Association de Demi-Vierges Vol.II/VI

La bibliothèque libre.

Bannière de début de chapitre
Bannière de début de chapitre



VI


Le fameux jour du baptême se leva enfin, Balbyne avait terminé sa période d’initiation.

Il lui fallait sa liberté complète pour l’après-midi et la soirée, le général, quoique furieux d’avoir été éliminé du rôle qu’il désirait, s’en chargea et n’eut aucune difficulté à obtenir que sa nièce avec sa gouvernante lui consacrassent leur temps.

Certes, Balbyne avait bien vécu dans ses séances d’initiation chez mademoiselle de la Garinière, mais elle savait que le baptême de priekage comportait tout un programme de formalités et de fêtes, et elle attendait avec une fiévreuse impatience l’heure où elle s’y délecterait.

Manoussin avait accepté le parrainage, et elle devait le prendre à trois heures au palais.

Miss Blettown, mettant son chapeau pour accompagner son élève, de son côté se trémoussait d’aise au rôle qui lui revenait dans cette journée.

— Ah, ma Balbyne, disait-elle, jamais la vie ne m’a semblé si belle !

— Et à moi aussi, Blettown ! Quel enchantement perpétuel, depuis que tu m’as, introduite dans l’association des demi-vierges !

— Vous êtes contente de votre Miss, vous lui permettrez, avant de sortir, de tapoter votre cul de quelques bonnes et douces claques, qui mettront ses mains toutes à la joie.

Balbyne, se troussant sur le champ, lui présenta son cul frais et blanc, qui ne se dérobait sous aucun pantalon, et répondit :

— Claquez-le, ma chérie, et ne faites pas trop de bruit, ma mère pourrait passer par là.

— Ô ivresse des paradis infinis, splendeur du ciel, je ferai main de velours. Yes, yes, aoh, aoh, aoh, que je l’aime, ma Balbyne, vive la reine !

— Chut, chut, Blettown, soyons prudentes ! Et toi, tu as été en fête tout le temps de mon initiation ?

— Ah, comme jamais ! Tous les Messieurs me sentaient le cul, croyant sentir le tien : tous me donnaient des rendez-vous pour que je te parle en leur faveur.

— Oui, tu m’en a remis une liste d’au moins quinze noms, j’espère bien que tu n’as pas prêté ta bouche ou ton cul à tous successivement.

— Aoh yes, j’aimais beaucoup avoir une pine de Monsieur par en haut ou par en bas et j’ai voulu toutes les essayer pour te les recommander.

— Tu peux donc en parler en connaissance de cause, tu as fait un choix ?

— Difficile, Balbyne, difficile : les petites, comme les grosses, elles travaillaient convenablement, toutes étaient de qualité supérieure, cependant…

— Cependant ?

— Ah, lord Hennour ! Aoh, chiques manières, une sortie de culotte…

— Chut, nous en reparlerons. Vous avez assez pianoté sur mon cul, ma Miss, je crois que nous pouvons partir.

— Yes, yes, en route, j’ai tout le feu de l’enfer dans le sang.

À la réception de la carte de visite de Balbyne, Manoussin ordonna qu’on introduisît la petite dans son cabinet et, tout joyeux à son apparition, lui tendit les deux mains.

— Merci, mon enfant, de l’honneur que vous m’accordez, vous aurez un parrain sérieux.

— J’y compte bien.

— Vous connaissez tous vos devoirs ?

— Je sais que je me lie à vous… pour une éternité : dans toutes les grandes réunions, nous serons… presque les deux époux.

— Et, à ce titre, toutes les privautés me sont permises.

— Ne vous l’étaient-elles pas sans cela ?

— Avec des restrictions. Un priekeur vous sollicitant, vous avez le droit de l’ajourner à une huitaine, limite extrême, cela vous est interdit à mon égard.

— Ah !

— Détail insignifiant, et pour lequel vous n’avez rien à craindre, je me soumettrai à vos caprices.

— Je ne doutais pas de votre courtoisie. Partons-nous ?

— Dans un instant.

Il se tourna de face et heurta les deux extrémités de ses pouces.

— Oh, déjà, s’écria-t-elle en jetant les yeux autour d’elle.

— Personne autre que Miss n’est avec nous.

— Aoh, vous le pouvez, Balbyne, dit celle-ci.

Balbyne approcha son fauteuil de celui de Manoussin, appuya chacun de ses genoux contre les siens, tira à elle ses jupes, de façon à lui dévoiler ses cuisses, et fit un cercle avec le pouce et le deuxième doigt de la main droite.

À ce signe, il se déculotta, sortit la queue, et murmura :

— Vous la reconnaissez ? — Elle se pencha et la prit dans le cercle formé par ses deux doigts. — Ce que le cercle lui fait, dit-il, la porte qui est entre vos jambes le lui ferait, si nous étions mari et femme. Je suis votre parrain. J’ai le droit de toucher. Levez vos jambes en l’air, Miss les soutiendra, afin qu’en vous serrant de près je ne froisse pas votre robe. Là, ainsi. Sentez-vous bien ma queue, entre vos cuisses, juste à la porte ?

— Elle y est.

— Si je poussais et si j’insistais, vous ne seriez plus pucelle.

— Je ne serais plus pucelle.

— Vous êtes priekeuse et je suis votre parrain, respect à votre pucelage.

Il lui donna un fort coup de queue entre les cuisses, se retira, et ils reprirent leur position normale.

— Ma chère fillette, prononça-t-il, nous n’avons plus qu’à nous rendre à la cérémonie de votre baptême.

Dans la voiture qui les amenait rue Neuve-des-petits-Champs, ils plaisantèrent et rirent, sans se départir des convenances mondaines.

Ils entrèrent dans la maison à côté de celle qu’habitait l’abbé Tisse et grimpèrent jusqu’au troisième étage. La maison était encore plus silencieuse, plus fermée. Une jeune bonne, une très jolie fille, aux yeux vifs et espiègles, une soubrette au costume coquet, vint ouvrir, et sur un signe de Manoussin qui porta la main à son front, s’effaça pour les laisser passer et refermer la porte.

Dans l’antichambre très vaste où l’on se trouva, la soubrette brusquement se troussa par devant et mit la main à ses cuisses.

— Baisez la servante du Seigneur, dit Manoussin à Balbyne qui, sans hésiter s’exécuta.

Saisissant les fesses de la soubrette, il ajouta :

— Tu es base du Temple, ton cul est du gynécée.

— Yes, intervint miss Blettown, se troussant par derrière, yes, elle est du gynécée. Je suis la marraine de Balbyne, baise mon cul, parrain, le cul commence ses histoires.

Les baisers appliqués, la soubrette fit un signe à Balbyne qui la suivit et se sépara de ses compagnes. Elle la mena dans une très belle chambre de jeune fille, sur le lit de laquelle étaient étalées une petite chemise ornée de rubans bleus, une ceinture de soie et une paire de babouches bleues de satin.

— Voilà votre costume, Mademoiselle, c’est bien le vôtre ?

— Oui, c’est bien celui que Miss m’a commandé, il est léger.

La soubrette sourit : elle se disposait à se retirer, Balbyne la retint et lui demanda :

— Que dois-je faire ?

— Attendre la visite de M. le grand directeur.

— Ah bien, bien !

Seule dans la chambre, n’entendant aucun bruit, il lui sembla qu’elle rêvait et, comme malgré elle, elle se laissa aller sur un fauteuil qui lui tendait les bras. Elle ferma les yeux. S’assoupit-elle ? Impossible de préciser. Dormit-elle ? Quand elle rouvrit les yeux, l’abbé Tisse était debout devant elle, avec six autres hommes, tous étrangement vêtus d’un simple surplis, sous lequel on distinguait leur absolue nudité.

— Mon enfant, dit l’abbé Tisse, levez-vous et déshabillez-vous, nous venons vous inspecter avant de vous recevoir au baptême.

Droite, rougissant devant tant d’hommes, dont la queue la saluait, elle maîtrisa son embarras et dégrafa son corsage.

Un des hommes accompagnant l’abbé (tous des prêtres), la poussa vers le milieu de la pièce, et elle se vit entourée sans qu’un mot troublât le silence.

À mesure qu’elle quittait un vêtement, l’un des hommes se baissait, le ramassait et le posait au pied du lit.

Elle se trouva en chemise.

— Balbyne, dit à ce moment l’abbé Tisse, avant de découvrir tes charmes féminins, regarde bien toutes ces queues masculines. Pas une, qui, si elle entrait en toi, n’y déposerait la semence de reproduction et ne te rendrait mère. Tous aspirent ta beauté qu’ils devinent ou connaissent, tous respecteront ta virginité. Es-tu bien décidée à leur donner les autres joies de la volupté, pour qu’ils t’enivrent de leurs félicités.

— Qu’ils me donnent le plaisir sans danger, je ne leur marchanderai pas les attouchements, les caresses, les contorsions, les manœuvres qui inspirent et activent la passion.

— Ôte ta chemise.

Elle la laissa tomber à ses pieds et se montra droite, non plus indécise, mais fière, prête à la volupté.

— Tu as cuisses et fesses de femme, reprit l’abbé, bien des priekeurs, malgré leur énergie, succomberont peut-être à la tentation.

— Je les rappellerai à eux-mêmes : Défiance, défiance.

— Toi-même, ton sang parlera.

— Je mortifierai ma peau sous le knout des queues.

— Prosterne-toi.

Elle s’étendit tout de son long, sur le ventre.

— Lève le cul en l’air.

Elle s’agenouilla, le buste toujours courbé sur le tapis : l’abbé vint derrière elle, lui frotta les fesses du bout de son pied et continua :

— Ni devant, ni derrière, je ne me prostituerai.

— Aucun de tes trous, à l’exception de celui de ta bouche, ne doit recevoir la pollution.

— Aucun de mes trous ne recevra la pollution.

— Montre-nous celui de ton cul.

De ses mains, elle ouvrit la fente et, tenant ainsi ses fesses bien écartées, murmura :

— Le voyez-vous ?

— Écarte davantage.

— Les parois se resserrent malgré ma volonté.

— Dompte-les. Il faut que ton trou soit apparent.

— Je crois que vous pouvez l’apercevoir.

— En effet.

L’abbé s’agenouilla, appliqua contre le trou l’extrémité de sa queue, et marmotta :

— Qu’il soit lieu interdit, tant qu’il appartiendra à l’Association. La tentation naîtra de lui. Résisteras-tu à la tentation ?

— Je la repousserai.

— Ma queue sur ton anus ne t’irrite donc pas les sens ?

— Oh, elle me produit un étrange effet, mais je vous résisterai, puisque vous me l’avez ordonné.

— Bien, bien, mon enfant, tu es digne du baptême.

Il se pencha, retira les mains qui maintenaient ouverte la raie, baisa tendrement les fesses, se redressa, et successivement tous ses compagnons le remplacèrent pour baiser le cul de la jeune fille. Il lui dit alors :

— Quitte tes bottines et tes bas, revêts la chemise du noviciat.

Elle s’empressa d’obéir et, quand elle eut passé la petite chemise, qui lui tombait à peine aux genoux, un des suivants de l’abbé lui attacha la ceinture au corps et lui mit les babouches aux pieds.

— Nous vous laissons, mon enfant, votre parrain va vous rejoindre pour vous conduire au baptême. Il est votre directeur jusque-là.

— Que dois-je dire et faire ?

— Répondre et obéir.

— Bien mon père.

Agenouillée, et de nouveau seule, elle attendit un court instant. Manoussin apparut, vêtu d’une blouse rouge serrée à la taille et de sandales. Il s’approcha derrière elle, sans qu’elle bougeât, glissa la queue sous sa chemise et dit :

— Priekeuse, priekeuse, ma filleule, sens-tu ma virilité sur ta fente ?

— Je la sens.

— L’aimes-tu ainsi, ou la préférerais-tu ailleurs ?

— Je l’aime ainsi, et ailleurs.

— Viens sur le lit, viens, si tu es une digne priekeuse et si tu n’as pas peur de moi.

— J’irai sur le lit, j’attendrai ton approche et je n’ai peur de rien.

— Que l’acte s’accomplisse !

Balbyne se leva, monta sur le lit, s’y coucha sur le dos, écarta les cuisses, ouvrit les bras et murmura :

— Viens, mon bien-aimé, viens goûter à mes lèvres le feu qui aliène toute raison, viens tâter mes flancs et appuyer ton ventre contre le mien ; viens poser entre mes cuisses ta virilité, et viens, viens lutter contre la volupté que je puis être.

Il se plaça sur elle, elle le pressa dans ses bras, leurs lèvres s’unirent, ses cuisses l’entourèrent au corps, la virilité frappa à la porte de l’amour, elle se tordit sur elle-même, envoya la main entre ses cuisses et s’écria :

— Tu résistes et je résiste, suis-je priekeuse ?

— Tu es priekeuse, tu es ma filleule.

— Sois récompensé. Tu as droit à ma bouche ou à mes seins, ou même au frottement de mon nombril ; dépucelle ma chemise, puisque tu sais ne pas dépuceler la vierge.

Il avait les yeux fermés et les dents serrées ; il murmura :

— Je suis priekeur, priekeur, mais je suis aussi un homme, et un homme fort ; je ne jouirai encore ni de ta bouche, ni de tes seins, ni de ton nombril ; je ne suis rassasié ni de ta vue, ni de ton toucher.

— Fuyons le lit, et courons au baptême. Essuie mes cuisses que tu as mouillées.

— Et toi, n’as-tu pas mouillé de ton jus ?

— J’ai mouillé de mon jus, mais, comme toi, je sais attendre et je n’ai pas joui.

Il lui offrit la main et ils quittèrent la chambre, traversèrent un salon et se trouvèrent dans une grande galerie, au haut de laquelle, sur un autel, on apercevait une femme étendue toute nue et présentant le dos et les fesses. Devant elle, sur des fauteuils, étaient assis l’abbé Tisse et ses six suivants. De chaque côté de la galerie, se rangeaient une trentaine d’hommes et autant de femmes, les uns et les autres vêtus comme Manoussin et Balbyne.

La jeune fille reconnut parmi eux Issitus, Lhermineux, Séroulan, Béron, Bellanier, puis Simone, Alexandrine Depouloff, Aimée de la Garinière, etc.

On se salua de part et d’autre, et on vint se grouper derrière l’abbé Tisse et ses compagnons.

L’abbé, enlevant Balbyne à Manoussin, la mena près de l’autel, et demanda :

— Reconnais-tu celle dont tu vois ici toute la ligne du dos ?

— Je reconnais ma marraine, miss Blettown.

— Aoh yes, elle connaît mon cul, s’écria celle-ci.

— Taisez-vous, Miss, vous servez d’autel ; vous êtes marraine, vous devez être muette.

— Yes, muette ! Mais le cul me démange à être regardé par tant de paires de lunettes.

L’abbé appliqua la main sur la raie, et dit :

— Calmez-vous, calmez-vous, la cérémonie commence.

— Me calmer, me calmer, aoh, votre pouce, il est bien gentil.

— Ce sanctuaire, Balbyne, reprit l’abbé, vous a initiée ; vous devez toujours l’aimer et lui conserver de la reconnaissance.

— Je l’aimerai toujours, et lui serai toujours reconnaissante !

— Et moi, j’aimerai toujours son cul, si doux à claquer !

— Manoussin, je vous en prie, donnez donc vos soins à cet autel parlant, autrement, on n’en finira jamais.

— Malhonnête, vous appelez mon cul un autel parlant !

Il y eut un éclat de rire formidable ; la gouvernante s’était redressée, et l’abbé, voyant qu’il n’en viendrait pas à bout, dit :

— Non, non, Miss, mais vraiment vous n’êtes pas faite pour les rôles passifs. Allez retrouver Bellanier, qui vous a sollicitée ; vous reprendrez plus tard votre rôle de marraine. Aimée de la Garinière vous remplacera sur l’autel.

Le troc se fit sans aucune acrimonie, et la cérémonie se déroula.

Sur le cul d’Aimée, l’abbé fit renouveler à Balbyne son serment de priekeuse, dont le parrain Manoussin se porta le garant.

Le serment prononcé, tandis que, devant l’autel, il marmottait du latin, exécutant par instant des génuflexions, il fit agenouiller la jeune fille devant lui pour qu’elle le suçât.

Ses invocations terminées, il la fit se relever, lui plaça le visage sur les fesses d’Aimée, lui souleva la chemise, et Manoussin, s’agenouillant à son tour, dévora le cul de sa filleule des plus brûlantes feuilles de rose.

L’abbé Tisse dit :

— Le cul de la femme imprime de la vigueur aux désirs de l’homme ; il est la colonne du temple. Parrain de Balbyne, ce cul est-il digne du priekage ?

— Il brillera au milieu de nos plus fines priekeuses.

— Priekeuse Balbyne, que pense ton cul des caresses masculines ?

— Qu’elles sont source de fièvre et de passion.

L’abbé la retira des fesses d’Aimée et appela Miss Blettown.

— Miss, Miss, approchez par ici.

— Yes, yes, Bellanier me tète la momiche.

— Arrêtez-le, il a bien le temps.

— Le temps, yes, no, jamais on ne l’a assez. Il s’est arrêté, me voici.

— Posez vos cuisses sur la bouche de votre filleule.

— À cheval dessus, vous voulez dire ?

— Oui, de façon à ce que ses lèvres soient près de votre bouton.

— Yes, aoh, la petite cochonne, elle me fourre un coup de languette.

— Vous êtes la marraine de Balbyne la priekeuse ?

— Yes, sa marraine, et Manoussin, avec sa grosse pine, son parrain.

— Tenez, prenez l’eau du baptême.

— Yes, l’eau. Yes, de l’eau de couleur.

— Trempez votre doigt, et faites le signe priapal sur le front de la postulante.

Miss trempa un pouce dans un petit verre que l’abbé lui présentait, traça une ligne jaune sur le front de Balbyne et un cercle à l’extrémité de la ligne.

— Parrain Manoussin, baisez le cul de Miss.

— Aoh yes, qu’il me baise le cul, les fesses me frétillent.

— Entre ses cuisses, baisez les lèvres de votre filleule. Bien, maintenant, placez-vous chacune à l’un de ses côtés. Balbyne, levez-vous. Tenez la main sur les fesses d’Aimée : la grâce vous est accordée, essuyez votre front sur l’autel féminin, embrassez, vous êtes baptisée priekeuse.

— Gloire au priekage, murmura la jeune fille.

— La fête commence en votre honneur.

— En celui des priekeurs et des priekeuses qui m’entourent.

— Écoute tes fantaisies, ma filleule, les queues ne demandent qu’à danser sur ton corps, cria Manoussin.








Bannière de titre
Bannière de titre