Annales de pomologie belge et étrangère/Poire Bergamotte Dussart

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Bergamotte Dussart (Dussart.)

Bergamotte Dussart.

(Dussart.)

(Spécimen récolté sur pyramide.)

Le fruit est moyen, arrondi en forme de Bergamotte ou légèrement turbiné ; l’épiderme, vert clair, prend une teinte jaune-citron à l’époque de la maturité : il est ponctué de fauve et de gris, et ombré de larges macules vert sombre et gris de rouille.

Le pédoncule, long de 10 à 15 millimètres, est moyen, ligneux, brun lavé de vert, souvent couvert de petites gibbosités, placé dans une cavité peu profonde, évasée et bosselée ; il est parfois déplacé d’un côté par une forte gibbosité et dès lors, un peu arqué. Le calice, couronné, ouvert, occupe une cavité peu profonde et évasée ; ses divisions sont raides, noires, en partie caduques. La chair est blanche, fine, fondante, son eau est très-abondante, sucrée, légèrement acidulée, d’un parfum très-agréable, mais qui n’a aucun rapport avec celui des Bergamottes.

Cette bonne poire mûrit en janvier et février, elle provient des semis d’un jardinier de Jodoigne, nommé Dussart ; sa première production a eu lieu vers 1829.

L’arbre est très-vigoureux et très-fertile ; on peut le greffer indifféremment sur coignassier ou sur franc et le cultiver en pyramide ou en haut-vent.

Ses branches à fruits sont courtes, grises.

Les supports sont gros, courts, légèrement ridés, bruns, ponctués de lenticelles proéminentes, blanc sale ou rousses.

Le bouton à fleur est moyen, conique, pointu, brun-roux, lavé de gris-argenté.

Les jeunes rameaux sont assez gros, très-longs, droits, ou légèrement coudés et cotonneux ; une strie longitudinale part du milieu et au-dessous de chaque gemme et se prolonge jusqu’au suivant ; elle est plus marquée au sommet des rameaux qu’à leur base. L’épiderme, luisant, gris-verdâtre en dessous légèrement ombré de brun en dessus, est ponctué de petites lenticelles rondes, blanc sale, très-nombreuses, très-apparentes et irrégulièrement disséminées sur toute sa surface.

Les gemmes, à la base des rameaux, sont gros, déprimés, saillants ; ceux du sommet sont triangulaires, pointus, apprimés, écartés par leur bout et portés sur un large empâtement ; ils sont généralement cotonneux, brun-rougeâtre, fortement ombrés de noir.

Les mérithalles sont irréguliers.

Les feuilles sont ovales, pointues, parfois lancéolées, planes ; leur serrature est large et arrondie.

Le pétiole, long de 45 millimètres, est grêle canaliculé, vert clair.

Les stipules sont linéaires.

Alexandre Bivort.