Annonces, 2e trim. 1830/02
La marche suivie par l’auteur était indiquée par la nature même du sujet qu’il avait à traiter. Après avoir développé dans les premières pages les connaissances préliminaires, c’est-à-dire avoir énuméré les diverses parties qui composent le corps des insectes, donné quelques détails sur leur génération, sur les soins qu’ils prennent avant leur mort pour assurer le bien-être de leur progéniture à venir, expliqué les changemens qu’ils subissent avant de parvenir à leur état le plus brillant, et payé un juste tribut d’éloges aux savans auxquels nous sommes redevables de tant de découvertes, l’auteur a exposé la division méthodique qui nous conduit à la connaissance des ordres et des familles de cette grande classe.
Afin de faciliter la connaissance des caractères extérieurs des insectes, il a fait représenter sur des planches exécutées par deux de nos premiers artistes, au moins une espèce de chaque famille, dont il a esquissé les mœurs. Enfin, pour compléter cet ouvrage, il a présenté l’étymologie de tous les noms obscurs, et donné, dans un glossaire placé à la fin, l’explication de tous les termes scientifiques.
Tels sont les efforts que l’auteur a faits pour aplanir les difficultés qui hérissent les abords d’une science si féconde en merveilles, et pour composer un ouvrage qui obtiendra, tout le fait présager, les suffrages des gens instruits et ceux du sexe aimable pour lequel il a écrit.
Ce roman nous étant arrivé un peu tard, nous ne pouvons en donner une analyse détaillée ou quelques citations dans ce numéro ; nous le ferons dans un des prochains cahiers, car il nous a paru mériter l’attention.
Ce tableau présente une vue très-étendue, un panorama très-exact de la côte et des montagnes des environs d’Alger. On y a ajouté le nom de chaque point principal, en sorte qu’on pourra suivre facilement le mouvement des troupes assiégeantes. C’est au burin de M. Roux, dont le talent est déjà si connu, que l’on doit cette belle gravure sur pierre ; M. Laurent a gravé les deux morceaux de topographie qui suivent.
Le Plan d’Alger a d’autant plus d’intérêt qu’il offre l’emplacement de plusieurs édifices inconnus jusqu’ici.
La Carte, dressée sur une grande échelle n’est qu’un fragment d’une carte sur même échelle de toute la Barbarie occidentale. Elle présente une étendue de 10 à 15 lieues autour de la ville. C’est la partie de la régence qui est le théâtre des événemens actuels. Remplie de détails importans, elle permettra de suivre l’expédition pendant toute la campagne.
Ces dessins, détachés d’un ouvrage manuscrit de M. Barbié du Bocage sur l’histoire et la géographie de la régence, sont accompagnés d’un texte descriptif très-succinct. Ce tableau peut être fort utile, non-seulement aux officiers et aux personnes qui font partie de l’expédition, mais encore à tous ceux qui prennent intérêt à cette guerre.
Cette instruction-pratique et raisonnée d’un de nos collaborateurs-correspondans mérite de figurer dans toutes les bibliothèques agronomiques. On y trouvera la manière d’hiverner les ruches, d’avoir de bons essaims naturels ou artificiels dès le mois de mai, etc., enfin les moyens de tirer le plus grand profit de ces précieux insectes.
Le Courrier des Électeurs vient de donner une suite d’articles sur Alger, qui dénotent un publiciste habile et un écrivain exercé. Ce journal, qui prend chaque jour plus de consistance, mérite ses succès ; et s’il continue son système de modération et de sages investigations, nous lui en prédisons encore de plus grands.
La Silhouette se fait remarquer maintenant par de spirituelles lithographies, qu’on trouve chez tous les marchands d’estampes. La dernière scène de Dumanet et de Pacot est d’un comique parfait. C’est ainsi que ce journal atteindra le but qu’il s’est proposé et la vogue qu’il mérite.