Annales de mathématiques pures et appliquées/Tome 02/Astronomie, article 3

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ASTRONOMIE.

Ephémérides abrégées de la comète de 1811 ; dressées
pour le méridien de Paris, d’après les élemens calculés
par M. Burckhardt ;
Par M. Gergonne.
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La première colonne de ces éphémérides indique, en temps solaire vrai, les époques pour lesquelles les positions de la comète sont calculées ; elles embrassent un intervalle de plus de 13 mois et un mouvement en anomalie de 220 degrés dont 110 avant et 110 après le périhélie.

Les 2.e et 3.e colonnes indiquent, pour les mêmes époques, les distances de la comète tant au soleil qu’à la terre ; la moyenne distance du soleil à la terre étant prise pour unité. Ainsi, les nombres renfermés dans ces deux colonnes étant multipliés par 30 680 097 deviendront des distances en lieues métriques de 5 kilomètres.

Les quatre colonnes qui suivent donnent, toujours pour les mêmes époques, les longitudes et latitudes géocentriques, ainsi que les ascensions droites et déclinaisons de la comète. Elles pourront servir à tracer la route de cet astre sur les cartes célestes.

On trouve, dans les trois colonnes qui viennent après, les heures en temps vrai ; du lever apparent, du passage au méridien et du coucher apparent de la comète ; vers les époques portées à la première colonne. Ces indications pourront aider à retrouver l’astre, dans cette saison pluvieuse, où on risque de le perdre souvent de vue pendant plusieurs jours consécutifs.

Les deux dernières colonnes n’ont besoin d’aucune explication.

J’ai mesuré, le 6 au soir, la queue de la comète ; je l’ai trouvée de plus de 10.° ce qui, eu égard à sa position oblique et à la distance qui nous en sépare, indique une longueur absolue de plus de dix millions de lieues ou 150 fois la distance qui nous sépare de la lune.

Nismes, le 9 d’octobre 1811.