Annales de pomologie belge et étrangère/Prune Comte Gustave d’Egger

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Prune Comte Gustave d’Egger

Prune Comte Gustave d’Egger.

Prune Comte Gustave d’Egger.

(Liegel.)

(Spécimen récolté sur pyramide.)

Nous devons la communication de cette prune à notre honorable collègue M. Liegel de Braunau, qui l’a obtenue d’un semis de la prune abricotée et nous l’a recommandée comme un de ses meilleurs gains ; sa maturité a lieu en Autriche du 1er au 10 septembre ; transplantée des bords de l’Inn aux bords de la Meuse, cette variété en maintenant ses bonnes qualités, a mûri vers la fin d’août en 1858, différence qui peut s’expliquer par la température exceptionnelle de l’année.

Sous le rapport de la qualité cette prune peut se placer à côté de la Reine Claude dorée, dont elle diffère par la forme et par le volume.

Le fruit est assez gros, ovale, aplati vers le pédoncule et souvent divisé en deux lobes inégaux ; sa longueur est d’environ 5 centimètres et son diamètre de 4 et demi. La peau est assez épaisse, jaune d’or, lignée de rouge cerise près du pédoncule, ponctuée de même couleur et de points blancs et gris. Le sillon est peu profond, d’un jaune plus foncé que la peau ; le point pistillaire est petit, noirâtre, proéminant, très-visible ; le pédoncule est gros, long de 2 centimètres, vert sombre, très-adhérent ; il est implanté dans une cavité profonde ou à fleur du fruit sur une large base. La chair est jaune foncé fine, ferme, succulente, remplie d’un jus sucré, d’une saveur analogue à celle de la Reine Claude, de toute première qualité. Le noyau se sépare assez bien de la chair, il est ovale-allongé, obtus à sa base, pointu à son sommet ; les joues sont légèrement convexes, lisses ; les arrêtes dorsales sont saillantes et tranchantes, divisées par des sillons larges et profonds ; les arrêtes du ventre sont crénelées, divisées par un sillon profond et étroit.

L’arbre, d’une vigueur moyenne, paraît fertile ; son bois est lisse, gris foncé ; les jeunes rameaux sont droits, rougeâtres, un peu velus.

Les feuilles sont amples, ovales, pointues et arrondies vers le pétiole qui est long, grêle, pendant et canaliculé.

Le spécimen représenté est le produit d’une pyramide, mais la variété a un bois assez solide pour supporter le haut-vent : suivant M. Liegel cette prune serait sujette à se fendiller comme beaucoup d’autres, quand il survient des pluies au moment de sa maturité.

A. Royer.