Belle-Rose/XXXVII

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Calman-Lévy (p. 368-378).

Lorsque Claudine parvint en Angleterre, en compagnie de Grippard, elle trouva son frère, sinon hors de danger, du moins presque assuré de guérir. La balle s’était logée dans la poitrine sans léser aucune partie noble. Le chirurgien avait sondé la plaie et croyait pouvoir répondre du malade, au cas où il n’arriverait aucun accident imprévu. Cornélius avait choisi une petite maisonnette propre et commode, dans un quartier retiré de la ville, loin du bruit et de l’agitation du port. Il y avait un petit jardin autour de la maison, dont les fenêtres donnaient du côté de la mer. Le chirurgien venait deux ou trois fois par jour ; Cornélius et la Déroute se relayaient au chevet de Belle-Rose. L’entrevue de Cornélius et de Claudine fut entremêlée de joie et de larmes : ils avaient mille choses à se dire mutuellement ; mais sur ce que Claudine lui apprit touchant la disparition de Suzanne, Cornélius la pria de n’en pas parler à Belle-Rose, que cette nouvelle pouvait mettre en danger de mort. On expliqua au blessé la présence de Claudine par le désir bien naturel qu’elle avait éprouvé de se rendre auprès de son frère aussitôt qu’elle avait eu connaissance de l’état où Bouletord l’avait laissé. Les jours s’écoulaient tristement entre ces trois personnes, qui craignaient pour la vie de l’amant et pour la liberté de l’amante également menacées. Tout leur bonheur avait été brisé au moment même où il semblait n’avoir plus rien à redouter. On n’avait aucune nouvelle de France ; la guérison de Belle-Rose se faisait lentement ; Grippard, qu’on avait renvoyé à Paris pour connaître le sort de Suzanne, n’avait pas écrit une seule fois. Cornélius avait Claudine pour consolatrice, et c’en était une assez agréable pour qu’il trouvât quelque douceur à vivre ; Claudine avait Cornélius, et c’était un grand soulagement à ses peines ; mais la Déroute n’avait pour toute raison de patienter que sa fureur contre Bouletord. Il passait son temps à maugréer comme un beau diable, et c’était une chose plaisante à voir que l’opposition de sa figure placide et paisible avec les horribles serments qu’il entassait du matin au soir. À mesure que Belle-Rose entrait en convalescence, il demandait plus fréquemment des nouvelles de Suzanne, et s’étonnait de n’en pas recevoir. Un jour la Déroute, n’y tenant plus, se présenta devant Cornélius et Claudine tout équipé, avec de grosses bottes, un grand manteau sur l’épaule, une rapière au côté et une valise sous le bras.

– Monsieur, dit-il rapidement à Cornélius, comme un homme qui ne veut pas souffrir d’objection, je viens vous demander vos commissions ainsi que celles de Mlle Grinedal.

– Où diable vas-tu dans cet équipage ?

– À Paris.

– Tu t’y feras prendre.

– Bah ! les balles et les boulets ne m’ont pas encore attrapé, et ce n’est pas Bouletord qui fera ce qu’ils n’ont pu faire. Tenez, monsieur, traitez-moi de cœur de poulet si vous voulez, mais les plaintes de mon capitaine m’arrachent l’âme ; j’aurai des nouvelles de Suzanne, je saurai ce que cet enragé de M. de Louvois a fait d’elle, et je la sauverai ou j’y laisserai ma peau. Le bout du doigt ou seulement une lettre de Mme d’Albergotti vaudrait mieux pour guérir mon capitaine que tous ces ingrédients de toutes sortes qu’on met sur sa blessure.

Cornélius et Claudine prirent chacun une main de la Déroute et la serrèrent fortement.

– Va, lui dirent-ils, et que Dieu te conduise.

– Oh ! reprit-il avec son sourire tranquille, j’ai bon pied, bon œil et bonne épée. J’aurai fait bien du chemin quand le capitaine Belle-Rose viendra me joindre.

– Comment te joindre ? Veux-tu donc qu’il aille se faire remettre à la Bastille ? s’écria Cornélius.

– Ah çà ! voyons, reprit la Déroute, croyez-vous que mon capitaine soit homme à rester les bras croisés quand il saura que Mme d’Albergotti est sous les verrous d’un couvent ? Est-ce vous qui le retiendrez à Douvres ? là ! voyons, vous en chargez-vous ?

– Tu as raison, dit Claudine en secouant la tête, Jacques partira.

– Eh ! morbleu ! je le sais bien ! il partira aussitôt que vous lui aurez tout appris. Je vais préparer les étapes.

La Déroute embrassa Belle-Rose à qui il dit seulement, de son air bonhomme, qu’il allait prendre langue à Paris pour savoir où en étaient leurs affaires, et partit le soir même sur le bateau d’un pêcheur qui, par animosité nationale, allait prendre son poisson sur les côtes de France. Tout en jetant ses filets à la mer, il pouvait bien jeter la Déroute sur le rivage.

Un soir, vers dix heures, tandis que Cornélius et Belle-Rose, qui était déjà en état de se lever et de marcher, causaient auprès de Claudine, ils entendirent dans la rue un grand cliquetis d’armes et des cris entrecoupés. Cornélius sauta sur son épée et courut à la porte. Belle-Rose en fit autant.

– Eh ! Jacques, y penses-tu ! s’écria Claudine ; ta blessure n’est pas fermée encore.

– Est-ce une raison pour laisser assassiner les gens ? répondit Belle-Rose.

Et il descendit l’escalier sur les pas de Cornélius.

La rue était obscure, c’était un endroit écarté où il y avait de grands murs longeant de vastes jardins. Au moment où les deux amis ouvraient la porte, ils entendirent crier à l’aide.

– C’est un Français ! dit Belle-Rose ; et puisant dans son courage une force nouvelle, il se précipita vers le lieu d’où partaient ces cris.

Au bout de trente pas, Cornélius et lui se trouvèrent devant trois ou quatre hommes qui en chargeaient un autre acculé dans l’angle d’un vieux mur. Celui qu’on attaquait se faisait un bouclier de son manteau roulé autour du bras gauche et répondait par des coups rapides à tous ceux qu’on lui portait. Bien qu’il se montrât adroit et déterminé, le combat engagé de cette manière ne pouvait durer longtemps. Belle-Rose et Cornélius, l’épée haute, tombèrent sur les assaillants, qui, se voyant surpris, résistèrent d’abord et prirent la fuite après ; l’un d’eux, frappé par Belle-Rose, fit quelques pas en chancelant, et tomba sur les genoux. Ses camarades revinrent sur leurs pas, le saisirent et l’emportèrent. Comme Belle-Rose et Cornélius s’apprêtaient à les poursuivre, l’étranger les arrêta.

– Laissez, leur dit-il, je connais ces braves gens.

Cornélius et Belle-Rose, tout étonnés, regardèrent l’étranger.

– Oh ! reprit-il, c’est un petit démêlé que nous avons eu ensemble ; je vous conterai ça, si vous voulez bien ajouter à votre vaillante intervention la galanterie d’un verre d’eau. Ce petit combat m’a fort échauffé, et je ne serais point fâché d’ailleurs de voir si les épées de ces bonnes gens n’ont pas égratigné autre chose que mon habit. Je me sens par-ci par-là quelques petites démangeaisons qui m’inquiètent pour ma peau.

Belle-Rose et Cornélius conduisirent le Français à leur logis, où ils trouvèrent Claudine fort inquiète qui les attendait sur le pas de la porte. Quand la lumière de l’appartement donna sur eux, on s’aperçut que Belle-Rose avait sa chemise et son haut-de-chausses tout couverts de sang.

– Seriez-vous blessé ? cria vivement l’étranger.

– Je ne crois pas, monsieur ; c’est une récente blessure qui doit s’être rouverte dans l’action.

– C’est toujours du sang versé pour moi, dit l’étranger avec noblesse ; le sang lie.

Et il tendit sa main à Belle-Rose, qui la serra. Tout compte fait, l’étranger avait cinq ou six égratignures ; son manteau, ayant presque tout paré, était horriblement troué.

– Messieurs, dit l’étranger en saluant, je suis le comte de Pomereux, envoyé de M. de Louvois.

À cette qualification, les deux amis échangèrent un rapide coup d’œil.

– Ma foi, monsieur, lui répondit Belle-Rose, me pardonnerez-vous si je n’imite pas votre franchise ? Je suis Français comme vous, mais de graves motifs m’obligent à cacher mon nom.

– Le bras me répond du cœur, repartit M. de Pomereux ; le reste ne me touche pas.

Au nom de M. de Pomereux, Claudine avait tressailli et l’avait regardé furtivement. Elle allait et venait par la chambre, préparant des verres de vin sucré et des compresses ; puis, quand tout fut en état, elle se retira, craignant d’être reconnue par le comte, qui l’avait vue quelquefois à Malzonvilliers. Ce pouvait être une découverte fâcheuse de la part d’un envoyé de M. de Louvois.

– Monsieur, dit M. de Pomereux en s’adressant à Cornélius quand Claudine se fut éloignée, les gens de votre nation, – car, à votre accent, j’imagine que vous êtes Anglais ?…

– Irlandais, monsieur, répondit Cornélius.

– Parfaitement ; je ne me trompais que d’un détroit ; les gens de votre nation, dis-je, ont d’étranges mœurs. J’ai failli être tué parce qu’il m’a semblé que certaines femmes de ce pays avaient l’impertinence d’être aussi jolies que les Françaises.

– Quoi ! pour cela seulement ? dit Belle-Rose.

– Eh ! mon Dieu, oui. C’est une supposition dont je voulais connaître à fond l’erreur ou la vérité. Or, étant à Douvres, attendant une dépêche de notre ambassadeur à Londres, je fis rencontre d’une de ces insulaires qui n’aurait point été déplacée à la cour de notre grand roi. Je m’ennuyais fort, et, pour passer le temps d’une manière utile, j’employai mon esprit à pénétrer au logis de la dame.

– Toujours pour l’étude qui vous tenait à cœur ? dit Cornélius.

– Toujours, monsieur. J’y réussis, et je pus me convaincre que les dames de la bonne ville de Douvres savaient apprécier le peu de mérite qu’on acquiert à la cour de notre glorieux monarque. Ce fut une découverte qui allait me réconcilier avec l’Angleterre, lorsque le mari, – car il y a un mari, messieurs…

– Il y a toujours un mari, fit observer Belle-Rose, que l’humeur plaisante de M. de Pomereux distrayait.

– Il y en a même souvent deux : le connu et l’inconnu, qui est parfois un cousin. Ici, il n’y en avait qu’un ; mais il était doublé de deux frères et d’un beau-frère. Je ne sais qui fit à toute cette parenté-là des rapports sur l’honnêteté de mes relations avec la dame, lesquelles étaient toutes pour l’amour de la science. Le mari fit répandre le bruit qu’il partait pour Londres ; et tandis que, confiant dans sa parole, j’allais m’introduire au logis de la dame, il m’a chargé avec le ban et l’arrière-ban de sa famille. Sans vous, messieurs, je ne m’en tirais pas.

– C’eût été fâcheux pour la science, dit gravement Cornélius.

– C’est un procédé monstrueux, monsieur ! s’écria le comte avec une indignation comique. Voilà de ces choses qu’on ne se permet pas en France. Ah ! fi ! vouloir tuer un homme parce qu’il fait la cour à votre femme ; mais il n’y a plus de sécurité pour les amants ! Quoi ! on fait semblant de partir, on part même, puis on revient en catimini, on s’embusque derrière un mur, on attend l’heure du berger, et quand l’amant se croit bien tranquille et presque heureux, tout à coup on fond sur lui, pestant et jurant, afin de tout massacrer ! Voilà qui est sauvage, barbare, anthropophage, musulman !

– Il est de fait, observa Cornélius, que ça ne se conçoit pas. Un mari bien appris vous eût tendu une échelle pour grimper à son balcon.

– Oh ! pardieu ! je ne lui en demandais pas tant, et je me serais tenu pour satisfait s’il fût seulement resté tranquille.

– Voilà qui est honnête.

– Le fait est que j’en ai mon habit tout tailladé. Un habit du bon faiseur que j’avais fait venir tout exprès de Paris, et comme il ne s’en trouve pas un second à Douvres ; cela crie vengeance.

– Dame ! dit Cornélius, s’il vous a gâté un peu de satin, j’ai tout lieu de croire, à la couleur de votre épée, que vous lui avez gâté un peu de chair. Partant, quittes.

– Ma foi, monsieur, vous estimez bien peu le satin coupé à la mode de la plus fine galanterie. Et puis, il n’y a guère que celui qu’a frappé monsieur, ajouta-t-il en se retournant du côté de Belle-Rose, qui se souviendra de l’aventure.

– Je suis enchanté de vous avoir secouru, dit Belle-Rose, mais je serais fort aux regrets de l’avoir tué.

– Oh ! ne craignez rien, c’est le mari. Cette sorte d’Anglais a la vie très dure. Après ça, continua M. de Pomereux, l’aventure a ce bon côté, qu’elle me déterminera de passer en France, lettre reçue. Je suis guéri des bonnes fortunes britanniques : on n’y saurait aimer que la dague au poing. Je rentre à Paris et vais me marier.

– Vous ? fit Cornélius.

– Parbleu ! je serai, sur ma parole, un merveilleux mari. C’est un mariage auquel j’ai pris goût parce que la dame n’en veut pas. Il est de la façon de M. de Louvois.

– Ah ! fit Belle-Rose.

– C’est un ministre qui se mêle un peu de tout. Il a eu l’idée triomphante de me donner pour femme une personne qu’il a mise dans un couvent.

À ces mots, Cornélius tendit l’oreille.

– Voilà qui est plaisant, dit-il.

– Oui, c’est une petite vengeance de mon magnifique cousin. Il paraît que la dame a pour fiancé un certain M. Belle-Rose qui s’est évadé.

Ce fut au tour de Belle-Rose à tressaillir.

– Belle-Rose ! s’écria-t-il.

– Vous le connaissez ? demanda le comte.

Cornélius pressa le genou de Belle-Rose pour l’engager à se contraindre.

– Oh ! fit-il, je l’ai connu en Flandre, alors qu’il était sergent au régiment de La Ferté.

– Sergent ! répéta M. de Pomereux d’un petit air dédaigneux. Ah çà ! quel homme est-ce donc ?

– Mais un homme à peu près de ma taille et de mon air, qui manie passablement l’épée et qui passe pour un fort honnête soldat.

– Ah ! ah ! et c’est ce monsieur-là qui s’est fait aimer de Mme d’Albergotti ?

– Elle l’aime donc toujours ? s’écria Belle-Rose d’une voix émue.

– Si elle l’aime ? dites donc qu’elle l’adore ! Les femmes ont de ces idées ! c’est incroyable… Me voilà, moi qui vous parle, qui suis comte, parent de M. de Louvois, j’aurai un régiment au premier jour, et l’on n’est pas mal tourné, que diable ! Eh bien ! monsieur, Mme d’Albergotti, qui est au couvent, m’a refusé tout net.

– Noble cœur ! dit tout bas Belle-Rose.

– Ah ! vous trouvez ! fit M. de Pomereux qui l’avait entendu. Eh bien ! ma foi, j’ai fait comme vous… et ce qu’il y a de plus étrange, c’est que je l’ai prise en grande estime. Oui, sur ma parole. Elle m’a paru si simple, si chaste en toute chose, que je me suis mis à l’aimer tout de bon.

– Ah bah ! fit Cornélius qui pressa le bras de Belle-Rose, dont les yeux étincelaient.

– C’est, ma foi, vrai, ou peu s’en faut. Que diable ! on est gentilhomme, et je ne veux pas qu’elle meure dans un couvent.

– Elle n’y mourra pas, dit Belle-Rose d’une voix profonde.

– C’est aussi mon opinion, reprit M. de Pomereux ; malheureusement ce n’est pas l’avis d’un certain M. de Charny, à qui mon précieux cousin a commis le soin de cette affaire.

– M. de Charny ? répéta Belle-Rose.

– Un certain méchant drôle un peu capable de tout, venimeux comme une vipère et tenace comme de la glu. Quand il est en conférence avec M. de Louvois, j’ai toujours peur pour quelqu’un.

– Mais que lui a fait Mme d’Albergotti ?

– À lui ? rien ; mais M. de Charny est un homme qui choie les haines du ministre comme on fait d’une maîtresse. Il a bien trop à faire de celles de M. de Louvois, pour en avoir de son cru.

– Quel misérable ! dit Cornélius.

– C’est un misérable comme il en faut, dit-on, aux vizirs que nous a faits le caprice de notre gracieux monarque ; muet comme la tombe, prêt à toute heure, impénétrable comme la nuit. Eh ! messieurs, ces drôles-là ont leurs qualités. Au demeurant, grâce à ma parenté avec notre illustre ministre, il est quelque peu de mes amis.

– M. de Charny ?

– Eh ! mon Dieu, oui. Seulement, lorsqu’il me fait l’honneur de manger à ma table, aussitôt qu’il est parti je fais jeter par la fenêtre tout ce qu’il a touché, répondit M. de Pomereux en se levant.

Il arrangea les nœuds de ses rubans en se mirant dans une glace, rajusta son manteau, prit son feutre qu’il avait posé sur un meuble, et tendit la main aux deux amis.

– Je vais en France, messieurs, leur dit-il ; souvenez-vous que si jamais vous avez besoin d’une bourse ou d’une épée, en quelque circonstance que ce soit, de jour ou de nuit, de près ou de loin, le comte de Pomereux se met tout entier à votre disposition.

En prononçant ces paroles, le comte salua Cornélius et Belle-Rose avec une grâce et une noblesse qui firent concevoir aux deux jeunes gens une meilleure opinion de son caractère. Quand il se fut retiré, Belle-Rose appela Claudine.

– Sœur, lui dit-il, nous partons demain.

Au geste qu’elle fit, Belle-Rose l’interrompit par un mot :

– Je sais tout.

– Oui, continua Cornélius, M. de Pomereux lui a tout conté.

– Ainsi, vous le saviez et ne me disiez rien ! reprit Belle-Rose avec un accent de reproche.

– La mort était sur toi, pouvions-nous parler ? dit Cornélius.

– Et maintenant encore, ajouta Claudine, c’est à peine si tu es en état de marcher.

– Il faudrait que je fusse cloué dans une bière pour ne pas partir ! s’écria Belle-Rose.

L’accent de sa voix et l’air de son visage ne permettaient pas d’objection.

– C’est entendu, reprit Cornélius ; et il ajouta en se penchant vers Claudine :

– La Déroute nous l’avait bien dit.

Les préparatifs furent bientôt faits. On serra les hardes dans une valise, on se procura des habits grossiers, on mit de l’or dans une ceinture, on se munit d’armes, et il se trouva le lendemain un de ces pêcheurs hospitaliers allant à la pêche sur les côtes de France qui consentit à passer les trois jeunes gens. Ce fut une bonne action qui lui rapporta dix livres sterling.