Almanach des honnêtes femmes pour l'année 1790 (éd. 1863)/05

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de l’impr. de la Société joyeuse (p. 16-17).
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Mai.
CORINTHIENNES.

Samedi 1. Lejeune, Marc.
Dimanche 2. D’Hervieux.
Lundi 3. D’Arvelai de Calonne.
Mardi 4. La duchesse de Gesvres.
Mercredi 5. La comtesse de Troustin.
Jeudi 6. La comtesse de Persan.
Vendredi 7. Laferté.
Samedi 8. Desentelles.
Dimanche 9. Linières.
Lundi 10. La princesse de Léon.
Mardi 11. La duchesse de Montmorency.
Mercredi 12. La comtesse de Maurepas.
Jeudi 13. Fête des bandeurs.
Vendredi 14. Dufresnoy.
Samedi 15. Quenin.
Dimanche 16. Smith.
Lundi 17. La comtesse de Saint-Chanlieu.
Mardi 18. La comtesse de Saint-Aulaire.
Mercredi 19. La marquise de Martinville.
Jeudi 20. La comtesse de Montmorin.
Vendredi 21. Coquereau.
Samedi 22. De Bonneval.
Dimanche 23. Bonnard.
Lundi 24. La comtesse de la Touche.
Mardi 25. La comtesse de Puy-Ségur.
Mercredi 26. La comtesse de Mirabeau (Quatre-Temps).
Jeudi 27. La baronne de l’Hôpital.
Vendredi 28. Tombarel, Marc.
Samedi 29. Saint-Ange.
Dimanche 30. Les trois Gavaudan, (Trinité).
Lundi 31. La duchesse de Valentinois.

Notes historiques.

Honneurs aux petits garçons, s’écrierait Villette ; moi je crie : honneur aux Corinthiennes. Ces aimables femmes, multiplient les plaisirs de l’homme qu’elles aiment. De quelque côté qu’il les attaque, il trouve des sensations nouvelles : un cul d’albâtre vaut quelquefois un ventre de lys.

Les femmes de Corinthe étaient fameuses en Grèce, par la souplesse de leurs reins et l’élasticité de leurs mouvements. Qui n’avait pas alors une esclave de Corinthe passait pour malheureux. Nous sommes donc aujourd’hui bien fortunés, car plusieurs dames françaises ont hérité de ce précieux talent.

Mlle d’Hervieux, qui avant l’Assemblée-Nationale, avait porté atteinte aux biens du clergé a reçu de nos évêques les leçons les plus singulières. M. Pexioto, avec qui elle les a répétées, me charge d’en faire part au public.

Ce petit juif déshabillait sa maîtresse, lui enfonçait des plumes de paon dans le derrière, et la faisait promener dans la chambre à quatre pattes ; il lui passait ensuite la main sur la croupe, et s’écriait : oh ! le bel oiseau ! Lui-même se prêtait à cette métamorphose, et il finissait, après quelques moments d’extase, par prendre la place des plumes.