Annie (1852)

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Poëmes antiquesLibrairie de Marc Ducloux, éditeur (p. 319-320).



XXVII



ANNIE.




Imité de Burns.



 

La lune n’était point ternie,
Le ciel était tout étoilé ;
Et moi, j’allai trouver Annie
Dans les sillons d’orge et de blé.
Oh ! les sillons d’orge et de blé !


Le cœur de ma chère maîtresse
Était étrangement troublé.
Je baisai le bout de sa tresse,
Dans les sillons d’orge et de blé.
Oh ! les sillons d’orge et de blé !

Que sa chevelure était fine !
Qu’un baiser est vite envolé !
Je la pressai sur ma poitrine,
Dans les sillons d’orge et de blé.
Oh ! les sillons d’orge et de blé !

Notre ivresse était infinie,
Et nul de nous n’avait parlé…
Oh ! la douce nuit, chère Annie,
Dans les sillons d’orge et de blé !
Oh ! les sillons d’orge et de blé !