Ami puisqu’en ces lieux le sort veut que je meure
Apparence
Les Œuvres poëtiques du sieur Bernier de la Brousse, Julian Thoreau, (p. 215).
CXVII.
Amy puis qu’en ces lieux le ſort veut que ie meure,
Mocqué, battu, pouſſé par mille vents diuers,
Renuoyé ſans ſubject à cent monſtres peruers
Comme vn Bellerophon bani de ſa demeure.
Si de mon amitié quelque choſe demeure
Emprainte en ton eſprit honneur de l’Vniuers,
Fais moy ceſte faueur qu’on liſe dans tes vers
L’infortuné ſubject qui m’aduance mon heure.
Mais ſur tout cher amy, au peuple Noüaillois
Deuot chante cecy au milieu de ſes bois.
Ce Bernier qui iadis entonnoit voſtre gloire,
Par l’iniuſte rigueur des puiſſances des Cieux
Se plonge volontiers au fonds de l’onde noire
Pluſtoſt que de manquer au ſoleil de ſes yeux.