Balanide II

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Hombres : HommesImprimé sous le manteau et ne se vend nulle part (p. 13-15).




IV


BALANIDE



II



Gland point suprême de l’être

De mon maître,
De mon amant adoré
Qu’accueille avec joie et crainte,
Ton étreinte
Mon heureux cul, perforé


Tant et tant par ce gros membre
Qui se cambre,
Se gonfle et, tout glorieux

De ses hauts faits et prouesses,
Dans les fesses

Fonce en élans furieux. —


Nourricier de ma fressure,
Source sûre
Où ma bouche aussi suça,
Gland, ma grande friandise,
Quoi qu’on en dise
Quelque fausse honte, or, çà,


Gland, mes délices, viens, dresse
Ta caresse
De chaud satin violet
Qui dans ma main se harnache
En panache
Soudain d’opale et de lait.


Ce n’est que pour une douce

Sur le pouce
Que je t’invoque aujourd’hui

Mais quoi ton ardeur se fâche…
Ô moi lâche !
Va, tout à toi, tout à lui,


Ton caprice, règle unique.
Je rapplique
Pour la bouche et pour le cu
Les voici tout prêts, en selle,
D’humeur telle
Qui te faut, maître invaincu.


Puis, gland, nectar et dictame
De mon âme,
Rentre en ton prépuce, lent
Comme un dieu dans son nuage,
Mon hommage

T’y suit, fidèle — et galant.
1891.