Œuvres littéraires de Napoléon Bonaparte/Note sur Napoléon Bonaparte

La bibliothèque libre.
Texte établi par Tancrède MartelAlbert Savine (Tome 1p. Note-LXXX).

NOTE
SUR
NAPOLÉON BONAPARTE

I

PÉRIODE ROYALE

Napoleone de Buonaparte, écuyer, dont le nom français est Napoléon Bonaparte, quatrième enfant de Charles-Marie de Buonaparte, assesseur, l’un des douze nobles de l’île de Corse, et de Marie-Lætitia Ramolino, est né à Ajaccio le 15 août 1769, quinze mois après l’annexion de la Corse à la France. Sa maison natale se trouvait au coin des rues del Pepe et Saint-Charles, sur le territoire de la paroisse Saint-Charles. Nommé boursier royal à l’école militaire préparatoire de Brienne, il séjourna d’abord au collège d’Autun du 1er janvier au 23 avril 1779, et entra à Brienne le 25 avril. Il eut pour principal le Père Louis, pour sous-principal le P. Dupuy et le P. Patrault pour professeur de mathématiques, tous trois minimes de l’ordre de Saint-Benoit. Après avoir fait ses mathématiques et sa quatrième, il se prépara pour les armes savantes, fut admis à l’examen d’artillerie et nommé Cadet-gentilhomme à l’École militaire de Paris par brevet du roi Louis XVI, daté du 22 octobre 1784 et contresigné du maréchal de Ségur, ministre de la guerre. Bonaparte eut pour commandant le baron de Moyrio, et le célèbre Monge comme professeur de mathématiques. Le chevalier Des Mazis fut son « binôme ». Classé dans l’artillerie avec le numéro 42, sur cinquante-huit élèves promus officiers, il fut nommé Lieutenant en second au régiment de la Fère-artillerie le 1er septembre 1785, et placé dans la première compagnie de bombardiers, capitaine d’Autume. Son colonel était M. le chevalier de Lance. Bonaparte tint garnison à Valence du 5 novembre 1785 au 12 août 1786, à Lyon du 15 août au 20 septembre, à Douai du 17 octobre 1786 au 1er février 1787. En congé à cette époque, à Paris et Ajaccio, jusqu’à la fin de mai 1788. En garnison à Seurre et Auxonne jusqu’en septembre 1789. Enfin, en congé à Ajaccio du 10 septembre 1789 au 10 février 1791.

À Ajaccio, Bonaparte connut Paoli et rêva l’indépendance de la Corse. Rentré à son corps, après dix-sept mois d’absence, il fut promu Lieutenant en premier au 4e régiment d’artillerie, ancien Grenoble-artillerie, le 1er juin 1791, et envoyé de nouveau à Valence. Son second colonel avait nom Lard de Campagnol, et le capitaine se nommait La Catonne. Le 6 juillet, le lieutenant Bonaparte prêta serment à la Constitution décrétée par l’Assemblée nationale, et le 6 septembre, il se rendait à Ajaccio en vertu d’un congé régulier, qui expirait en décembre. Le décret d’août 1791 ayant ordonné la formation de bataillons de volontaires dans l’île de Corse, Bonaparte se porta candidat à une place d’officier. Le 1er avril 1792, il était élu Lieutenant-colonel au 2e bataillon de volontaires corses. Destitué de son grade dans l’artillerie pour absence illégale ou non motivée le 1er janvier 1792, il se rendit à Paris le 21 mai, fut témoin, dans le jardin des Tuileries, de la journée du 10 août, et obtint de Servan, ministre de la guerre, sa réintégration dans l’armée régulière. Le 30 août, il était nommé Capitaine au 4e régiment d’artillerie avec brevet antidaté du 6 février 1792. Le 6 septembre, il quittait Paris, avec congé, pour reconduire en Corse sa sœur Elisa, la chute de la royauté ayant entraîné la suppression de la maison de Saint-Cyr, où la jeune fille était élevée. Le 22, la République était proclamée.

II

PÉRIODE RÉPUBLICAINE

Le capitaine Napoléon de Bonaparte adopta avec chaleur les nouvelles idées. En Corse, il commença par se brouiller avec Paoli, dont le but avéré était de donner son île aux Anglais. Le 13 janvier 1793, le jeune officier fut employé à l’expédition de Sardaigne, sous les ordres du général Casabianca et du contre-amiral Truguet ; mais l’expédition ayant échoué, les partisans de l’Angleterre eurent le dessus. La Corse fut occupée par l’ennemi, la maison des Bonaparte détruite. Le 13 juin, Bonaparte et sa famille débarquaient à Toulon, après avoir eu beaucoup de mal à échapper aux paolistes. Le 25 juin, il se rendait à Nice, où se trouvait la batterie dont il était capitaine. Il y trouva le général Duteil qui l’employa au service des batteries de côte. Mais Marseille et Avignon s’étant révoltés contre la Convention, l’armée du Midi se forma sous les ordres du général Carteaux, et Bonaparte y fut employé, en quittant l’armée d’Italie, à partir du 15 juillet 1793. Toulon était occupé par les Anglais. Carteaux en entreprit le siège. Son incapacité le fit rappeler, et le général Doppet le remplaça. À Doppet succéda le brave Dugommier. Ce dernier remarquant l’habileté de métier du capitaine Bonaparte, le chargea de diriger toutes les opérations de l’artillerie. Le 29 septembre 1793, le jeune homme était nommé Chef de bataillon au 2e régiment d’artillerie. Le 19 décembre, grâce à la vigueur et au coup d’œil de Bonaparte, Toulon était pris. Par décret provisoire du 22 décembre 1793, confirmé plus tard, le commandant d’artillerie obtenait le grade de Général de brigade ; et, en cette qualité, on le chargeait de l’inspection des côtes de la Méditerranée.

Nommé commandant en chef de l’artillerie à l’armée d’Italie, le général Bonaparte rejoint son poste le 1er avril 1794, à Nice. Au retour d’une mission à Gênes, en juillet, son amitié pour Robespierre le jeune faillit lui coûter cher. Le 27 juillet (9 thermidor) amenait la chute de Robespierre aîné. Une réaction s’en suivit. On chercha à compromettre le général Bonaparte, on le représenta comme un partisan du dictateur tombé. Destitué de son grade, emprisonné au fort Carré, près Antibes, du 10 au 23 août, il reprit son commandement, sa position ayant été trouvée nette.

La Convention chargea l’amiral Saint-Martin d’une nouvelle expédition maritime ayant pour objet de reprendre la Corse aux Anglais. Le 14 septembre, Bonaparte fut appelé à commander l’artillerie du corps expéditionnaire. On perdit plusieurs mois en préparatifs. Bref, l’expédition échoua. Le 29 mars 1795, le futur empereur était appelé au commandement d’une brigade d’infanterie à l’armée de l’Ouest. Aubry, ministre incapable, avait eu cette singulière idée. Bonaparte vint à Paris au mois de mai, réclama son maintien dans l’artillerie ; mais le ministre fut inflexible ; et comme le général n’avait pas encore rejoint son poste, Aubry menaça de le destituer. Bonaparte demeura à Paris, sans situation, jusqu’au 30 août. Il vendit sa montre et ses livres pour vivre, connut la gêne, la misère même. Il habitait alors au numéro 19 de la rue de la Michodière. Grâce à la chute d’Aubry, il put rentrer dans l’armée. Doulcet de Pontécoulant était ministre. Le général de brigade Bonaparte fut attaché à la section du Comité de salut public chargée des opérations militaires et des plans de campagne le 31 août. Dans l’intervalle, son projet d’aller à Constantinople réorganiser l’artillerie du Sultan lui ayant fait quelques jaloux, il fut destitué le 15 septembre (29 fructidor an III) et rayé de la liste des officiers généraux. Une conspiration royaliste arrangea ses affaires. Nommé par le Directeur Barras, affolé, Commandant en second de l’armée de l’Intérieur, le 4 octobre 1795, Bonaparte écrasa l’émeute. (13 vendémiaire). Général de division le 16 octobre, Commandant en chef de l’armée de l’Intérieur le 20 octobre, il fut nommé le 7 mars 1796 Général en chef de l’armée d’Italie, son rêve ! Le 9 mars, il épousait la vicomtesse de Beauharnais. Le 22, il rejoignait l’armée à Nice.

La campagne d’Italie commença le 10 avril 1796 et se terminale 18 avril 1797. Montenotte, Dego, Lodi, Castiglione, Roveredo, Bassano, Arcole, en 1796, Rivoli, La Favorite, Tagliamento, Lavis, en 1797, en sont les étapes glorieuses. Bonaparte avait détruit quatre armées autrichiennes, celles de Beaulieu, de Wurmser, d’Alvinzi et de l’archiduc Charles. Il avait créé les républiques transpadane, cispadane et ligurienne, signé des traités avec le roi de Sardaigne, le pape, les doges de Gênes et de Venise. Le 17 octobre 1797, fut conclue la glorieuse paix de Campo-Formio. Le 16 novembre, Bonaparte était nommé Président de la délégation française au congrès de Rastadt ; le 10 décembre, il était solennellement reçu à Paris par le Directoire. Le jeune général alla se loger au numéro 6 de la rue de la Victoire. Élu Membre de l’Institut national le 28 décembre, Bonaparte siégea dans la section des arts mécaniques.

Le gouvernement forma le projet d’une descente en Angleterre. Le 1er janvier 1798, Bonaparte était Général en chef de l’armée d’Angleterre, avec Desaix comme second. L’idée fut abandonnée. Le 5 mars, on le fit Général en chef de l’armée d’Orient. Le 19 mai, il s’embarque à Toulon avec l’armée et la flotte ; le 10 juin, il prend Malte ; le 1er juillet, il débarque à Alexandrie. La campagne d’Égypte s’ouvre alors et dure jusqu’au 18 avril 1799 (Alexandrie, Chébreiss, Les Pyramides, Mansourah, la Haute-Égypte). Le 21 août 1798, Bonaparte créait au Caire l’Institut d’Égypte. Le 6 février 1799 s’ouvrit la campagne de Syrie (Jaffa, Haïffa, Mont-Thabor). Le 14 juin, l’armée regagnait le Caire. Le 25 juillet, Bonaparte détruisait les troupes turques à Aboukir. Les fautes du Directoire le décidèrent à rentrer en France. Le 21 août, il laissait son commandement à Kléber ; le 9 octobre, il débarquait à Fréjus ; le 16, il était à Paris. Son frère, Lucien Bonaparte, fut appelé le 22 octobre à présider le conseil des Cinq-Cents. Le 9 novembre 1799 (18 brumaire) paraissait le fameux décret des Anciens. Bonaparte se mettait à la tête des troupes, marchait sur Saint-Cloud, dispersait les représentants. Le lendemain, il était Consul provisoire, en compagnie de Sieyès et Roger-Ducos.

III

PÉRIODE CONSULAIRE

La nouvelle Constitution, issue du coup d’État de brumaire, fut promulguée le 13 décembre 1799. Le général de division Bonaparte était reconnu Premier Consul de la République. Cambacérès et Lebrun devinrent ses associés au consulat. Le 24 et le 25 décembre furent organisés : 1o le Sénat conservateur ; 2o le Corps législatif ; 3o le Tribunat. Le 7 février 1800, la nouvelle Constitution, les pouvoirs des Consuls, furent reconnus par 3 011 007 suffrages contre 1 562. Du 16 mai au 16 juin 1800 eut lieu la seconde campagne d’Italie (Turbigo, Montebello, Marengo). Le 9 février 1801, traité de Lunéville. Le 21 mars, création du royaume d’Étrurie en faveur de Louis de Bourbon, prince de Parme. Le 15 juillet, Bonaparte rétablit le culte par son Concordat avec le pape Pie VII. À partir d’octobre 1801, paix générale. Le 26 janvier 1802, Bonaparte est élu Président de la République Italienne. Le 2 août, un sénatus-consulte lui confère le titre de Consul à vie. Par 3 568 885 suffrages, contre 8 374, — ce titre lui est confirmé. La Légion d’Honneur avait été instituée le 19 mai. Le 19 février 1803, Bonaparte est déclaré Médiateur de la Confédération Helvétique. Le 30 avril 1804, motion est faite au Tribunat de conférer la dignité impériale au Premier Consul. Le 4 mai, la proposition est adoptée.

IV

PÉRIODE IMPÉRIALE

Le 18 mai 1804, un sénatus-consulte déclare Napoléon Bonaparte Empereur des Français, avec bénéfice de l’hérédité. Le 19 mai, promotion de quatorze généraux de division à la dignité de maréchaux de l’Empire. Quatre généraux, membres du Sénat, reçoivent le même titre. Du 18 juillet au 12 octobre, séjour de l’empereur Napoléon au camp de Boulogne. Le 1er décembre, le Sénat présente les résultats du plébiscite relatif à la dignité impériale et à l’hérédité. Napoléon est reconnu empereur par 3 572 329 citoyens, contre 2 569. Le 2 décembre 1804, sacre et couronnement par Pie VII. Le 26 mai 1805, Napoléon est couronné à Milan Roi d’Italie. Le 8 juin, création d’une vice-royauté en faveur d’Eugène de Beauharnais. Le 9 septembre, rétablissement du calendrier grégorien. Troisième coalition de l’Europe contre la France. Napoléon prend le commandement de la Grande-Armée. Du 1er octobre au 6 décembre 1805, campagne d’Autriche (Elchingen, Ulm, entrée à Vienne, Austerlitz). Le 26 décembre, paix de Presbourg. Création des royaumes de Bavière, de Saxe et de Wurtemberg. Le 28 janvier 1806, le Sénat appelle l’empereur Napoléon le Grand. Le 30 mars, statut constitutionnel de la famille impériale. Joseph Bonaparte est roi de Naples. Le 9 mai, on promulgue le Code de procédure civile. Le 5 juin, Louis Bonaparte est roi de Hollande. Le 12 juillet, Napoléon est déclaré Protecteur de la Confédération du Rhin. Quatrième coalition contre la France. Du 9 octobre au 25 novembre 1806, campagne de Prusse (Saalfeld, Auerstaëdt, Iéna, Erfurth, entrée à Berlin, Lubeck, Magdebourg). Du 26 novembre 1806 au 21 juin 1807, campagne de Pologne (Entrée à Varsovie, Eylau, Dantzick, Friedland). Le 7 juillet, paix avec les Russes et traité de Tilsitt. Le même jour, création du royaume de Westphalie en faveur de Jérôme Bonaparte. Le 27 juillet, Napoléon est à Paris. Le 21 novembre 1806, il avait lancé de Berlin le fameux décret du Blocus continental. Le 19 août 1807, suppression du Tribunat. Le 5 novembre, installation de la Cour des Comptes. On vient de se brouiller avec le Portugal, Junot y entre à la tête d’une armée, afin de faire respecter le Blocus continental, énorme machine dirigée contre les Anglais. Le 1er janvier 1808, mise à exécution du Code de Commerce. À cette date, la France compte 126 départements.

Le 5 mai 1808, abdication du roi d’Espagne et renonciation de son fils. Le 6 juin, Joseph Bonaparte est roi d’Espagne et des Indes. Le 14 juillet, le maréchal Murat devient roi de Naples. Du 27 septembre au 14 octobre, conférences de Napoléon, à Erfurth, avec l’empereur de Russie. Du 4 novembre au 22 janvier 1809, Napoléon dirige la campagne d’Espagne (Espinosa, Tudela, Somo-Sierra, entrée à Madrid, Uclès). Du 15 avril au 12 juillet, seconde campagne d’Autriche (Eckmühl, Ebersberg, seconde entrée à Vienne, Essling, Raab, Wagram, Znaïm). Le 14 octobre, paix de Schœnbrunn. La France s’annexe les États romains et les provinces Illyriennes. Le 16 décembre 1809, le Sénat prononce le divorce de Napoléon.

Du 14 octobre 1809 au 22 juin 1812, la France est en paix, sauf en Espagne où la guerre continue.

Le 2 avril 1810, l’empereur épouse l’archiduchesse Marie-Louise. Le 20 mars 1811, naissance du roi de Rome. Le 15 novembre, Napoléon promulgue la Constitution de l’Université de France. La guerre est déclarée à la Russie. Le 23 juin 1812, passage du Niémen. Campagne de Russie (Mohilow, Krasnoï, Smolensk, Polotsk, La Moskowa, entrée à Moscou). Le 28 décembre, l’armée passe la Bérésina. Le 18, l’empereur est à Paris. Le 1er mars 1813, sixième coalition contre la France. Campagne d’Allemagne ou de Saxe, du 15 mars au 30 juin (Lutzen, Bautzen, Wurtschen). Congrès de Prague. Du 10 août au 31 décembre 1813, seconde campagne d’Allemagne (Dresde, Wachau, Leipsick, Hanau). Du 1er janvier au 31 mars 1814, campagne de France (Saint-Dizier, Brienne, La Rothière, Montmirail, Montereau, Craonne, Arcis-sur-Aube, La Fère-Champenoise). Le 30 mars, Paris a capitulé, et le 5 avril Marmont trahit Napoléon à Essonnes.

Le 11 avril 1814, abdication de l’empereur. Il est reconnu Souverain de l’île d’Elbe. Du 3 mai 1814 au 25 février 1815, Napoléon séjourne à l’île d’Elbe. Le 26 février, il s’en échappe, débarque au golfe Jouan le 1er mars, couche aux Tuileries le 20 mars. Louis XVIII se réfugie à Gand. Le 25 mars, septième coalition contre la France. Du 12 juin au 3 juillet 1815, campagne de Belgique. Victoire de Ligny le 16 juin, désastre de Waterloo le 18. Le 22 juin, seconde abdication de l’empereur en faveur de Napoléon II. Trahison de Fouché, duc d’Otrante. Le 8 juillet, les Bourbons sont à Paris.

Napoléon quitta la Malmaison le 29 juin. Le 15 juillet, ayant demandé l’hospitalité à l’Angleterre, il monte à bord du Bellérophon. On le déporte à Sainte-Hélène. Le Northumberland l’y débarque le 17 octobre 1815. En 1819, commencèrent à se montrer les premiers symptômes de sa maladie. Les persécutions de son geôlier, Hudson Lowe, avaient accompli leur œuvre. Le 5 mai 1821, Napoléon meurt dans le petit pavillon de Longwood, au milieu d’un ouragan terrible. Le 8 mai, funérailles solennelles.

En 1840, la frégate la Belle-Poule ramène en France les cendres du vainqueur d’Iéna. Le corps du glorieux soldat est déposé à Paris, à l’hôtel des Invalides. Depuis 1860, année de l’inauguration du sarcophage de porphyre, Napoléon repose au milieu des vétérans français. Quant à la légende du vol de ses cendres, elle ne mérite pas qu’on s’y arrête un seul instant.