Au-dessus de la mêlée/Littérature de Guerre

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XV

LITTÉRATURE DE GUERRE



Depuis le commencement de la guerre, les intellectuels ont beaucoup fait parler d’eux, dans un camp comme dans l’autre. On pourrait presque dire que cette guerre est leur guerre, tant ils y ont apporté de passion forcenée.

Mais on n’a pas, semble-t-il, suffisamment remarqué que l’on n’entend les voix, à quelques exceptions près, que de ceux qui appartiennent aux générations âgées, les voix des Académies et des Hochschulen, des poètes primés, des chevronnés de la presse ou de l’Université, des vieille-garde de la littérature, des arts et de la science.

Pour la France, l’explication est simple. Presque tous ceux qui sont en état de porter les armes, jusqu’à l’âge de quarante-huit ans, ne parlent pas, agissent. Il n’en est pas tout à fait de même en Allemagne, où, comme on le verra, pour des causes diverses que je m’abstiendrai de démêler, une grande partie de la jeunesse littéraire est restée au foyer, et continue de publier. Ceux même qui sont au front trouvent moyen d’expédier à la rédaction des revues articles et poésies : (car la manie d’écrire est tenace, en Allemagne).

Il me paraît utile de chercher à connaître les courants d’esprit qui règnent dans cette jeune Allemagne intellectuelle[1].

C’est un fait constaté dans tous les pays que partout les sentiments les plus exaltés se sont manifestés chez les littérateurs ayant passé el mezzo del cammino. Nous en rechercherons la raison un autre jour. Pour l’instant, il nous suffit de le vérifier, une fois de plus, chez les écrivains allemands. Presque tous les poètes célèbres et couronnés, tous ceux qui étaient riches d’années et de renommée, dès la guerre lâchée, ont été emportés, comme une plume, par le courant. Le fait est d’autant plus curieux que certains jusque-là étaient les apôtres de la paix, de la pitié, de l’humanitarisme. Dehmel, l’ennemi de la guerre, l’ami de tous les hommes, Dehmel qui ne savait pas, disait-il, auquel de dix peuples il devait son cerveau, entonne des chants de bataille (Schlachtenlieder) et des chants du drapeau (Fahnenlieder), apostrophe l’ennemi, chante la mort, et la donne : (à cinquante et un ans, il apprend à manier une arme et s’engage contre les Russes). Gerhart Hauptmann, « le poète de l’amour parmi les hommes », comme l’appelle Fritz von Unruh, secoue sa neurasthénie pour appeler les hommes « à faucher l’herbe qui dégoutte de sang ». Franz Wedekind invective contre le tsarisme, Lissauer contre l’Angleterre. Arno Holz délire de frénésie. Petzold voudrait être dans toutes les balles qui entrent dans le cœur de l’ennemi. Et Richard Nordhausen chante un lied au mortier 42[2]

Chez les jeunes, la même ivresse guerrière se manifeste, au début. Mais beaucoup l’ont perdue bien vite, au contact des souffrances subies et causées. Fritz von Unruh, qui s’engage comme uhlan et qui part en criant : « Paris !… Paris est notre but ! », dès septembre, sur l’Aisne, compose Der Lamm (l’Agneau) : « Agneau de Dieu j’ai vu ton douloureux regard. Apporte-nous la paix et le repos, ramène-nous bientôt dans le ciel de l’amour, et recouvre les morts !… » Rudolf Léonhard, qui chante la guerre, au début, et qui se bat, lui aussi, quand il relit peu après la suite de ses vers, inscrit à la première page : «  Écrit dans l’ivresse des premières semaines. L’ivresse est partie, la force est restée ; nous reprendrons de nouveau possession de nous-mêmes et nous nous aimerons. » — Des poètes inconnus se révèlent par le cri de compassion de leur cœur déchiré. Andréa Fram, resta à la maison (Zu Hause), souffre de ne pas souffrir tandis que des milliers d’autres souffrent et meurent : « Et tout ton amour, et toute ta souffrance, ton plus ardent désir ne réussissent pas à rendre sa dernière heure plus légère à un seul qui là-bas agonise… » — Ludwig Marck est prostré « sous le cauchemar de chaque minute ».

Menschen in Not…
Brüder dir tôt…
Krieg ist im Land…

Le poète qui écrit sous le pseudonyme de Dr Owlglass, pour le 70e anniversaire de Nietzsche (15 octobre), propose aux Allemands un nouvel idéal : « non pas le surhomme, mais au moins… l’homme ! » — Cet idéal, Franz Werfel le réalise dans ses poèmes frémissants d’une humanité douloureuse, qui communie dans la misère et dans la mort :

« Plus que la communauté des paroles et des œuvres nous lie, tous, le regard qui s’éteint, et la couche funèbre, et la détresse mortelle, lorsque le cœur se brise. Que tu te courbes devant le puissant, que tu trembles devant le doux visage aimé, que tu épies l’ennemi d’un œil dur…, cois à l’avance oh ! vois le regard qui sombre, le râle effroyable, la bouche sèche, la main qui se crispe, la solitude dernière, et le front qui se mouille de misère et de sueur… Sois bon… La tendresse est sagesse, la douceur est raison…[3] — Étrangers nous sommes sur la terre, tous, et l’on meurt afin de se réunir.. »,[4]

Mais de tous les poètes allemands, celui qui a écrit les paroles les plus sereines, les plus hautes, le seul qui ait conservé dans cette guerre démoniaque une attitude vraiment goethéenne, est celui que la Suisse s’honore d’avoir pour hôte et presque pour fils adoptif : Hermann Hesse. Continuant de vivre à Berne, à l’abri de la contagion morale, il s’est tenu délibérément à l’écart du combat. On se souvient du bel article de la Neue Zûrcher Zeitung (3 novembre), reproduit par le Journal de Genève (16 novembre) : « O Freunde, nicht diese Töne !  » où il adjurait les artistes et les penseurs d’Europe « de sauver le peu de paix » qui pouvait encore être sauvé et de ne pas « saccager », eux aussi, avec leur plume, l’avenir européen. Il a écrit, depuis, quelques belles poésies, dont une, invocation à la Paix (Friede), dans sa simplicité classique, est un lied émouvant qui trouvera le chemin de bien des cœurs oppressés :

Jeder hat’s gehabt,
Keiner hat’s geschœtzt.
Jeden hat der süsse Quell gelabt.
O wie klingt der Name Friede jetzt !

Klingt so fern und zag,
Klingt so tranenschwer,
Keiner weiss und kennt den Tag,
Jeder sehnt ihn voll Verlangen her…

(Chacun l’a possédée. Personne ne l’a appréciée. Chacun s’est rafraîchi à la source douce. Oh ! comme sonne le nom de la paix à présent ! — Il sonne si lointain, si craintif ; il sonne si lourd de larmes !…)


L’attitude des jeunes revues est curieuse à observer. Tandis que les revues âgées et consacrées (celles qui correspondent à notre Revue des Deux Mondes ou à notre Revue de Paris) sont toutes plus ou moins touchées par l’ardeur guerrière, — telle la Neue Rundschau, publiant les fameuses divagations de Thomas Mann sur la Kultur et la Civilisation (Gedanken im Kriege), — plusieurs, parmi les jeunes, affectent un détachement hautain des événements actuels.

Les impassibles Blätter für die Kunst, sur lesquels plane l’invisible personnalité de Stefan George, trouvent moyen de publier, à la fin de 1914, un volume de poésies de 156 pages, sans une ligne ayant trait à la guerre. Et une note, à la fin, affirmant que « l’attitude des auteurs est la même qu’avant les événements », répond par avance « à la remarque que ce n’est pas le moment pour des poésies », par le mot de Jean-Paul : « qu’aucun temps n’a plus besoin des poètes que celui qui croit pouvoir le mieux s’en passer. »

La vibrante, nerveuse, audacieuse revue Die Aktion, de Berlin, dont le point de vue ultramoderne est pourtant bien différent de l’impersonnalité marmoréenne de la revue précédente, — comme elle, affirme, dès son numéro du 15 août 1914, qu’elle ne s’occupera point de politique et qu’elle ne contiendra que de la littérature et de l’art. Si dans cette littérature elle fait néanmoins une place aux poésies de guerre, que lui envoient des champs de bataille les médecins militaires Wilhelm Klemm et Hans Koch, c’est la qualité de l’art et non la vivacité du sentiment patriotique qu’elle prend en considération ; car elle persifle outrageusement les chantres ridicules du chauvinisme germanique, Heinrich Vierordt, l’auteur de Deutschland, hasse, les poètes criminels qui excitent à la haine par des récits mensongers, et le professeur Haeckel. Son dilettantisme est extrême ; elle publie couramment dans ses numéros hebdomadaires des traductions françaises (d’André Gide, de Péguy, de Léon Bloy), des reproductions d’œuvres de peinture française, de Daumier, de Delacroix, de Cézanne, de Matisse, de R. de la Fresnaye : (le cubisme fleurit dans cette revue berlinoise). Son numéro du 24 octobre est consacré à Péguy et porte en première page le portrait, par Egon Schiele, de celui en qui le directeur, Franz Pfemfert, au nom de l'Aktion, honore « la plus vigoureuse et la plus pure force morale qui s’exprimât dans la littérature française d’aujourd’hui. » Ajoutons que, comme il arrive souvent, de l’autre côté du Rhin, ils passent la mesure en « déplorant la mort de ce grand homme, comme celle d’un des leurs », et en se proclamant « ses héritiers ». — Mais l’orgueil qui admire est du moins supérieur à celui qui dénigre.

La plus importante de ces jeunes revues, par la variété des questions qu’elle traite, par le nombre et la valeur de ses collaborateurs, comme par l’esprit très large de celui qui la dirige (l’écrivain René Schickele, Alsacien d’origine, un de ceux qui sentent le plus vivement l’acuité douloureuse de la lutte engagée), est Die weissen Blätter. Elle correspond à peu près à notre Nouvelle Revue Française. Interrompue quatre mois, elle a repris en janvier, avec cette déclaration qui s’apparente à celle de la Revue des Nations de Berne : « Il nous semble beau de commencer la reconstruction, au milieu de la guerre, et d’aider à préparer la victoire de l’esprit. La communauté européenne semble aujourd’hui détruite. Le devoir de tous ceux qui ne portent pas les armes ne devrait-il pas être de vivre, dès aujourd’hui, avec pleine conscience comme ce sera le devoir pour tout Allemand, quand la guerre sera finie ? »

À côté de publications désintéressées de la politique actuelle, romans historiques à longue haleine (comme le Tycho Brahé de Max Brod), ou comédies satiriques de Carl Sternheim, qui continue de poursuivre de sa mordante ironie la haute société allemande, les grands industriels, — les Weissen Blätter s’ouvrent largement aux questions du jour. Mais, quelques différences d’appréciation de fait qui doivent forcément exister entre une revue allemande et nos revues françaises, il faut mettre en lumière l’attitude nettement hostile de ces écrivains à tous les excès du chauvinisme. Les articles de Max Scheler : Europa und der Krieg montrent un louable effort d’impartialité. La revue fait accueil à la loyale Annette Kolb, qui, née d’un père allemand et d’une mère française, souffre cruellement du conflit entre ses deux natures, et vient de soulever une tempête à Dresde pour avoir eu le courage d’affirmer dans une conférence publique sa fidélité aux deux patries et son regret que l’Allemagne méconnaisse la vraie âme française. Dans le numéro de février, sous le titre : Ganz niedrich hængen ! nous lisons une répudiation violente de la Krieg mit dem Maul de la guerre à coups de gueule) :

« Si les journalistes croient par ces insultes à l’ennemi inspirer du courage, ils se trompent… Nous refusons de tels stimulants… Nous osons dire qu’à nos yeux le dernier volontaire ennemi qui, dans un but de patriotisme mal compris mais exalté, tire sur nous, en embuscade, et sait bien ce qu’il risque est de beaucoup supérieur au journaliste qui met habilement à profit le vent du jour et avec de grands mots bruyants d’emphase patriotique ne combat pas l’ennemi, mais crache dessus… »

De tous ces jeunes écrivains qui s’efforcent de défendre leur esprit contre les entraînements des passions nationales, le plus décidé, le plus éloquent, le plus hardi, celui dont la personnalité a été soulevée le plus haut par la tempête, est Wilhelm Herzog, qui dirige le Forum de Munich, et qui, comme notre Péguy au début de ses Cahiers de la quinzaine, remplit presque entièrement sa revue de ses articles enflammés. Nourri de Heinrich v. Kleist, dont il a été l’historien passionné, il regarde et il juge les choses de ce temps, avec les yeux tragiques de cet indomptable esprit. La censure allemande a beau le bâillonner, lui couper la publication qu’il veut faire de la conférence de Spitteler, ou de celle d’Annette Kolb, ses cris d’indignation et d’ironie vengeresse s’élèvent jusqu’à nous. Il flagelle âprement les 93 intellectuels, « qui se croient des Ajax, parce qu’ils braillent le plus fort », ces politiques à la Haeckel qui partagent le monde, ces bardes patriotes qui insultent les autres nations ; il attaque sans égards Thomas Mann, tourne en dérision ses sophismes, défend contre lui la France, l’armée française, la civilisation française[5]. Il montre que tous les grands hommes de l’Allemagne (Grunwald et Durer et Bach et Mozart et les autres) ont été persécutés, calomniés, humiliés[6]. Dans un article intitulé : Der neue Geist[7], après avoir raillé le retour du poncif dans tous les théâtres allemands et la médiocrité littéraire des productions patriotiques, il se demande où l’on peut trouver « le nouvel esprit » ; et ce lui est un prétexte pour exécuter les Ostwald et les Lasson.

« Où le trouver ? Aux Hochschulen ? A-t-on lu cet invraisemblablement grossier (unwarhrscheinlich plumpen) appel des 99 professeurs ? A-t-on goûté les déclarations de ce vieux momifié deux fois centenaire (des zweihundertjœhrige Mummelgreises) Lasson ? Quand j’étudiais en premier semestre la philosophie à l’Université de Berlin, l’amphithéâtre où il lisait son cours était déjà pour nous un lieu d’hilarité (Lachkabinett). Et maintenant, on le prend au sérieux ! Des journaux anglais, français, italiens, impriment son sénile bavardage dirigé contre la Hollande, en ajoutant que telle est la Stimmung des intellectuels allemands ! Quel mal nous ont fait ces Geheimräte et ces professeurs, avec leur Aufklärungsarbeit ! On peut à peine l’évaluer… Leur incapacité à se mettre dans la peau des autres fait le vide autour d’eux. »

En face de ces faux représentants d’un peuple, ces bavards de l’intelligence et ces aventuriers de la politique, il exalte les silencieux, la grande masse du peuple, de tous les peuples, qui souffrent et qui se taisent ; et il s’unit à eux dans la « communauté invisible de la douleur » :

« Un souffrant qui sait que des millions d’autres êtres ont à supporter comme lui des tourments portera ses souffrances avec calme ; il les acceptera même volontiers, parce qu’il sent qu’elles le font plus riche, plus sensible, plus fort et plus humain[8] ».

Et il cite les mots du vieux Maître Eckehart :

« Das schnellste Tier, das Euch tragt zur Vollkommenheit, ist Leiden. » (La bête la plus rapide qui vous porte à la perfection, c’est la Douleur).


Au terme de cette revue sommaire des jeunes écrivains de la guerre, il faut faire une place à ceux qu’elle a brisés ; ils étaient parmi les meilleurs : — Ernst Stadler, passionné pour l’esprit et pour l’art de la France, traducteur de Francis Jammes, admirateur de Péguy, et qui, des tranchées de France où on l’avait envoyé, à la veille de sa mort, en novembre, s’entretenait par lettre, avec Stefan Zweig, de Verlaine qu’il traduisait ; — le malheureux Georg Trakl, poète de la mélancolie, dont on fit un lieutenant de colonne sanitaire, en Galicie, et que la vue des souffrances poussa, à la fin d’octobre, au désespoir et au suicide. — Que de tragédies cachées, sur lesquelles nous laissons le voile, pour l’instant ! Quand nous le lèverons plus tard, l’humanité frémira en contemplant son œuvre.


En parcourant ces écrits allemands inspirés par la guerre, où passe par moments un souffle puissant de révolte ou de douleur, je faisais une réflexion, que beaucoup de mes lecteurs français feront sans doute avec moi : je pensais que nos jeunes écrivains à nous n’écrivaient pas de « littérature ». Leurs œuvres, ce sont leurs actes ; et ce sont aussi leurs lettres. Et, je me disais, après avoir relu quelques-unes de ces lettres, que notre part était la meilleure. Ce n’est pas mon sujet de montrer en ce moment la place que prendra cette correspondance héroïque, non seulement dans notre histoire, mais même dans notre art. La fleur de notre jeunesse y a mis tout son être, sa foi et son génie. Pour telle de ces lettres, je donnerais les plus beaux vers du plus beau des poèmes. On le verra plus tard : quoi qu’on puisse penser de la valeur de cette guerre, quel qu’en soit le résultat, la France, — la France qui se bat — y aura écrit, sans y songer, sur le papier maculé de boue et, quelquefois, de sang, quelques-unes de ses pages les plus sublimes. Certes, cette guerre nous tient aux entrailles, plus que nos adversaires. Quel est celui de nous qui aurait le cœur d’écrire, lorsque sa patrie souffre et que ses frères meurent, un drame ou un roman ?…

Mais je n’institue pas de comparaison entre les deux nations. L’essentiel, pour l’instant, est de montrer qu’en Allemagne même l’esprit que nous haïssons, l’esprit d’impérialisme avide et d’orgueil inhumain, l’esprit de la caste militaire et des pédants mégalomanes, est combattu, en pleine guerre, par une élite. Ce n’est qu’une minorité ; nous ne nous faisons pas illusion ; et nous n’en devons que plus redoubler nos efforts pour vaincre l’ennemi commun. Pourquoi donc faire entendre ces voix généreuses et impuissantes ? Parce qu’elles ont plus de mérite, moins elles sont écoutées ; et que c’est le devoir de ceux qui luttent pour la justice de rendre aussi justice aux hommes qui, dans tous les pays, même dans celui dont l’État représente à nos yeux la violation du droit par le Faustrecht, défendent, avec nous, l’esprit de liberté.


Journal de Genève, 19 avril 1915.
  1. Je laisse au second plan l’appréciation littéraire des œuvres, pour y chercher surtout des témoignages sur la pensée de l’Allemagne.
  2. Voir l’article vengeur de Josef Luitpol Stern : Dichter, dans Die Weissen Blätter (Mars 1915).
  3. Hohe Gemeinschaft.
  4. Fremnde sind wir auf der Erde alle.
  5. Die Uberschätzung der Kunst (décembre 1914).
  6. Von der Vaterlandsliebe (janvier 1915).
  7. Décembre 1914
  8. Hymne auf den Schmerz (janvier 1915). — À noter que le Forum est lu dans les tranchées, et que du front de l’armée lui sont venues de nombreuses approbation. (Der Phrasenrausch und seine Bekämpfer, février 1915).