Annales de pomologie belge et étrangère/Poire Fondante du Comice

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Poire Fondante du Comice.

Poire Fondante du Comice.


(Spécimen récolté sur pyramide.)

Cette variété décrite en 1853 dans la Pomologie de Maine-et-Loire, a fructifié pour la première fois en 1849 dans le jardin du comice horticole d’Angers, par suite de semis surveillés par M. Millet, son président.

Les fruits récoltés dans le jardin de M. Royer à Namur ayant été soumis en 1857 à l’appréciation de la Commission royale de Pomologie, celle-ci a pu s’assurer que la qualité de la Fondante du Comice, ne s’était pas amoindrie en Belgique, et partant en recommander la culture.

L’arbre mère est pyramidal, vigoureux et fertile. Nous croyons que sous notre climat il se comportera mieux greffé sur franc que sur coignassier.

Ses branches à fruits sont courtes, grosses, grises.

Le bouton à fleur est moyen, allongé, pointu, brun-roux ombré de brun foncé.

Les fleurs sont de moyenne grandeur.

Les supports sont longs, gris ridés, peu ou point renflés à leur sommet.

Les jeunes rameaux sont moyens, striés, flexueux ou renflés à chaque gemme et au sommet ; l’épiderme lisse, luisante, brun-verdâtre du côté de l’ombre, brun-noisette du côté du soleil, est ponctué de lenticelles rousses, allongées, proéminentes.

Les gemmes sont triangulaires ou coniques, pointus, apprimés à leur base, écartés à leur sommet, brun ombré de brun-noir.

Les mérithalles sont irréguliers.

Les feuilles sont assez grandes, ovales, pointues, tourmentées, vert-pâle ; leur serrature est fine, peu profonde, irrégulière.

Le pétiole long de 2 à 5 centimètres est grêle, légèrement canaliculé, vert clair.

Les stipules sont linéaires.

Le fruit est gros, pyriforme, renflé ou turbiné-pyriforme. L’épiderme vert clair, prend une teinte jaune d’or à la maturité, il est panaché et ponctué de brun-roux.

Le pédoncule long de 25 à 30 millimètres ; gros, ligneux, brun, renflé au sommet, est implanté obliquement dans une cavité peu profonde dont l’orifice est bosselé ; parfois il est placé à fleur du fruit.

Le calice, demi-clos, occupe une cavité peu profonde ; ses divisions sont brunes, dressées.

La chair blanc-jaunâtre est demi-fine, très-fondante, son eau est abondante, sucrée et bien parfumée.

C’est un fruit de première qualité qui mûrit de la fin d’octobre à la mi-novembre.

Alexandre Bivort.