Anthologie féminine/Mme Louise d’Isole
LOUISE D’ISOLE
Mme Riom, connue sous le pseudonyme ci-dessus, a publié, toute jeune, quatre volumes sous le pseudonyme du comte de Saint-Jean, deux recueils de poésies en 1864 et 1867, un poème sur l’enchanteur Merlin, et un roman politique en 1871, Mobiles et zouaves bretons. Comme préface à son premier livre de poésies elle a commenté ainsi le célèbre vers d’Ovide :
Tu sine me ibis in urben :
Pour la dernière fois, oh ! laissez-moi, mon livre,
Rassembler vos feuillets, par mes larmes flétris ;
Au souffle du ciel je vous livre,
Qu’il vous emporte vers Paris !
Je comprends maintenant ces plaintes d’un grand homme,
Du fond d’un sombre exil disant en son émoi :
« Mon livre, vous irez à Rome !
Hélas ! et vous irez sans moi ! »
Arrivez à Paris, ô pages ignorées,
À l’heure où l’hirondelle annonce le printemps.
Touchez ses rives adorées
Et mes souvenirs palpitants !