Annales de pomologie belge et étrangère/Raisin Bourboulenque frappade

La bibliothèque libre.


Raisin Bourboulenque frappade

Raisin Bourboulenque frappade

Raisin Bourboulenque frappade.


L’introduction de ce cepage dans nos cultures de Belgique est due à M. G. Sahut, de Montpellier, l’un de nos honorables correspondants français. En 1856, à la suite d’une exploration horticole dans le nord de la France et en Belgique, ayant remarqué que le nombre de bonnes variétés de raisins cultivables à l’air libre, y était encore très-restreint, M. Sahut fit hommage au gouvernement belge de toutes les variétés de sa nombreuse collection, qui peuvent convenir à notre climat par leur précocité.

Après l’envoi de nombreux plants de vignes, il a soumis à la Commission royale de Pomologie, au mois de septembre 1858, des spécimens d’environ soixante de ces variétés. Nous indiquerons successivement les plus remarquables d’entr’elles dans nos Annales.

On rencontre souvent le Bourboulenque dans les vignobles de la vallée du Rhône, néanmoins, il est plus spécialement estimé comme fruit de table.

La grappe est belle, pyramidale, ailée ; son pédoncule est long et raide. Les grains de forme ovalaire, sont régulièrement espacés et d’un égal volume, pulpeux, remplis d’un jus sucré ; leur pellicule est de couleur roussâtre, ferme et résistante.

Les sarments, brun-jaunâtre, picotés de noir, sont droits et les nœuds rapprochés : leurs bourgeons sont gros et coniques. Les feuilles grandes et épaisses ont cinq lobes, la face supérieure est vert-clair et lisse ; la face inférieure cotonneuse, et les nervures saillantes.

Le Bourboulenque passe pour un raisin de première fertilité, d’autant plus que sa fleur est peu sujette à la coulure. Cultivé dans le midi en cep bas, il y mûrit en moyenne, du 8 au 15 septembre, d’après nos observations sur les différences climatériques, ce raisin, placé en treille a bonne exposition, devra mûrir en Belgique vers la fin de septembre.

A. Royer.