Almanach de Québec (1780)/Remèdes choisis
Il faut tremper du coton dans de l’huile d’œuf et en mettre de tems en tems dans l’oreille.
Prenez de la pulmonaire de chêne une poignée, faites-la bouillir dans une chopine de biére, juſqu’à diminution de moitié. — Le malade en prendra, ſoir et matin pendant neuf jours, une douzaine de Cuillerées chaudes.
Il faut introduire dans l’oreille le petit bout d’une pipe à tabac, et tirer par le gros bout l’air qui eſt dans l’oreille.
Il faut faire bien bouillir quelques têtes d’ail dans du lait de chévre, et faire prendre ce bouillon à jeun, que l’on peut réitérer.
Il faut fouetter l’endroit affecté juſqu’à rougeur avec des orties, et le baſſiner enſuite avec du vin blanc ; ce qui ſera répété pluſieurs fois.
Il faut couvrir de boue l’endroit piqué.
Il faut diſſoudre un jaune d’œuf dans de l’huile de lin, et s’en ſervir en liniment ; ou bien faire un onguent avec de la chaux-vive et de l’huile de Roſe.
Il faut brûler un rat, juſqu’à ce qu’il ſoit réduit en cendre, et répandre de cette cendre ſur les ulceres ; ce qu’on répétera deux fois le jour juſqu’à la guériſon, qui ſera prompte.
Il faut repandre ſur la tête de la Semence de Perſil, réduite en poudre, et ce pendant quelques jours.
de la picote.
Après l’éruption, lorſque les puſtules commencent à enfler et à ſe remplir de pus, prenez de la craie bien pulveriſée, et la mêlez avec de la crème fraiche, en ſorte que vous en faſſiez une eſpece de pomade liquide, qui ſe puiſſe aiſément mettre ſur le viſage du malade. On l’aplique avec une plume ; et à meſure qu’elle ſéche, on en remet d’autre ; cela ôte au malade l’envie de ſe grater, parce que la fraîcheur de la crème empêche la démangeaiſon, et la craie avec laquelle elle eſt mêlée, en ſéchant inſenſiblement la matiere des puſtules, l’empêche de pénétrer dans la chair, et par conſéquent de laiſſer des marques. Tous ceux qui ont fait uſage de cette précaution s’en ſont bien trouvés.