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Astronomie populaire (Arago)/XXXI/01

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GIDE et J. BAUDRY (Tome 4p. 507-508).

CHAPITRE PREMIER

aspect de neptune — son mouvement par rapport au soleil


La planète Neptune a été découverte à Berlin, le 23 septembre 1846, par M. Galle ; elle occupait dans le ciel à très-peu près la place que M. Le Verrier lui avait assignée par les remarquables calculs qui en avaient démontré l’existence très-probable. J’avais proposé de lui donner le nom de Le Verrier, comme j’eusse voulu qu’on laissât à la planète Uranus le nom d’Herschel. Cette opinion, que m’inspiraient l’amour des sciences et un légitime sentiment de nationalité, n’a pas prévalu.

La planète Neptune est représentée par un trident , attribut du dieu des mers.

Cette planète n’est pas visible à l’œil nu ; elle a l’aspect d’une étoile de huitième grandeur.

Elle se meut avec une grande lenteur dans une orbite qui fait avec le plan de l’écliptique un angle de 1° 46′ 59″. La durée de la révolution sidérale est de 164 ans et 266 jours. La durée de la révolution synodique, ou l’intervalle qui s’écoule entre deux conjonctions, est de 367 jours.

La distance moyenne de Neptune au Soleil est de 30,04, la distance moyenne de la Terre à l’astre radieux étant 1.

L’excentricité de l’orbite est de 0,0087, et par conséquent la distance périhélie est représentée par 29,78 et la distance aphélie par 30,30. Neptune s’éloigne donc de l’astre central du système planétaire jusqu’à 1 158 millions de lieues et ne s’en approche jamais qu’à une distance minimum de 1 138 millions de lieues de 4 kilomètres chacune.

La longitude du périhélie est de 47° 14′ 37″ ; celle du nœud ascendant de 130° 6′ 52″ ; la longitude moyenne de l’époque (1er janvier 1800) est de 335° 8′ 58″.

Les quantités de chaleur et de lumière envoyées par le Soleil à la Terre étant 1, les quantités reçues à la surface de Neptune sont 0,001 seulement.