Annales de pomologie belge et étrangère/Reinette Coulon
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Pomme Reinette Coulon.
Reinette Coulon.
Cette superbe pomme obtenue de semis chez M. L. Coulon, pépiniériste à Liége, a été soumise à l’appréciation de la Commission royale de Pomologie par M. Hip. Millet, pépiniériste à Tirlemont, qui nous a envoyé en même temps les notes nécessaires à la confection de cet article.
L’arbre-mère a fructifié pour la première fois en 1856, il est très-vigoureux et très-fertile ; sa tige de 3 mètres de hauteur supporte une tête sphérique, élégamment étalée, d’environ 5 mètres de diamètre.
Ses rameaux sont gros ; l’épiderme violet foncé est ponctué de petites lenticelles gris-roux ; le gemme ovale ou triangulaire pointu est apprimé contre le rameau.
La feuille est assez grande, ovale ou ovale-lancéolée aiguë, sa serrature est large, régulière, parfois arrondie, parfois pointue.
Le pétiole long de 25 à 30 millimètres est gros canaliculé, vert lavé de brun-rouge à sa base.
Le fruit, très-gros, variable dans sa forme est parfois légèrement conique et parfois totalement aplati ; il mesure 8 à 10 centimètres de diamètre sur 6 à 7 centimètres de hauteur. L’épiderme jaune d’or à l’époque de la maturité est lavé de rouge-clair et panaché de rouge-cerise du côté du soleil ; il est ponctué sur toute sa surface, de gros points gris-roux, proéminents, ces points sont plus petits et plus nombreux autour du calice que partout ailleurs.
Le pédoncule gros, court, duveteux, gris-brun, est placé dans une cavité très-profonde, très-étroite dans le fond, très-large et bosselée à son orifice. Le calice, clos, occupe un bassin assez profond, étroit et régulièrement arrondi, ses divisions sont vertes, cotonneuses.
La chair d’un blanc de crème est demi-cassante, pleine d’un jus sucré légèrement acidulé, d’une saveur très-agréable, participant de celle des Reinettes et de celle de la Belle-Fleur de Brabant. Le trognon est cordiforme, les loges sont vastes, ouvertes et contiennent 1 ou 2 pepins allongés, pointus, aplatis, brun-rouge, ordinairement avortés.
Cette belle est bonne pomme mûrit de novembre en janvier ; sans lui refuser une place dans nos jardins, elle nous parait convenir essentiellement aux vergers et sous ce rapport, nous la regardons comme une excellente acquisition ; elle a été mise dans le commerce en novembre 1858, par les pépiniéristes précités.