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Anthologie des humoristes français contemporains/Louis Desnoyers

La bibliothèque libre.
Anthologie des humoristes français contemporainsLibrairie Delagrave (p. 39-40).


LOUIS DESNOYERS

(1802-1868)

Bibliographie. — Les Aventures de Jean-Paul Choppart ; — les Béotiens de Paris ; — les Aventures de Robert-Robert.


Louis-Claude-Joseph-Florence Desnoyers, célèbre vers 1850 par deux romans qui firent fureur, les Aventures de Jean-Paul Choppart, écrit pour les enfants, et les Aventures de Robert-Robert, écrit pour les adolescents, était né à Replonges, dans l’Ain, en 1802.

Il fit ses études au collège de Mâcon, et fut pendant quelque temps maître répétiteur. Il se lassa vite de ce modeste métier et arriva à Paris, où il essaya, d’abord sans succès, de faire du journalisme. Le Globe et le Figaro lui ayant refusé ses articles, il résolut de fonder lui-même un journal.

L’État exigeait alors du fondateur d’un nouveau journal un cautionnement de cent mille francs. Desnoyers qui ne possédait pas une telle somme, éluda la difficulté en publiant son journal sous des titres différents : le Sylphe devint le Lutin, qui devint à son tour le Trilby et le Follet.

Sous le nom de l’Aigle, le journal put enfin paraître régulièrement. Girardin était au nombre des rédacteurs. Mais le journal fut interdit en 1830.

Desnoyers devint alors le rédacteur en chef du Corsaire, qui avait pour directeur Viermot. Après quoi, il fonda, en décembre 1831, la Caricature, et presque en même temps il contribuait au succès d’un journal nouveau, le Journal des Enfants, par la publication de son Jean-Paul Choppart.

Mais sa manie de créer de nouveaux journaux n’était point encore satisfaite. Le 1er décembre 1832 paraissait le premier numéro du Charivari. Il signait en même temps la critique musicale dans le National, et peu après prenait la direction littéraire du Siècle.

On voit, par ces notes rapides, que Desnoyers fut en somme, avant tout, un journaliste. Son esprit de polémiste était célèbre. On se rappelle ces vers de lui, dont un au moins est resté proverbial :

Habitants du Havre, Havrais,
Je viens de Paris tout exprès
Pour déboulonner la statue
De Delavigne Casimir.
Il est des morts qu’il faut qu’on tue.

Il mourut à Paris, au mois de décembre 1868.