Annales de pomologie belge et étrangère/Poire Monseigneur Sibour

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Poire Monseigneur Sibour.

Poire Monseigneur Sibour.

(Grégoire.)

(Spécimen obtenu sur pyramide.)

Cette variété, dédiée à feu Monseigneur Sibour, archevêque de Paris, par son auteur, a été soumise à l’appréciation de la Commission royale de Pomologie dès 1855, à l’époque de sa première production.

Le fruit est assez gros, turbiné-pyriforme, bosselé. L’épiderme rude, vert clair, jaunit peu et partiellement à l’époque de la maturité, il est fortement ombré, panaché et ponctué de brun roux, plus intense du côté du soleil. Le pédoncule, grêle, ligneux, long de 20 à 25 millimètres, brun-verdâtre, est implanté dans une cavité assez profonde et très-étroite. Le calice, couronné, souvent irrégulier, occupe une cavité moyenne, arrondie et très-évasée ; ses divisions sont dressées, brun-noir. La chair est blanc-jaunâtre, demi-fine, fondante, son eau est abondante, sucrée et fortement parfumée. C’est un fruit de première qualité, et qui serait de toute première, s’il n’avait quelques concrétions pierreuses autour du trognon ; il mûrit en novembre.

L’arbre mère est peu vigoureux ; son bois s’abaisse presque horizontalement.

Ses branches à fruits sont grêles, longues, brun noisette dans leur jeunesse, ensuite grises.

Le bouton à fleur est petit, conique, pointu, brun lavé de gris argenté.

Les supports sont courts, grêles, gris, ridés, renflés à leur sommet.

Les jeunes rameaux sont grêles, légèrement flexueux et striés ; l’épiderme est luisant, brun-rougeâtre, parsemé de lenticelles nombreuses, petites, rondes, grises, très-apparentes.

Le gemme est assez gros, conique, pointu, saillant, brun-noir, lavé de gris.

Les mérithalles sont courts.

Les feuilles sont moyennes, ovales, pointues, vert foncé, planes, entières ou partiellement serretées, les feuilles secondaires sont petites, étroites, lancéolées, pointues.

Le pétiole long de 3 à 4 centimètres est grêle, légèrement canaliculé, vert clair.

Les stipules sont linéaires.

Par suite de sa transplantation, l’arbre mère était un peu souffrant, lorsque nous avons fait cette description, il est probable que dans l’avenir, il se montrera plus vigoureux.

Alexandre Bivort.