui s’ignore, respirent dans ces lettres, dont je supprime un grand nombre. Mme de Sévigné écrivait-elle à Mme de Grignan avec une affection plus reconnaissante que Mme de Caud à Mme de Beaumont ? Sa tendresse pouvait se mêler de marcher côte à côte avec la sienne. Ma sœur aimait mon amie avec toute la passion du tombeau car elle sentait qu’elle allait mourir. Lucile n’avait presque point cessé d’habiter près des Rochers ; mais elle était la fille de son siècle et la Sévigné de la solitude. »