Amours et priapées/III. Éphèbe
Apparence
III. Éphèbe (1869)
III
ÉPHÈBE
Tes fesses ont l’odeur du lys, et la pudeur
De la rose au matin, blanc jeune homme, et ma verge
Qui veut cueillir deux fois les primeurs d’un corps vierge,
Rêve de se plonger entre leur profondeur.
Tourne tes reins ! Pendant que ma force virile
Les baignera d’un flot qui monte jusqu’au cœur,
Mes mains, jouant autour de ton jardin nubile,
De tes sens enflammés attiseront l’ardeur.
Je t’aime, Hermaphrodite, et je soupire encore !
Viens ! apaise à ton tour le feu qui me dévore ;
C’est un secret nouveau ; viens, et sois mon époux !
Ma fesse peut sans honte et sans remords jaloux
S’ouvrir à ton phallus, comme un œillet qui s’ouvre…
— Beau marbre, adieu ! retourne à ton coussin du Louvre !