Annales de pomologie belge et étrangère/Pomme Newtown pippin
Pomme Newtown pippin.
Pomme Newtown pippin.
Nous trouvons l’éloge de cette variété dans les ouvrages de tous les auteurs qui l’on décrite ; le pomologue américain Downing, va plus loin, il dit : « C’est la meilleure des pommes, et elle est sans rivale comme fruit de dessert, lorsqu’elle a acquis toute sa perfection. »
Pour qu’il en soit ainsi, il est nécessaire qu’elle soit cultivée dans un sol riche, profond et chaud, et l’auteur anglais Hogg a soin de nous avertir que le fruit servant à sa description a été récolté en Amérique, et qu’il réussit rarement en Angleterre. Nous avons la certitude d’être plus heureux en Belgique, le spécimen qui sert à faire notre description ayant été récolté dans les environs de Liége.
La Newtown pippin, qu’il ne faut pas confondre avec la Rhode island Greening, ni avec la Yellow Newtown pippin, a été trouvée voilà plus d’un siècle à Newtown (Long island), aux États-Unis. On la cultive largement dans le New-Jersey, pour l’exporter en Angleterre ; et sur le marché de Covent-Garden à Londres, elle se vend à un prix plus élevé que ses congénères de même provenance.
Le fruit est moyen ou assez gros, arrondi, déprimé aux deux pôles, légèrement côté ; l’épiderme vert sombre, passe au jaune olive à l’époque de la maturité ; il est panaché de roux, ombré de même couleur autour du pédoncule, ponctué de points gris blanc et très-légèrement coloré de rouge sombre du côté du soleil. Le pédoncule est moyen, brun, implanté dans une large cavité infundibuliforme. Le calice irrégulier, occupe une cavité étroite, profonde et bosselée ; ses divisions sont ordinairement caduques. La chair est blanc-jaunâtre, fine, ferme ; son eau sucrée, relevée d’un léger aigrelet, a la saveur des meilleures Reinettes.
La maturité a lieu de décembre en mai, et le fruit est dans toute sa perfection en mars.
L’arbre est très-fertile, d’une vigueur moyenne et croît lentement.