Œuvres poétiques de Chénier (Moland, 1889)/Élégie italienne. Allez, mes vers
Apparence
LXXXIV[1]
ÉLÉGIE ITALIENNE
- Fin.[2]
Allez, mes vers, allez ; je me confie en vous ;
Allez fléchir son cœur, désarmer son courroux ;
Suppliez, gémissez, implorez sa clémence,
Tant qu’elle vous admette enfin à sa présence.
Entrez : à ses genoux prosternez vos douleurs,
Le deuil peint sur le front, abattus, tout en pleurs ;
Et ne revoyez point mon seuil triste et farouche,
Que vous ne m’apportiez un pardon de sa bouche.