Aller au contenu

Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore/2/Texte entier

La bibliothèque libre.

Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2.pdf/1 Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2.pdf/2 Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2.pdf/3 Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2.pdf/4 Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2.pdf/5 Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2.pdf/6 Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2.pdf/7 Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2.pdf/8 Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2.pdf/9 Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2.pdf/10

LIII[1].

LES VEILLÉES DES ANTILLES

1821

LES || VEILLÉES || DES || ANTILLES || Par Mme Desbordes- Valmore. Tome premier (et deuxième). || A Paris, || chez Fran- çois Louis, à sa librairie française et anglaise, || rue Haute- feuille, n° 10. || 1821. ||

Deux volumes in-12: de VIII-244 pp. mal chiff. 248, la numérotation sautant de 92 à [97], pour le tome I; de 2 ff. prélim. non chiff. (faux-titre et titre) et 236 pp., pour le tome II.

Les VIII pp. préliminaires du tome I comprennent: faux- titre portant au bas du verso: Lebel Imprimeur du Roi, à Versailles, titre, dédicace et avertissement.

Frontispice gravé sur acier à chaque volume; le premier gravé par Dupréel (" Mais par où tourner, ma mère? „), le second non signé (" Il écarte doucement les branches... ").

ÉDITION EN PARTIE ORIGINALE, contenant quatre nouvelles: Marie et Lucette au tome I; Sarah et Adrienne au tome II. Marie avait déjà été publiée dans le recueil de 1819 (Cf. Bibl. I, n° I).

Ces nouvelles sont mêlées de romances. Nous ne savons rien des conditions dans lesquelles elles furent publiées. Le libraire François Louis, qui les édita, avait déjà mis son nom au bas des recueils de poésie de 1819 et 1820. Cet ouvrage fut donc le troisième de la poétesse qu'il mit en vente; ce fut aussi le dernier. Peut-être faut-il y voir l’indice que le public lui réserva mauvais accueil et que la mode des idylles « troubadour », issues du comte de Tressan, ne faisait plus recette ?

Les Veillées des Antilles ont été enregistrées le samedi 11 novembre 1820, à la Bibliographie de la France, sous le n° 4076 : « Les Veillées des Antilles. Par Mme Desbordes-Valmore. Deux volumes in-12, ensemble de 20 feuilles deux tiers. Imprim. de Lebel, à Versailles. — À Paris, chez F. Louis. Prix 5 frs. ».

Elles sont précédées d’un bref Avertissement, dont voici le texte :

« Un seul des récits qui composent cet ouvrage avait déjà été publié ; en y joignant d’autres nouvelles, j’ai pensé qu’il convenait d’adopter un titre qui leur fût commun à toutes ; ce titre a peut-être besoin d’être expliqué. J’ai donné à ces esquisses le nom même du lieu où elles ont été tracées : c’est en traversant la mer, c’est en revenant de l’Amérique en France, que j’ai, bien jeune encore, senti le besoin d’adoucir de profonds chagrins. J’ai laissé errer ma plume, sans autre inspiration que le souvenir. Je demande grâce pour le sentiment de tristesse qui dominera trop dans ces futiles pages. Hélas ! pouvait-il en être autrement ? J’étais orpheline ; j’étais assaillie de souffrances, et d’orages entre la terre qui avait recueilli ma mère, et celle qui portait le nom de ma patrie ! ».

Nous donnerons maintenant une brève analyse des quatre nouvelles qui composent les Veillées des Antilles et la liste des pièces de vers qui y sont insérées.

Tome premier

MARIE. — Un berger pensif, « suivi d’un agneau », entre dans un village. Il est orphelin. Une vieille femme, le voyant si triste, lui conseille de se rendre à une fête qui se donne dans la prairie ; tous les bergers y dansent pour les noces de Julien. Olivier — c’est le nom du berger — suit le conseil de la vieille et rencontre à la fête une charmante jeune fille. Le lendemain, avant de repartir, il confie à la vieille femme qu’il est en quête d’un seigneur qui lui donnerait la garde d’un troupeau. La vieille l’adresse à Marie, jeune orpheline fort riche. Olivier se rend chez l’orpheline et reconnaît en elle la jeune fille qu’il avait aperçue, la veille, à la fête. Marie, que séduisent les manières du jeune berger, lui confie un troupeau. Malheureusement, au bout de quelques jours, Olivier rencontre le berger Lucas à qui Marie avait retiré la garde de son troupeau pour la donner à Olivier. Tant par méchanceté naturelle que par vengeance, Lucas déclare à Olivier que ce n’est pas Marie qui retient ce dernier au village, mais bien les richesses de l’orpheline. Ne pouvant souffrir cette insulte, Olivier rend le troupeau à Marie et prend congé d’elle en pleurant. À peine est-il parti que Lucas va semer le trouble dans l’âme de la pauvre Marie, en lui affirmant qu’Olivier est un seigneur qui avait voulu la séduire : comme il s’ennuyait au village, il s’en était allé. Marie, baignée de larmes, ne songe qu’à la mort. Cependant Olivier a rencontré un vieux prêtre, qui était l’ami de son père. Profondément ému par le chagrin du jeune homme, le vieux prêtre ramène celui-ci au village de Marie et lui fait cadeau d’un grand troupeau de moutons. Puis il unit Olivier à Marie et reprend le chemin de son presbytère.

Huit poésies se rencontrent au cours de cette nouvelle, comme on peut le voir au tome I de notre Bibliographie ; elles datent pour la plupart de 1815 ou 1816.

En voici les premiers vers :

1. Ne le croyez, si l’on vous dit un jour… (Cf. Bibl. I, p. 32, n° 60).

2. Viens donc, viens donc vite, bergère ; (Cf. Bibl. I, p. 32, n° 61).

3. Un étranger vint un jour au bocage (Cf. Bibl. I, p. 32, n° 62). Cette poésie se retrouve dans le choix publié en 1842 par Sainte-Beuve..}}}

4. Olivier, je t’attends ; déjà l’heure est sonnée (Cf. Bibl. I, p. 32, n° 63). Cette poésie se retrouve en 1842 dans le choix de Sainte-Beuve.

5. Que n’as-tu comme moi pris naissance au village ! (Cf. Bibl. I, p. 34, n° 64). Cette poésie figure aussi dans le choix de 1842.

6. Marguerite, fleur de tristesse (Cf. Bibl. I, p. 34, n° 65).

7. Peux-tu dormir, paresseuse bergère ! (Cf. Bibl. I, p. 34, n° 66).

8. La chanson du pêcheur (Cf. Bibl. I, p. 34, n° 67). 11°

LUCETTE. Cette histoire se passe dans un petit village des Pyrénées (Le Bigorre était, en 1820, l’un des lieux où l’on plaçait le plus volontiers les idylles). De petites bergères de quatorze ans et de petits bergers à peine plus âgés s’éprennent les uns des autres bien que leurs vieilles mères leur aient dit qu’à leur âge ils n’ont le droit que de danser des rondes : il faut qu’une bergère ait « seize ans et bien des jours », avant de choisir un berger qui la conduise "aux prairies les jours des fêtes Les petites filles languissent ; l’amour leur fait perdre le sommeil. Quant aux jeunes bergers, ils rôdent autour des maisons de leurs amies, les mains chargées de fleurs qu’ils n’osent offrir. Après deux jours passés dans les larmes, les mères comprennent que leurs filles sont réellement amoureuses, et elles permettent aux bergers de venir chercher leurs filles pour les mener danser. Cette permission est considérée par tout le village comme le début des fiançailles. En effet, peu de temps après, le vieux curé bénit à l’aurore les couples, et jette en souriant aux jeunes mariées rougissantes « des roses effeuillées dans leur collerette. »

À cette histoire se mêle celle d’un vieux berger qui avait perdu dans sa jeunesse la jeune fille qu’il aimait. Celle-ci, séduite par le seigneur du village puis abandonnée par lui, était revenue un soir d’hiver, pour mourir sur la tombe de sa mère. Lucette est agrémentée de 7 pièces de vers, dont voici le détail :

9. Mères ne dormez plus ! on parle de printemps (sans titre). La dernière strophe de cette pièce se retrouve dans la Couronne de Flore.

10. Alouette, hélas ! petite alouette (sans titre). Cette poésie a paru dans le Souvenir des Ménestrels, 1821, sous le titre : À l’alouette, avec la musique de Marceline elle-même ; elle a reparu dans l’Almanach des Dames, 1830, sous le titre : L’Alouette.

11. Ma bergère chérie (sans titre). A paru dans Fleurette, s. d. [vers 1820], sous le titre : La jeune pastourelle ; a reparu dans le Chansonnier des Grâces, 1827 ; la Guirlande des Dames, 1828, avec musique de Louise Lecomte ; le Chansonnier des Dames, 1829.

12. Écho ! voici l’aurore ! (L’Écho). Avait paru dans le Chansonnier des Grâces, 1821, sous le titre : À l’écho avec musique de A. Bohrer. A reparu dans la Guirlande des Dames, 1827, et a été imprimé en morceau avec la musique de P. Duchamp.

13. L’Amour est dans nos bois ; il cherche une bergère (L’Amour-Abeille).

14. Riez ! Riez ! mes rieuses compagnes ! (sans titre). A reparu dans le Souvenir des Ménestrels, 1822, sous le titre : L’Amour et les bergères, avec musique de Fétis.

15. Quand l’alouette aura chanté (sans titre). A reparu dans la Lyre française, 1822, avec musique de Nadermann et dans l’Album lyrique, 1825, avec la même musique de Nadermann et signé : Mme Desbordes de Valmore (sic).

Tome II

SARAH. — La scène se passe à Saint-Barthélemy, village des Antilles. La nouvelle commence par une jolie description du village situé sur la montagne qui domine la mer ; Marceline y avait vécu à l’âge de quatorze ans, quand sa mère était morte. C’est, d’ailleurs, à Marceline qu’une jeune fille de Saint-Barthélemy raconte l’histoire de Sarah.

Un riche anglais de la colonie, M. Primrose, avait recueilli un vieux nègre et une petite orpheline de race blanche, fille d’une jeune créole nommée Narcisse et d’un jeune homme que son père avait renvoyé en Angleterre. Edwin, le fils de Primrose, s’est attaché à la petite Sarah ; ils ont été élevés ensemble et ils ne pensent qu’à s’épouser. Mais le père d’Edwin avait promis à sa femme mourante de renvoyer son fils en An- gleterre et de l’y marier avec une amie de la famille. Les deux jeunes gens, malgré leur amour, s’inclinent devant la volonté du père. Sarah est alors demandée en mariage par l’intendant de l’anglais c’est un homme fourbe et cruel pour les esclaves. Sarah le repousse ; il se venge en s’enfuyant avec l’argent de son maître.

Apprenant la ruine de son bienfaiteur, Sarah, pour lui prouver sa reconnaissance, se vend à un riche étranger qu’un naufrage avait jeté sur l’île. On devine que cet étranger est le père de Sarah qui est revenu chercher Narcisse. En même temps qu’il apprend la mort de la créole, l’étranger retrouve une fille ; il ne pense plus qu’à assurer son bonheur. Sarah peut épouser Edwin et réaliser ses rêves.

Cette nouvelle ne contient qu’une romance :

16. Pays des noirs ! berceau du pauvre Arsène. Celle-ci avait paru dans le Chansonnier des Grâces, 1820, sous le titre : L’es- clave, avec musique de F. J. Nadermann. On la retrouve dans la Guirlande des Dames de 1822, dans l’Almanach des Demoiselles de 1825, dans l’Hommage aux Demoiselles de 1827, puis avec la musique de Pauline Duchambge, de Mme Duchamp et de Carpentier, enfin dans le livre intitulé Huit femmes.

ADRIENNE. — C’est encore une nouvelle antillaise.

Adrienne, la créole, aime Arthur, jeune écossais ténébreux et triste, qui vit avec un jeune frère, du nom d’Andréa. Andréa lui aussi adore Adrienne et sert de trait d’union entre les deux jeunes gens. Arthur part pour l’Ecosse sans avoir avoué son amour à la jeune créole. Celle-ci meurt de désespoir, et Andréa erre dans l’île en appelant ses chers, disparus.

Cette nouvelle a été réimprimée dans Huit femmes. Elle ne contient qu’une romance :

17. Que cherches-tu, Jenny, sur la route isolée ? intitulée : Romance écossaise, qui, en dehors de ce volume, n’a été publiée qu’en morceau séparé avec de la musique de Mme C. Duchamp. LIV.

DEUXIÈME ÉDITION BELGE DES « VEILLÉES DES ANTILLES »

LES || VEILLÉES || DES || ANTILLES || Par || Mme || Desbordes- Valmore. || Nouvelle édition, || Revue, corrigée et augmentée. || Bruxelles, || P.-M. De Vroom, imprimeur-libraire, || Rue de Louvain. || MDCCCXXV.

In-16 de 4 feuillets préliminaires (faux-titre portant la mention : Œuvres de Madame Desbordes-Valmore. Tome II ; le titre et un avertissement de deux pages, VII et VIII) et 354 pages chiffrées.

Entre le faux-titre et le titre est insérée une planche gravée. sur acier par Dupréel (" Mais par où tourner, ma mère ?… „,). Cette gravure, qui illustre Marie, figure dans l’édition de 1821 ; elle se trouvait déjà dans les Poésies de 1819.

Ce volume, extrêmement rare, est le second tome de l’édition que nous avons décrite sous le n° VI au tome Ier (pages 83 et 84).

Malgré la mention portée au titre, cette édition n’est ni revue, ni corrigée, ni augmentée, pour l’excellente raison que le libraire s’est bien gardé de demander à Mme Desbordes-Valmore l’autorisation de la publier. LV. UNE RAILLERIE DE L’AMOUR 1833 UNE || RAILLERIE || DE L’AMOUR || Par || Madame DesbordesValmore. Paris. ]] Charpentier, Palais-Royal || MDCCCXXXIII. In-8 de 2 ff. prélim. non chiff. (faux-titre portant au bas du verso : Imprimerie de Aug. Auffray, Passage du Caire, 54, et blanc au verso), 14 pp. (préface d’Alexandre Dumas pour les Pleurs) et 327 pages. Couverture grise imprimée répétant le titre ; au verso du second plat, rappel des Poésies complètes et des Pleurs et liste d’ouvrages sous presse, dont l’Atelier d’un peintre. Les pages 241 à 249 sont chiffrées par erreur 341 à 349 (1). Des exemplaires ont été remis en vente en 1834 avec un nouveau titre à l’adresse d’Abel Ledoux, libraire-éditeur, rue des Bons-Enfants, 24. La couverture des dits exemplaires, imprimée par Baudoin (2, rue Mignon), porte la mention : Nouvelle Edition. (1) Une raillerie de l’Amour a été enregistré dans le numéro du 22 juin 1833. de la Bibliographie de la France sous le n° 3344 : “Une raillerie de l’Amour. Par Mme Desbordes Valmore. In-8° de 20 feuilles 3/4. Imprim. d’Auffray, à Paris. A Paris, chez Charpentier, Palais-Royal. Prix… 7, 50. Vingt-trois chapitres ou articles en prose ⟫. 1 12 UNE RAILLERIE DE L’AMOUR Georgina, une jeune veuve, rencontre au cours d’un bal un jeune officier nommé Camille, qui revient d’Allemagne. L’antipathie est grande entre les deux jeunes gens. Ernest, le frère de Georgina, est un ami d’enfance de Camille. A force d’intrigues et de ruses, il change cette antipathie en amour et, comme on s’y attendait un peu, tout finit par un mariage. Le 1er août 1833, Sainte-Beuve consacrait dans la Revue des Deux-Mondes un feuilleton aux Pleurs et à La Raillerie de l’Amour qui venait de paraître. Il y écrivait avec quelque indulgence : “Il n’y a qu’un mot à dire du roman qui a pour titre « Une Raillerie de l’Amour » et que Mme Valmore vient de publier ; c’est une heure et demie de lecture légère et gracieuse qui reporte avec charme au plus beau temps de l’Empire, à cette société éblouie et pleine de fêtes, après Wagram. Les amours étourdis, élégants, et là-dessous profonds peut-être, les jeunes et belles veuves, les pensionnaires à peine écloses d’Ecouen et de Saint-Denis, les valeureux colonels de vingt-neuf ans, tout cela y est agréablement touché ; l’exaltation romanesque pour Joséphine à propos du grand divorce, ajoute un trait et fixe une date à ces bouderies jaseuses. Tout ce petit volume de Mme Valmore est une nuance et une nuance bien saisie. < A vingt ans, dit-elle en un endroit, la souffrance est une grâce, quand elle n’a pas trop appuyé et que ses ailes n’ont fait qu’effleurer une belle femme ». Mme Valmore a fait partout comme elle dit là si bien ; elle n’a nulle part trop appuyé „,. ““ LVI. L’ATELIER D’UN PEINTRE 1833 L’ATELIER || D’UN PEINTRE. || SCÈNES DE LA VIE PRIVÉE. || par || Madame Desbordes-Valmore || I (et II). || Paris. || Charpentier, 4, rue Montesquieu || Dumont, || 88, Palais-Royal || 1833 ||. Deux vol. in-8 : de 4 ff. prélim. non chiff. (faux-titre portant au v° : Imprimerie de P. Baudoin, 2, rue et hôtel Mignon, titre imprimé et préface datée du 3 novembre 1833), 368 pp. et 1 f. de table, plus 2 ff. de catalogue pour le tome I ; 2 ff. prélim. non chiff. (faux-titre et titre), 312 pp. et 1 f. de table, pour le tome II. Couverture grise imprimée. Au verso du second plat des couvertures, liste de publications sous presse parmi lesquelles nous relevons : Scènes de la vie anglaise, traduites par Mme DesbordesValmore et M. Jellet, 1ère série, 2 vol. in-8°, 15 frs. Isolier, 2 vol. in-8°, 15 frs. Trois jeunes filles, veillées des Antilles, in-8°, 7 frs. 50. Deux sœurs, 2 vol. in-8°, 15 frs. Le livre des petits enfants, contes du premier âge, 1 vol. in-8°. Au début du tome I, 2 ff. de catalogue ; ces mêmes volumes y sont mentionnés avec leurs prix. 14 L’ATELIER D’UN PEINTRE Le livre des petits enfants y est annoncé sans prix en 2 vol. in-18 (1). ÉDITION ORIGINALE (2) de ce roman autobiographique. Table du tome I. L’Atelier d’un peintre. Le couvent des Capucines (3). Un élève de David (4). La tête de mort. Le prochain de M. Léonard. Le nid d’hirondelles. L’école buissonnière. Le portrait deviné. Yorick. Les bijoux d’Ondine. Esquisse d’une femme, Le petit peintre. Le festin de l’atelier. Le portrait. Visite au pays natal. Les rois et le crieur de nuit. Les jours perdus, les jours heureux. Premier amour. Une lettre pour Marianne. Les der nières fleurs de l’année. Une vengeance de M. Léonard. Un parfum. Le curé. Table du tome II. Le Comédien. Retour du curé. La boucle de cheveux. Deux billets. L’escalier. Loge aux Français. La place Vendôme. La leçon de peinture. Sainte-Cécile. Le modèle. Deux jeunes femmes et le vieux camarade. Un portrait d’enfant. Camille. Un nuage. Le rêve détruit. Les écoliers. La bénédiction. L’expiation. L’atelier d’un peintre a été payé 1200 francs à Marceline, ainsi qu’il ressort de la lettre qu’elle écrivait à Gergères, le (1) Un exemplaire de l’Atelier d’un peintre, dédicacé à Alexandre Dumas, faisait partie de la collection Lang (Voir 2e partie du catalogue de vente, N° 506). Voici le texte de la dédicace : “A Alexandre Dumas, Deux heures de calme pour votre génie, Marceline Valmore, ,. (2) L’Atelier d’un peintre a été enregistré dans le n.º du 9 novembre 1833 de la Bibliographie de la France : “5971. L’atelier d’un peintre. Scènes de la vie privée. Par Mme Desbordes-Valmore. Deux volumes in-8°, ensemble de 43 feuilles 5/8. Impr. de Baudoin à Paris. A Paris, chez Charpentier, et chez Dumont,. (3) Ce passage avait paru sous le titre L’ancien couvent des Capucines à Paris, dans Paris ou le Livre des Cent-et-un. Tome 10, p. 267-289 incl., sigué : Marceline Valmore. (4) Un élève de David (conte en prose) avait été publié dans Paris ou le Livre des Cent-et-un. Tome 3 (1831), p. 229-243 incl., signé : Marceline Valmore. L’ATELIER D’UN PEINTRE 15 4 décembre 1833 (1). C’est peut-être le plus jol livre en prose de Marceline, c’est en tout cas le plus célèbre. Le lecteur du tome I de notre Bibliographie connaît déjà son importance pour l’histoire de la vie et de l’œuvre de Mme DesbordesValmore. La délicieuse préface que l’on va lire expose tout ce que la poétesse a voulu y mettre : PRÉFACE “Ces souvenirs chers, longtemps scellés en moi, nourris dans le cœur, où nous gardons frais et pur tout ce qui nous a frappé aux premiers jours de la vie, eussent dû, peut-être, ne jamais être révélés : le jour les fait pâlir, et je ne tromperai personne en disant sous des mots dont j’ignore l’usage : “Lisez ceci, et vous serez touché “Un bouquet de fleurs, religieusement gardé, peut, au bout de longues années, être encore et toujours imprégné d’émotions et de parfums pour celui qui le possède ; il peut le ressaisir de trouble, de rêverie ou de piété : c’est son souvenir qui le respire, qui lui rend l’éclat, la tendre poésie des beaux moments où il fut cueilli. “Mais les moments sont loin ; les fleurs sont fanées. Erreur à celui qui possède ce trésor, s’il veut tout à coup l’offrir à la curiosité ou à l’attendrissement des autres : il est fané… on sourit, et l’on passe à des fleurs vivantes, actuelles, riches de couleurs et de parfums enivrants. “Toutefois, malgré ses apparences uniformes et paisibles, la vie humble, pauvre et obscure du logis a son drame de même qu’une vie agitée et féconde en événements. La femme qui (1) … Avez-vous cru, en effet, que Charpentier ne m’avait pas payée ? Il m’a payé ce qu’il m’avait promis au moins : 750 francs le volume des Pleurs et 1200 francs les deux de l’Atelier d’un Peintre. Avez-vous ri d’en voir arriver un fragment d’épreuve, comme échantillon, jusqu’à votre porte ? J’attends une occasion sûre pour vous envoyer les deux livres, où vous trouverez de quoi me gronder… de quoi m’aimer un peu aussi, peut-être. N’auriez-vous pas ici de maison où je pourrais mettre les volumes à votre adresse ? Car je veux qu’ils vous arrivent. Charpentier vous prie, en mon nom, de lui en faire vendre au moins douze exemplaires par vos libraires.. Il est bien marchand, M. Charpentier ! (Lettre adressée de Paris à Gergerès, le 4 décembre 1833). “ 16 L’ATELIER D’UN PEINTRE naît, vit et meurt près du foyer, l’artiste qui passe ses jours dans la solitude, tout entier qu’on le croirait à ses travaux, ont chacun aussi leurs espérances, leurs désespoirs et leurs joies célestes. Les secousses qui les heurtent, pour demeurer invisibles comme les secousses du galvanisme, n’en frappent pas moins avec violence et d’une façon terrible. Seulement, la victime se trouve trop loin pour que l’on entende ses cris, et la plupart du temps, abattue, résignée, elle étouffe ses sanglots et dévore des pleurs inutiles. La croyant calme ou bien insoucieuse, on ne songe pas à lui compatir ; on réserve son intérêt à des cris plus énergiques et à des tortures plus visibles. .“ Dans l’Atelier d’un peintre, c’est l’esquisse de cette vie méconnue qu’une femme a tenté de reproduire ; une femme qui s’est trouvée initiée à de tels mystères, et qui en a plus encore subi les douleurs qu’elle n’en a partagé les jouissances. Pour écrire ce livre, elle n’a fait que se rappeler des récits auxquels, petite fille, elle se sentait émerveillée et les yeux pleins de larmes.. “Mais elle comprend son inexpérience. Malhabile à l’art du romancier, elle n’a point présenté dans un cadre qui les fasse valoir, les touchantes richesses du sujet qu’elle voulait peindre. Dans ce cas elle rappelle la réponse d’une femme de son cher et doux pays de Flandres:« Ah ! monsieur, je vous fais sourire, parce que je parle mal; mais si vous entendiez ma fille vous conter mes malheurs, vous pleureriez à chaudes larmes ! ». “Paris, 3 novembre 1833 18° L’Atelier d’un peintre est un roman autobiographique dans lequel Marceline raconte son adolescence. Le peintre, c’est son oncle Constant Desbordes qui, dans le roman, s’appelle Léonard ; quant à elle, elle s’est représentée dans cette œuvre sous le nom d’Ondine. L’atelier de Constant était situé à Paris, dans l’ancien couvent des Capucines, dont l’auteur nous donne une description délicieuse. L’oncle admirait fort Girodet qui habitait au couvent, l’étage au-dessus de lui ; il peignait honorablement et il était bon et généreux. La jeune Marceline ne parle jamais de lui qu’avec une émotion touchante. Ondine a une sœur, Eugénie, à laquelle elle fait par lettres toutes ses L’ATELIER D’UN PEINTRE 17 confidences ; cette Eugénie vivait à St Rémy où elle avait épousé un certain Emile. Toute l’enfance de Marceline est évoquée dans ces lettres : la maison natale à Douai, le voyage d’Amérique d’où elle revint orpheline, la famille dispersée et désemparée comme un nid d’hirondelles que la mère a abandonné… L’atelier de l’oncle était toujours plein d’élèves. Un jour, Abel, jeune prix de Rome, y amène un jeune Allemand du nom d’Yorick. Le nouveau venu se fait immédiatement remarquer par sa fierté, son caractère farouche, son goût de l’indépendance. et de la solitude. Ondine s’éprend de lui ; mais il ne s’en aperçoit point. Un soir, au Théâtre Français, Yorick paraît bouleversé ; Ondine s’imagine que c’est à cause d’elle, mais elle ne tarde pas à se rendre compte que Talma est la seule cause de cette émotion. La vie continue chez son oncle, sans incidents notables. D’élégantes coquettes viennent y poser. Un jour, Ondine (Marceline) demande à son oncle pourquoi un portrait de jolie femme, qu’elle avait remarqué, était constamment tourné contre le mur. Son oncle lui apprend alors que ce tableau représentait une femme qu’il avait aimée et qui avait épousé un de ses camarades ; elle était morte après avoir mené une vie de souffrances. Quant à lui, il ne vivait plus que pour son art et avec le souvenir de la morte. Ondine entend aussi à l’atelier des femmes raconter leurs malheurs. Un jeune modèle, qu’a recueilli Elisabeth, la servante, accouche clandestinement dans une petite pièce du couvent. Le bon Léonard s’occupe de l’enfant : Yorick, qui est riche, en sera le parrain et Ondine, la marraine. Un jour qu’Ondine se promène au Luxembourg avec Yorick et son oncle, les trois amis rencontrent une jeune femme très élégante, nommée Camille, dont nul ne savait qu’Yorick fût amoureux. Camille quitte sèchement le jeune homme et refuse peu après de le revoir. Yorick, accablé de tristesse, ne peut s’empêcher de raconter son histoire à Ondine ; mais celle-ci, à sa grande stupéfaction, lui avoue au milieu des larmes l’amour qu’elle a pour lui. Bouleversé, Yorick s’en va et erre lamentablement à travers les rues de la ville. G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore 2 18 “ L’ATELIER D’UN PËINTRE Cependant la pauvre Ondine, que rongeait le désespoir, s’était alitée… Et quand, quelques jours après, Yorick revient demander à l’oncle la permission de l’épouser, il ne trouve plus qu’un cercueil. L’église Saint-Roch où Ondine fut conduite, était toute tendue de noir. “Une quantité innombrable de lampes sépulcrales pendaient le long de la nef, et des lustres ornés de longs crêpes noirs étaient partout chargés de bougies non allumées ; des cierges nombreux entouraient un sarcophage majestueux Ce décor imposant était destiné à une cérémonie expiatoire qui devait être célébrée le lendemain. Semant l’argent à pleines mains, Yorick obtint d’allumer tous ces cierges et de placer le cercueil d’Ondine sur le catafalque. Les prêtres et le suisse laissaient le jeune homme faire à sa guise. Le convoi s’achemine ensuite vers le cimetière. Là, au moment où “les fossoyeurs levaient leurs pelles pleines de terre on perçut le bruit d’une détonation : c’était Yorick qui venait de se suicider : “ sa tete sanglante rougit le sable et le cercueil 11 1 99 Marceline chercha, toute sa vie, un éditeur qui consentît. à réimprimer l’Atelier d’un peinte. Le 19 août, 1839, elle écrivait à son mari : “Arago, plein de zèle et d’espoir, m’avait presque assuré une réimpression des Poésies — Boulland et de l’Atelier d’un Peintre ; mais les jours marchent, et je ne vois rien venir… Je ne sais quel fonds je peux faire sur les promesses d’Arago, mais un autre libraire désire nouer avec nous pour la réimpression des volumes épuisés. La Providence nous sourit, à travers bien des nuages…“ Quatre ans après, le 5 novembre 1843, elle écrivait à Charpentier : “Ne ferez-vous rien, bon Monsieur Charpentier, de l’Atelier d’un peintre ? Ce volume bien corrigé ne trouvera-t-il point de place dans votre collection ? Si sa réimpression n’est pas onéreuse à vos intérêts, je vous en aurai une obligation infinie ; elle me soutiendrait un peu dans mes devoirs de mère. Qui donc sait comme vous comment je les remplis ? et qui, si ce n’est . L’ATELIER D’UN PEINTRE 19 vous, m’y a aidée dans quelques moments difficiles de ma vie si grave ? Aucun de ces moments-là pourtant n’a ressemblé à celui où je me trouve. Mon courage commence à chanceler, et je vous écris avec une de ses dernières lueurs… Si l’impossible ne vous force pas à rejeter ma demande, prêtez-y l’attention de votre cœur. C’est le malheur réel qui me fait vous faire une demande peut-être ridicule dans la presse où vous êtes de tant de bons livres à choisir Le 15 avril 1845, elle lui écrivait encore : “Cher Monsieur Charpentier, S’il ne vous gênait pas trop de faire une petite édition de l’Atelier d’un peintre, j’en serais bien satisfaite. J’ai passé un hiver laborieux, et stérile tout ensemble, par la maladie grave de ma plus jeune fille, alitée six mois. Ce livre serait d’un peu de secours au présent. Qui sait si le hasard n’y serait pas favorable ? Je ne l’espère pas, mais je vous le demande Charpentier n’ayant pas jugé la réimpression opportune,.. Marceline dut se rabattre sur des éditeurs moins connus. Le 5 septembre 1851, six ans après la lettre à Charpentier que nous venons de citer, elle écrivait à son mari : “J’ai vu deux fois M. Maresq, l’éditeur rue du Pont de Lodi. Il a toute la prose où je crois qu’il choisira au moins deux volumes. Mais quelle lenteur d’action ! Quand il est maintenant question d’un peu d’argent à donner, tous ces hommes sont paralytiques ! Je te dirai le résultat. Par malheur, Louise Segault, qui a bien commencé cette négociation, est aux bains de mer et c’est moi qui poursuis. Nous allons voir. «  Le 20 septembre, elle mandait à nouveau à son mari. » M. Maresq n’a pas été désobligeant ; j’y suis allée quatre fois ! Mais il voulait, en prenant l’Atelier d’un peintre, qui lui plaît, en ôter un tiers qu’il ne peut fourrer dans deux livraisons ; c’est là tout ce dont il avait besoin. Sinon prendre Une raillerie de. L’amour avec une Nouvelle de 100 pages d’impression : le tout pour cent francs. C’est à voir au retour de Charpentier dont il me faut l’acquiescement par écrit timbré, ,. A partir de cette date, il n’est plus question de l’Atelier d’un peintre dans la correspondance de Marceline. Et ce roman

ne fut jamais réimprimé pendant sa vie.

LVII.

LE LIVRE DES PETITS ENFANTS

1834


LE LIVRE || DES || PETITS ENFANTS. || Leçons du premier âge || Par Mme Desbordes-Valmore. || I (et II). || Paris. || Charpentier, 4, rue Montesquieu. || Dumont, || 88, Palais-Royal. || 1834. ||

Deux vol. in-12 : de 180 pp., les 5 premières non chiff. (faux-titre portant au vo : Imprimerie d’Everat, rue du Cadran, no 16, titre et début de la Préface aux enfants) et les deux dernières occupées par la table, pour le tome I ; de 213 pp., les 5 premières non chiff. (faux-titre, titre et début du texte) et 1 f. non chiff. de table, blanc au verso, pour le tome II.

Chaque tome est orné en frontispice d’une lithographie non signée, portant dans le bas : Lith. de Thomas, R. des Areis, 19 :

L’Aumône (Monsieur le Pauvre, cette pièce vaut une brioche de 15 sous), au t. I ; et Le Petit Déserteur (Pour aller chez ma tante c’est-il encore bien loin), au t. II.

Couvertures jaunes imprimées. Au vo du second plat de celle du t. I, liste d’Ouvrages de Madame Desbordes-Valmore (Poésies complètes, Les Pleurs, Une Raillerie de l’amour, L’Atelier d’un peintre) ; on y annonce comme étant sous presse : Scènes de la vie anglaise, traduites de l’anglais, 1e série, 2 vol. in-8, parues en 1836 sous le titre : Le Salon de Lady Betty (voir le no LVIII). Au vo du second plat de la couverture du t. II, annonce pour Le Conteur, Veillées d’hiver, par les auteurs du Livre des Cent-et-un, du Salmigondis, etc. 4 beaux volumes in-12. Prix : 10 francs. Dans le t. III de ce recueil : Le Nain de Beauvoisine, par Mme Desbordes-Valmore.

Édition originale de la plus grande rareté, non enregistrée dans la Bibliographie de la France. Elle contient 26 contes, en prose, précédés d’une Préface aux enfants. En voici la liste :

Tome premier

1. SIMPLE PRIÈRE. (Venez dire votre prière, mon amour…)

2. L’ENFANT GÂTÉ. (Que je vous dise ce que l’on m’a raconté…)

3. L’ENFANT AUX PIEDS NUS. (On a vu un garçon qui paraissait…)

4. LA POUPÉE MONSTRE. (Inès avait une nouvelle poupée…)

5. LA BRISEUSE D’AIGUILLES. (Une petite fille dont’' je ne peux…)

6. LA LUMIÈRE. (Un soir on vit un homme marchant droit…)

7. LA PETITE AMATEUR DE CRÈME. (Une laiterie’' fraîche et propre…)

8. L’EMPRUNTEUR. (Je voudrais, dans l’amour que je leur porte…)

9. LE PETIT DANSEUR. (Jamais je n’ai vu Édouard…)

10. LES MAINS BLANCHES. (Adrien était un enfant soigneux…)

11. LE CHIEN AVOCAT. (J’ai connu un garçon que je ne nommerais pas…).

12. L’ENFANT QUESTIONNEUR. (Pourquoi le soleil ne vient-il pas la nuit…)

13. L’AUMÔNE. (Il avait plu tout le jour, c’était l’été…).

14. LE SONNEUR AUX PORTES (en cinq parties) :

Le portier. (Je ne crois pas qu’il ait encore…)
Le cordonnier. (Antony donc, répandant partout…)
Le pied de biche. (Ce soir-là, toute la meute sonnante…)
Voyage d’Antony. (Antony fut conduit en silence…)
Le bon ange. (Un homme s’approcha tout à coup…)

15. LE PETIT MENDIANT. (Un petit pauvre suivait avec obstination…)

16. LA JAMBE DE DAMIS. (Un petit créole s’ennuyait…)

17. LE PETIT BÈGUE.

L’école. (Ah ! qu’une école laisse de souvenirs…)
Les petits nageurs. (On arriva ainsi jusqu’au juillet 1830…)

18. LE PETIT INCENDIAIRE. (On a vu un enfant sur le banc des accusés…)

19. LE TUEUR DE MOUCHES. (Tuer une mouche, c’est affliger Dieu…)

Tome II

20. LA PHYSIOLOGIE DES POUPÉES.

Un père. (Quatre poupées entrèrent un jour…)
Quatre femmes en miniature. (Albertine venait de faire…)
La porte du ciel. (Comme le temps était fort beau…)

La poupée malade. (L’enfance est heureuse…)
L’orpheline du boulevard. (M. Sarrasin n’avait pas vu…)
La poupée perdue. (Alphonse avait passé tout un jour…)
Le retour de la poupée. (Bonjour, Alphonse dit le lendemain…)

21. MINETTE. (Ah ! que j’ai vu une triste chose…)

22. L’OISEAU SANS AILES. (Que tenez-vous là,’' Georges ? dit Marie…)

23. LA PETITE OISIVE. (Oh ! maman ! quel bonheur de passer tout un jour…)

24. LE PETIT BERGER. (J’aime la campagne ; je suis bien sûre…)

25. LES PETITS SAUVAGES. (Un naturaliste vivait heureux…)

26. LE PETIT DÉSERTEUR.

La désertion. (Huit ans, fluet, rose, bien mis…)
L’abreuvoir. (Le commissionnaire de confiance…)
Les billes perdues. (Une solitude affreuse régnait…)
École et pardon. (Le lendemain, Eléonore conduisit Oscar…)

Le conte no 17 a été réimprimé en 1837 dans le Musée des Familles ; les contes nos 14 et 26 ont été réimprimés dans la même revue en 1838 ; le conte no 20 en 1839 ; les contes nos 7, 8, 9, 11, 12, 13 et 24, en 1840 ; le conte no 18 en 1841 ; et les contes nos 21 et 24 en 1843. Le conte no 18, Le petit incendiaire, était emprunté à l’album À mes jeunes amis que Marceline avait publié chez Boulland en 1830 ; il s’intitulait alors l’Incendie (voir le tome I de cette Bibliographie, pages 131-133).

L’on a vu que le Livre des petits enfants était daté de 1834. Mais il est probable que cet ouvrage avait paru à la fin de l’année 1833, si l’on en juge par ce fragment de lettre que Marceline adressait à son mari en janvier 1834 : « M. Carault ne m’a seulement pas répondu sur l’envoi du Livre des petits enfants. Grand crieur d’amitié, et puis rien ! »

Nous avons dit que ce livre est de la plus grande rareté. C’est sans doute que la vente en a été très mal organisée et que la plus grande partie des exemplaires a été brûlée dans l’incendie qui détruisit, en 1835, un dépôt considérable de livres.

Marceline, si pressée d’ordinaire d’offrir ses livres à son entourage, fit preuve cette fois de négligence, puisque le jeune Hippolyte ne reçut son exemplaire qu’au mois de décembre 1835. « Tiens, mon ami, lui écrivait sa mère en le lui envoyant, voilà le petit livre des enfants qui t’amusera peut-être un peu. Il m’a paru assez joli. »


Le Livre des petits enfants est précédé de la préface que l’on va lire :

Préface aux enfants

Dieu, lorsqu’il eut fait les hommes, chercha un adoucissement à leurs peines : il mit au monde l’amour maternel.

Depuis ce temps les enfants sont heureux ; ils ont des mères pour veiller sur eux, et pour les embrasser.

Étant petits, elles les soignent avec sollicitude, leur font des lits propres et doux, leur apprennent à prier, à lire et à aimer. Elles les aiment tant, ces mères ! Une d’elles, qui a bercé les siens en cherchant à les instruire par des leçons tendres et faciles, a rassemblé ces leçons pour tous les petits enfants, auxquels les siens envoient des vœux, des baisers et leur livre qu’ils savent par cœur. Au revoir dans la vie, chers écoliers, courage ! »

Comme on le voit, Marceline mentait un peu en écrivant sa préface, puisque son fils, qui était censé savoir le livre par cœur, ne l’a feuilleté pour la première fois que deux ans après sa publication. LVIII. LE SALON DE LADY BETTY 1836 LE SALON || DE || LADY_BETTY || MŒURS ANGLAISES || par Mme Desbordes-Valmore. || I (et II) || Paris. || Charpentier, libraire éditeur, || 31, rue de Seine S.-G. || 1836 || Deux vol 1 in-8 : de 2 ff. prélim. non chiff. (faux-titre portant au v Imprimerie de A. Barbier, à Sèvres, rue de Vaugirard, n° 14 et titre), VI pp. (Introduction indispensable), 340 pp. et 1 f. de table, pour le tome I ; 2 ff. prélim. non chiff. (faux-titre portant au v° : Imprimerie de Bourgogne et Martinet, rue du Colombier, 30, et titre), 338 pp. et 1 f. de table, pour le tome II. ÉDITION ORIGINALE, contenant neuf nouvelles : Une Femme (p. 1), Le nez. rouge (p. 99), Les deux Eglises (p. 127), L’Album de Lady Betty (p. 169), Le Smogler (1) (p. 219), Sally Sadlins (p. 293) dans le tome I ; La Précieuse (p. 1), Miss Molly (p. 213) et Le Baiser du Roi (p. 291), dans le tome II. (1) Cette nouvelle a paru dans les numéros du 20 mars et du 20 avril 1834 du “Navigateur, revue maritime, , (Paris, H. Souverain). Elle y est intitulée : “Le Contrebandier, traduit de l’anglais du lieutenant How… par Madame Des- bordes-Valmore. . 28 LE SALON DE LADY BETTY HISTOIRE DU“ SALON DE LADY BETTY „. Les lettres à l’éditeur Charpentier, que M. Jules Marsan a retrouvées (Mercure de France, 16 avril 1921), nous éclairent sur les conditions assez curieuses dans lesquelles a été publié cet ouvrage. 23 août 1834. “1 …Je n’ai pas du tout envie de nouer avec M. Dumont, je vous l’ai déjà dit et je le redis. Si vous voulez vous charger du volume de traductions dont je vous ai parlé à Paris (1), dites-le moi et prenez acte que je vous en parle en premier. Je vous dois cette déférence, parce que je crois que vous avez un peu d’amitié pour moi. S’il ne vous convient pas de l’imprimer, placez-le avec le plus d’avantage possible ; je vous en aurai de l’obligation, et vous le placerez sûrement mieux que je ne le ferais. Je suis à le recopier au net. Je crois qu’il sera joli, mais il y faudrait au moins une belle gravure : ce serait bien pour le jour de l’an. Il y aura six sujets : le contrebandier, le baiser du roi, les deux églises, un conscrit, les trois numéros, la Juive, la servante, le chien noir. Si c’est trop, on retrancherait une ou deux nouvelles… Nous sommes dans toutes les horreurs d’une faillite théâtrale, où nous perdons d’autant plus qu’on nous a retenu le quart de chaque mois depuis le sanglant avril… Février 1835. 11. “Vous aurez la bonté de me répondre courrier par courrier, cher M. Charpentier ; car voici plusieurs jours que j’ai reçu de M. Dumont de nouvelles et pressantes demandes pour lui traduire un volume de scènes anglaises. Il m’en offre sept (1) Sur la couverture de l’Atelier d’un peintre, paru chez Charpentier en 1833, on peut lire parmi les Publications sous presse : “Scènes de la vie anglaise, traduites par Mme Desbordes-Valmore et M. Jellet, lère série, 2 vol. in-8°, 15 francs,. Nous ne savons qui est ce M. Jellet, dont il n’est jamais question dans la correspondance échangée entre Marceline et Charpentier. LE SALON DE LADY BETTY 29 cents ; mais je veux mille francs de celui que j’ai terminé et auquel vous savez que je travaille depuis un an, mais qui n’a rien de commun avec les livres que M. Dumont vient de m’envoyer pour y puiser le volume qu’il souhaite. Avant tout, et je vous l’ai dit, ce ne sera qu’après en avoir causé avec vous et sur votre refus que je vendrai sans scrupule mon travail terminé. Il m’a coûté beaucoup de peine et j’aurai bien du mal à me décider à de nouvelles traductions ; c’est plus long pour moi que de composer, et tous mes autres petits travaux ont été abandonnés. Le voulez-vous ? Le pouvez-vous ? car je ne peux vous cacher que j’ai un besoin pressant d’argent pour combler le passé qui a tant pris sur notre avenir 11 mars 1835. “Je n’ai pu vous répondre, bon monsieur Charpentier ; c’est une vie troublée que celle de Lyon. Tout, la brise, le climat, et les troubles du peuple, les prisons, la misère, l’attente du choléra. Je n’ai pu travailler pour finir le volume. J’ai, je vous l’ai dit, encore deux nouvelles à transcrire ; mais où en trouver la force contre une fièvre obstinée ? Ce sera quand Dieu voudra. Vous aurez ce volume au prix de 750 francs que vous m’offrez quand il sera entièrement terminé. Je ne peux dans ma conscience vous promettre d’en entreprendre un second ; ce travail m’affadit jusqu’aux larmes. C’est trois fois plus fatiguant que des vers ou sa prose à soi. Je vous dirai toujours ce que je ferais, n’engageant rien à d’autres que sur votre refus. Je vais envoyer le mien à M. Dumont qui doit me trouver impolie. Je n’ai été que mourante et toujours sincère 3 avril 1835. “…Je vous enverrai par quelque ami sûr le manuscrit d’imitations anglaises. Je transcris la 7e nouvelle qui doit composer le volume ; il en faut, je crois, au moins huit d’après mon calcul. Je vous demandais de me redire exactement ce qu’il fallait de pages bien remplies (papier écolier) pour le volume dont vous connaissez mieux que moi le format. Il faut m’écrire cela, je vous prie, par la poste. Je sors d’une maladie fort 30 LE SALON DE LADY BETTY. rapide, mais écrasante pour écrire (1) Enfin, quand le manuscrit sera complet, vous le recevrez. Je voudrais bien que vous fissiez faire une gravure pour Sally Sadlins, la servante anglaise, le tout à votre volonté ; car les petites douceurs de ce monde, je les attends dans l’autre 19 juillet 1835. 11* “En arrivant de Grenoble où m’avaient appelée les intérêts de mon fils, dont je voulais révoir l’école et les maîtres, je trouve une lettre de vous, une autre de M. Henry Berthoud qui me dit ne pouvoir obtenir une des sept nouvelles qui sont entre vos mains, et que je l’avais autorisé à vous demander si vous consentiez à la laisser imprimer au Musée des familles. Vous me dites précisément que vous renoncerez au Conscrit de 1812 ou Conscrit de Vire, quand même vous imprimeriez des autres ; qui donc alors vous retient d’envoyer cette nouvelle à M. Berthoud, puisque vous avez la conviction que ce serait (1) Ce que nous venons de lire nous donne à penser que c’est en mars 1835qu’il faut placer une très jolie lettre inédite et non datée que Marceline adressa à son ami le sculpteur. Théophile Bra (Collection H. de Favreuil). Il y est question de sa fatigue et d’un ouvrage en deux volumes qu’elle a promis à un éditeur généreux en 1839 Marceline était brouillée avec son correspondant. Mais voici la lettre : “A monsieur Théophile Bra, à Paris. Vois comme je suis, mon bon Théophile:n’avoir pas même trouvé le quart d’heure de répondre à ta bienveillante gronderie ! et tu crois possible que j’échappe à cette strangulation de mes innocents bourreaux ! J’ai bien peur qu’il n’en soit ainsi de longtemps. Il y a des choses que l’on ne fait entendre à personne. Mille obligations imperceptibles vous amènent au sacrifice dont tu me plains. Je te défie toi, d’être seul un quart d’heure, si tu n’as l’énergie des verrous. Chez moi, on entre tout droit. Je resterai paysanne toute ma vie; et n’ai, d’autre part, quand je veux m’isoler, que celui de m’enfuir au village. Après cela, écoute bien:j’ai contracté avec un libraire la dette qui me force à la restitution de deux volumes attendus, demandés, réclamés haut surtout par ma conscience, bien plus rigide qu’un libraire. C’est la première fois que j’écris ainsi sous le couteau d’une obligation ; et, ne pouvant travailler le jour au bruit de la sonnette, je me sauve dans la nuit, jusqu’à trois ou quatre.. heures du matin. Comme je suis faible et fiévreuse, je me tue et je ne ferai qu’un bien mauvais livre ; mais enfin je le ferai par la raison sacrée, fût-elle mortelle, que je le dois. Après cela, je respirerai et je pourrai choisir mon travail ou m’en laisser choisir par toi, chère lumière; mais il n’est pas question que tu me prives jusque-là de tes bonnes apparitions. Tu sais qu’au milieu des épiciers, comme tu dis, ou au pied des chefs-d’œuvre de Dieu, je suis ta véritable et bonne sion Marceline Valmore. “Mon mari ira te voir ; mais il est aussi bien forçat dans sa nulle profes- 11. LE SALON DE LADY BETTY. 31. dans mon intérêt ? Car il me payerait cette impression s’il la prenait pour son journal. Vous me faites bien de la peine, cher Monsieur Charpentier ; il faut que vous soyez bien surchargé d’affaires, pour oublier à ce point celles, à la vérité bien humbles, qui me concernent…. 22 décembre 1835 Lyon. “ Je n’ai pas besoin de vous dire, bon Monsieur Charpentier, que vous savoir malheureux est une chose qui aggrave mes peines ; mais j’ai besoin de vous le prouver autant qu’il en est en mon faible pouvoir. Je prie Dieu qu’il fasse le reste et répare le coup qui vient de vous frapper ; j’en suis navrée et Valmore est fort triste. Si nous avions autre chose que les dettes de notre ancien directeur à payer sur notre travail, je vous enverrai de l’argent. Cette joie m’étant refusée, je vous envoie par cette lettre la quittance des derniers trois cents francs que mon mari avait acceptés pour les Nouvelles anglaises. N’ayez pas du moins cette préoccupation au milieu des inquiétudes qui doivent attrister votre esprit, pour vous et vos infortunés confrères. Vous ne me devez donc plus rien. Puissent vos autres amis être moins arrêtés que moi dans l’élan du tendre intérêt qu’une si grave épreuve atfire sur vous (1) Janvier 1836 : “Bon Monsieur Charpentier, Monsieur Alibert m’écrit : ne me dédierez-vous rien avant que je meure ? Cela m’a fait pleurer, car il a aimé beaucoup et un peu secouru mon oncle. Je n’ai rien que ce petit volume, et je le lui offre au nom de tous. les malheureux que je lui ai jetés dans les bras, et qu’il a recueillis à mes prières dans son hôpital Saint-Louis. Je lui en (1) Cette lettre a été publiée le 3 septembre 1842 par la Gazette des Femmes, qui. l’accompagna du commentaire suivant : “En 1835, l’éditeur Charpentier fit de grandes pertes par suite d’un incendie qui brûla tout un magasin. Voici une lettre que lui écrivit alors madame Valmore, dont il était l’éditeur… Cette lettre si noble, si généreuse, lorsqu’on vient à considérer le peu de fortune de celle qui l’écrivit, a été révélée par un procès récent. La Gazette des Femmes s’en empare avec orgueil au nom de toutes les femmes qui aiment la grandeur et la vertu 32 LE SALON DE LADY BETTY ai porté de tous les rangs, de tous les âges, et de tous les partis ; vous savez comme j’ai du courage quand je ne demande rien pour moi. Il ne m’a jamais refusé un pauvre et je n’ai rien que ce livre pour l’en remercier. Vous arrangerez cela avec lui, et vous me direz s’il est temps de faire précéder le titre par cette page que je vous enverrai alors de suite. 11 Quand parut le Salon de Lady Betty, Marceline s’aperçut à sa grande stupéfaction que Charpentier lui avait donné un collaborateur. Celui-ci n’était autre que Fontaney, petit poète romantique d’un talent indéniable, qui de 1827 à 1837 prit une part active à la rédaction de la Revue de Paris et de la Revue des deux Mondes. Né en 1803, Fontaney publia des vers et de la prose dans divers keepsakes et recueils littéraires. En 1825, il fit imprimer son premier recueil de vers sous le titre : Ballades, mélodies et poésies diverses. C’est, d’ailleurs, le seul ouvrage qu’il ait signé de son nom véritable. Dès 1833, les articles qu’il donna dans les revues ne sont plus signés que d’un Y ou de divers pseudonymes, Andrew O’Donnor et surtout Lord Feeling, nom qui semble, a dit Asselineau, une réminiscence du roman célèbre d’Henry Mackenzie. C’est de ce nom qu’il signa son meilleur livre, les Scènes de la vie castillane, que par surcroît de précaution il fit précéder de la vie du faux lord. Les Scènes de la vie castillane ont été publiées précisément par Charpentier en 1835, soit l’année qui précéda l’impression de Lady Betty. Fontaney mourut prématurément en 1837, à l’âge de trente-quatre ans. Outrée des procédés de son éditeur, Mme Desbordes-Valmore s’en était plainte à plusieurs de ses amis. L’éditeur Boitel lui consacra alors un article vengeur dans la Revue du Lyonnais (juin 1836). Nous le reproduisons intégralement, car il précise l’apport de Marceline. LE SALON DE LADY BETTY 33. LE SALON DE LADY BETTY (1) Mœurs anglaises Par Mme Desbordes-Valmore “Vous croyez à un livre de Mine Valmore, et vous avez hâte de connaître la nouvelle production échappée à une plume que vous aimez. Vous rêvez déjà votre plaisir douce intimité établie de l’auteur au lecteur, fines observations de mœurs, ¡ esquisses délicates de sentiment que vous êtes heureux de comprendre. Tout le talent de Mme Valmore est dans son cœur, et c’est au vôtre qu’elle s’adresse, c’est lui seul qu’elle veut pour juge. Drames élégiaques où se déroulent les longues souffrances de la femme et ses courtes joies ; scènes d’intérieur, doux reflets de la vieme ; tendres histoires d’une âme en peine d’une autre âme ; l’amour, ses perfidies, ses railleries, ses craintes incessantes, ses poignants chagrins et ses sublimes enivrements, voilà ce que vous promettent les vers et la prose de Mme Valmore, voilà ce que vous leur demandez. Ouvrez maintenant le salon de Lady Betty. Qu’y trouverez-vous ? des esquisses de mœurs, des tableaux, des scènes privées de la vie anglaise ; point ! ce sont pour la plupart des morceaux traduits de l’anglais, des nouvelles toutes d’imagination où l’âme du traducteur disparaît sous le calque de la traduction. Tout cela manque de sa première vie. Puis sur neuf nouvelles composant les deux volumes, cinq seulement appartiennent à l’auteur, sous l’égide duquel l’œuvre a paru. Les autres sont dues à M. Fontaney, qui, sous le nom de lord Feeling, a débuté dans la carrière littéraire par les Scènes de la vie castillane, et quelques articles insérés dans la Revue de Paris. 11 “Nous aurions voulu que chaque pièce fût signée du nom de son auteur, et que M. Charpentier l’éditeur, non seulement dans la préface, mais encore sur le frontispice de son livre, initiât à l’avance le public à cette (sic) hermaphrodisme (1) Si nous rendons compte ici d’un ouvrage publié à Paris, c’est qu’il a été composé dans notre ville. Résidant chez nous depuis plusieurs années, Mme Valmore nous appartient comme son talent appartient à la France entière (Note de Léon B.). G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore 3 34 LE SALON DE LADY BETTY littéraire. Car en vérité, Mme Valmore ne peut prendre sur elle. la responsabilité du Nez Rouge et celle de l’Album de Lady Betty. Ces deux morceaux renferment des crudités de style et des détails contre la femme, qui répugnent à la fois au goût et au caractère de Mme Valmore ; nous sommes surpris que lord Feeling ne l’ait pas senti. “M. Charpentier, selon nous, a par là compromis la réputation littéraire d’un poète que nous aimons. “Comment, celle qui a chanté toutes les souffrances du cœur, aurait-elle pu échanger sa lyre contre un scalpel pour mettre en saillie les ridicules de son sexe ! Lord Feeling devait signer ses nouvelles, et laisser à Mme Valmore ce qui lui appartient en propre:Une Femme ; les Deux Eglises ; le Smogler ; Sally Sadlins; Fille et Roi. Dans la première et la dernière de ces pièces, Mme Valmore s’est dégagée des entraves de la traduction, et ce sont aussi les deux meilleures de l’ouvrage. Nous lui conseillerons, dans notre intérêt comme dans le sien, de puiser à l’avenir ses inspirations en elle, au lieu d’aller les demander à nos voisins d’outremer. 11° Léon B. 11° que Le 22 août de la même année, Mme Desbordes-Valmore exprimait à Lepeytre les sentiments que lui inspirait cette “ spéculation de librairie Mais elle oubliait de lui dire si elle n’avait pas « réclamé dans les journaux ce qui eût été » un éclat effrayant pour un caractère silencieux, , , elle avait chargé Boitel de rédiger la protestation que l’on vient de lire. Mais voici la lettre de Marceline : 29 août, Lyon — 1836. «  » Vous avez bien deviné que cet ouvrage en prose avec son titre vulgaire, son mélange bizarre et mal digéré était une spéculation de librairie. Quand vous m’en avez écrit, je n’avais pas lu moi-même encore ces volumes, dont la moitié seule devrait porter mon nom. On a fait deux volumes comme on a pu, parce que c’est mieux vendu qu’un seul. J’avais traduit de l’anglais quelques scènes qui, mieux placées, avec un titre simple et vrai, sans prétention, rentraient un peu dans le talent d’une femme. De la façon qu’ils l’ont fait, c’est une absurdité ; car c’est, au contraire, la critique mordante des femmes qui osent écrire. Réclamer dans les journaux, c’était un éclat effrayant pour un caractère silencieux. J’ai laissé cette indignité sur leur conscience ". 12° Le Salon de Lady Betty s’ouvre sur une introduction inti- tulée "Ce que c’est que le Salon de Lady Betty, , et signée " l’Editeur Nous en avons extrait les passages que l’on va lire : "Dans l’une des principales rues de Westminster, à Lon- dres, est un vaste et bel hôtel que les gens du quartier ont sur- nommé Betty’s-house. Cet hôtel, propriété de la famille Melvil, depuis environ deux siècles, est habité aujourd’hui par la veuve de lord John Melvil, pair d’Angleterre et d’Ecosse, mort en 1829. Lady Betty Melvil, à qui sa beauté, son âge et les grâces de son esprit permettraient d’aspirer encore aux hommages et à l’adoration du monde, a concentré ses relations dans un petit cercle d’amis intimes. Trois fois par semaine, son salon est ou- vert à une douzaine de personnes également distinguées par leur talent et par leur naissance…

"La soirée se terminait rarement sans qu’une ou deux personnes de la société payassent leur écot. Or payer son écot, c’était raconter une nouvelle, une anecdote, dont le sujet était emprunté d’ordinaire aux mœurs actuelles de la Grande- Bretagne.

Lady Melvil, à qui j’exprimai différentes fois le désir d’initier le public français à cette peinture si vivante et si in- time des mœurs anglaises, voulut bien se prêter à ce projet en traçant elle-même le canevas des nouvelles.

Ce sont ces nouvelles reproduites en français, que j’offre aujourd’hui au public sous le titre de Salon de Lady Betty. La plupart, modifiées et développées par Madame Desbordes- Valmore, ont revêtu sous sa plume des couleurs si brillantes que cet élégant écrivain s’est pour ainsi dire approprié le fond par la richesse et la nouveauté de la forme. L’Éditeur

Tome I.

un 1. UNE FEMME. C'est une histoire d'un romantisme extravagant. Deux jeunes gens nobles et riches viennent de se fiancer; ils n'ont pas plus de quinze ans, l'un et l'autre. La jeune Fanelly est séduite par un comte italien. Le fiancé Anglais et le séducteur se battent; l'Anglais est blessé et s'en va pour oublier son malheureux amour. Fanelly vend alors tous ses biens et remet à Revalto l'argent qu'elle a retiré de la vente. Une nuit, celui-ci l'enlève et l'épouse dans une église de campa- gne. La première femme de l'Italien poursuit les fugitifs. Revalto la tue. Il commet alors les pires méfaits, dépouille sa compagne de ses derniers bijoux, puis il l'abandonne. Mais le jeune Anglais chassait dans la contrée que traversent les fugitifs; il aperçoit son rival, saute sur lui et le tue. Il emmène alors Fanelly chez la mère d'un de ses amis; mais épuisée par tant de souffran- ces et d'émotions, Fanelly rend bientôt le dernier soupir. Le jeune Anglais ne lui survit pas. 2. LE NEZ ROUGE. Cette nouvelle est de Fontaney. " "1" 3. LES DEUX EGLISES. C'est le conte le plus joli et le plus anglais du recueil. La scène se passe à la campagne. La fille d'un riche seigneur refuse, à l'église, d'accepter pour époux l'horrible Greystock, que ses parents lui avaient destiné. Pro- fitant de l'affolement qui succède à son non elle s'enfuit de cette église. "Une rumeur sourde, qui n'attendait pour éclater en joie que l'absence du comte, circula sous la nef de Sainte-Marie, dont l'orgue retentit tout à coup comme un Te Deum de victoire, touché par une main invisible, tandis que le marquis dont le maintien était fort tombé, tirait à part, en marchant sur son bouquet, le comte Fitz-Aymer pour lui sou- mettre quelque plan d'accommodement. La comtesse, qui fai- sait de la colère, joignit au conseil sa dignité confondue; et chacun dans l'église maintenait, avec effort, une apparente consternation. Le curé regardait son livre à l'envers; Digrevelle grinçait de ses trois dents contre la précoce perversité de cette jeune fille d'Eve... 11° LE SALON DE LADY BETTY 37 La jeune fille s’était réfugiée dans l’église voisine où un beau jeune homme l’attendait avec un prêtre. Et l’union doublement voulue est célébrée. Le conte est signé Mme Desbordes-Valmore. 4. L’ALBUM DE LADY BETTY. Cette nouvelle est de Fontaney. 5. LE SMOGLER. Frank Hardi, fils unique d’un officier en demi-solde, a été élevé comme un gentilhomme. Resté sans ressources après la mort de son père, il se fait contrebandier. Il est aimé de Jane, une amie d’enfance qui appartient à une grande famille du pays. Comme il a promis d’abandonner l’existence qu’il mène, son mariage est devenu possible. Cependant il a entrepris un dernier voyage pour rendre service à un camarade contrebandier. Il est arrêté, au retour de cette expédition ; mais il parvient à s’enfuir après avoir tué un officier qui se trouve être le frère de Jane. Celle-ci meurt en apprenant cette nouvelle. Frank disparaît, et l’on n’entend jamais plus parler du malheureux smogler. 6. SALLY SADLINS. Richard Fogrum, vieux célibataire riche et avare, vivait très retiré avec sa servante qui était aussi laide que bête. Quelqu’un fait cadeau à la servante d’un billet de loterie. Fogrum, ayant lu dans un journal que le numéro du billet était sorti gagnant, épouse Sally sa servante ; le mariage consommé, il lui apprend qu’elle a gagné le gros lot. Sally lui répond alors que, pensant que le billet n’avait aucune valeur, elle l’avait donné à un colporteur en échange d’un fichu. Tome II.. 7. LA PRÉCIEUSE. Si l’on s’en rapporte à l’article de Boitel, cette nouvelle n’est pas de Marceline. 8. MISS MOLLY. Pour les mêmes raisons, ce conte ne doit pas être de Marceline.

9. LE BAISER DU ROI. Un vieux ministre voulait faire épouser sa fille au jeune roi Charles XII. Celui-ci, trouvant Chris- tine à son goût, consent à se déguiser en capitaine pour faire plus commodément sa cour à la jeune fille. Mais Christine aimait son cousin Adolphe de Hesse, jeune officier sans fortune. Na- turellement le père s’oppose à cet amour et tente d’éveiller l’ambition chez sa fille en lui parlant du jeune roi. Un jour, le vieux ministre apprend à Christine qu’il a invité un pré- tendant. La jeune fille prépare un repas somptueux et se vêt de ses plus beaux atours ; mais… l’invité n’était autre que ce capitaine qu’elle détestait pour sa laideur et ses façons de reître. Christine taquine le capitaine ; elle cherche à le décourager ; puis comme elle a entrepris avec lui une partie d’échecs, elle Le annonce triomphalement : "Echec au roi par la reine !, , capitaine hors de lui donne un furieux coup de poing au mi- lieu des pièces qui se renversent. Honteux de sa violence, il sort "de l’air le plus hagard et le plus défait du monde s’embarrassant les pieds dans son sabre. en Christine espérait que le capitaine Erickson ne reviendrait plus après un tel affront. Il revint cependant. Alors pour le dé- courager définitivement, Christine le provoque avec imperti- nence en lui racontant qu’il lui était apparu en songe. Comment vous suis-je donc apparu ? — - - En cauchemar, seigneur, aussi insupportable qu’au- jourd’hui.. Méprisante fille ! enseigne-moi donc comment te faire l’amour s’écrie-t-il en imprimant avec vivacité un baiser sur les lèvres, pourpres de colère, de la belle Christine. Pour le punir, celle-ci soufflette l’insolent de toutes ses forces. Adolphe, étant entré sur ces entrefaites, reconnaît le roi dans le capitaine Erickson ; de son côté, le roi apercevant une cicatrice au front du jeune officier, se rappelle une bataille, où ils ont com- battu côte à côte. Il apprend que Christine et Adolphe s’aiment tous deux ; il s’efface pour permettre l’union des deux jeunes gens et il leur prépare des noces somptueuses auxquelles il promet d’assister. LIX. CONTREFAÇON BELGE SALÓN DE LADY BETTY, , 1836 DU “ Il existe une contrefaçon belge du Salon de Lady Betty publiée à Bruxelles en 1836 par l’éditeur Ad. Wahlen. Cette édition est en deux petits volumes in-12. 1 LX. VIOLETTE 1839 VIOLETTE || par || Mme Desbordes-Valmore || I (et II) || Paris || Dumont, éditeur, || Palais-Royal, 88, au salon littéraire || 1839. Deux volumes in-8 de: 2 ff. prélim. non chiff. (faux-titre portant au v°: Imprimerie de E. Dépée, à Sceaux, et titre blanc au verso) et 324 pp., pour le tome 1; 2 ff. prélim. non chiff. (faux-titre comme au premier tome et titre) et 328 pages, pour le tome II. Couvertures jaunes imprimées répétant exactement les titres. Au verso des seconds plats, catalogue des publications de la librairie de Dumont. Deux poésies de Madame Desbordes-Valmore figurent au tome II de Violette. Ce sont: 1. Pour aller en Galice, qui avait déjà paru dans le Kaleïdoscope, 1827; le Mercure du XIXe siècle, 1827; l'Almanach des Dames, 1829; dans l'édition Boulland, 1830; dans le Keepsake américain, 1831; avec la musique de Pauline Duchambge et dans l'Almanach des Demoiselles (s.d.). 2. Puisque tu vas, Angélique, qui avait été déjà publié dans le Mercure du XIXe siècle, 1829; dans les Annales romantiques, 1830; l'Almanach des Dames, 1830; l'Almanach des Muses, 1830 et dans l'édition Boulland, 1830.

Un chapitre de Violette a été imprimé dans le Livre de Jeunesse et de Beauté (Paris, Janet, s. d., pp. 3-17) sous le titre "Marguerite. Au château de Navarre. Esquisse

M. Lucien Descaves possède un exemplaire magnifique de l’édition originale de Violette, revêtu de cette longue et touchante dédicace à la servante de Mademoiselle Mars :

"A mon amie Julienne.

Ce n’est pas ce pauvre livre que je t’offrirais, ma bonne Julienne, si j’étais moi-même autre chose qu’une pauvre femme. Mais comme il n’y a rien de si désintéressé que ton cœur, c’est à lui que je recommande ces rêves du mien. Tu sais qu’ils te sont dédiés par une amie qui ne changera jamais pour toi.

Marceline Valmore, juin 1840

Violette est un roman historique qui se passe sous François Ier et qui retrace la vie, assez inattendue, d’une demoiselle d’honneur de Marguerite de Navarre. Cette demoiselle d’honneur, qui a nom Violette de Sauveterre, a été promise par son père au comte d’Argelès:cette promesse et ce vou étaient les derniers qu’eût formulés le sieur de Sauveterre sur son lit de mort. Or Violette aime le frère de son fiancé, le jeune et charmant Isolier que ses parents ont destiné malgré lui à la prêtrise. De son côté, Marguerite de Navarre, à qui ses deux mariages n’ont pas apporté le bonheur qu’elle souhaitait, aime depuis son enfance le poète Clément Marot… La situation se complique de plus en plus jusqu’au jour où le galant comte d’Argelès est tué par un rival. Isolier est arraché à son couvent au moment précis où il allait prononcer ses vœux. Devenu le chef de la maison d’Argelès, il va pouvoir épouser Violette; mais celle-ci meurt de joie en apprenant la libération de celui qu’elle aimait.


Nous avons dit que l’intrigue de Violette est assez incohé- rente. Mais nous nous devons d’ajouter que la lecture n’est pas trop ennuyeuse, égayée qu’elle est de petites notations du genre de celles-ci :

"…Et son page qui, les jambes croisées et debout der- rière le miroir, attendait en dormant qu’on l’envoyât coucher, se réveilla. VIOLETTE 43 “…Angèle, sur les genoux de sa nourrice, tenait languissamment un hochet d’ivoire et le mordait, car elle souffrait de ses premières dents. “ …Cette action avait égaré longtemps sa toque à plumes. noires ; il la cherchait avec des soupirs indignés, qui réjouis-. saient le page invisible mieux que ne l’auraient pu faire de mélodieux cantiques, et lui formaient un ciel dans sa niche. à toiles d’araignées. …et deux larmes jaillirent de ses yeux qui s’attachèrent sur ses pieds „. HISTOIRE DE “ VIOLETTE „,. Le roman de Violette qui parut en 1839, comme on vient de le voir, était terminé dès les premiers mois de l’année 1833. Marceline lui donnait alors pour titre : le Droit d’aînesse. Avant de chercher un éditeur, elle songea à en publier des fragments en revue, comme en fait foi la lettre qu’elle adressait à son mari le 1er juin 1833 : “…Et puis rends-moi, si tu peux, le service de copier pour le Conteur la fin du chapitre de la Chartreuse jusqu’après la visite au rocher, où Marguerite veut voir le vieil ermite et où l’on trouve un fragment de miroir. Tu t’arrêteras quand Marguerite dit:quoi, c’était là une femme; et tu ne recommenceras pas le chapitre ayant pour titre Les tablettes. Ma petite Line en est restée à la sortie du couvent, à ces mots : « La porte se referma sur cette foule plus ou moins impatiente de reprendre les sentiers d’une plus vaste solitude >> Les Pleurs avaient paru chez Gustave Charpentier, en mai 1833, avec une préface d’Alexandre Dumas. Aussi Marceline jugea-t-elle tout naturel de proposer à Charpentier d’éditer le roman qu’elle appelait alors le Droit d’aînesse ou Isolier. Le 1er septembre de la même année, elle lui écrivait ces lignes : “Il faut que vous soyez assez bon, cher Monsieur, pour causer avec nous. Vous connaissez la gravité de notre position et je sais l’intérêt que vous y prenez. Me laisserez-vous, sans en être blessé contre moi, disposer de la vente du Droit d’aî- 1 nesse ? et aussi des trois nouvelles des Veillées des Antilles ? Un libraire que je vous dois de connaître désire les acheter et demande une très prompte réponse. Je ne veux rien conclure sans votre renonciation à ces ouvrages. Bien que vous ne m’ayez liée d’aucun écrit, vous me connaissez ; je ne me regarderai libre que si vous me dites vous-même : vous pouvez vendre… Vous avez plongé vous-même au fond de nos malheurs ; ce n’est pas un petit secours qui peut les combler. Ainsi secondez-moi, car je suis découragée de l’avenir autant que du présent si lugubre. Répondez-moi ou venez…

Charpentier ne se laissa point attendrir et l’autre libraire « si pressé » changea sans doute de dispositions envers Marceline, puisque le livre ne parut que six ans plus tard et que jusque-là nous ne trouvons aucune allusion à ce roman dans l’œuvre de la poétesse. Enfin, au mois de mai 1839, elle pouvait en envoyer des épreuves à son mari ; comme ce dernier l’avait complimentée sur son ouvrage, elle lui écrivait d’Orléans, le 14 mai 1839 : "Oh ! que je te remercie d’aimer le caractère de Marguerite tel que je l’ai essayé avec mes pauvres pinceaux ! Si une belle âme était reine du monde, que de sang et de misère de moins ! Auprès de ce doux éloge qui m’est si cher, de toi, sur un livre qui n’aura pas d’autres succès, tu réveilles un sentiment d’une douleur profonde…, , (Lettre publiée par A. Pougin, page 146).

Violette fut mise en vente le 20 mai par les soins de l’éditeur Dumont. Quatre jours après, Marceline mandait à Prosper Valmore : « M. Dumont est toujours le même pour nous ; il veut à toute force que je prenne de l’argent. J’agirai avec prudence, et ne vendrai que ce qui sera à peu près fini. Il m’a dit que la vente était suspendue partout, mais qu’il n’était pas inquiet de Violette qu’il trouve bien. Cela m’a rassurée ; car je tremblais que tu ne fusses aveuglé par ta tendresse pour moi.

Oh ! que ce que tu me dis, me paye au centuple les veilles que ce livre m’a coûtées. Tu sais quel étonnement pour moi s’il s’y trouve, en effet, quelques pages gracieuses ; j’en subissais la publication, je le jure, comme un acte de pénitence et d’humilité. »

Marceline et Prosper avaient promis à leurs amis des exemplaires de Violette ; mais cet " horrible avare, , de Dumont ne consentait point à "les donner, , (Lettre du 9 juin à Prosper Valmore). Aussi le 14 juin 1839, Marceline écrivait-elle à son mari : "Dis-moi si tu te rappelles avoir fait un écrit pour Violette avec M. Dumont et stipulé le nombre des exemplaires dans notre droit. Il ne veut m’en donner que quinze, et tu sais. qu’il m’avait dit que c’était pour les Pleurs seulement, ne les ayant tirés qu’à 550. Il est fort mesquin et je crois, du reste, fort malheureux. Avise avec Boitel à le faire rentrer dans son argent ; il est bien temps enfin. Du reste, ne nous mêlons plus du placement de Violette. On ne croirait pas que c’est dans l’intérêt du libraire ; et dans celui de l’amour propre, tu sais comme j’y tiens !…, ,..

Son ami Gergerès ayant écrit un article sur Violette, Mar- celine le remercia dans les termes qui suivent : …O Ger- gerès ! où votre cœur a-t-il trouvé la possibilité d’un article dans Violette ? Ce pauvre ouvrage n’a qu’un mérite à vos yeux d’ami, c’est qu’il nous a tirés d’un pas bien grave. Merci, à ce compte, de votre aveuglement paternel pour moi. Dieu vous le pardonnera. Vous avez dépensé bien de l’esprit dans une faible cause. J’ignorais que l’ouvrage eût été jusqu’à vous. L’éditeur ne voulait pas le risquer durant ces temps d’orage et de naufrage dans la librairie. C’est affreux à voir, dit-on. Le besoin de rentrer dans ses avances l’aura poussé à le jeter au vent. Sans doute qu’il en place beaucoup dans cette stupeur. Les bons livres même ne se vendent pas du tout… „ (28 juin 1839).

Et le 26 octobre suivant, complètement réconciliée avec son éditeur, elle écrivait à son mari : "…Le pauvre M. Dumont sort, à son tour, d’avec moi. Juge comme il est triste ! Il est aussi toujours excellent et tout à nous. Il donne avec plaisir l’exemplaire de Violette qu’a pris Boitel qu’il remercie de ses peines. Demande à Boitel de refaire le compte du placement des livres de Violette. J’en avais huit, sans parler de celui du bon docteur, et je n’en trouve que sept, un à Boitel, trois chez Guimond, rue Lafont, deux chez M. Lagné, le huitième… je ne peux m’en ressouvenir…„. LXI. CONTREFAÇON BELGE DE “ 1839 VIOLETTE,, 11° Une contrefaçon de Violette a été publiée à Bruxelles, en Elle est du format 1839, par la “Société belge de librairie petit in-12, qui est le format habituel des contrefaçons belges et comporte deux volumes. La vignette sur bois qui décore la couverture a été répétée sur le titre. LXII. CONTES EN PROSE POUR LES ENFANTS 1840 CONTES EN PROSE || POUR || LES ENFANTS || par Madame | Desbordes-Valmore. || Lyon || Chez l’éditeur L. Boitel, quai Saint-Antoine, 36. || Paris. || Chez M. Maison, Libraire, quai des Augustins. 1840 |]. In-12 de 2 ff. prélim. non chiff. (faux-titre portant au bas du verso : Lyon.-Imprimerie de L. Boitel, quai St Antoine, 36 ; et titre blanc au verso), 239 pp. et 1 p. non chiff. (table des matières). Enregistré dans la Bibliographie de la France le 25 janvier 1840 [sous le n° 323].. Ce livre recueille tous les contes en prose du Livre des petits enfants (Charpentier, 1834), sauf les quatre dont les titres suivent : La poupée monstre ; La briseuse d’aiguilles ; La lumière ; Les mains blanches. Ce volume de contes en prose fait suite à un recueil de contes en vers que nous avons décrit au tome I de notre Bibliographie sous le n° XVIII (pp. 265 à 267). Les deux volumes ont été refondus ensemble pour former le Livre des mères et des enfants que nous avons étudié sous le n° XIX (pp. 269-270 du tome I). Notons que les quatre contes de 1834 qui ne figuraient pas dans les Contes en prose pour les enfants se retrouvent G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore 4 50 CONTES EN PROSE POUR LES ENFANTS dans le Livre des mères et des enfants, paru la même année. Pour l’histoire de ces volumes le lecteur voudra bien se reporter aux articles que nous leur avons consacrés au tome I. Nous avons dit plus haut que le Livre des petits enfants de 1834 était d’une extrême rareté. Voici des fragments de lettres de Marceline qui le prouveront surabondamment. Comme l’éditeur Boitel avait prié Prosper Valmore de réclamer à la poétesse des feuillets de l’édition 1834, dont il avait besoin pour sa réimpression, Marceline répondit à Valmore : “Je ne peux malheureusement t’envoyer la page des Petits enfants. Les miens ont égaré ce volume que je viens de rapporter de Lyon, et j’ai tout bouleversé hier pour le retrouver. Tu sais dans quel état ces bouleversements vous mettent, surtout quand on est toujours pressé à ne pas respirer. Que Boitel remplace cette petite brièveté à sa fantaisie, je n’espère pas réparer ce mécompte… “ (Paris, 20 novembre 1839). Mais le lendemain Marceline mandait à son époux : “ Comme j’ai retrouvé aujourd’hui le Livre des petits enfants caché et oublié par Hippolyte dans son chiffonnier, je t’envoie l’autre moitié du lambeau. LXIII. HUIT FEMMES 1845 HUIT FEMMES || par || Mme Desbordes-Valmore || I (et II) || Paris, chez Chlendowsky, || rue du Jardinet, 8 || 1845. Deux vol. in-8: de 2 ff. prélim. non chiff. (faux-titre portant au v° la liste de quatre ouvrages du même auteur: Violette, 2 vol. in-8; L'Atelier d'un peintre, 2 vol. in-8; Une Raillerie de l'amour, 1 vol. in-8; Pauvres fleurs, 1 vol. in-8; dans le bas: Paris. Imprimerie Schneider et Langrand, rue d'Erfurth, 1 et titre blanc au v°), et 340 pp. pour le tome 1; 2 ff.. prélim. non chiff. (faux titre et titre), 358 pp. et 1 f. non chiff. de table, pour le tome II. Le texte de ces deux volumes a été imprimé à Fontainebleau, par E. Jacquin, dont le nom se trouve à la fin de chaque volume. Seuls, les faux-titre et titre sont imprimés par Schneider et Langrand. ÉDITION EN PARTIE ORIGINALE contenant une sorte d'avantpropos suivi de huit nouvelles, dont deux avaient déjà paru dans les Veillées des Antilles (1821) et quatre dans le Salon de Lady Betty (1836). Ce volume est extrêmement rare. Dans son Trésor du bibliophile (tome I, p. 212), L. Carteret mentionne simplement: “Huit femmes. Poésies inédites (!). Paris, Chlendowski, 52 HUIT FEMMES 1845, 2 vol. in-8, couv. imprim. Édition originale „. M. Talvart reproduit textuellement cette indication dans ses fiches bibliographiques, en la faisant suivre de ces mots: “N'est pas à la Bibliothèque Nationale,. L'avant-propos, dont nous avons parlé, est un document du plus haut intérêt pour l'histoire de la jeunesse de Marceline. En voici le texte : “MON RETOUR EN EUROPE. “La fièvre jaune, qui continuait ses ravages à la Pointe-àPître, n'avait plus rien à m'enlever. J'allais remonter seule à bord d'un bâtiment en rade qui, pour compléter sa cargaison, devait mouiller à la Basse-Terre, avant de faire voile pour la France. “Il faisait nuit, de cette nuit visible qui change l'aspect des sites, et fait d'autres villes des villes vues au jour. Ne pouvant soutenir l'aspect de celle-là, j'allai me cacher dans une arrière-chambre basse de la maison qui m'avait recueillie après la révolte et mon deuil. J'attendais que l'heure, dont les secondes faisaient du bruit dans une vieille horloge contre la muraille, sonnât le départ, quand le gouverneur vint offrir, au nom de sa femme, de me prendre dans sa famille où je pourrais attendre une occasion moins périlleuse de retourner en France. Il instruisit la veuve que j'allais quitter des dangers qui m'attendaient sur le bâtiment, si frêle en effet, qu'il ne ressemblait guère qu'à un grand canot couvert. “Cette embarcation marchande emportant à Brest des morues sèches, de l'huile de baleine, etc., ne recélait d'autres provisions que quelques pièces de boeuf salé et du biscuit à rompre au marteau. Le feu de l'habitacle et celui des pipes était le seul qui devait s'allumer pour le réconfort d'un si long voyage. “ - Elle mourra, dit le gouverneur à la jeune veuve qui me pleurait déjà; je vous dis, madame, qu'elle mourra. “Toutes les paroles m'arrivaient à travers la cloison, mais aucune ne changeait ma résolution de partir. On vint me chercher pour répondre moi-même; je pleurais, mais je refusais HUIT FEMMES 53 tout dans l’horreur de rester. Il me semblait que plutôt que de m’y résoudre, j’aurais tenté ce qu’un petit nègre de la maison voulait entreprendre pour me suivre : je me serais jetée à la mer, croyant, comme lui, trouver dans mes bras la force de nager jusqu’en France. “La terreur me chassait de cette île mouvante. Un tremblement de terre, peu de jours auparavant m’avait précipitée sur mon lit, tandis que je tressais mes cheveux, debout devant un petit miroir. J’avais peur des murs ; j’avais peur du bruit des feuilles ; j’avais peur de l’air. Les cris des oiseaux m’excitaient à partir. Parmi toute cette population mourante ou portant le deuil des morts, les oiseaux seuls me paraissaient vivants, parce qu’ils avaient des ailes. Le gouverneur n’obtint rien de ma reconnaissance que des actions de grâce et un salut d’adieu. J’ai toujours en moi sa figure désolée, quand il sortit m’abandonnant à ma destinée, qu’il pressentait fatale : c’était la première fois que j’en décidais moi-même, et je la remis à Dieu seul, n’ayant plus d’autre maître que lui : Je partis à minuit. Quand il fallut se séparer de moi, la veuve ne put s’y résoudre. Elle renvoya au logis ses domestiques qui étaient de confiance, et prit son parti de me conduire l’espace de quarante-cinq lieues qui sépare les deux îles. “En me sentant enlevée par les matelots du bâtiment qu’il fallait aller rejoindre au milieu de la rade, j’avais mis ma main sur mes yeux, ne pouvant soutenir les larmes de cette aimable femme. A ma grande surprise, je la retrouvai dans le canot, assise près de moi et satisfaite, comme on l’est après une lutte généreusement terminée. Elle me conduisit à la BasseTerre, où elle avait des amis, ne pouvant renoncer à l’espoir de m’assurer un meilleur passage en Europe, durant les jours que nous devions attendre pour mettre à la voile. Elle m’enlaça de ses bras, et nous ne dîmes plus une parole en regardant le spectacle qui nous entourait de toutes parts. “D’un côté l’eau sans horizon étendait sa surface immense, noire et luisante, sous la lune qui s’y multipliait dans chaque . lame errante. Devant nous le port que je quittais à reculons pour le regarder en face, et que je ne reconnaissais pas pour 54 HUIT FEMMES celui dans lequel j’étais entrée par un temps d’orage, nous révélait son mouvement silencieux par le déplacement des lumières courant de vaisseaux en vaisseaux. Du milieu de ces choses dont j’emportais la teinte ineffaçable, je vis accourir au rivage… Mon Dieu ! je l’ai rêvé longtemps ! mais enfin, je crus voir ma mère me tendre ses bras ranimés… Je n’ai rien à me rappeler de plus triste. Qu’importe ce qui suivit et comment je revins accomplir mon sort dans cette France qui me manquait à chaque heure ; à laquelle pourtant je ne manquais pas. Amour du berceau, sois béni, mystère doux et triste comme tous les amours ! “Plus tard encore, ne pouvant rien faire de mieux que d’écouter durant les longs jours d’une traversée tantôt ardente, tantôt brumeuse, je laissai passer devant moi de nouveaux fantômes, vrais ou imaginaires, qui le sait ? Je les évoque à mon tour, altérés, modifiés dans les sommeils de ma mémoire qui les a logés sans les bien connaître, mais qui les aime encore. Connaissons-nous mieux, à vrai dire, les êtres qui se racontent eux-mêmes, avec lesquels nous vivons, pour lesquels nous souffrons, et qui souffrent pour nous ? Est-on plus certain de rester dans le réel en croyant écrire de l’histoire ? Ainsi, qu’ils me pardonnent, les narrateurs dont j’ai mal retenu les récits, ou mal traduit les créations. Si quelques lignes émouvantes parmi toutes ces pages retrouvent accès dans le souvenir des passagers d’autrefois, qu’ils les reçoivent comme une restitution : ce qui restera, pâle et languissant et pareil au calme plat dont nous avons souffert ensemble, quand il berçait notre navire sans le faire avancer, je le prends sur moi, pour le mettre au nombre de mes fautes dont je ne veux accuser personne “. Voici maintenant la liste des nouvelles qui composent les Huit femmes. Tome premier 1. FANELLY (p. 11):Projets de mariage ; Une présentation ; Suite de la preuve ; Le message ; Aimer, c’est croire; HUIT FEMMES 55 Vision ; Farewell ! Farewell !  ; La rencontre ; Voyage à Paris ; La fin du voyage (Fanelly est la première nouvelle du Salon de Lady Betty où elle a paru sous le titre : Une femme). 2. KATERINA (p. 153) : La dot ; La cloche (ce fragment avait été publié dans le numéro d’octobre 1840 de la Revue de Paris) ; La tempête. Voici une brève analyse de Katerina : “ . “ Une grande procession traversait les rues de Perth et de Dundée. Ceux qui se confient à l’orageux océan promenaient à travers ces deux villes la statue de Saint Antoine, leur patron. Les habitants jetaient l’argent à pleines mains ; car cet argent devait servir à acheter une énorme cloche que l’on hisserait dans la mer, sur un écueil sauvage où d’innombrables bâteaux s’étaient éventrés. C’est le jeune capitaine Andrew M’Elise qui avait eu l’idée de cette cloche ; aussi l’avait-on chargé d’aller l’acheter à Amsterdam. Arrivé en Hollande, le capitaine s’installe chez Van der Maclin, le fondeur de cloches. Celui-ci a une fille dont Andrew s’éprend dès qu’il l’aperçoit et, comme son amour est partagé, il est navré de devoir repartir quand la cloche est prête. La cloche est installée en grande pompe sur l’écueil, mais Andrew ne peut vivre sans Katerina. Il repart pour Amsterdam et demande au fondeur la main de la jeune fille. Mais le malheureux capitaine voit sa requête repoussée en raison de sa pauvreté ; et comme la fille résistait à son père, celui-ci la fait enfermer dans un couvent. 11° En proie au plus cruel désespoir, Andrew erre à l’aventure à la recherche de celle qu’il aime. Un jour une ardoise jetée d’une fenêtre tombe devant ses pieds ; il la ramasse et y. lit : “La cloche ! Esaü ! — Dix mille gulden Andrew comprend le conseil et, vainquant une répugnance extrême, il retourne en Ecosse, décroche la cloche au cours d’une nuit obscure et regagne la Hollande. Sans perdre un jour, il se met à la recherche du juif Esaü et lui vend la cloche pour dix mille gulden. 56 HUIT FEMMES Les marins qui avaient été les complices du jeune homme, l’entourent et veulent qu’il partage le butin. Andrew les invite dans sa chambre et là, il leur fait boire tant d’alcool qu’ils en meurent ; puis il se débarasse des cadavres en les jetant à la mer. Andrew revient ensuite avec les dix mille gulden chez le vieux fondeur ; il obtient la main de Katerina, l’épouse et l’emmène en Ecosse. Cependant, comme ils approchaient du rivage, une violente tempête s’élève. Bourrelé de remords, le capitaine maudit la jeune femme qui s’accroche à lui, et la repousse. Le bâteau entraîné par les courants va se briser sur l’écueil, dont les marins n’avaient pas soupçonné l’approche ! Si la cloche était restée à sa place, ils auraient été avertis du danger… Seul Andrew M’Elise réussit à se sauver, mais il avait perdu la raison ! 3. CHRISTINE (p. 219) : Echec au roi ; Le soufflet (cette nouvelle avait déjà été publiée dans les Souvenirs historiques, s. d. ; et dans le Salon de Lady Betty, sous le titre ; Le Baiser du roi). 4. SALLY (p. 269) : Le testament du marin ; La fiancée ; Le schall blanc. (Sally est le 9e nouvelle du Salon de Lady Betty). 5. ANNA (p. 321) : Les deux églises, Le sacrifice. (Ce conte avait déjà paru dans Le Salon de Lady Betty). Tome II. 6. SARAH (p. 24) : La pirogue ; l’adolescence ; L’île des om bres ; Narcisse ; Un projet d’Arsène ; Une trahison ; Le naufrage ; Une trahison ; Sarah se fait esclave ; Le retour d’Arsène. (Cette nouvelle figurait déjà en 1821 dans les Veillées des Antilles). 7. ADRIENNE (p. 215). Cette nouvelle est reprise aux Veillées des Antilles. HUIT FEMMES 57 8. L’INCONNUE (p. 321). Cette nouvelle avait paru dans la Revue de Paris, en avril 1840, sous le titre : “De ma fenêtre, Londres, 183… (1). C’est l’histoire d’un jeune couple ou du moins de ce qu’on a pu savoir de sa vie en regardant par la fenêtre, dans la maison d’en face où il vit. Le bonheur à deux, la naissance d’un enfant, la mort de la mère, puis celle de l’enfant. Le désespoir de l’homme, les orgies auxquelles il se livre pour oublier, sa mort. On vend les meubles, et les volets sont fermés pour toujours. (1) Cette mention nous donne à penser que cette nouvelle pourrait être traduite ou imitée de l’anglais. Le 14 juin 1839, soit quelques mois seulement avant que l’Inconnue ne parût dans la Revue de Paris où Sainte-Beuve l’avait fait prendre, Marceline écrivait à son mari : “Je traduis de l’anglais en ce moment, mais pour qui ? Dumont recule devant la moindre affaire. Vraiment tout se défait dans le commerce… “' LXIV. LES ANGES DE LA FAMILLE 1849 LES || ANGES || DE || LA || FAMILLE || par || Mme DesbordesValmore || Paris || Alph. Desesserts, éditeur || de la librairie à illustrations pour la jeunesse || 38, passage des Panoramas et Galerie Feydeau, 12 || s. d. (1849) ||. In-12 de 3 ff. prélim. non chiff. (faux-titre portant au v° : Paris. Imprimerie Dondey-Dupré, rue Saint-Louis, 46, au Marais, titre blanc au verso et dédicace : Aux mères) et 246 pages. Frontispice (Elle se traînait en rampant…) et 7 planches non signées lithographiées sur fond teinté : p. 44, Rose se pencha… ; p. 92, Buvez, lui dit-elle… ; p. 115, c’est toi Grand-Père… ; p. 131, J’ai vingt francs…, p. 133, Monte avec moi… ; p. 192, Augustine pensa qu’ils riaient… ; p. 217, Je n’ai pas de prix… Nous ne referons pas ici l’histoire de ce volume que nous avons contée tout au long dans le tome I de cette Bibliographie (N. XXIII, p. 333-338) (1). Nous nous bornerons à dire (1) Cependant, aux documents que nous avons publiés, nous ajouterons un fragment de lettre de Marceline à Prosper daté du 21 juillet 1840 : « Je trouve un peu d’argent de mon livre d’enfants, mais en le donnant pour toujours. Je m’y déciderai, car ce travail me plaît et peut toujours se renouveler pour moi sans fatigue ». Et cette autre phrase qu’elle écrivait à son mari, le 16 février 1847 : …M. Didier me fait dire qu’il voudrait faire l’édition de l’Album des enfants ». que les Anges de la Famille sont composés de 7 pièces de vers auxquelles sont mélangées 9 pièces de prose, dont voici les titres et l’incipit : 1. L’ENFANT DES CHAMPS-ÉLYSÉES (L’apparition d’une petite calèche…). 2. L’AVENIR D’UNE VIEILLE FEMME (Dis ta prière, bonne vieille…). 3. LA ROYAUTÉ D’UN JOUR (Trois jours après Noël…). Cette pièce avait paru en 1849 dans le Musée des Familles ; elle forme le premier chapitre des Petits Flamands qui constitueront le morceau le plus long et le plus intéressant des Contes et scènes de la vie de famille. 4. LES ÉTRENNES DE GUSTAVE (Quoiqu’il n’y ait point ici…). 5. CLOCHETIN OU LE ROYAUME DE SA-SA (Albert n’avait pas le goût…). Ce conte avait paru en 1843 dans le Musée des Familles, repris dans Le petit déserteur, 1912. 6. LE CÔTÉ DU SOLEIL (Un philosophe rapporta de l’un de ses voyages…). 7. LA MAISON BLANCHE (Dans les premiers jours de mon âge…). 8. LES VACANCES OU LES PETITS POLITIQUES (C’était en 1830. Septembre…). 9. LES PÉPINS DU ROI GUILLAUME (Un roi faisait bâtir…). DE L LXV. LES ANGES DE LA FAMILLE 1854 Les Anges de la Famille ont été réédités en 1854 sous le titre : LES ANGES || DE LA FAMILLE || par || Mme Desbordes-Val- more. Ouvrage couronné par l'Académie française || Paris || L. Bonneville, éditeur || 21, quai des Grands-Augustins || 1854 ||]. In-12 de 2 ff. prélim. non chiff. (faux-titre portant au v°: Lagny.-Imprimerie de Vialat et Cic, et titre), 243 pp. et 1 f. de table. Pour l'histoire de ce volume, on voudra bien se reporter au tome I de cette Bibliographie, où ce même volume est étudié sous le n° XXIV, p. 339. Les 7 pièces de vers de l'édition de 1849 ont disparu. Par contre on trouve ici un conte en prose qui ne figurait pas dans la première édition. Ce conte a pour titre: «Deux phi- losophes sans le savoir ». (Il y avait et je désire qu'il y ait toujours); il avait déjà paru en 1830, dans l'Album à mes jeunes amis, (Voir le tome I de la Bibliographie, pp. 131-133). Quant au conte intitulé La Maison blanche, il porte main- tenant pour titre: "Le faiseur d'hosties. "1. LXVI. JEUNES TÊTES ET JEUNES CŒURS 1855

JEUNES TÊTES || ET || JEUNES || CŒURS || Contes pour les enfants || par || Mme Desbordes-Valmore || Paris, L. Bonneville, éditeur 21, quai des Grands-Augustins || 1855 ||.

In-12 de 2 ff. prélim. non chiff. (faux-titre portant au v° Lagný.— Imprimerie de Vialat et Cie ; titre blanc au v°) et 234 pp. ; les deux dernières occupées par la table.

Frontispice (Simple prière) et une planche hors-texte (Le petit berger) gravés sur acier par Ferdinand d’après Fath. Couverture imprimée avec encadrement de filets et traits de plumes typographiques ; une petite vignette orne le milieu du verso du second plat.

Ce volume est la réimpression pure et simple du Livre des petits enfants, paru chez Charpentier, 1834. Son éditeur L. Bonneville avait publié, l’année précédente, les Anges de la famille ; ces deux volumes, tirés par le même imprimeur et dans le même format, réunissaient ainsi tous les contes enfantins que Marceline avait écrits à cette époque. LXVII. SCÈNES INTIMES 1855 SCÈNES INTIMES || par || Mesdames || Desbordes-Valmore || Caroline Olivier || et || l’auteur de deux nouvelles |||| EvelineDomenica-Nathaniel. || Le Moulin de la Poussière |||| Berne || .Ed. Mathey, Libraire-Editeur || (154, Grand’rue) || Paris || même maison, || rue de la Paix || (A la librairie Grassart) || Leipzig || Mathey et Georg, Libraire, 2 rue de la Poste |||| 1855 || L’éditeur se réserve le droit de traduction et de reproduction à l’étranger (La couverture ne porte pas cette dernière phrase) ||. Un vol. in-16, 1 f. pour le faux-titre (au vº : Bernetypographie R. F. Haller et Ed. Mathey), 1 f. pour le titre, 1 f. de table, 1 f. de faux-titre à la page 125 (Domenica || par || Madame Desbordes-Valmore). Le texte de Domenica commence à la page 125 : (“Je ne crois pas que Catherine soit mon premier amour, dit Régis après avoir un peu rêvé…“) et se termine à la page 202. Les couvertures de certains volumes portent simplement, comme mention d’éditeur, les mots : “Georg et Cie, Bâle, 1855, Domenica, la seule nouvelle de Marceline qui soit contenue dans les Scènes intimes, a été inspirée à son auteur par le voyage qu’elle fit en Italie en 1838. En voici l’analyse : Régis, un jeune allemand, raconte à son ami Karl l’histoire de son premier amour. C’était en Italie. Comme il était très G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore 5 66 SCÈNES INTIMËS 114 pauvre, il logeait dans le grenier d’une auberge. Dans la même auberge vivaient la jeune chanteuse Domenica avec Piramonti, vieil artiste aigri, qui était son tuteur. Le grenier n’était. guère confortable. Tantôt Régis était chassé de chez lui par “l’étouffante sécheresse et le bruit assourdissant d’une roue tournant sous un hangar pour préparer les sorbets Tantôt le bruit y était intolérable ; car c’était “l’heure de la prière glapissante d’une scuola qui tenait à notre auberge et dont la fenêtre sans vitres regardait la mienne. Là, trente enfants en guenilles, étouffés de chaleur, de silence et d’ennui, se faisaient tout à coup de cette prière une distraction à se déchirer la gorge : Fedeli cantiamo In dolce armonia : Evviva Maria E chi la creò !, , Quand tombait la pluie, “seul rideau que Régis eût jamais vu le long de ses vitres, , , il ne quittait pas sa chambre, “si humide pourtant, que le mur grossièrement peint en jaune semblait cacher une source et pleurer avec lui… (1). Je ne me trouvais bien, dit Régis (comme Marceline l’a tant de fois répété dans ses lettres) “ que dans les églises aux heures où la foule en est sortie “° “ A l’âge de neuf ans, Domenica avait été promenée à travers toute l’Europe par l’actif Piramonti ; ce dernier organisait des concerts où l’enfant chantait en compagnie de Ninio, le fils de l’impresario improvisé, qui n’avait que six ans. Mais épuisé par le travail et cette existence vagabonde, le petit Ninio était mort. “ Musicale comme l’écho d’un bois Domenica avait poursuivi ses études. “Jamais cette muse enfermée n’entrevoyait la nature que du fond de sa cage laborieuse A quinze ans, elle chanta la.“ Juliette, et Spontini ne trouva rien de comparable à cette voix bondissante, hormis }}} (1) On retrouvera la plupart des expressions que nous avons citées dans le Carnet d’Italie publié par Benjamin Rivière (Cf. n° LXIX). SCÈNES INTIMÈS 67 la voix divine de Mme Branchu qui, disait-il, n’eut jamais de rivale au monde pour son égalité parfaite dans ses trois octaves, son élégante flexibilité, sa tristesse pleine de larmes et sa brûlante énergie „,. Les succès de Domenica lui valent de brillants engagements ; l’argent revient évidemment au vieux Piramonti. Cependant la vie si active qu’elle mène l’épuise, et sa santé s’altère. Un vieux seigneur romain l’accable de prévenances ; mais elle ne s’en soucie pas le moindrement et ne recherche que la compagnie de sa vieille nourrice allemande ; cette dernière a un frère invalide à qui elle ne cesse d’envoyer de l’argent comme Marceline ! Domenica a pour partenaire habituel le ténor Cataneo vers qui peu à peu elle se sent attirée. Mais le ténor est beaucoup plus âgé que la chanteuse, et il n’a pas l’air de s’intéresser à elle. Un jour Piramonti rentre das un état d’excitation indescriptible il a joué et perdu tout ce qu’il possède, et il demande à la jeune fille de le sauver en acceptant l’amour du vieux prince qui la courtise. Horrifiée par une telle proposition, Domenica s’évanouit. Le lendemain soir, elle accourt au théâtre ; elle fait part au ténor des propositions de son père adoptif, et, comme Cataneo veut la prendre sous sa protection et partir avec elle, elle accepte tout naturellement de l’épouser. Au mot de mariage, Cataneo blémit : il a compris que Piramonti n’a pas informé la jeune fille qu’il est marié : sa femme, une chanteuse, l’a d’ailleurs abandonné. A. cette nouvelle, Domenica devient folle. On la ramène chez elle, et un prêtre vient la confesser, car on craint qu’elle ne meure. Comme Piramonti avait été arrêté pour dettes, Domenica vend tout ce qu’elle possède pour le sauver, puis elle se rend mystérieusement à l’église St Pierre, accompagnée de sa nourrice et du vieux prêtre qui l’a confessée. Le prêtre lui ménage une entrevue avec le Pape, et celui-ci lui remet, sur sa prière, un parchemin qui l’autorise à entrer au Carmel, elle et sa nourrice… “ Une douleur pure, conclut Marceline, est trempée de grâce et d’espérance. Se venger par l’infidélité, c’est plus que tuer le souvenir d’un ingrat, c’est se trahir soi-même ! „,. LXVIII. CONTES ET SCÈNES DE LA VIE DE FAMILLE 1865 CONTES || ET || SCÈNES || DE LA VIE DE FAMILLE || dédiés aux enfants par || Mme Desbordes-Valmore || Illustrés de nombreuses vignettes dans le texte || Paris || Garnier frères, Libraires éditeurs || 6, rue des Saints-Pères, et Palais-Royal, 215 || s. d.. Deux vol. in-8 de XII — 336 pp. et 2 ff. prélim. non chiff. (faux-titre avec vignette au verso, et titre portant au bas du verso Paris — Impr. Simon Raçon et Comp., rue d’Erfurth, 1), 394 pp. et 1 f. non chiff. de table, blanc, au v°. Le titre du tome I porte en plus, dans l’encadrement ondulé typogr. : L’Enfant des Champs-Elysées || La royauté d’un jour — Les Etrennes de Gustave || Les vacances ou les petits politiques || Etc., etc. || Couronnés par l’Académie française || et, celui du t. II, dans le même encadrement : Le petit bègue || Deux philosophes sans le savoir || Les petits flamands || Etc., etc. || Couronnés par l’Académie française ||. Les feuillets du début du I vol. sont occupés par un avant-propos signé Hte (Hippolyte) Desbordes-Valmore, un avertissement “Aux mères Aux mères, et un autre “Aux enfants de Marceline Desbordes-Valmore, dont aucun n’est signé. L’avertissement “Aux enfants, , est la reproduction du texte publié en tête du Livre des petits Enfants de 1834. “ 70 CONTES ET SCÈNES DE LA VIE DE FAMILLE Couvertures crème imprimées en rouge, répétant le texte des titres dans un encadrement typographique. Très nombreuses vignettes sur bois dans le texte, dues à divers artistes : A. Demasle, Staal, L. Gaildran, Daubigny, Dujardin, Halley, Huyot, Yan d’Argent, Pannemaker, Em. Wattier, et non signées. Nous considérions comme l’édition originale des Contes et scènes de la vie de famille l’édition que nous venons de décrire. Or, en nous reportant à la Bibliographie de la France, nous avons dû reconnaître que c’était la seconde, parue en 1869. Voici, en effet, les descriptions que donnent les numéros du 3 juillet et du 23 janvier 1869 de la Bibliographie de la France : “ Desbordes-Valmore (Mme). — Contes et scènes de la vie de famille, dédiés aux enfants ; par Mme Desbordes-Valmore. Illustrés de nombreuses vignettes dans le texte. T. 1. In-18 jésus, XII 336 p. Clichy, imprimerie Loignon et Ce ; Paris, lib. Garnier frères….. (5882). 1 (3 juillet 1869). Desbordes-Valmore (Mme). Contes et scènes de la vie de famille dédiés aux enfants ; par Mme Desbordes-Valmore. Illustrés de nombreuses vignettes dans le texte. T. 2. In-18 jésus, 399 p. Paris, impr. Raçon et Ce ; lib. Garnier frères. 3 fr. 50 c….. (721). (23 janvier 1869). Nous avons vainement recherché l’édition originale, que nous avons pu dater de 1865, en compulsant la collection de la Bibliographie de la France. L’absence de date sur la couverture et le grand nombre d’éditions parues des Contes et Scènes rendaient nos recherches particulièrement difficiles (il y a eu une quinzaine de réimpressions, la 3e datant de 1873 et la 4 de 1874). Nous avons pu constater, au cours de ces recherches, que le texte des réimpressions est toujours identique à celui de l’édition de 1869 que nous avons décrite, et qui n’est que la seconde. Voici en quels termes était enregistré l’ouvrage de Marce

CONTES ET SCÈNES DE LA VIE DE FAMILLE 71 line dans le numéro du 26 août 1865 de la Bibliographie de la France : “7308. Contes et scènes de la vie de famille, dédiés aux enfants ; par Mme Desbordes-Valmore. Illustrés de nombreuses vignettes dans le texte. 2 vol. in-18 jésus, XII-835 p. Paris, impr. Raçon et Ce ; libr. Garnier frères HISTOIRE DES “ CONTES ET SCÈNES DE LA VIE DE FAMILLE 11° C’est vers l’année 1853 que Marceline eut l’idée de réunir en un volume les contes qu’elle avait écrits pour les enfants. Cette année-là, en effet, elle écrivait le 25 novembre à Madame Camille Derains dont elle présenta des livres pour la jeunesse “Tout ce rêve doux et grave m’a redonné l’idée que j’achèverais les petits contes abandonnés, pleurant après moi dans un coin “* Le 28 juillet de l’année suivante, elle écrivait à son amie Pauline Duchambge : “ Je travaille par force à des écritures pour terminer le volume d’Enfants qui n’est pas assez plein. J’ai la tête fendue de ce surcroît ! 11 En 1856, elle mettait la dernière main à l’un de ces nouveaux morceaux, les Petits Flamands, “véritable petit chefd’œuvre, écrit Arthur Pougin (p. 11), où Marceline fait revivre Pour ne les figures animées et les coutumes de sa ville natale „,. rien dire qui ne fût strictement exact, elle s’informait auprès de ses compatriotes des usages douaisiens. C’est ainsi que le 10 octobre elle écrit à Duthillœil, le bibliothécaire de la ville de Douai : “Monsieur et bien cher Ami, Quand ma lettre vous ferait sourire par sa cause puérile, elle n’en serait pas moins pardonnée par votre inaltérable cœur. Ainsi, je m’aventure à vous demander comme un service (si ce n’est pas une ruse pour vous reprocher un peu votre silence):Comment s’écrit le nom d’un gâteau ou pain toujours cher à ma Religion Flamande ? Son règne est dans l’hiver; son titre est loée et son orthographe, dans la réponse que 72 CONTES ET SCÈNES DE LA VIE DE FAMILLE vous m’écrirez, tout égayé de mon ignorance, dont je vous ai pourtant donné bien des preuves ! J’ai cherché aussi, sans trouver, dans vos livres empreints de l’amour du pays dont je suis toujours dolente, la vraie orthographe de la rue de la Clorie ou Clorié ou Clauserie ; enfin, ce sera comme il vous plaira. Mais pour les moins indulgents, je veux l’écrire en toute certitude, dans des petits tableaux flamands du genre de ceux dont votre palette serait si riche, si vous aviez le triste loisir solitaire, comme moi, d’en broyer les couleurs. Cela vous confie que je fais un petit livre où, bon gré mal gré, je fais entrer notre chère ville, pour moi si sévère. Mélancolique parfois pour vous même, peut-être ? Un cœur tel que le vôtre est-il toujours en joie ? Dans les larmes d’autrui souvent ce cœur se noie. Je ne joindrai donc pas une de mes larmes cette fois à toutes celles que l’on vous porte à essuyer. Je vous répéterai seulement que vous m’êtes toujours très cher, et que j’apprendrais comme une charmante nouvelle que votre santé est aussi bonne que vous. Votre très volontaire et fidèle servante Marceline DesbordesValmore. le 10 octobre 1856 Le temps est horrible à Paris pour ceux qui font semblant de vivre. Il n’y a que les marmottes qui soient dans le vrai. Nous nageons dans le macadam (1). “ Peu après avoir envoyé cette lettre, peut-être même avant de l’avoir écrite, Marceline avait proposé toutes ses œuvres à la librairie Hachette, y compris le recueil de contes qu’elle venait de terminer.. “ Pour me reposer hier, mandait-elle, le 30 octobre 1856, à Madame Camille Derains, je me suis élancée chez M. Hachette, dont j’ai trouvé le gendre très poli, mais ivre de travail, qui n’a rien examiné encore et qui me redemande quinze jours pour parcourir livres, imprimés et manus(1) Cette lettre est inédite et fait partie de la collection de M. H. de Favreuil. CONTES ET SCÈNES DE LA VIE DE FAMILLE 73 crits de vers ou de prose. Je suis revenue sans espoir. Il n’y en a pas chez les millionnaires Marceline avait raison de ne point placer trop d’espoir dans ses juges. Le 11 novembre suivant, elle rendait compte en ces termes du verdict à son amie Camille Derains : “En même temps que votre chère lettre, j’en reçois une de M. Templier qui détruit toutes nos espérances. Il me renvoie nos livres poliment. C’est fait, et je remercie Dieu d’être délivrée de cette incertitude. Elle rend la liberté ; tâchons maintenant, d’en user. Mon volume de poésie est enveloppé dans la même proscription. Tant de démarches perdues me prouvent du moins que cette époque n’est pas du tout la mienne. Pourquoi faut-il qu’elle exige tant d’argent ? „ 11 Hippolyte Valmore, qui a publié cette lettre, l’a fait suivre de cette note : “ M. Templier avait fait lire les contes de ma mère par ses enfants : c’étaient, disait-il, les meilleurs juges en pareille matière. Malheureusement les contės ne plurent pas aux petits juges, et ils furent repoussés par la maison Hachette Marceline ne trouva pas d’éditeur pour son livre. Et ce n’est qu’après sa mort que Prosper et Hippolyte Valmore traitèrent avec la maison Garnier qui réimprima ces contes une. quinzaine de fois, ainsi que nous l’avons déjà dit. Le volume que nous étudions ici peut être considéré comme l’édition collective des contes pour les enfants de Mme Desbordes-Valmore. Il comprend : (A) tous les contes du Livre des Petits Enfants (Charpentier, 1834) ; B) les contes en prose des Anges de la Famille (Bonneville, 1854, n° LXV), excepté l’Avenir d’une vieille femme et la Maison blanche. C) huit contes en prose nouveaux, dont les titres suivent : 1. GILBERT LE SANS-SOIN (Ecoliers, mes amis…). 2. LE PETIT CHINOIS (Un très jeune enfant devenu…). 74 CONTES ET SCÈNES DE LA VIE DE FAMILLE 3. LE PETIT PRINCE S…OF (Un enfant qui n’avait pas pris…). 4. LE PETIT PÂTRE (Dans les montagnes de Guadeloupe…). 5. LE GRAND CHEVAL ET LE PETIT CAVALIER (Je suis si ignorante…). 6. LE SERMENT DES PETITS POLONAIS. La nourrice. Paraska. La maison maternelle. L’enfant étranger. Le coucher de l’enfant. Le serment des petits polonais. Le vieux pater-noster. 7. LES PETITS FLAMANDS. 1ère partie : Le sacre en famille. Les droits régaliens. Le loger de Noël. La petite voisine. Le petit voisin. Le pauvre. L’oiseau d’Agnès. Le puits mitoyen. La bénédiction des pauvres. Rencontre des frères durant la nuit. La visite d’un innocent. Dieu est partout. 2 partie : Avant-propos de l’éditeur. Un soir d’hiver. Robin Rouge-gorge. Conte. La chèvre savante. La confession d’un enfant. Les bas des deux couleurs. Cécile pardonnée. Agnès veut se rendre utile à sa famille. Le jour des pauvres. La sarabande. La visite au couvent des récollets. Just et Agnès en voyage pour aller chercher la liberté. Raphayette. Just et la dame dans le ruisseau. Fonfette. Les Petits Flamands sont les souvenirs d’enfance de Marceline à Douai. Véritables petits chefs-d’œuvre, ils font revivre, avec beaucoup de grâce, les figures qu’aimait la poétesse et les coutumes de sa ville natale. Dans ces récits, ses parents se nomment M. et Mme Aldenhoff ; son frère Félix porte le nom de Just, et elle-même, celui d’Agnès. Quant à ses sœurs Eugénie et Cécile, elles ont conservé leur vrai nom. Le portrait de la grand’mère est tracé de main de maître ; Arthur Pougin disait de ce portrait (p. 11) qu’il avait “tout le relief d’une des admirables figures de Rembrandt „,. CONTES ET SCÈNES DE LA VIE DE FAMILLE 75 Les Petits Flamands contiennent des petites chansons qui ne se trouvent pas dans les Poésies recueillies de Marceline. Voici la chanson du petit garçon contrefait qui se lit à la page 310 : Bonjour, maître, très bon maître ! Donnez-nous à déjeuner ; Donnez-nous quelques miettes. Du restant de votre dîner. Le restant de mon dîner, C’est pour à mes chiens donner. Mes chiens me donn’t des lief’, Et vous, vous n’me donnez rien… Mam’sell’, vous aurez du bonheur… Monsieur vous a donné son cœur… Sur la frontière, il partira… Mam’sell’, monsieur vous écrira… Je suis contente, J’ai de la joie au cœur ; Je ris, je chante, D’avoir un serviteur ! “ Page 287, Agnès compose une petite chanson de cinq couplets qu’elle chante à son oiseau : “Je suis Agnès, je suis Agnès, ah ah ! Et j’ai deux mères et j’ai deux mères, ahl ah !… „. Page 302, un pauvre chante un refrain de six vers : “Douq douq et r’douq ! — Eh ! qui va là ? Qui frappe si fort à ma porte ?… Enfin, page 316, Agnès chante cette ronde avec sa grand’mère: La guerre la guerre ! la guerre ! Qui tourne à l’entour de la terre, La guerre s’avance vers nous; Ne l’attendons pas à genoux ! 76 CONTES ET SCÈNES DE LA VIE DE FAMILLE Venez bien vite où nous allons ; C’est loin d’ici, prenez vos ailes ; Moineaux gris, brunes hirondelles : Dieu le veut, nous nous envolons ! La guerre la guerre la guerre ! Qui tourne à l’entour de la terre, La guerre s’avance vers nous : Ne l’attendons pas à genoux ! Enfants, ne vous retardez pas, Suivez les talons de vos pères ; Pendez-vous aux bras de vos mères, Vous aurez des berceaux là-las ! La guerre la guerre ! la guerre etc…. Comme nous nous envolerons ! Comme nous leur échapperons, A tous ces maraudeurs d’enfants… Seigneur nos chers petits enfants ! La guerre ! la guerre la guerre ! etc… Cueillez sur le bord du chemin Cette fleur qui sourit encore ; Jeune fleur de la même aurore, En partant donnez-vous la main ! La guerre la guerre la guerre etc… Adieu nos foyers sans chaleur : En entendant les cris de joie Que le grand vent du Nord envoie, La terre a hurlé de douleur. La guerre la guerre la guerre ! etc… Enfants, oiseaux, brebis et fleurs, Fuyez ce bruit qui vous étonne, C’est le canon qui fume et tonne, Et roule du sang et des pleurs. La guerre la guerre ! la guerre ! etc…. CONTES ET SCÈNES DE LA VIE DE FAMILLE 77 Le dernier conte nouveau des Contes et Scènes de la vie de famille a pour titre : 8. GINO OU LE DANGER DES FLEURS. Une jeune mère. La mésange. La moisson des fleurs. La nuit des fleurs. On rencontre en outre dans ce volume : 7 D) Une pièce en vers : “Le nuage et l’enfant, , (L’enfant disait au nuage…) qui avait déjà paru dans les Anges de la Famille de 1849 et, en 1855, dans le Musée des Familles. Nous avons dit que les Contes et Scènes de la vie de famille étaient précédés d’un long avant-propos d’Hippolyte Valmore. En voici le texte : “Dans les pays du Nord, la belle saison n’est pour ainsi dire qu’une vacance rapide. Sitôt close la fête de l’été, il n’est plus permis de s’oublier sur les chemins dépouillés, ni de goûter les loisirs d’une longue soirée sur le seuil de la maison sans lumière. L’hiver, si apre au dehors, nous chasse à l’intérieur et nous contraint à nous serrer les uns contre les autres. Groupés alors autour du foyer domestique, les cœurs éprouvent plus distinctement l’influence mutuelle:ils se doivent l’un à l’autre des émotions plus tendres, plus humaines. La table réunit alternativement, pour la communion du travail ou la communion du repas, les membres d’une même famille,. d’une même amitié. Un charme doux et puissant s’attache à ces mœurs intimes. Les enfants sont immédiatement mêlés à la vie de tous ; on parle devant eux, avec eux; leur éducation se fait sous les yeux du père et de la mère. Surveillés, les innocents surveillent à leur tour sans le savoir : l’action salutaire est réciproque. Dans le cours uniforme des jours, l’imprévu de leur âge amène une diversion qui n’est pas importune. De là, mille scènes naïves si bien observées, si bien rendues par les peintres du Nord. De là, aussi, une connaissance plus approfondie du caractère, des besoins, des aptitu78 CONTES ET SCÈNES DE LA VIE DE FAMILLE des de l’homme enfant ; de là des expériences toutes faites bonnes à transmettre à qui a reçu charge d’âmes toutes neuves. “Une Flamande qui aimait beaucoup les enfants, a voulu leur être agréable et utile en recueillant pour eux les souvenirs de ses premières années. Elevée dans un milieu affectueux, grave et pieux, douée d’une organisation impressionnable, cachant sous un fond de rêverie mélancolique une faculté d’observation très nette et très fine, elle amassait dès lors à son insu une foule de faits insignifiants en apparence, mais dont elle savait dégager le sens. Animant tout autour d’elle par excès de vitalité propre, personnifiant jusqu’aux objets matériels pour donner plus de prise à son besoin d’affection, elle se créait un monde de grâce et de lumière qu’enchantaient les fantaisies les plus touchantes. Ainsi se bâtissait le petit théâtre intérieur où devaient se représenter plus tard, à certains jours de fête solitaire, les scènes d’autrefois. Son père, sa mère, dont elle a constamment senti la présence à ses côtés, durant une longue vie trop tôt terminée, toute sa famille éteinte se donnait dans son cœur un rendez-vous d’amour afin d’y reprendre le cours des jours regrettés. Aussi la plupart des récits que, nous rassemblons ici sous le titre de contes, sont-ils de véritables histoires. Ceux--là même que l’on serait tenté d’attribuer à l’imagination seule de l’auteur, ne sont que des épisodes rappelés tels qu’ils se sont passés à Douai, dans la rue Notre-Dame ou dans le Barlay, il y a de cela bien longtemps aujourd’hui. Le recueil forme pour ainsi dire les Mémoires d’une petite fille. Un ardent amour y évoque les parents, les amis d’enfance. Les lieux témoins des premières aventures reprennent toute la vivacité de leurs couleurs et leurs proportions agrandies. Absorbé par la fiction séduisante, on se laisse aller au cours du récit, on pénètre dans une famille hospitalière, comme invité d’abord, bientôt comme ami, puis à titre de fils, et pendant quelques heures on crie, on court, on joue, on a dix ans. . “Devant l’imagination de l’enfant tout s’anime, prend un caractère propre qui intéresse à un titre différent, mais l’empreinte est fugace et disparaît sous l’empreinte nouvelle. CONTES ET SCÈNES DE LA VIE DE FAMILLE 79 C’est un don rare que celui de conserver intacts les mille tableaux qui, chacun à son jour, ont fixé notre légèreté et donné naissance à une réflexion féconde. C’est un don plus rare encore que d’en former une galerie, d’y introduire un étranger, de faire que les diverses scènes forçant son attention, lui enseignent à son tour ce qu’elles nous ont appris à nousmêmes. Avant tout, avant l’art déjà si compliqué de peindre les caractères, il faut aimer ceux à qui l’on parle, ceux mêmes que l’on peint ; tout en jugeant le côté faible, infirme de l’homme, saisir ce que la créature de Dieu recèle de grand ou de profond, et le mettre en lumière ; ne jamais dédaigner le sujet humain, puisqu’il s’agit d’apprendre aux enfants ce qu’ils ont à attendre de la vie commune ; avoir horreur du vice, mais la pitié du méchant, même du vicieux, jouir d’une indépendance sereine qui laisse à l’esprit toute sa clarté pour pratiquer la charité et la justice envers tous ; être plein de reconnaissance pour tous les grands et les petits bienfaits de la nature ; savoir enfin éveiller en même temps que l’intelligence, le cœur le plus obstiné au sommeil. Celui qui se sent ces instincts peut, comme dans la légende russe, mettre la main sur la poitrine de ceux à qui il parle, et leur dire : Venez avec moi !, , ils viendront. “Tout cela pour faire des contes ! oui, des contes’qui soient vrais, qui touchent, qui instruisent. Nous avons vu dans toutes les circonstances de la vie celle qui nous inspire aujourd’hui ces réflexions. Humble et simple, elle s’est montrée constamment la même : ignorant ses dons, admirant le talent, la beauté, le caractère des autres avec la sincérité la plus absolue, la plus désintéressée. Vraie, comme par un besoin de nature, elle écrivait comme elle parlait, comme elle sentait. Les hommes. les plus graves, se laissaient charmer par sa parole enjouée ou consolante. Personne n’aura ses yeux quand ils s’arrêtaient sur un être souffrant. Le plus grossier, le plus maltraité subissait le pouvoir de ce doux magnétisme, car elle trouvait d’abord le mot qui touche ou persuade. A défaut de paroles, son geste désarmait. Un jour, elle aperçoit une femme qui battait son propre enfant : “Ah ! madame, si sa mère vous 80 CONTES ET SCÈNES DE LA VIE DE FAMILLE voyait… La femme détourna la tête et rougit ; le mot avait porté. Une autre fois, un homme à qui le vin avait ôté ses forces mais non son orgueil, était insulté, irrité par des passants qu’il essayait en vain de poursuivre ; ils ne riaient que plus. Elle s’avance toute seule au devant de lui, et place dans sa main entr’ouverte pour menacer, un fruit qu’elle s’était réjouie de rapporter à la maison. L’homme fut surpris ; il fixa sur elle ses regards comme cherchant à comprendre, et lut dans ses yeux l’intention chrétienne. Sa colère tomba, les rires cessèrent autour de lui ; la pitié avait vaincu. “Et sa voix, restée dans l’oreille de ceux qui l’ont une fois entendue ! sa voix chantée faisait pleurer ; sa voix parlée. était irrésistible. On nous racontait hier qu’un Nantais menacé de perdre la vue, s’était rendu à Paris pour confier ses yeux aux soins du docteur ***. Il eut occasion de venir chez Madame Valmore qui l’avait servi en cette circonstance. Il revint plusieurs fois, toujours voilé par un bandeau, et ne communiquant avec elle que par la parole. Sur le point de partir, il alla une dernière fois la saluer. Ses yeux étaient alors plus cachés que jamais ; la vue cependant lui était promise, s’il avait la patience de conserver l’appareil un certain temps. Il parla de ses craintes, de son espoir. Elle consolait, et tout ce qu’elle disait fondait le cœur de cet homme. Tout d’un coup, cédant à une impulsion violente : “Madame, s’écrie-t-il, il faut que je vous voie !, et il enlève son bandeau. Effrayée, elle le force à replacer l’appareil protecteur, lui reprochant une telle imprudence. Sa voix avait tout fait. “La présence de cœur de Madame Valmore était continuelle. Tous les humbles qu’elle a consolés, les vieillards qu’elle honorait plus particulièrement, en porteraient témoignage : “Ah ! madame, vous êtes une embaumeuse des vieillards…, , lui écrivait M. Bouilly, ému de son respect et de sa délicatesse affectueuse. Les prisons se sont ouvertes à sa prière ; les exilés ont trouvé son escalier facile, sa maison toujours ouverte. Elle ne demandait jamais à un malheureux son secret, mais devinait tout. S’il s’en allait joyeux, elle restait son obligée. 82 CONTES ET SCÈNES DE LA VIE DE FAMILLE Cet avant-propos d’Hippolyte Valmore est suivi de l’Avertissement que voici et qui est de Marceline : “ Aux mères, “Dans le tumulte de vos devoirs et de vos peines, lasses des bruits ou des orages du monde, mères ! n’avez-vous jamais, en rangeant vos armoires, retrouvé tout à coup quelques-uns des jouets de votre enfance ? Ne vous êtes-vous pas laissé prendre à regarder longtemps avec un sourire presque tendre, ces bergères de porcelaine ou de Nuremberg, dont les couronnes durent encore ; les moutons en bois sculptés, sentant la résine ; les anges de cire aux ailes de carton et de gaze, sur lesquelles l’imagination du jeune âge va si vite et si haut ? “Moi, j’ai un tiroir où je retiens sous clef les chères visions des premiers beaux jours de ma vie. Parfois, quand je demande au sort une caresse qui ne vient pas, je vais revoir ces rêves ingénus et lustrés dont les couleurs brillantes tiennent bon contre le temps. J’aime toujours les poupées sans rides dont nos jeunes cœurs étaient charmés, que nous appelions nos filles, et qui n’ont pas la moindre trace de raillerie ni d’irritation sur la figure. C’est encore là tout ce que je leur demande pour les chérir du meilleur de mon âme. En effet, leur indulgence impassible, leur silence bienveillant me rappellent notre jadis comme le ferait un entretien à voix basse. Ce sont de chastes chroniques, qui redisent souvent des vérités utiles ; qui suspendent ne fût-ce qu’une heure le présent quelquefois si pénible ; qui rapprennent des joies vives, des fautes même, dont le regret n’est pas sans fruit pour la raison plus mûre. “Ces innocentes compagnes de l’enfance m’ont aidée souvent à mieux comprendre mes enfants, et sont demeurées pleines de conseils pour moi, mères ! et je partage leurs conseils avec vous ! 13° LXIX. ALBUM DU VOYAGE D’ITALIE PUBLIÉ PAR BENJAMIN RIVIÈRE 1910 B. RIVIÈRE | FRAGMENT D’ALBUM INÉDIT || DE || DESBORDES-VALMORE || (Milan, 1638) (sic) || Paris || Extrait du Mercure de France || XVI-VI — MCMX |]. (1910). In-8 de 24 pp. ; les 5 premières non chiffrées (faux-titre avec date exacte : Milan, 1838, titre et commencement de la notice). Pages 8-24, le texte signé Marceline Desbordes-Valmore. La dernière page porte au bas : Poitiers Impr. du Mercure de France (Blay et Roy), 7, rue Victor Hugo. Couverture jonquille répétant le texte du titre.. Cet album réunit les notes que Marceline prit au cours de son voyage d’Italie. La première est datée du 19 juillet 1838, la dernière du 19 septembre de la même année. Ces impressions concernent toutes Milan et la vie que Marceline mena en Italie à cette époque. “Il est aussi, écrit Benjamin Rivière, un carnet précieux de notes, de vers, tracés au crayon, d’une main tremblée, qui se ressent des cahots de la diligence. Il appartient à M. Lucien Descaves qui, fort obligeamment, me l’a montré 11° 84 ALBUM DU VOYAGE D’ITALIE PUBLIÉ PAR BENJAMIN RIVIÈRE Mais laissons Benjamin Rivière nous décrire le manuscrit qu’il a publié : “Cet album, écrit-il, ou mieux ce fragment d’album ne présente pas l’aspect de ceux qui ont été donnés à la Bibliothèque de Douai par la famille Valmore. Plus de bristol chamois ou bleuté, plus de beau papier de Hollande, plus de reliures romantiques ou d’autres moins anciennes, en cuir de Russie. Même, le format est différent. C’est un cahier carré de 128 feuillets, de hauteur moyenne ; le papier en est mince. M. Désiré Dubois, qui le tenait de Marceline, l’a fait recouvrir de chagrin noir. Ce n’est qu’au feuillet 44 que l’on trouve la citation de M. J. Bard et l’essai de Marceline. Deux feuillets plus loin : une Salutation angélique et un Noël en italien. N’est-ce qu’une transcription ? Au feuillet 53 : “A Milan. Une feuille prise à l’arbre montant à la fenêtre de ma chambre. Platane Les pages, publiées ici, occupent les feuillets 54 à 83. Une vignette coloriée au feuillet 108 : « Dôme de Milan ». Au-dessous, une fleurette. “Herbe du Dôme de Milan Plus loin, une fleur, et une grappe de cosses, cytise ou genêt : “Lazareth à Milan Encore plus loin, tout à la fin, une image de sainte Anne grossièrement enluminée : “Milan, 26 juillet, le soir de la Sainte-Anne, avec Ondine et Inès, église San Stephano 11° 11° LXX. LE PETIT DÉSERTEUR 1912 MADAME DESBORDES-VALMORE || LE PETIT || DÉSERTEUR || Paris || Librairie Gédalge et Cie || 75, rue des SaintsPères, 75 ||. 7 (1912). In-8 de 118 pages. Les 5 premières ne sont pas chiffrées (faux-titre avec figure au v° ; titre et début du texte) non plus qu’un feuillet contenant au recto la table des matières et dans le bas : Saint-Denis. Imprimerie H. Bouillant. Dessins non signés, clichés au trait et compris dans la pagination. Cartonnage rouge et or de l’éditeur. Ce recueil contient six contes : 1. LE PETIT DÉSERTEUR : La désertion ; l’Abreuvoir ; les billes perdues ; école et pardon (Paru dans les Anges de la famille, 1854). 2. CLOCHETIN OU LE ROYAUME DE SA-SA. (Paru dans les Anges de la famille, 1854). . 3. LE PETIT BÈGUE : L’école ; les petits nageurs (Paru dans les Anges de la Famille, 1854). 86 LE PETIT DÉSERTEUR 4. DEUX PHILOSOPHES SANS LE SAVOIR (Paru dans les Anges de la Famille, 1854). 5. LE SONNEUR AUX PORTES (Paru dans le Livre des Petits enfants, 1834). 6. LES PETITS SAUVAGES (Paru dans le Livre des Petits enfants, 1834). Tous ces contes avaient été réimprimés dans les Contes et Scènes de la vie de famille (1865). LXXI. RÉIMPRESSION DE L’ATELIER D’UN PEINTRE 1922 MARCELINE DESBORDES-VALMORE || LA || JEUNESSE DE MARCELINE || OU || L’ATELIER D’UN PEINTRE || avec une préface et des notes par || J. Boyer d’Agen || Edition illustrée d’un portrait et de vingt-six || lithographies. originales || par || Charles Guérin || Paris | Editions de la Nouvelle Revue Française || 3, rue de Grenoble || 1922 ||. [] In-16, 4 ff. non chiff. (1 f. blanc, 1 f. de faux-titre, portrait de Marceline et titre) ; XXIII pages de préface signée : A. J. Boyer d’Agen, Paris, 2 février 1922 ; et 310 pages de texte dont 2 pages de table et 1 f. d’achevé d’imprimer le 30 mai 1922 (pour le texte, par Coulonma à Argenteuil et pour les lithographies, par Duchâtel, imprimeur à Paris). La couverture en papier Ingres gris-bleuté est ornée d’un encadrement losangé tiré en bleu. Le texte qu’il encadre est la reproduction exacte du titre… Même encadrement sur le second plat qui porte : Exemplaire sur vergé de Rives, prix 120 francs. Tirage : Un exemplaire sur Chine contenant une double suite en 1er et 2ème état des lithographies et tous les dessins originaux, marqué A ; trois exempl. sur Chine avec double suite, marqués B C D ; dix Japon impérial marqués de E à N ; et 88 RÉIMPRESSION DE L’ATELIER D’UN PEINTRE 425 vergés de Rives dont 25 ex. hors commerce num. de I à XXV et 400 de 1 à 400.. Cet ouvrage est la réimpression de l’Atelier d’un peintre (1833), mais l’éditeur n’a publié que les vingt-six premiers laissant de côté les quinze derniers. LXXII. UNE ESCAPADE 1928 Mme DESBORDES-VALMORE | UNE ESCAPADE || Illustrations de J. Martin || Paris || Librairie Gedalge || 75, rue des SaintsPères, 75 s. d. (1928). In-8 de 2 ff. pour le faux-titre et le titre, 27 pages de texte (pp. 5-31) ; la page 32 n. ch. porte la mention : “6229.4.28Corbeil, imprimerie Crété 4 dessins de J. Martin, clichés au trait en pleine page. Couverture en toile jaune, imprimée en rouge et bleu. On y lit : “Bibliothèque des petits enfants | Librairie Gedalge . Ce conte est la réimpression pure et simple du Petit Déserteur, qui figure dans les Contes et Scènes de la vie de famille. A la même collection appartiennent les trois volumes suivants. Comme le précédent, ils sont du format in-8 et se composent de 32 pages. Ils sont illustrés chacun de quatre dessins en pleine page de J. Martin, clichés aux traits, et ils ont été imprimés par Crété, à Corbeil, au mois de mars ou d’avril 1928. De même ils sont reliés en toile jaune ; la 90 UNE ESCAPADE couverture est imprimée en rouge et bleu, et le texte de leur couverture est disposé comme celui d’Une Escapade. Tous ces contes ont été empruntés aux Contes et Scènes de la vie de famille. Leur éditeur, Gedalge, les avait d’ailleurs publiés en 1912 sous le titre : Le Petit Déserteur (cf. le n° LXX). LXXIII. LE SONNEUR AUX PORTES 1928 Mme DESBORDES-VALMORE || LE SONNEUR AUX PORTES || DEUX PHILOSOPHES SANS LE SAVOIR || Illustrations de J. Martin || Paris || Librairie Gedalge || 75, rue des Saints-Pères, 75 || s. d. (1928). LXXIV. CLOCHETIN 1928 Mme DESBORDES-VALMORE || CLOCHETIN || OU || LE ROYAUME DE SA-SA || Illustrations de J. Martin || Paris || Librairie Gedalge || 75, rue des Saints-Pères, 75 || s. d. (1928). LXXV. LE PETIT BÈGUE Mme DESBORDES — VALMORE || LE PETIT BÈGUE || Illustrations de J. Martin || Paris || Librairie Gedalge || 75, rue des Saints-Pères, 75 || s. d. (1928). PROSES NON RECUEILLIES PROSES NON RECUEILLIES Malgré nos recherches, nous n’avons pu trouver dans les journaux, les revues et les keepsakes, que très peu de morceaux de prose que Mme Desbordes-Valmore n’ait pas recueillis en volume. Comme on a pu le voir pour ses vers, elle ne laissait rien perdre de ses productions et publiait ses pièces six fois plutôt qu’une, Voici donc le maigre résultat de nos glanes. En 1833, Marceline a publié trois morceaux de prose dans le Conteur (recueil de contes et nouvelles qui paraissait à Paris, chez son éditeur Dumont). Ces morceaux ont pour titre : LE NAIN DE BEAUVOISINE (1. Une rue de Rouen. 2. Parvis d’une église. 3. Un spectacle). Le Nain de Beauvoisine a été réimprimé en 1834 au tome III des “Veillées d’hiver, , (Paris, Dumont). Marceline vécut à Rouen de mai 1832 à mai 1833, jusqu’àu soir où Prosper Valmore, victime d’une cabale, fut ignoblement sifflé, au théâtre de cette ville. Elle y avait déjà séjourné en 1803, du temps où elle jouait l’opéra-comique. Ce sont des impressions de son second séjour à Rouen que Marceline livre ici au lecteur. Et le chapitre intitulé Un spectacle, qui est la troisième partie du Nain, raconte précisément la représentation au cours de laquelle Valmore fut hué. En 1839, Marceline a donné un certain nombre de portraits à la Galerie des Femmes de Walter Scott. Nous n’avons 26 PROSES NON RECUEILLIES pu retrouver cette édition qui, paraît-il, contient quatre pièces dont deux sont coupées de vers. Une deuxième édition de la Galerie de Walter Scott a été publiée en 1842 par l’éditeur Marchand : elle est de format in-8 raisin et des planches sur acier l’illustrent, qui ont été dessinées et gravées par des artistes anglais. Sans doute l’édition Marchand est-elle une adaptation d’un keepsake anglais. L’édition Marchand contient les 4 pièces que voici : 11. LILIAS (Red gauntlet) : “Le repas du soir est préparé dans une chaumière d’Ecosse… (sign. Mme Desbordes-Valmore). METELILL (Harold l’indomptable) : “C’est chaperon rouge délicieusement rappelé…, , (signé Marceline Valmore). Cette pièce est agrémentée de trois petites poésies. EDITH (Le lord des îles) : “Que ferez-vous, jeune fille, de vos longs cheveux noirs… (signé Mme Desbordes-Valmore). On trouve dans cette pièce une petite poésie. MISS EDITH BELLENDEN (Les Puritains d’Ecosse) : “Edith aux blonds cheveux apparaît au bord de cette guerre… (signé Marceline Valmore). M. Frédéric Lachèvre auquel nous empruntons les renseignements relatifs à la première édition (Bibliographie des keepsakes, Paris, Giraud-Badin, 1929) nous apprend que dans la seconde les portraits de Rosa Bradwine et de Myne Hupper ont été supprimés. C’est, en effet, ce qui appert quand on feuillette ce volume. Cependant on y rencontre aussi quatre portraits, signés de Marceline, dont deux mêlés de vers : ce qui nous donne à penser que les morceaux intitulés : Edith et Metelill figurent dans la première édition et que Lilias et Miss Edith Bellenden ont remplacé Rosa Bradwine et Myne Hupper. . Une troisième édition du précédent keepsake a été publiée chez Garnier 1852 sous le titre Beautés de Walter Scott, portraits littéraires de MM. Alex. Dumas, Carmouche, DesbordesValmore, etc…. En l’année 1842, l’année même où parut la seconde édition de la Galerie des femmes de Walter Scott, Marceline écrivait une préface pour un livre d’enfants. Ce livre a pour titre : PROSES NON RECUEILLIES 97 LOUISE || OU || LA JALOUSIE CORRIGÉE || par Mme Camille Derains Avec une préface par || Mme DesbordesValmore | Paris || Picard fils aîné, éditeur || 26, rue Dauphine || 1842 || In-8 de 2 ff. prélim. non chiff. (faux-titre et titre) et VIII-224 pp. Nous avons suffisamment parlé de Mme Camille Derains dans le tome I de cette Bibliographie pour que nous croyions utile de donner d’autres renseignements sur elle. Nous nous bornerons à reproduire le texte de la préface de Marceline qui occupe les huit feuillets (I-VIII) placés en tête de Louise : PRÉFACE DE “LOUISE “C’est un événement pour les mères de famille que la.. publication d’un livre dédié à leurs enfants. C’est un foyer. d’intime lumière ; une école sans bruit où la jeune intelligence trouve un guide pour régler en quelque sorte les premiers élans de la pensée. Il faut plaire à l’enfant ; il faut traduire la mère ; avoir bien compris ce que l’on enseigne et l’enseigner avec une infatigable persévérance. La persévérance dans le bien porte. toujours un doux fruit. Qui se rappelle sans attendrissement celle d’un musicien prisonnier dont l’enfant en larmes vint demander à partager la réclusion ?. “Privé de tous moyens extérieurs d’instruire sa jeune créature dévouée à lui seul, le père accablé de son sort oublia quelque temps qu’il était savant dans l’art de la musique ; la captivité ne vaut rien à l’harmonie. Enfin le besoin d’ouvrir une carrière utile à son généreux enfant le lui rappela. Il se fit un piano de la table grossière qui meublait sa prison:un clavier immobile fut simulé sur cette table par des entailles profondes formant les divisions des touchés creusées avec un mauvais couteau. Il parvint à représenter ainsi les touches de l’instrument absent. Le maître ingénieux y plaça jour par jour les mains de l’élève soumis. La voix suppléait aux cordes; l’homme servait de solfège vivant à l’écolier qui dévora bientôt cet enseignement d’un intérêt solitaire et sublime. La prison G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore 98 S’PROSES NON RECUEILLIES chanta. Les heures y coulèrent moins perdues. Cette méthode simple, mais profonde, fit peut-être sourire le ciel ; car les prisonniers lui durent un glorieux avenir. Un jour la porte ouvrit pour tous deux. Pleins d’espoir et de crainte, ils coururent ensemble essayer sur un piano véritable leur patiente étude sourde et bornée en apparence. O joie du fils ! Récompense du père ! Les jeunes doigts exercés volent sans incertitude sur l’instrument sonore. L’âme et la science unies le frappent avec l’habileté d’un maître. Un cri de reconnaissance s’échappe du cœur l’un de l’autre, et quelque chose de divin se passa entre les deux êtres qui avaient rempli si utilement leurs heures captives. “De même, il se forme des liens inoubliables entre les enfants et ceux qui se sont consacrés à leur bien-être. Qui peut parler sans joie du premier guide de sa raison aveugle ? Qui se rappelle sans émotion la première voix qui lui a dit : Marchez !

“Madame Camille Derains recueillera ce doux prix des dévoûmens de femme. Elle a tout d’une mère ; tout pour aider leur tâche imposante et humble, les sollicitudes éclairées,.. les purs instincts, les inquiètes adorations. C’est avec une tendresse lumineuse qu’elle prépare la nourriture saine et fraîche aux jeunes âmes dont il est dangereux de mal choisir les alimens. Il les leur faut si délicats et si nourrissans tout ensemble ! “Le livre de Louise contient ce froment choisi. En le lisant, on croit voir entrer à son foyer mistress Edgeworth, cette sage et riante amie des enfants, que les mères aussi ont saluée de tant de reconnaissance. “Que de petites mains vont s’ouvrir devant cette nouvelle sœur d’instruction ; que de jeunes esprits avides de son langage rapide et clair, de ses graves conseils animés d’exemples vrais, sensibles, frappans tableaux qui font aimer d’autant plus celle qui les compose, que leur confidence éclaire l’inexpérience des jeunes lecteurs, prévient la faute sur laquelle ils ont pleuré, et qu’ils détestent par pitié pour l’enfant qui en a beaucoup souffert. LE NAIN DE BEAUVOISINE Pour ne me taire comme ingrate des grâces que j’ai reçues de Dieu, que je dois et veuls confesser toute ma vie pour lui en rendre grâce, j’advouerai n’avoir jamais été proche de quelques signalés accidents, sinistres ou heureux, que je n’en aye eu quelque advertissement, ou en songe, ou autrement, et puis bien dire ce vers : De mon bien ou món mal esprit m’est oracle… MARGUERITE DE VALOIS Une rue de Rouen Jamais je n’ai vu une telle chose. Je descendais, triste et paisible, la haute rue Beauvoisine, qui, par cela qu’elle est montagne, demeurera déserte dans une ville où les ruelles, les impasses et les moindres coins sont des comptoirs. Le peu de maisons marchandes hasardées d’espace en espace dans cette rue silencieuse, sont là, les bras croisés, comme des surnuméraires qui attendent, prêtes à se glisser dans le bazar tumultueux qu’elles regardent du haut de leurs fenêtres fraîches de fleurs et d’air pur, ce qui les aide à prendre leur demi-sommeil en patience. Là le pavé est sec, large et blanc ; c’est un tapis, presque un matelas, comparé aux pierres inégales, noires et rompues sous les voitures, et disgracieuses comme des dents sorties de leur alvéole. Là, on se met aux portes pour respirer et vivre. On cause avec les voisins qui ont aussi du loisir, et dont les croisées ont des rideaux ; ce qui, à cent pas plus bas, serait un luxe scandaleux ; car il tiendrait la place de l’étalage, des marchandises encombrées de façon à intercepter les rayons les plus hardis du jour. PROSES NON RECUEILLIES 101 L’espace où vit un marchand de Rouen le lie étroitement toute sa vie à sa marchandise ; il en est habillé. S’il vend du coton, il le prouve jusque dans ses cheveux qui en sont pleins. Il assume, à son insu, la physionomie de ses ballots sur lesquels il mange, compte et dort ; c’est son élysée. Sa vie circule dans cet espace épais ; mais son activité n’y est pas moins infatigable que celle du papillon sur les fleurs. Il fait six lieues par jour de ses registres à ses écheveaux ; il voltige ainsi de pied ferme durant quarante ou soixante ans, et ne quitte ses balances que pour mourir. Bon marchand ! que celles de Dieu lui soient légères ! Et moi, je descendais lentement la rue Beauvoisine, pour ne pas traverser de sitôt encore sa sœur aînée, sa sœur avare, qui a une odeur de centimes et de vieux liards qui porte au cœur. Je ne regarde personne, personne ne me regardait. Inconnue aux paisibles habitants de cette montagne citadine, comme aux rares passants qui en soulèvent la poussière, j’y marchais avec sécurité cette liberté muette avait comme un ressentiment de tous mes bonheurs lointains, car rien ne m’empêchait d’écouter ma pensée, ma pensée appuyée un long moment comme une pauvre abeille égarée aux villes qui rencontre tout à coup un champ, un jardin, un lilas sur une fenêtre ! D’heureuses années revenaient bruire à mes oreilles ; des ruisseaux coulaient clairs et rapides ; il me paraissait impossible que les têtes rares qui regardaient immobiles à travers les carreaux brillants, ne fussent pas calmes comme l’air que je traversais. Depuis longtemps je n’avais été si près de toutes mes félicités innocentes d’enfance ; j’y puisais comme dans des tiroirs qui s’ouvraient tout seuls, tout pleins d’objets charmans demeurés frais, veloutés, gracieux, imprégnés de parfums d’une indéfinissable volupté ! Il y a des heures qui rafraîchissent toute l’existence : c’était une de ces heures toute grâce, toute harmonie, où l’on sent l’univers d’aplomb, où rien ne meurt ; on le croirait à la joie profonde qui dilate l’âme. Je vivais longtemps par minute dans cette ville qui dort au bout d’une ville en dé-. lire ; délire de vendre, d’acheter, de se ruiner ou de s’enrichir. Je n’y pensais pas tant qu’à cette heure où je m’en ressouviens ; ô mon Dieu non ! j’avais trop à faire de goûter cette halte de toutes choses ; j’étais bien dans la ville qui dort ! Mes regards montaient sans entraves aux toits gothiques des maisons d’en bas, où se rassemblent les phalanges de pigeons, dont le doux négoce est de gémir de joie et d’amour sur les hautes cheminées : le mois de mai 102 PROSES NON RECUEILLIES en suspendait les haleines étouffantes. Pas une vapeur dans l’air, sinon une. espèce de poussière visible, que les rayons mourans du soleil faisaient étinceler dans l’atmosphère, et c’est là-dedans que je voyais nager mes ombres aimées, parmi les pigeons blancs et bleus qu’il ne tenait qu’à mon cœur de prendre pour ceux de La Fontaine, et leur prêter des poèmes de tendresse. Ciel ! qu’il y a de bonheur dans le malheur dans celui où peut percer encore un rayon d’espoir pur, un souvenir candide ! Quel reflet d’or ! Je me sentais couler à genoux pour en remercier Dieu, mon père ou ma mère, ou quelque âme tendre qui versait un tel bien-être en moi, ou quelque ange bienfaisant qui cachait sous son aile étendue, ce mot de bronze, irrévocable ! Les toits, les oiseaux, le monde, étaient couleur du ciel, couleur d’amour [ 1 Et tout cela me fut ôté par une sourde rumeur d’en bas, une clameur de voix rauque et fâchée, un grommellement à hauteur de pavé qui fit redescendre mon âme des panoramas fluides et flottants de toutes mes joies perdues. J’étais alors devant le seuil d’un apothicaire, étroit et sombre laboratoire qui ne, servait d’asile qu’au vieillard à bonnet de laine jaune, comme la camomille enfilée en guirlande sur une armoire boiteuse, et à quelques vases pleins de poussières, couleur du temps. Des pavots secs pendaient par des ficelles au milieu de quelques animaux étranges, à peau de chagrin dépolie, comme d’anciens étuis à lunettes. C’était une noire lithographie de la boutique de pharmacien, si bizarrement décrite, si tristement implorée par Roméo, quand il y cherche curieusement un secours contre la vie. Ce tableau que Shakespeare a fait si vrai, si humide, si local et si aride de ton, toute cette page comme incrustée dans un vieux mur, se représentait à ma mémoire… Un moineau rapide descendu jusque sur ma tête, frôla mon voile et mes cheveux avec des cris précipités qui m’éveillèrent ; et je cherchai à découvrir d’où provenait la rumeur, le bruit d’orage à terre, qui depuis quelques minutes grinçait en gravissant la rue. Ce qui montait ainsi, rompant mon harmonieux repos, je le pris d’abord pour un rassemblement d’enfans, une émeute d’école, une mutuelle révoltée ; et ce n’était qu’un large enfant de quinze ans, qui rampait craintif et bleu d’effroi, vers son redoutable père, armé d’une brassée de cordes dont il était presque entièrement caché : mais il parut. PROSES NON RECUEILLIES 103’’Je reculais devant ce rêve de Walter Scott. On eût dit un homme vu au prisme élargissant, un cauchemar, dont la voix creuse devenait de plus en plus terrible, à mesure que sa fureur s’excitait de la répulsive et lente, obéissance de sa fille. Sa fille !.. hélas ! oui, ce ne pouvait être que sa fille ; et lui pouvait s’avouer son père, le Nain cruel ! Une triste similitude enchaînait leurs destinées : tout autre l’eût prise pour une larve, un génie malheureux enfermé par pénitence dans cette custode informe qui faisait tressaillir de terreur et de pitié. Hélas ! oui, lui seul pouvait lui sourire enfin, l’embrasser… et il la battait ! souvent, disait-on, avec un acharnement convulsif et affreux, comme lui ; si affreux, que les témoins effrayés de ces fréquentes tribulations n’osaient retirer le jeune monstre des griffes aiguës et crispées du monstre aîné, son bourreau, son père ! O Quasimodo ! création hideuse et divine ! ne pouvais-tu laisser tomber du ciel, où tu es remonté sans doute en sortant des mains du peintre sublime qui t’a fait immortel sur la terre, ne pouvais-tu verser un peu de cette immense charité, de cette humanité profonde, de cette passion de justice et de pitié qui te rend plus beau que l’homme connu, sur cette grossière. ébauche, ce bloc abandonné, où la nature dégoûtée n’avait pu se résoudre à souffler une âme ! Ces idées passaient comme l’éclair dans mon étonnement et ma peur ; car j’en ressentais à descendre au milieu de ces deux êtres étranges. La rue n’en était pas surprise. Cette moitié d’homme en est comme un fragment ; il y est né, il y rampe, il y demeure, il y est époux et père, il y effraie les étrangers, il y consume sa force prodigieuse à frapper sa femme et sa fille ; et il y vend des cerises. . Je remontai involontairement devant cette double apparition, que la tombée de la nuit faisait ressembler davantage à un mauvais songe. J’étais saisie de compassion pour la pauvre victime qui ne faisait que semblant de marcher, pour obéir et retarder tout ensemble le moment de sa flagellation ; mes yeux appelaient de l’aide contre cet homme, ou plutôt cette bête humaine, qui bondissait en rond autour de la rue comme une chimère qui attire sa proie. C’était à crier secours ! Son souffle bruyant se mêlait d’une manière sombre à l’espèce de saveur de pluie répandue dans l’air ; et personne n’avançait pour désarmer ses bras courts, mais furieux et puissans, ni pour jeter un mot en faveur de sa créature épouvantée. “Eh mon Dieu ! dis-je involontairement et assez haut sans doute pour qu’un artisan me répondît avec le sang froid de l’habitude qui instruit l’étranger qui s’étonne. — Bah ! 104 PROSES NON RECUEILLIES c’est le Nain de, Beauvoisine : ça qui monte, c’est son enfant ; elle ne dépleure pas, quoi et ça qui sort de ce coin, c’est sa femme, ,. Grande et forte femme, en vérité, qui sortait de dessous un tas d’herbages et de paniers à fruits, amoncelés en manière d’ombrage devant l’entrée de leur espèce de tanière. Elle arrivait, cette femme, bien sûre de porter une partie des éclats de l’ouragan : mais elle était mère. Une mère !…. il y a toujours du lait dans ce mot-là, toujours du courage pour défendre son enfant menacé. Sa grande taille la trompait toujours ; toujours elle se flattait de l’autorité qu’elle aurait dû prendre un jour dans ce mariage monstrueux. Mais vaine espérance ! A peine eut-elle étendu vers son maître un geste suppliant, que les yeux du Nain tournèrent vers elle leurs éclairs flamboyants. Des mots qu’elle inventait un peu tendres pour acheter le pardon de la tardive, firent déborder la mesure qui retenait sa bouillonnante colère. Il courut avec une vélocité surprenante au-devant de cette grande suppliante, et s’accrochant à ses jupes pour s’aider à monter, il l’escalade jusqu’à la tête, où il s’arrête triomphant, pour frapper de toute son irritation, de toutes ses cordes, et de tous ses pieds carrés, avec une telle sagacité d’instinct. féroce, une telle énergie d’orgueil sanguin, qu’il fit pencher à genoux sa victime échevelée. Quelques portes se fermèrent devant cette exécution repoussante et je coulai le long de la rue déserte avec un frisson d’horreur, traînant après moi l’effroi d’une scène, qui me paraît inouïe encore au milieu d’un peuple civilisé, dit-on. Ce farouche paraissait avoir fait envoler tout ce qu’il y avait d’air libre à cent pas autour de lui. Je ne pouvais retrouver ma respiration opprimée : mes rêves dandinans et gracieux ; mes pigeons dont je ne me souciais plus, dans l’impatience de regagner ma chambre close ; tout avait fui devant cet homme dont la voix seule est une difformité. — Seigneur dis-je en moi-même, et courant presque, si j’emporte jamais un doux souvenir de la ville de Rouen, je ne le devrai pas au Nain de Beauvoisine. PROSES NON RECUEILLIES 105 Le parvis d’une église Notre vie ici-bas, ami, n’est qu’un chemin ; La joie ou la douleur nous y prend par la main, Et nous conduit au bout où nous attend la tombe ; Notre corps fatigué de tout son poids y tombe ; Mais l’âme toujours jeune à sa source revient, Et de l’éternité tout à coup se souvient ! A. DUMAS Je ne m’arrêtai qu’au milieu du parvis Notre-Dame, dont les cloches balantes faisaient tressaillir les rues étroites qui l’entourent. La cathédrale mugissait. Un ange peut-être en ébranlait l’haleine sonore pour arrêter le Nain, ou répandre une alarme vengeresse contre lui. J’étais contente ; car dans ce parvis immense, couvert de fleurs et d’arbustes odorans, sous les pulsations de la cloche formidable qui fait balancer l’âme qu’elle inonde de piété, il n’y avait plus là sans doute que des êtres bons, charitables au prochain ; et les parfums ranimans des belles fleurs brillantes, au milieu des lumières qui commençaient à s’allumer de rang en rang, débarrassaient par degrés ma tête de l’autre tableau si sauvage. J’errais pour oublier, dans cette place émue du bondissement solennel que renvoient sourdement les échos de cette ville tout empreinte encore de la couleur sévère du moyen âge. Mais les fleurs, oh ! les fleurs y croissent plus que nulle autre part. Il y en a toujours sur le parvis Notre-Dame pour embaumer la naissance et la mort. Là des couronnes de mariages ; ici. les bouquets d’un baptême ; à côté, des guirlandes plus austères nouées avec du crêpe noir. Que de poésie et d’âme que de dévotion et de grâce ! oh ! oui ! j’étais contente en regardant cette espèce de sauvegarde que formaient sur la place tant de jeunes filles roses et fraîches, de femmes avec leurs chapelets, sortant de l’église ; et toujours, toujours les mains pleines de fleurs ; c’était si gai, si attrayant, que j’en achetai moi-même. Et puis on s’attroupa, on fit reculer un peu les marchandes, les belles jeunes filles et la foule ; car un corbillard circulait avec effort, repoussé qu’il était de l’église violemment fermée sur lui. On criait à la porte Ouvrez ! ouvrez ! La porte restait close et inflexible. — Quel est donc ce mort ? demandait-on, que l’église n’en veut pas et une terreur rapide 106 PROSES NON RECUEILLIES éloignait tout le monde de l’humble convoi. O douleur je tremblais de deviner C’est une morte, s’écrièrent plusieurs voix ; une digne femme encore et nous ne sortons pas d’ici qu’elle n’entre jusqu’au chœur ; et nous l’y porterons. Chez l’archevêque ! chez l’archevêque ! Voyez tous ces pauvres qui traînent le corbillard : Elle leur a fait l’aumône depuis quarante ans à et elle jouait si bien la baronne de Nanine ! Ah ! c’était une perle au théâtre ; elle eût fait rire les pierres. On lui battait des mains rien qu’à la voir paraître, car elle rendait tout meilleur, cette chère femme de Dieu ! Et puis, tous ces pauvres que voilà montés sur le corbillard savaient bien où elle demeurait, quand elle avait fini de divertir le beau monde ; ils savaient bien que son escalier était rude à monter, mais facile à descendre, car elle donnait, oh ! elle donnait tout. Ouvrez ouvrez ! il faudra pourtant bien qu’on ouvre, car ça finirait terriblement mal. Pas pour elle, car elle est en paradis mais écoutez comme le peuple se monte !…. . En effet, la foule devenait étouffante. La voiture noire s’ébranla, on tournait vers l’archevêché, quand la porte de la cathédrale s’ouvrit avec bruit, aux cris d’âmes qui m’apportèrent le nom de Duversin ! Les fleurs que je jetai sur elle n’y tombèrent pas seules ; elle fut offerte à l’indulgence de Dieu, portée dans les bras de ses amis.“ Dans ce moment je demandais à genoux, dans un coin de l’église (que le peuple porté en foule vers le chœur laissait libre à la prière), de ressembler à cette femme que j’avais tant aimée, et que je pleure dans le souvenir de ses vertus. Elle avait souhaité mourir quand elle ne pourrait plus faire le bien. Elle est morte sur le seuil de l’indigence ; car en effet elle avait tout donné, et Dieu seul devait le lui rendre ! PROSES NON RECUEILLIES 107. Un spectacle Vous voir pleurer ainsi… Non je ne le veux pas, non, cela me déchire ! -Eh que dirais-tu donc si tu me voyais rire ! LE ROI S’AMUSE Il y a des jours d’épreuves. Je crus celui-ci fini, car le soleil était couché. Mon cœur tombait d’un incroyable abattement ; je marchais sans voir ; je priais encore. Si ma chère famille n’était pas là si heureuse, disais-je, que je serais à plaindre ce soir ! Je ne peux me soutenir. Pourtant la bonté fait du bien ; et il est bon ce peuple, car il est reconnaissant : il proteste pour la dépouille même de ceux qu’il vénère. C’est doux à penser ; mais j’ai une amie de moins, qui m’a protégée enfant… Et des larmes qui ne coulaient plus roulaient sous mon front. Il fallait passer devant le théâtre qui venait de perdre une de ses gloires. Je crus de loin voir un crêpe étendu sur lui ; c’est qu’il était sur mon âme ! Un rassemblement tumultueux barrait l’entrée de ce lieu de plaisir ; des femmes élégantes en sortaient précipitemment avec un air d’agitation et de frayeur ; des hommes armés circulaient à l’entour : d’autres en sortaient, pâles, sans chapeau, les vêtements en désordre et déchirés, et des hurlements, des éclats de rire, s’élevaient par intervalle de cette espèce de marée aux flots menaçans. Un effroyable éclat de vitres et de portes brisées porta une joie sauvage au fond de cette foule agitée en tous sens. Des voix crièrent : A nous la victoire Le rideau est baissé, le lustre est éteint, tous les bancs sont en pièces… Bravo, les siffleurs ! A bas le public paisible ! en prison les défenseurs du comédien ! Et les vitres de voler en l’air ; et la joie, et les rires, et les hurlements de faire frissonner tout le monde aux fenêtres. Je voulais savoir… c’était pourtant bien triste ; mais on veut savoir quand le cœur éclate d’incertitude et d’effroi. «

On disait dans un groupe : » C’est une exécution d’acteur. Horrible amusement criaient des hommes indignés. Un plus calme répondait : Que voulez-vous ! c’est comme cela tous les ans ; ils n’ont rien pour se distraire non plus, ces pauvres jeunes gens : quelques parties de chevaux, et le renvoi de quelques comédiens ; la police ferme les yeux, c’est juste. 108 PROSES NON RECUEILLIES -Ah, oui Indigne atroce repartaient les voix généreuses. Eh ! non : charmant une partie de billard ou de domino décide cela. Il faut donc mourir d’ennui, comme des saints dans leurs niches ? Est-ce un débutant celui qu’ils repoussent ? — Non, un an de succès, d’estime nous l’aimons tous ; mais il est tombé au sort cette année, et c’était impossible de lutter.’Autrefois les sacrifices humains, du temps des Druides ; à une autre époque moins barbare, le combat si réjouissant de la gargouille, où mourait presque toujours quelque victime exténuée de fatigue. De nos jours, vous voyez, c’est notre fête nationale : tant pis pour ceux qui s’y exposent ; mais il faut des spectacles un peu saisissants. J’aimais pourtant beaucoup cet homme ; charmant garçon, en vérité !, ,. Un peu plus loin on ne voyait pas une femme évanouie qui s’était sauvée à grand’peine sur le seuil de sa maison. Son mari l’emportait dans ses bras au milieu de ses enfans, enfans noyés de pleurs. C’était le comédien redevenu libre ! libre de porter hors de cette ville aux belles fleurs sa probité, l’estime des honnêtes gens… et sa misère. Marceline Valmore (Le Conteur, recueil de contes et nouvelles. Paris, Dumont, Libraire-éditeur. Charpentier, Palais Royal, 1833). LILIAS (Redgauntlet) Le repas du soir est préparé dans une chaumière d’Ecosse, devant quatre convives muets. L’un d’eux, jeune voyageur qui tient sa place devant l’immense cheminée que lui disputent deux chiens frileux, trouve étrange, à part lui, de voir, dans ce pays tout protestant, le rosaire aux grains d’ébène, d’où pend un crucifix d’argent, dans les mains d’une femme dont l’aspect le repousse. En même temps, l’hôte commande le bénédicité, ajoutant du ton du sarcasme, en se retournant vers le jeune inconnu : “Monsieur l’attend 11° La vieille femme se récuse en baisant le Christ ; car ses lèvres ne veulent pas s’ouvrir pour répondre. Un serviteur au regard sinistre s’en défend avec la voix rauque d’un ours mourant:l’inconnu ne se signe que dans son cœur; et le maître de tous se courrouce contre tous. Puis, voilà qu’une porte s’ouvre et laisse entrer une jeune fille que l’on dirait un ange. Elle s’avance timide et empressée, pour obéir au commandement qu’elle croit avoir entendu, et sa voix argentine récite tout haut et pour tous le bénédicité refusé par chacun. Cette tâche céleste remplie, elle s’échappe sans bruit comme elle est entrée, et l’esprit de conciliation semble avoir passé dans la chambre. Telle est la première apparition de Lilias dans le livre terrible de Redgauntlet. Jamais frère rencontra-t-il sa sœur dans une circonstance plus propre à la lui faire aimer ? Jamais l’imagination pure d’un jeune homme ami du merveilleux obtint-elle de son génie une aventure plus propice à la faire rêver ? Bientôt après une belle personne fait demander une audience à son avocat absent, dont le fils, avocat lui-même, arrange ses livres dans l’étude, de manière à leur donner un air de désordre agréable, vers l’heure où la dame à la Mante verte doit revenir. Il s’habille en élégant négligé de matin, 110 PROSES NON RECUEILLIES place à la vue sa montre avec sa chaîne et tous ses cachets, pour montrer qu’il connaît le prix du temps, et ne trouve en effet rien de mieux à faire, pour employer le sien, que de suivre impatiemment la marche des aiguilles sur le cadran, jusqu’à ce qu’elles se rencontrent au point qui marque midi l C’est alors, et. devant ce grave personnage qu’elle veut consulter pour les intérêts de ce qu’elle aime en ce moment le plus au monde, que la jeune et courageuse Lilias apparaît, confuse de trouver le fils au lieu du père, et ne pouvant entièrement cacher sous l’ample mante de soie verte. qui l’enveloppe, la rougeur et l’embarras charmant de sa méprise. L’usage du monde et l’éducation des villes n’apprendraient pas mieux, à cette jeune solitaire émancipée, ce que la pudeur lui fait trouver pour se soustraire à l’inconvenance de ce rendez-vous involontaire, et réprimer, avec le ton grave sans hauteur que sait prendre l’innocence, l’air de galanterie que croit devoir montrer le novice avocat dont elle emporte le cœur sous sa mante verte. Il est doux de retrouver dans cette beauté furtive la jolie diseuse de bénédicité qui porte assez d’intérêt au voyageur de la chaumière, pour lui envoyer des avis importans et l’argent nécessaire pour les suivre. Le courage de cette enfant rend sa beauté plus belle, et la prompte fermeté de ses démarches ne laisse pas douter un seul instant de la pureté profonde du sentiment qui l’anime. On la retrouve comme un rayon du soleil perçant les nuages, au milieu d’une salle où l’on danse, où cette jeune personne, d’une beauté peu commune, entre comme une femme d’un rang supérieur, honorant de sa présence les amusemens de ceux qui vivent sous sa dépendance. C’est là qu’avec une finesse remplie de dignité, cette belle mante verte s’isole avec Latimer, dans un menuet où elle lui donne, pour preuve de son affection, de graves conseils enveloppés dans l’accent le plus doux, qui le laissent autant sous la dépendance de sa raison que de ses charmes. Cette jeune sagesse dictant ses lois au milieu des figures d’une contredanse, comme un ange gardien au bal, offre encore une des plus fraîches compositions du grand maître dans l’art des contrastes. On l’entrevoit plus loin rappelant sa première mission de prière, mais silencieuse alors et le doigt sur les lèvres, toujours fuyante, toujours observée ; mystérieuse, simple, inexplicable et naturelle comme un enfant. 7 On s’étonne seulement que Latimer, perdu comme elle dans ce labyrinthe où il ne reçoit que d’elle des témoignages de protection véritable, ne lui PROSES NON RECUEILLIES 111 consacre pas un culte plus ardent ; et quelque chose annonce que ce n’est pas lui qui doit donner un autre nom à Lilias, surtout en le voyant demeurer froid et désenchanté lorsque, la retrouvant après une séparation douloureuse, l’aimable enfant lui présente avec tant de candeur. sa joue rose et animée de la joie de le revoir. La tête tourne au jeune présomptueux, qui prend pour les avances hardies d’une coquette la cordiale et franche amitié de la pauvre Bénédicité ! Aussi respire-t-on pour tous les deux en apprenant que Bénédicité, Mante-Verte et Lilias, sont la sœur tendre mais paisible du timoré Latimer. Les nuances, si délicates de l’instinct fraternel, pris par le plus avancé des deux pour un amour romanesque, sont là d’un naturel admirable. Un peu plus tard, Lilias, prisonnière au fond d’une chambre d’auberge, retrouve son jeune avocat consultant pour compagnon de captivité, dans le coin sombre où les confine le tumulte d’une querelle épouvantable, à laquelle ils demeurent tellement étrangers, qu’ils oublient de l’écouter. Cet ami fidèle de Latimer est en ce moment si près des lèvres de Mante-Verte, que le souffle de ses paroles effleure son visage ; et l’on devine avec quel battement de cœur il reçoit d’elle l’aveu chuchoté dans son oreille, que celui auquel il sacrifiait en secret la passion la plus sérieuse de sa vie n’est que le frère de l’objet adorable qui. la lui inspire. Un nom de plus s’inscrit donc naturellement auprès des noms de Bénédicité, de Mante-Verte et de la belle Lilias Redgauntlet ! Mme Desbordes Valmore (Galeries des femmes de Walter Scott, Paris, Marchant, éditeur-1842). METELILL (Harold l’indomptable) C’est Chaperon rouge délicieusement rappelé au milieu des noirs massifs de la forêt de Durham et des rochers tordus par des volcans éteints ; c’est Chaperon rouge, affairé de zèle et d’amitié, prenant le bruit de la chute des feuilles pour l’accompagnement de sa douce chanson haletante, le liseron blanc des fontaines et la branche ployante du saule pour retenir ses longs cheveux qui l’aveuglent en marchant, écoutant le rouge-gorge sous le bouleau, comme un de ses amis qui a des ailes. Souple, onduleuse et mince, comme un fil de la Vierge que l’air balance, plie et déplie au soleil, elle obéit au souffle attrayant qui l’attire, se glisse partout où de l’eau frémissante arrose des joncs ; partout où l’oiseau matinal lui donne, du haut d’un arbre en fleur, sa leçon de musique, partout où une voix plus puissante que mille voix d’oiseaux lui donne sa première leçon d’amour. La, voilà qui s’assied et respire, parce que son cœur bat d’avoir couru ; la voilà toute seule, sans ennui, sans terreur de la solitude, parce qu’elle sait qu’elle vient du ciel et qu’elle y retourne par les bois harmonieux ; les prairies odorantes, ou les monts couverts de neige ; la voilà qui chante, parce que, pour elle, chanter, c’est dire tout haut à Dieu la seule science de sa jeune vie : « J’aime, et le seul nom qui lui apprit à aimer : » William !, , Comment ne monterait-elle pas à Dieu, la voix d’enfant qui lui raconte cette nouvelle : Je suis sa première amitié ! Il est aussi la mienne, intime, unique, entière, Et s’il veut être en tout avec moi de moitié, Mon Dieu ! je serai la dernière ! 11° Dans les cantons de Durham, que son père effraye et ravage, elle seule ignore qu’il est méchant : c’est son père et elle le bénit. Apprivoisée dès PROSES NON RECUEILLIES 113 sa naissance aux traits durs et livides de Jutta la magicienne, elle l’écoute comme Dieu ; c’est sa mère et elle lui obéit. Les yeux de Jutta, souvent enflammés de colère contre tous, ne font point trembler l’inoffensive Metelill ; car un rayon d’amour maternel y brille pour elle, et ses bras caressans serrent d’une tendre étreinte le cou nerveux de cette furie domptée, dont le courroux se fond sous le baiser suave de son enfant. Le couple odieux n’entend pas du moins sur elle le venin de sa méchanceté sauvage. Comme une fleur sortie de la fente du rocher penche sa tête gracieuse sur le torrent qui roule sans la détruire, Metelill joue autour de ses sombres parens, étrangère à leur nature comme aux passions qui les agitent. Ses yeux sont les seuls yeux vivans qui les regardent sans reproche et sans effroi à force d’innocence, inattentive, elle vit pure et sans danger près de la haine et du crime. . Le souvenir d’une étoile inattendue au fond d’un ciel chargé de vapeur d’orages, par l’un de ces voyages rêveurs et taciturnes, inspira-t-il au chantre de l’héritier terrible de Witikind le besoin de charmer ses amis les plus assidus, les lecteurs, par une apparition de la même nature ? En touffant, pour ainsi dire, cette fleur vivante au bord de l’étroit purgatoire où blasphème et gémit le farouche Harold, voulut-il en colorer les teintes amères par un pur rayon d’or, qui rappelle le ciel ? cette lumineuse figure n’est-elle pas quelque action de grâce échappée à l’âme reconnaissante du poète croyant ?

Telle est l’action qu’il attire sur cette jeune habitante des bois, où il la

montre sortie à peine des jeux du premier âge, appliquée à se faire un collier des fruits rouges de l’églantier, rouge elle-même de l’espoir de le montrer à William, qu’elle nomme autant de fois qu’elle respire ; tel est le charme qui s’établit entre l’imagination du lecteur de Metelill, qu’on croit, avec le barde écossais, l’entendre dire : C’est l’heure où par mon âme en secret implorée, Son âme est attirée. Quand ses pas font trembler ma vie et les roseaux, Quand tout est calme au ciel, sur la terre et les eaux, On croirait que tout prend un esprit sur la terre. Pour goûter avec moi cette nuit de mystère, Pour aimer avec nous, pour bénir nos amours, Et respirer les nuits plus belles que les jours. G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore 8 114 PROSES NON RECUEILLIES Et tel est le prestige sur cette poésie pleine d’images et d’apparitions flottantes, que, penché sur le livre où murmurent tant de ruisseaux, de feuillages et de brises éloquentes, on a comme lui-même entendu l’esprit prophétique répondre en traversant la forêt : Beaux enfants ! qu’un mystère impénétré rassemble, Deux portraits l’un de l’autre, oh ! ne vous quittez pas ! L’amour viendra partout où vous irez ensemble, Le ciel sera partout où s’uniront vos pas ! Aussi se retourne-t-on comme elle avec terreur, lorsqu’un gantelet de fer se pose sur son bras tremblant, et qu’au lieu de William, qu’on se mit à attendre par amour pour Metelili, on voit apparaître un immense chevalier, armé de pied en cap et terrible en dedans comme en dehors. Ainsi que Chaperon rouge à la vue du loup, l’enfant tombe sur ses genoux, croise ses mains en prière et crie : Pardon ! le prenant pour le gardeur errant des montagnes, qu’il n’espère fléchir que par les secrets magiques de sa mère Jutta. Le secret magique est une larme qui tremble au bord de sa paupière, et l’image de William qui l’aide à courir quand elle s’échappe comme le lièvre timide hors des pattes d’un levrier. Rentrée hors d’haleine au toit paternel, c’est au fond de son lit qu’elle va cacher cet effrayant secret, dans la peur, toujours gracieuse, d’alarmer Jutta, l’irritable mère qu’elle adore. L’enfant ne reparaît que couronnée de roses blanches, au milieu des clameurs et de la pompe de l’hymen, laissant aller les battements de son cœur à la douce cadence de la musique du vallon. Mais son cri douloureux dit tout à coup que la jeune fille est orpheline ; elle n’aura pas plus tard à rougir de ses affreux parens, disparus sous le gantelet de fer d’Harold l’indomptable qui, rendu lui-même à la vertu par un saint amour, laisse à l’heureux William le droit d’essuyer comme époux les premières et les dernières larmes de la charmante Metelill. Marceline Valmore ÉDITH (Le lord des îles) Que ferez-vous, jeune fille, de vos longs cheveux noirs, de vos pieds légers, de vos lèvres pensives que la pudeur ferme encore comme une fleur qui craint le jour ardent ? Qui vous éveillera, vous qui êtes là sans mouvement comme la belle statue d’une sainte ? Sur qui s’arrêteront en souriant vos yeux craintifs, doux et sombres comme des violettes épanouies ? Où vous conduiront vos seize ans chargés des trésors qu’ils recèlent pour l’avenir ? Ce ne sera point au bonheur, belle Edith, car vous n’êtes point aimée. En vain le pâtre allume ses feux de joie au tintement de la cloche qui sonne vos épousailles ; en vain le cor de novembre jette sa fanfare hardie au milieu des harpes qui chantent votre hymen ; en vain un nom plus cher que tous les noms vous fait battre le cœur lorsqu’il arrive, même au bruit de la gloire, comme au doux parfum à la brise d’été ; ce nom, pareil aux sons confus que l’on entend en rêve, quand on a seize ans, qu’on est belle et fiancée, comme vous, Edith, ce nom ne vous dit pas : Bonheur ! car le tendre instinct de votre innocence vous le dit, vous n’êtes point aimée. Et l’on vous a parée en vain pour la plus belle fête de la vie d’une femme ; vos fleurs pèsent sur un front accablé de rêverie ; votre œil, rempli de larmes, épie avec anxiété l’humeur bizarre et changeante du seul que vous aimerez jamais. Vous voyez qu’il n’en sait rien qu’il vous fasse vivre dans le tourment d’un amour dédaigné, ou mourir de cette blessure profonde. et sans cris, vous voyez qu’il en est innocent, et vous pleurez couronnée, vous pleurez, Edith, car vous n’êtes point aimée. Votre amour restera noble, car il sera muet comme s’il brûlait sur un tombeau ; vous en cacherez les larmes dans un sourire de fierté ; et ce sera bien, Edith, car une femme ne doit jamais se plaindre de n’être point aimée. Vous céderez à une autre l’anneau nuptial, qui vous faisait plus que reine en ce monde ; vous vous envelopperez, jeune fille, des habits du sexe 116 PROSES NON RECUEILLIES fort pour mieux soumettre et cacher les battements de votre sein, pour défendre comme ami celui que vous ne pourriez suivre comme amante ; vous ne recouvrerez la voix que pour crier au secours du cher objet d’une passion éternelle, et, ferme dans votre sacrifice, vous soupirerez toute une vie le mot d’amour sans le prononcer, car vous n’oublierez jamais, dans votre pudique tristesse, que vous n’êtes point aimée. Et vous ensevelirez en vous ces mordantes amertumes qui font succomber les genoux ; vous tomberez pure aux pieds de Dieu ; et vous ne direz qu’à lui : “Mon âme brûle ma chair ; elle me fait un bûcher de mon corps. L’amour est pour moi comme un orage sans pluie. Mon Dieu ! je souffre beaucoup, car je ne suis point aimée, ,. Et vous entendrez Dieu vous répondre dans la voix volante de l’oiseau, dans tous les bruits graves et harmonieux de la terre, qui disent : “Souffrez, espérez „,. Et comme la vigne vierge, mourante avec un vif éclat, consumée du soleil, qui rougit et semble redevenir fleur en se desséchant, vous, Edith, l’une des plus chastes filles de votre père, Walter Scott, sœur modeste et jumelle de la loyale et sublime Rebecca, vous resterez le doux exemple de la vertu sans faste, sans reproche, sans faiblesse, qui aide à vivre ou à mourir en silence du malheur infini de n’être point aimée ! Mais quelle surprise charmante attend ceux qui vous pleurent et vous ont dit adieu ? Vous vous relevez, Edith, avec la foi au cœur et l’espoir dans les yeux ; vous voilà retrouvée, belle et haletante de courage, non plus muette, taciturne et penchée comme une fleur qu’un pied dédaigneux a foulée en courant ; vous parlez, Edith, et votre voix si longtemps enfermée, frappe l’air avec des paroles de joie ; vous répondez amour et pardon à quelqu’un qui vous prie à genoux ; vous reprenez avec une dignité rougissante l’anneau nuptial qui avait coulé de votre doigt tremblant ; merveilleux décret de la Providence, qui se plaît souvent à réunir deux cœurs séparés longtemps par l’inconstance de l’un d’eux, par l’entraînement du monde, par la force apparente de mille obstacles réunis. Un seul fil invisible, puissant, trempé de charme, ramène l’un vers l’autre ces deux cœurs qui n’avaient pu se confondre ; ce fil indestructible chez l’homme, c’est la foi du serment ; chez la femme, c’est l’impérissable amour qui n’a pas trahi la pudeur. Heureuse Edith votre cœur est resté trop pur pour ne pas redevenir confiant ; trop lavé de larmes salutaires pour ressentir les piqûres brûlantes de l’orgueil ; trop riche d’avenir pour être jaloux du passé. Sous l’abattement de vos PROSES NON RECUEILLIES 117 beaux jours solitaires, ne vous restait-il pas, en effet, un trésor caché, suffisant à nourrir toute une vie abandonnée et pauvre ? son image à lui ! sa seule image, honorée du culte fidèle de vos pleurs ! et qui sait ? d’une involontaire espérance ? N’avez-vous pas dit enfin, avant de fermer votre âme comme un livre où votre amant n’avait pas voulu lire au moment d’en connaître tous les secrets : “Allez ! je l’ai marquée avec un signet noir, Cette page éternelle où s’arrête ma vie : La vôtre, quelque jour de mémoire suivie, Tressaillira d’un mot qui s’y cache : « Au revoir ! », Mot sans faste, mot vrai, lien de l’âme à l’âme, Ramenant tôt ou tard l’homme où pleure la femme : Avec étonnement vous vous en souviendrez, Et, sans l’avoir prévu ni su, vous reviendrez !, Et vous l’avez revu ! Mme Desbordes-Valmore MISS ÉDITH BELLENDEN (Les puritains d’Ecosse) “Edith, aux blonds cheveux, , , apparaît.au bord de cette guerre d’Ecosse, si noblement portée par son petit cheval d’Espagne, qu’il est impossible de ne pas se prendre d’intérêt pour cette jeune figure élégante et naïve, qui doit suivre à travers le livre sanglant une trace si pure, si peu bruyante, si ineffaçable pourtant. Walter Scott, peintre poète et vrai des mœurs qui se mouvaient autour de lui comme de vivans modèles, a pu seul montrer avec un bonheur rare et jamais monotone ses pudiques héroïnes si souvent à cheval. Elles ne sont pas, dans ses récits pleins d’intégrité, des femmes exceptionnelles ; il laisse aux siennes l’habitude caractéristique des lieux qu’il décrit, et qui n’est qu’un trait de ressemblance animée, une teinte locale de plus. Le joli coursier de miss Edith ne l’emporte pas haletante et hors d’haleine ; elle y est posée calme, souple, décente, en toute sécurité pour elle et pour ceux qui la regardent. On l’ý voit monter, s’y asseoir, comme on l’en voit descendre, sans surprise et sans frayeur. Miss Edith se recueille souriante au milieu d’une fête sauvage, où fermente la guerre civile. On dirait, à la voir élevée ainsi au-dessus de la foule, qu’elle plane sur un nuage solide, que sa main délicate dirige et fait mouvoir. Elle rêve, elle surveille avec la sagacité d’un ange le courage et le triomphe du plus humble des jeunes cavaliers brillans qui se tiennent fermes sur les étriers, et caracolent pour obtenir son attention ; leurs complimens ne trouvent nulle route pour arriver à son cœur ouvert et refermé déjà sur une seule image, l’image de Henri, vainqueur pour elle aux jeux guerriers de cette fête brillante. La distraction d’Edith n’est donc pas de l’indolence, mais sa curiosité ne s’éveille que pour les malheureux ; car son génie est de les servir. Plus parée par ses charmes naturels que par les plumes flottantes et les bijoux dont elle est ornée, elle ne sait jamais qu’elle est riche que pour donner . PROSES NON RECUEILLIES 119 de l’or à ceux qui n’en ont pas. Aussi, devant la jeune royaliste, car Edith Bellenden se croit très royaliste, malheureux et innocent sont deux mots qui forment le même son. C’est alors qu’enhardie par la pitié, cette créature, jusque là plus aérienne qu’une fille d’Ossian, ne glisse plus sur la terre, mais marche avec la fermeté d’une femme chrétienne qui obéit à Dieu. Avec quelle touchante énergie s’ouvre tout-à-coup ce cœur voilé, quand la compassion l’émeut et que l’amour y prend l’immuable ténacité d’un devoir En vain miss Edith vient de jurer, en suffoquant de surprise et de honte, d’arracher de son cœur Henri proclamé libéral et puritain ; en vain Jenny, comme il arrive souvent aux confidents distraits, déchire son âme en maudissant Henri ; miss Edith, à la nouvelle qu’il est prisonnier, n’ajoute spontanément que ces mots : “Il faut le sauver ! s’il meurt, je meurs ! Et le plaid de Jenny, devenue charitable par imitation, enveloppe et déguise la taille de sa maîtresse, pour arriver aux barreaux d’une prison, pour les faire tomber au prix de tout ce qu’elle possède. En même temps, sa lettre à son oncle, qu’elle appelle de toute la puissance de son âme dans cette circonstance menaçante, est un modèle de grâce, de zèle, de tendresse profonde et de cette chaste duplicité qui a fait que Virginie, de Bernardin de Saint-Pierre, n’a nommé Paul qu’à la dernière ligne d’une lettre en huit pages, qu’elle n’écrivait que pour lui ! L Miss Edith, pâle et inquiète, apparaissant devant son oncle, au haut d’une tour où la font monter la terreur et le besoin d’observer avec ses yeux brûlans de larmes le nombre des ennemis du jeune révolté, Edith est là, ravissante d’embarras silencieux, d’empressement contenu. Comme elle subit avec résignation le reproche que lui fait son vieux oncle (sic), de faire passer avant tout autre intérêt une robe oubliée dans sa commode, une babiole enfin, pour ne lui apprendre qu’au post-scriptum de cette insignifiante réclamation la nouvelle affreuse pour lui de l’arrestation de son jeune ami Morton Avec quelle soumission acquiescente elle l’embrasse et se laisse juger frivole Il n’y a rien de si touchant que ces incidens intimes jetés avec une négligence apparente, pour laisser respirer le lecteur des scènes de carnage dont l’historien haletant a besoin de respirer lui-même. La voilà qui sourit par tendresse pour Henri le rebelle, à son rival de gloire et d’amour, lord Evandale, qui peut le sauver peut-être. En entrant dans la salle du château, transformée à la hâte en conseil de guerre, c’est surtout avec les yeux du cœur, d’un cœur qui bat à se briser, qu’elle écoute d’avance les paroles prêtes à sortir de toutes ces lèvres serrées par la colère. 120 PROSES NON RECUEILLIES Demeurée seule enfin avec les juges du puritain condamné, elle n'a point de paroles (où trouver des paroles sans la voix que l'épouvante vient d'éteindre ?). Elle ne parle pas, elle se meurt; et cette vue attire enfin la pitié du noble rival, moins heureux alors que celui que l'on va fusiller. Il sauve Henri Morton, qui porte bientôt (elle va le croire du moins) la famine au château de sa grand' mère, et à elle l'intolérable douleur de lui devoir l'infortune de ceux qu'elle vénère. “ C'est dans sa fuite qu'elle retrouve ce cher coupable, se cachant près d'elle et la protégeant dans l'ombre. C'est encore du haut du petit cheval d'Espagne, amaigri comme tout ce qu'a flétri la famine, qu'elle ouvre sa pensée à celui qu'elle feint de ne pas reconnaître, et laisse tomber ces belles paroles si simples, plus solennelles que tous les reproches de la haine: “Dites-leur d'épargner le sang innocent, et je leur pardonne. Mais puis-je approuver une rébellion qui a fait qu'un homme formé pour être “l'ornement de sa patrie se trouve aujourd'hui le compagnon d'hypocrites. “ séditieux, le frère d'armes de bandits et de meurtriers? Si jamais vous “ trouvez dans votre camp un homme qui ressemble à ce portrait, dites-lui que “Edith Bellenden a versé plus de larmes sur le déshonneur dont il a couvert “son nom, que sur les malheurs de sa propre famille, et qu'elle a souffert avec “plus de courage la famine qui a creusé ses joues que la peine de cœur “ causée par la conduite de celui dont elle vous parle “. Et la maigreur de son charmant visage entrevu aux pâles rayons de la nuit ne prouve que trop que ses souffrances ont été réelles. Ce n'est plus qu'au fond d'une humble ferme; après les désastres de la guerre civile, que l'on revoit la brillante apparition du premier volume. Présentement tout est morne et réel pour miss Edith: son sort, comme son caractère toujours tendre, a pris la teinte des temps où elle passe. Ses joues décolorées sont baignées de larmes au moment où, vaincue par la reconnaissance, la justice peut-être, elle consent par son silence à devenir le prix des services rendus à sa pauvre aïeule par la fidèle et loyale Evandale, dont tout le mérite n'a pas effleuré l'image de Henri banni! Ces tableaux si simples, si grands, si graves, serrent le cœur d'une longue tristesse; ils montrent la vie telle qu'elle est souvent une lutte silencieuse avec des sentiments qui tuent sans que l'on ose s'avouer, même tout bas, qu'ils existent encore. Marceline Valmore CT PROJETS T. PROJETS Il convient maintenant de dire un mot de certains ouvrages de Marceline qui sont restés inédits. Le premier de ceux-ci est une nouvelle intitulée Rêves d’artiste ; Mme DesbordesValmore y travaillait en 1841. Cette année-là elle écrivait à sa fille Ondine : “Les Rêves d’artiste sont bien avancés, mais interrompus à chaque instant. Dans ce moment surtout comme à trois autres époques, je suis absorbée en toi… “. Le 3 juin 1842, Marceline mandait encore à Ondine : “ Je n’ai pas besoin, mon bon ange, de te dire que dans tant de courses et de tracas, les Rêves d’artiste ont été abandonnés. J’ai seulement corrigé avec soin l’épisode de la chanteuse… Enfin le 21 juillet 1842, Marceline confiait encore à sa fille : “Je ne sais où me réfugier pour écrire, et le temps presse pour les Rêves d’artiste ; cela commence à devenir un chagrin Hippolyte Valmore, à qui nous devons la publication de ces lettres à Ondine, nous apprend en note que “cette nouvelle est restée inachevée „,. L’année suivante, le 13 septembre 1843, Marceline se plaignait à son fils Hippolyte que “l’oratorio qu’elle avait livré ne lui avait pas été payé,. Cet oratorio ne fut jamais publié, et nous ignorons même quel en était le sujet. “I Enfin, le 28 juin 1849, elle écrivait à son frère Félix :’J’avais fait un travail d’écriture, te l’ai-je dit ? des vers de commande, travail de trois mois, le jour, le soir, presque la 124 PROJETS nuit quand les autres dormaient, las de leurs travaux à eux ; eh bien ! au moment de recevoir le prix convenu, attendu, comme l’eau du ciel durant le choléra — cet homme a nié le marché, et n’a plus voulu m’en donner que la moitié. J’ai gardé tout… peut-être je le vendrai dans quelque temps, mais quel coup ! “ Cette fois encore, nous ne savons ce que ces vers sont devenus. Peut-être s’en trouve-t-il dans les Poésies posthumes de 1860 ou dans les Poésies de l’Enfance (1868) ?

DEUXIÈME PARTIE CORRESPONDANCE DE MARCELINE DESBORDES — VALMORE 6, 3 LXXVI. LETTRES PUBLIÉES PAR SAINTE-BEUVE 1870 MADAME | DESBORDES-VALMORE | SA VIE ET SA CORRESPONDANCE || par || C.-A. SAINTE-BEUVE || de l’Académie française || Paris || Michel Lévy frères, éditeurs || Rue Vivienne, 2bis, et Boulevard des Italiens, 15 à la Librairie nouvelle || 1870 || Droits de traduction et de reproduction réservés. In-12 de 2 ff. prélim. non chiff. (faux titre portant au v°. la liste d’ouvrages de Sainte Beuve en vente chez le même éditeur et dans le bas : Châtillon-sur-Seine. Imprimerie 2. Cornillac ; titre) 246 pp. et 1 f. blanc. Sainte-Beuve a publié dans ce volume de nombreuses lettres inédites de Marceline et des notes qui lui ont été communiquées par Prosper Valmore (En vérité, il n’a guère publié que des fragments de ces lettres). Il y a également fait usage de notes que Prosper et Hippolyte Valmore ont rédigées à son intention. Ce volume contient en outre deux poésies inédites que Sainte-Beuve avait retrouvées dans les brouillons de Mme Desbordes-Valmore : 1. LYON, 1834. Nous n’avons plus d’argent pour enterrer nos morts. 2. DES FEMMES. Prenons nos rubans noirs ! Pleurons toutes nos larmes. LXXVII. CORRESPONDANCE INTIME PUBLIÉE PAR BENJAMIN RIVIÈRE 1896 CORRESPONDANCE INTIME | DE || MARCELINE || DESBORDES-VALMORE || publiée || par || BENJAMIN RIVIÈRE || Bibliothécaire de la ville de Douai || I || 1817-1840.|| [et II (1840-1857) || ] Paris || Alphonse Lemerre, éditeur || 23-31, Passage Choiseul, 23-31 || MDCCCXCVI || Tous droits réservés ||. • Deux vol. in-8 allongé de 2 ff. prélim. non chiff. (fauxtitre et titre), XXXIII pp. (avertissement), 1 f. non chiff. portant : Correspondance, 205 pp. et 1 f. non chiff. de table portant au v° : Imprimé par Delattre et Gaulois, Douai, 1895, pour le tome I ; de 2 ff. prélim. non chiff. (faux-titre et titre), 282 pp. et 1 f. de table non chiff. avec au v° la même mention qu’au tome I, pour le tome II. Couverture bleu pâle imprimée. Cet ouvrage contient : 104 lettres à Prosper Valmore ; 14 lettres à Ondine ; 34 lettres à Caroline Branchu ; 16 à Mlle Mars ; 4 à ses enfants ; 5 au Dr Veyne ; 28 à Mélanie Waldor ; 44 à Pauline Duchambge ; 44 à son fils Hippolyte ; 25 à son frère Félix ; 3 à M. Châtillon ; 1 à Sainte-Beuve et 1 d’Ondine à son frère. La plupart de ces lettres ont été amputées, pour raisons de convenance, de passages trop confidentiels. G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore 9 LXXVIII. LETTRES PUBLIÉES PAR ARTHUR POUGIN 1898 LA JEUNESSE || DE || Mme DESBORDES-VALMORE || d’après des documents nouveaux || suivie || de lettres inédites de Mme Desbordes-Valmore || par || ARTHUR POUGIN || Paris Calmann-Lévy, éditeur || Ancienne maison Michel Lévy Frères ||3, rue Auber, 3 || 1898 ||. 13 In-12 de 4 ff. prélim. non chiff. (1 f. blanc, faux-titre. portant au v° : Coulommiers Imprimerie Paul Brodard ; titre, 1 f. de plédicace à Mme Félicie Delhasse) et 377 pp. Couverture jaune imprimée. Les pp. 1 à 132 renferment la jeunesse de DesbordesValmore. Cette étude est suivie de 104 lettres de Mme DesbordesValmore adressées : 1 à son frère Félix, 6 à A. de Latour ; 2 à Alexandre Dumas ; 1 au libraire ; 1 à Martin du Nord ; 1 à F. Delhasse ; 3 à Ondine ; 1 à Jars ; 7 à Mme Récamier ; 3 à son oncle Constant ; 4 à Duthilloul ; 2 à Mlle Mars ; 5 à Gergerès ; 1 au Dr Dessaix ; 1 à Em. Souvestre ; 7 à F. Lepeytre ; 3 à David d’Angers ; 2 à Mme Amable Tastu ; 6 à Mme Caroline Branchu ; 1 à Charpentier ; 2 à Auber ; 1 à Désiré Devrez ; 1 à Mme Delphine Dalmbert ; 6 à Brizeux ; 1 à Hipp. Fortoul ; 1 à Mme Camille Derains ; 1 à Mme Louise Babeuf ; 1 à Mlle Marie Babeuf ; 1 à H. Carnot ; 1 à Mme Bascans ; 4 à Mlle Marie Carpentier ; 1 à Michel Levy ; 1 à 132 LETTRES PUBLIÉES PAR ARTHUR POUGIN Ch. Blanc ; 2 à Prevost-Paradol ; 1 à Victor Hugo ; 1 à Adèle Desloge ; 1 à Mme Léonide Allard ; 1 à Mme Caroline Olivier ; 2 à Sainte-Beuve ; 1 à Léger Noël ; 1 à H. de Balzac ; 3 à Mme Pauline Duchambge ; 2 au Dr Veyne ; 2 à Dubois ; 5 à F.-V. Raspail. LXXIX. LETTRES À SAINTE-BEUVE 1901 VTE DE SPŒLBERCH DE LOVENJOUL || SAINTE-BEUVE || INCONNU || Paris || Librairie Plon || Plon-Nourrit et Cie, imprimeurs-éditeurs || Rue Garancière, 8 || 1901 || Tous droits réservés |]. Vol. in-16 de VIII-248 pp. Couverture bleue imprimée. A la page 187 commencent les lettres de Mme DesbordesValmore à Sainte-Beuve (1836 à 1855) ; elles sont au nombre de 22 ; la première est de Lyon, 28 octobre 1836 et la dernière de Paris, 10 juillet 1855. La p. 189 porte en note : “Sauf un ou deux courts extraits cités par le Maître lui-même, ces lettres sont entièrement inédites et publiées ici scrupuleusement conformes à leurs autographes. Nous les avons seulement complétées par quelques notes indispensables à la parfaite intelligence du texte 18° On trouve en outre, dans ce volume, un quatrain inédit à Sainte-Beuve [p. 189] : A SAINTE-BEUVE Vous avez une plume, au vulgaire cachée, Qui semble près du cœur, toute vive arrachée, Comme si quelque oiseau divin et familier. Logeait dans le cœur tendre et s’y laissait lier. 134 LETTRES À SAINTE-BEUVE A la page 196, un impromptu inédit : Si vous étiez toujours notre ange, Et sans qu’un bel vol vous dérange, Léger, vous viendriez demain, A votre jeune sœur, serrer un peu la main. Elle s’en va vers l’Angleterre Pour se reposer de la terre ; On la mettra sur un vaisseau, Oui, où je l’irai chercher, malgré ma peur de l’eau. [Paris, jeudi, août 1841] D LXXX. LETTRES PUBLIÉES PAR FRÉDÉRIC LOLIÉE 1909 CEUVRES CHOISIES || DE || MARCELINE || DESBORDESVALMORE || Avec études et notices || par FRÉDÉRIC LOLIÉE Quoi, vous voulez savoir le secret de mon sort ? || Ce que j’en peux livrer ne vaut pas qu’on l’envie : || Mon secret, c’est mon cœur ; ma souffrance, la vie ; || Mon effroi, l’avenir, si Dieu n’eût fait la mort ! || Paris || Librairie Ch. Delagrave || 15, rue Soufflot, 15 || (1909). Nous avons déjà décrit ce volume au tome I de cette Bibliographie (p. 423, n° XXXIV). Outre le choix de poésies, l’anthologie de Frédéric Loliée contient une étude intitulée : La correspondance de Mme Desbordes-Valmore. Le poète et la femme jugés par ses lettres (pp. 215-253) et 31 lettres et fragments de lettres s’échelonnant de 1823 à 1857 et annotés par Frédéric Loliée (pp. 254-311). Ces lettres sont adressées au libraire Louis (1), à M. Jars (1), à Mme Récamier (1), à Mlle Mars (2), à Constant Desbordes (1), à Gergerès (1), à Emile Souvestre (1), à David d’Angers (1), à son mari (7), à Charpentier (1), à Antoine Latour (1), à Mélanie Waldor (2), à Ondine (3), à ses enfants (1), à son 136 LETTRES PUBLIÉES PAR FRÉDÉRIC LOLIÉE fils (1), à Caroline Branchu (1), à Pauline Duchambge (4), au docteur Weyne (1). On trouvera de plus, dans la préface, des fragments de lettres inédites adressées à Félix Delhasse et à Mme Pape- Carpentier. LXXXI. LETTRES DE MARCELINE PUBLIÉES PAR LUCIEN DESCAVES 1910 “ LES FEMMES ILLUSTRES || LA VIE DOULOUREUSE DE || MARCELINE | DESBORDES VALMORE || par || LUCIEN DESCAVES || de l'Académie Goncourt || Paris || Editions d'art et de littérature || En vente à la librairie Nilsson || 7, rue de Lilles. d. (1910). Vol. in-12. Au début 1 f. de garde, 1 f. pour le fauxtitre avec v° blanc, 1 f. pour le titre avec le copyright au vº, 4 ff. d'Avant-propos (paginés VII-XIV) et 284 pages. Les dernières (271-284) sont occupées par une bibliographie, des sources et des documents, puis par l'adresse de l'imprimeur. (2754. Tours, imprimerie E. Arrault et Cie). Au cours de cette remarquable biographie de Marceline, M. Lucien Descaves a cité un grand nombre de lettres publiées ou inédites. LXXXII. LETTRES PUBLIÉES PAR HIPPOLYTE VALMORE 1911 MARCELINE DESBORDES VALMORE || LETTRES INÉDITES || (1812-1857) || Recueillies et annotées par son fils HIPPOLYTE VALMORE || Préface de Boyer d'Agen || (Notes d' Arthur Pougin) || Un portrait en héliogravure de Mme Desbordes-Valmore par son oncle Constant Desbordes || Société des Editions || Louis Michaud || 168, Boulevard SaintGermain, 168 || Paris || . [1911] In-8 de 352 pp., les 5 premières (faux-titre, titre et début de la notice) et la dernière [table] non chiffrées. Portrait en héliogravure placé en frontispice. Couverture blanche imprimée en bleu sur fond rose encadré. Les pages 5-14 sont occupées par une Notice biographique sur la Correspondance de Mme Desbordes-Valmore, signée Boyer d'Agen et datée du 21 décembre 1911.. Il a été tiré de cet ouvrage 20 exemplaires numérotés: cinq sur papier impérial du Japon et 15 sur papier vergé de Hollande. Cet ouvrage contient 288 lettres ou fragments de lettres, adressés: 1 à Félix Desbordes; 57 à Jean-Baptiste Gergerès; 90 à Frédéric Lepeytre; 19 à Mme Caroline Branchu; 24 à Mme Camille Derains; 45 à son fils Hippolyte; 24 à sa fille Ondine; 3 à ses enfants; 5 à Mlle Mars; 5 à F.-V. Raspail; 7 à Mme Récamier; 5 à Mme Léonide Allard et 3 à Mme Louise Babeuf. 1 LXXXIII. ŒUVRES MANUSCRITES DE MARCELINE PUBLIÉES PAR BOYER D’AGEN 1921 CEUVRES MANUSCRITES | DE | MARCELINE DESBORDES VALMORE || ALBUMS À PAULINE || Paris Librairie Alphonse Lemerre || 23-33 Passage Choiseul, 23-33 || MDCCCXXI. [] In-8 de 4 feuillets préliminaires non chiffrés, 278 pages et 1 feuillet non chiffré. Ce volume, dont on trouvera la description complète au tome premier de cette Bibliographie (pp. 431-432), contient quelques lettres inédites de Mme Desbordes-Valmore. LXXXIV. LETTRES PUBLIÉES PAR EUGÈNE VIAL 1923 MARCELINE || DESBORDES-VALMORE || ET SES AMIS LYONNAIS || d’après une série de lettres inédites || recueillies par PAUL MARIÉTON et annotées par || EUGÈNE VIAL || (Avec deux portraits) || Paris || Collection “Les Textes, , || La Connaissance || 9, Galerie de la Madeleine, VIIIe || 1923 ||. Un volume in-16 jésus de 182 pages, plus un feuillet pour la table avec v° blanc. Au début, 1 f. blanc, 1 f. pour le faux-titre avec au v° la justification du tirage (25 exemplaires sur vergé d’Arches et 300 exemplaires sur vergé d’alfa anglais), titre avec v° blanc, un avertissement d’Eugène Vial Aux lecteurs (pp. 7-9) et p. 10 blanche. L’ouvrage commence à la page 11. Il est illustré d’une photographie de Mme DesbordesValmore sur la fin de sa vie (frontispice) et d’une lithographie de Vigneron, représentant Caroline Branchu (p. 25). Précieuse étude contenant un grand nombre de lettres et de fragments de lettres inédits qui concernent les séjours successifs de Mme Desbordes-Valmore à Lyon. La plupart des lettres dont l’auteur s’est servi proviennent du dossier réuni par Paul Mariéton et que ce dernier a légué à la Bibliothèque de la ville d’Avignon. Ce dossier comprend 106 lettres inédites de Marceline, soit : 65 lettres adressées à Caroline Branchu, 37 à Léon Boitel, 3 à Jacques Arago, 2 à Inès Valmore, une enfin au mystérieux Olivier. LXXXV. LETTRES DE BORDEAUX PUBLIÉES PAR PAUL COURTEAULT 1923 PAUL COURTEAULT || Professeur à la Faculté des Lettres || de l’Université de Bordeaux || Mme DESBORDES-VALMORE || À BORDEAUX || Bordeaux || Marcel Monnastre-Picamilh || 45, rue Porte-Dijeaux, 45 || 1923 ||. Brochure gr. in-8. Un f. pour le faux-titre ; au v° : “Extraits de la Revue historique de Bordeaux, mars-avril et mai-juin 1923. Tiré à 1000 exemplaires, dont 75 mis dans le commerce, , ; 1 f. pour le titre avec v° blanc ; pp. 5-47, texte ; p. 48 blanche. . Couverture bleue. Dans cette brochure consacrée aux séjours que Mme Desbordes-Valmore fit à Bordeaux, M. Paul Courteault a cité un grand nombre de lettres et de fragments de lettres. G. Cavallucci Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore A 10 LXXXVI. LETTRES PUBLIÉES PAR BOYER D’AGEN 1924 LETTRES || DE || MARCELINE DESBORDES || A || PROSPER VALMORE || Préface et notes par BOYER D’AGEN Tome Premier [et Second] || Editions || de la Sirène | Paris || 1924 ||. Deux vol. gr. in-8. Le premier tome se compose de : XXIX pp., les 7 premières non chiff. (1 f. blanc portant au v° : Copyright by les Editions de la Sirène, 29 Bd Malesherbes, Paris 1924, faux-titre, titre avec au v° la justification du tirage et début de la préface), 1 f. non chiff. (titre de départ), 334 pp., la dernière portant au bas : De l’Imprimerie Edouard Julien à Albi (Tarn) et 1 f. blanc. Le second tome se compose de : 4 ff. prélim. non chiff. (1 f. blanc, 1 f. blanc au r° et portant au v° le copyright, faux-titre portant au v° la justification, titre) 347 pp., 1 f. portant au r° un avertissement, blanc au v° et 1 f. blanc. Tirage à 1500 exemplaires numérotés : 10 sur papier pur fil Lafuma (1-10) ; 8 hors-commerce tirés sur papier pur fil Lafuma (11-18) ; 1500 sur papier vélin d’Alfa bouffant (19-1518). Le titre porte en plus, dans le haut : Bibliothèque || des Romantiques. Couverture vert clair imprimée avec vignette (ex-libris de M. D.-V.) avec encadrement typographique. Huit portraits hors-texte en phototypie : Marceline Desbordes d’après un crayon de Constant Desbordes 1817 (en face de la 148 LETTRES PUBLIÉES PAR BOYER D’AGEN page XVI) ; Marceline Desbordes d’après un crayon de Constant Desbordes 1820 (en face de la p. 64) ; Prosper Valmore d’après une peinture de Richardot (en face de la p. 208) ; Marceline Desbordes d’après le médaillon de David d’Angers, 1835 (en face de la page 288) ; Marceline Desbordes d’après une peinture d’Hilaire Ledru, 1840 (en frontispice du tome II) ; Ondine Valmore d’après une photographie, 1852 (en face de la p. 80) ; Pauline Duchambge d’après une peinture de Robert Lefèvre (en face de la p. 240) ; Pauline Duchambge d’après un crayon de Mathilde de Sabran, 1835 (en face de la p. 304). Les pages VII-XXIX du tome premier sont occupées par une préface de Boyer d’Agen, datée de “Salviac, 12 août 1923, et intitulée La Philosophie d’une correspondance. Ce tome se termine par une Table des chapitres et un Index alphabétique des principaux noms cités. Le tome II contient également une Table des chapitres (pp. 329-331), un Index alphabétique des principaux noms cités dans le volume (pp. 333-338), une Bibliographie valmorienne (pp. 341-344) et une liste des Correspondants de Marceline (pp. 341-344). Le recueil de Boyer d’Agen comprend 264 lettres adressées par Marceline à Prosper Valmore (les premières sont envoyées de Bruxelles, en 1817 ; la dernière date de janvier 1853) et 44 lettres à Pauline Duchambge (la première est du 17 octobre 1836, la dernière du 28 décembre 1857). LXXXVII. AUTRES LETTRES PUBLIÉES PAR LUCIEN DESCAVES 1925 COLLECTION “LEURS AMOURS, , || LUCIEN DESCAVES || de l’Académie Goncourt || LA VIE AMOUREUSE || DE. MARCELINE || DESBORDES — VALMORE || Ernest Flammarion, éditeurs. d. (1925). In-12 de 184 pages. Après le faux-titre, le titre et la dédicace (“A Fernand Vandérem, desservant comme moi de la petite chapelle valmorienne,) vient l’Avertissement (p. 7). Le texte commence à la page 9. Dans cette charmante vie romancée de Marceline, M. Lucien Descaves a publié quelques extraits de lettres. LXXXVIII. LETTRES PUBLIÉES PAR JACQUES BOULENGER 1926 JACQUES BOULENGER MARCELINE | DESBORDESVALMORE || SA VIE ET SON SECRET || Edition définitive || Paris || Librairie Plon || Les petits-fils de Plon et Nourrit || imprimeurs-éditeurs- 8, rue Garancière, 6° || Tous droits réservés || s. d. (1926). ' Un volume in-12. Quatre feuillets préliminaires pour la garde, le faux-titre, le titre avec le copyright au v° et la dédicace “à René Boylesve (v° blanc); 4 ff. d'avertissement (pp. I à VIII), 347 pp. de texte (348 blanche), 5 pages de table (349-353) et 3 pages blanches (354-356). On trouvera dans ce livre capital de nombreuses lettres déjà publiées ou inédites. LXXXIX. LETTRES À FÉLIX DESBORDES PUBLIÉES PAR LUCIEN DESCAVES 1932 N° 127 Janvier 1932 || LES CEUVRES LIBRES || recueil littéraire mensuel ne publiant que de || l’inédit… |]] LUCIEN DESCAVES || de l’Académie Goncourt ||LE FRÈRE DE MARCELINE || variété inédite ||… || Arthème Fayard et Cie, Editeurs, Paris.. M. Lucien Descaves a raconté dans cette étude (pp. 29-96) du n° 127 des Œuvres Libres, la vie de Félix Desbordes, ce frère qui fut longtemps à la charge de Marceline et dont la poétesse s’occupait avec la plus touchante affection. On trouvera dans ces pages des lettres ou des fragments de lettres adressées par Marceline à son frère Félix, à Duthilleul, au directeur de l’Hospice de Douai, et à différents ministres. 154 CORRESPONDANCE On trouvera en outre des lettres de Marceline DesbordesValmore dans les ouvrages ou les articles suivants : Auguste Bléton, Mme Desbordes-Valmore à Lyon (1896). Latreille et Roustan, Lettres de Marceline à Collombet (Revue d’histoire de Lyon, 1902). Jules Marsan, Marceline Desbordes-Valmore et Gustave Charpentier. Lettres inédites (Mercure de France, 15 avril 1921). 554). Lettres à Me Mars (Revue de France, 1927, page 683). Lettres à Mme Paule (Revue du Lyonnais, 1870, page Léon Séché, Cénacle de la Muse française, pages 195-196 (lettre de Marceline à Delphine Gay). A. Rousset, Le siècle à vol d’oiseau (Lettre de Marceline datée de 1842). A. Rousset, Vieux châteaux (Lettre à Vinay, 5 juin 1856). André Mabille de Poncheville, Lettre publiée dans les Etudes du 5 octobre 1931. Mercure de France, 1 février 1929, pages 580. Revue de Paris, tome XIX, pages 579-613. Léon Séché, Sainte Beuve, tome II, chapitre V. Louis Vérité, Un épisode peu connu de la vie de Marceline Desbordes-Valmore (1896). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE DE MARCELINE DESBORDES VALMORE


INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE DE MARCELINE DESBORDES-VALMORE


C’est au cours d’entretiens avec M. Bertrand Guégan que l’idée nous est venue de recueillir les lettres de Mme Desbordes-Valmore, afin de constituer les archives qui nous permissent d’écrire un ouvrage pour ainsi dire définitif sur la poétesse ou, tout au moins, d’enrichir — et de préciser — les informations des critiques et des lettrés.

Comme une grande partie de cette volumineuse correspondance était déjà publiée, nous ne pouvious songer à donner une édition complète des lettres. Notre ambition se borna à dresser une sorte d’inventaire chronologique, à la manière de celui que M. Jean Bonnerot a préparé pour Sainte-Beuve. Nous avons donc dépouillé les volumes, les journaux, les revues qui contiennent des lettres de Marceline ; puis, recherchant les lettres inédites et les autographes, nous avons étendu notre enquête aux bibliothèques et aux collections. Le fonds de la bibliothèque de Douai nous a fourni plus de quatre cents lettres autographes qu’avaient léguées Prosper et Hippolyte Valmore ; la bibliothèque d’Avignon nous en a offert une centaine qui provenait de la collection Mariéton. De nombreux collectionneurs, parmi lesquels nous ne manquerons point de citer M. H. de Favreuil, nous autorisèrent avec la plus grande bienveillance à fouiller dans leurs cartons. Et c’est ainsi que nous avons pu constituer cet inventaire, dont nous ne pensons point qu’il soit accueilli sans faveur, si nous en jugeons par les encouragements qui n’ont point manqué à M. Bonnerot.

Un recensement de cette sorte est fatalement incomplet. Nous pouvons cependant assurer le lecteur que nous n’avons rien négligé pour qu’il le fût le moins possible. Et nulle collection connue de lettres n’a échappé à nos investigations, si ce n’est un dossier dont M. Jacques nous a conté l’histoire : « Hippolyte Valmore, le fils de Marceline, écrit M. J. Boulenger[2], a copié toutes les lettres de sa mère, ou adressées à sa mère, dont il avait pu avoir connaissance, ou du moins ce qui, dans ces lettres, lui avait paru publiable. Sa copie, parfois infidèle, forme six gros volumes in-4 qui furent communiqués à Sainte-Beuve et qu’Hippolyte légua à M. F. Delhasse, conservateur de la bibliothèque de Douai. Celui-ci avait l’intention de les verser dans ce dépôt public ; mais il mourut en 1891 sans en avoir eu le temps. Il avait d’ailleurs prêté ces six volumes manuscrits à Arthur Pougin, lequel en tira les lettres qu’il publia en 1897 sans dire d’où elles provenaient et en laissant croire que son édition était faite d’après les originaux mêmes. Arthur Pougin, mort récemment, avait négligé de rendre les volumes qu’on lui avait prêtés et qui doivent se trouver actuellement entre les mains de ses héritiers. Mais il les avait communiqués à M. Boyer d’Agen (de qui nous tenons toute cette histoire), et celui-ci les avait lui-même fait copier in-extenso, si bien que ces textes ne sont pas perdus. D’après cette copie des copies (conférée, il est vrai, sur les originaux mêmes pour les lettres de Marceline à Lepeytre), puis d’après une autre copie, faite par l’abbé Fraikin, d’une copie olographe de lettres adressées par Marceline à J.-B. Gergerès, M. Boyer d’Agen a donné en 1911 un volume de correspondance qui complète un peu la publication de M. Pougin… »

Le récit de M. Jacques Boulenger demande à être complété sur certains points et d’abord sur la teneur du manuscrit d’Hippolyte. Les six volumes dont M. J. Boulenger a parlé, étaient identiques quant au format et, bien entendu, à l’écriture[3]… Quatre de ces volumes étaient consacrés aux lettres écrites par Marceline ; ils ne présentaient pas moins de 2200 pages d’écriture compacte. « Le scribe filial, ajoute M. Boyer d’Agen[4], devait en composer une publication des proses de Marceline ». À ces quatre volumes in-8° de copies, écrit ailleurs M. Boyer d’Agen[5], « ce fils pieux en avait ajouté deux autres, consacrés aux lettres que Marceline avait reçues de ses contemporains. »

La correspondance réunie par Hippolyte Valmore devait être publiée par Alphonse Lemerre, l’éditeur des trois volumes de poésies de Marceline qu’avait préparés Lacaussade (1886). Lemerre, après avoir parcouru les six gros in-8, recula devant la dépense qu’entraînerait leur impression : À partir de ce moment l’histoire se complique plus que ne le laissent supposer les récits de MM. Jacques Boulenger et Boyer d’Agen et devient assez obscure. Hippolyte remet les volumes à Félix Delhasse, « conservateur de la bibliothèque de Douai », pour que celui-ci en fasse don à la Bibliothèque. Or d’après les déclarations de M. Noël, l’actuel bibliothécaire de Douai, Delhasse n’a jamais été bibliothécaire à Douai. C’était un ami de Marceline, dont une note d’Hippolyte Valmore[6] nous apprend qu’il habitait Bruxelles en 1841 ; Hippolyte l’y nomme : « notre ami de Bruxelles ». Au lieu de remettre les volumes à la bibliothèque de Douai, Félix Delhasse les prête à Arthur Pougin qui doit en tirer la matière d’un volume publié en 1897 et qui a pour titre La jeunesse de Marceline. Delhasse meurt en 1891. Il est probable qu’Arthur Pougin se met alors en relations avec Hippolyte Valmore et lui apprend que Delhasse lui a confié les manuscrits. C’est sans doute ce que M. Boyer d’Agen déclare, encore que d’une façon assez confuse, quand il écrit[7] : « À son tour, mis par M. Delhasse sur la trace d’un tel trésor littéraire, M. Arthur Pougin eut la fortune meilleure d’entrer en rapports avec Hippolyte Valmore lui-même, dont la plume moins habile confia à celle du distingué historiographe de Marie Malibran et de tant d’autres figures célèbres, le soin de publier ces pages de La jeunesse de Mme Desbordes-Valmore… » Prises à la lettre, ces déclarations signifieraient que Delhasse n’a jamais eu les manuscrits et qu’Arthur Pougin les détenait directement d’Hippolyte Valmore : ce qui est inexact.

Hippolyte Valmore mourut le 9 janvier 1892, non sans avoir, sans doute, demandé à Pougin de remettre les manuscrits à la Bibliothèque de Douai quand ils ne lui seraient plus utiles. Le livre de Pougin sur Marceline paraît en 1897, chez Calmann-Levy ; mais Pougin conserve les six volumes d’Hippolyte. Vers 1910, il les prête à M. Boyer d’Agen qui les fait copier in-extenso et en tire le volume de lettres inédites publiées chez Michaud en 1911 et les deux volumes de correspondance publiés à la Sirène en 1924. M. Boyer d’Agen rend les six volumes à Pougin ; mais ceux-ci ne prennent toujours pas la route de Douai. En 1921, M. Boyer d’Agen après avoir remercié « cet écrivain distingué, qui voudra être aussi un dépositaire fidèle », de lui avoir communiqué les six volumes de copies, ajoutait, comme en un dernier appel[8] : « Il est permis de croire en toute assurance que ces copies authentiques du fils, où les textes de la mère trouvent un sûr contrôle, seront restituées à la ville de Douai par M. Arthur Pougin. »

Arthur Pougin est mort sans avoir justifié la confiance que les valmoriens lui témoignaient. Ses héritiers, sollicités par nous, nous ont déclaré que, par suite de l’absence de deux de leurs parentes, la succession n’était pas encore liquidée et que les six volumes manuscrits étaient sous scellés chez un notaire du boulevard Malesherbes. Nous allâmes consulter ce notaire ; mais il nous répondit que depuis longtemps il n’avait plus rien…

Nous ne pourrons donc faire état dans cet inventaire des quatre volumes[9] de lettres de Marceline transcrites par son fils. Mais nos regrets s’atténuent du fait que la majeure partie de ces lettres ont été publiées : les lettres à Prosper Valmore et à Pauline Duchambge (éd. de la Sirène). représentent 649 pages in-8 de texte compact et les lettres inédites, publiées chez Michaud (1911), forment 351 pages où se trouve certainement recueilli ce qu’il y avait de plus intéressant dans ces quatre volumes. D’autre part, un grand nombre d’autres lettres nous sont connues par les originaux eux-mêmes ou par diverses publications faites sur les originaux.

Chaque lettre est suivie, dans notre répertoire, de l’indication des volumes ou des revues où elle a paru ; et chaque fois que nous avons pu le savoir, nous y mentionnons également le dépôt ou la collection, où l’autographe original est conservé. Des fervents de Marceline nous reprocheront peut-être de n’avoir point publié les textes. Toutes sortes de raisons s’opposaient à cette entreprise ; mais nous pensons déjà nous être acquis quelque titre à la reconnaissance du lettré, en lui indiquant des documents qu’il ignorait et en lui apprenant où se trouve tel autographe qu’il désire consulter.


LISTE DES PRINCIPALES ABRÉVIATIONS
DONT NOUS AVONS USÉ AU COURS DE CET INVENTAIRE



AUT. : Autographe (Aut. Avignon signifie que le manuscrit autographe de la lettre se trouve à Avignon).

B. : Jacques Boulenger, Marceline Desbordes-Valmore, sa vie et son secret (Plon, 1926).

BIBL. : Giacomo Cavallucci, Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore. Tome I (Naples-Paris, 1936).

BL. : Auguste Bléton, Madame Desbordes-Valmore à Lyon (1896).

BOY. : Lettres de Marceline Desbordes-Valmore à Prosper Valmore, publiées par Boyer d’Agen (Paris, la Sirène, 1924, 2 vol. in-8).

CIT. : Cité dans…

DESC. : Lucien Descaves, Le frère de Marceline (Paris, les Œuvres Libres, 1932).

L. : Œuvres choisies de Marceline Desbordes-Valmore publiées par Frédéric Loliée (Paris, 1909).

L. et R. : Lettres de Marceline à Collombet (Revue d’Histoire de Lyon, 1902).

M. : M. D.-V., Lettres inédites recueillies et annotées par H. V. (Paris, Michaut, 1911).

P. : Arthur Pougin, La jeunesse de Mme Desbordes-Valmore (Calmann-Lévy, 1898).

R. : Correspondance de M. D.-V. publiée par Benjamin Rivière, 1896, 2 vol. in-8.

SÉCHÉ : Léon Séché, Sainte-Beuve et Ondine, Revue des Deux-mondes.

V. : Eugène Vial, Marceline Desbordes-Valmore et ses amis lyonnais (Paris, 1923).

1809 ou 1810

Janvier. À Olivier.

Ne viens pas demain, bien aimé, j’ai mille corvées à faire, des visites d’obligation. Hier, j’ai recu…

(fac-similé publié dans : Un épisode peu connu de la vie de Marceline D.-V. par Louis Vérité, 1896 ; B. p. 77 ; Bibl. I p. 33).

(sans date) À Olivier. Rappelle-toi bien la promesse, cher bien aimé ; n’oublie pas que je n’ai plus une âme que pour t’aimer.

(aut. Avignon ; B. p. 77 ; Bibl. I p. 33).

1811

Rouen, 24 décembre. À son frère.

Enfin, mon cher Félix, après tant de recherches inutiles, d’inquiétudes cruelles…

(aut. Douai ; P. p. 133).

1812

Paris, 8 août. À son frère.

Mon cher Félix, grâce à ta prévoyance de nous écrire plusieurs lettres sans en attendre…

(aut. Douai ; fragm. M. p. 15 ; Desc. F.).

1813

Rouen, 10 janvier. À son frère.

Voilà mon oncle arrivé près de moi, mon cher Félix, et nous t’envoyons le peu que nous pouvons…

(aut. Douai).

Paris, 3 mars. À son frère.

Ta dernière lettre, mon cher Félix, m’a fait tout autant de bien que les autres…

(aut. Douai ; fragm. R. I p. XV).

Paris, 8 mai. Au chevalier Dupuy des Islets.

J’aurais bien de la peine, Monsieur, à vous exprimer le plaisir que j’ai…

(B. p. 86, aut. ayant appartenu à P. Louys).

(sans date) À son frère.

Je suis à moitié morte et découragée. À tel point que me plaindre n’est pas un soulagement…

(L. p. 244).

1814

Paris, 10 janvier. À son frère.

Mon cher Félix, tu auras reçu de mes nouvelles depuis longtemps, si j’avais eu l’ombre de bonheur à t’apprendre…

(aut. Douai).

1816

Bruxelles, 17 juin. À son frère.

Mon ami, tu te plains de mon silence, il est pourtant bien vrai que je t’ai écrit dans le moment…

(aut. Douai ; R. I p. XVII).

Bruxelles, 5 septembre. À son frère.

Ta chère lettre, mon ami, m’a fait du mal et du bien. Je ne serai jamais insensible…

(aut. Douai ; fragm. R. I p. XVIII ; fragm. B. p. 72 ; fragm. Bibl. I p. 27).

Bruxelles, 14 septembre. À Mme Duchambge-Garat.

Ah ! ma chère, il est donc vrai que les larmes d’une mère ne peuvent jamais être taries…

(Vente Blaizot, 12 nov. 1935 ; B. p. 179).

1817

Bruxelles, 2 janvier. À son frère.

Est-il trop tard, mon cher Félix, pour t’embrasser avec toute la tendresse d’une sœur…

(aut. Douai ; B. p. 72 ; R. I p. XIX ; fragm. Desc. F. ; fragm. Bibl. I p. 27).

Bruxelles. À Prosper Valmore.

Non, Monsieur, je n’ai pas répondu. Je ne voulais donner aucune suite à ce que je regardais…

(aut. Douai ; Boy. I p. 1 ; R. I. p. 1 ; B. p. 144).

(Bruxelles) À Prosper Valmore.

Monsieur, j’ai pris, dites-vous, votre timidité pour de la fierté. Vous avez pris ma tristesse pour du dédain…

(aut. Douai ; Boy. I p. 2 ; R. I p. 3 ; B. p. 145).

(Bruxelles). À Prosper Valmore.

Me croyez-vous libre d’exprimer ce qui se passe en moi, mon ami ? Le croyez-vous ?

(aut. Douai ; Boy. I p. 2 ; R. I p. 4).

(Bruxelles, après le 4 septembre).

À Prosper Valmore. Sais-tu, Prosper, ce que j’ai trouvé dans ta lettre…

(aut. Douai ; Boy. I p. 3 ; B. p. 148).

(sans date). À son frère.

Mon cher Félix, tu m’étonnes de plus en plus. Ton avant-dernière lettre était écrite sur un ton…

(aut. Douai ; fragm. Bibl. I p. 24)..

1818

Bruxelles, 22 janvier. À son frère.

Mon ami, de jour en jour, je veux t’écrire, de jour en jour un travail assidu, des études…

(aut. Douai).

168

INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Bruxelles, 28 janvier. A Mme Drapier. Ma chère amie, je vois… (Coll. A. H. de Favreuil). Bruxelles, 15 mars. Au libraire Louis. Monsieur, j’ai reçu de M. Alibert une lettre à laquelle je me serais empressée de répondre… (Lettre de la Coll. Barthou, publ. par M. F. Vandérem dans Bull. des Biblioph. du 20 juin 1935 ; Bibl. I p. 5). (Bruxelles), 16 avril. Au libraire Louis. J’ignore si l’usage veut des signatures, mon mari donne la sienne pour plus de poids… (Coll. A. H. de Favreuil ; cit. B. p. 96 ; Bibl. I p. 5). Bruxelles, 26 avril. Au libraire Louis. Quand vous recevrez cette lettre, le manuscrit sera dans les mains de M. Alibert. C’est pour vous en prévenir… (Coll. A. H. de Favreuil ; Bibl. I p. 7). 8 mai. Au libraire Louis. Vous voyez, Monsieur, qu’un sort est jeté sur moi. Je suis entravée par mille petits hasards, qui me fâchent… (Coll. A. H. de Favreuil ; Bibl. I p. 9). Bruxelles, 20 juin. A son frère. Mon ami, tu t’étonnais avec raison de mon silence, et j’en suis aussi contrariée… 25 août. Au libraire Louis… (aut. Douai). Je n’ose dire qu’il (Dr. Alibert) trouve les vers d’élégies et de romances enchanteurs…. (Vente Blaizot, 12 nov. 1935). Bruxelles, 3 octobre. Au libraire Louis. J’ai reçu, Monsieur, votre lettre et vos épreuves ; tout est bien, je les ai lues avec le plus d’attention possible… (Coll. A. H. de Favreuil ; Bibl. I p. 10). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 169 Bruxelles, 9 décembre. Au libraire Louis. Monsieur, il me semble qu’un sort s’en mêle. Je suis malade depuis trois jours… (Vente Blaizot, nov. 1935 ; P. p. 137 ; L. p. 251 ; Bibl. I pp. 12, 39). Bruxelles… A Prosper Valmore. Mon cœur a sauté hors de sa place, comme toi de cette voiture… (aut. Douai ; Boy. I p. 4 ; R. I p. 6). 1819 17 janvier. A son frère. Mon ami, ta lettre est venue à propos pour me tranquilliser, je ne comprenais pas d’abord ton silence… (aut. Douai ; fragm. Bibl. I p. 14). Bruxelles, 1er mars. A M. Garat. … puisque j’existe, vous avez une amie très dévouée, très fidèle et très reconnaissante… 12 mai. A son frère. (Vente Blaizot, nov. 1935). Mon ami, je suis inquiète de toi. Si tu peux m’écrire, je te prie de le faire, tu sais que tu nous occupes beaucoup.. (aut. Douai). 21 mai. A son frère. Mon ami, j’ai l’espoir de te voir bien portant d’après la nouvelle consolante que nous avons lue…. (aut. Douai). St Rémy, 24 juin. A son frère.. Mon ami, Eugénie vient de t’écrire tout ce que je pense, je n’y voudrais joindre que le plaisir de t’embrasser… (aut. Douai). 170 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE St Rémy, 7 juillet. A son frère. Mon cher Félix, nous arrivons de chez Eugénie qui t’embrasse mille fois. J’apprends avec bien du plaisir… (aut. Douai). 16 juillet. A son frère. Mon ami, ta petite lettre m’a fait du bien. J’allais t’écrire moi-même pour te la demander… (aut. Douai). 3 août. A son frère. Mon ami, tu aurais ma lettre depuis trois jours, si l’on faisait toujours ce que l’on souhaite… Paris, 12 septembre. A son frère. (aut. Douai). Mon ami, un jeune militaire qui sortait de l’hôpital est venu m’apporter ta lettre… Paris, 18 septembre. A son frère. (aut. Douai). J’ai vu M. Alibert, mon cher Félix, il m’a dit avoir reçu. une lettre de toi et que n’ayant… Paris, 26 septembre. A son frère. (aut. Douai). Mon cher Félix, j’attendais ta réponse avec impatience. Pourquoi ne m’écris-tu pas ?… 7 octobre. A son frère. (aut. Douai). Je t’annonce, mon cher Félix, que Valmore a débuté deux fois avec un grand bonheur… Octobre. A Henri de Latouche. (aut. Douai). Monsieur, je vous dois beaucoup plus que je ne puis exprimer pour les marques d’intérêts qui m’honorent… (aut. Bibl. Nat. ; B. p. 163). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 171 1820 Saint-Rémi, 22 mars. A Prosper Valmore. Plus jamais, mon amour, plus jamais, je ne m’arracherai de toi… (aut. Douai ; Boy. I p. 5 ; R. I p. 6). Saint-Rémi, 23 mars. A Prosper Valmore. Ta lettre m’a comblée de joie, mon petit ami… 9 avril. Au libraire Louis. (aut. Douai ; Boy. I p. 6). J’ai reçu… (Coll. A. H. de Favreuil ; Bibl, I pp. 38, 43). (Saint-Rémi), 31 juin. A Prosper Valmore. Il faut t’embrasser, mon cher Prosper, commencer et finir toujours ainsi… Paris, (sans date). A son frère. (aut. Douai ; Boy. I p. 7). Mon cher Félix, tu dois m’accuser de négligence et je ne cherche pas à éviter ce reproche. (aut. Douai). 1821 Paris, 19 avril. A Prosper Valmore. Ah ! mon cher Prosper, que je m’ennuie sans toi ! En te quittant… (aut. Douai ; Boy. I p. 9 ; Bibl. I p. 359). Lyon, 12 juillet. A. M. Ch. Laffitte. Cher Laffitte… (Coll. A. H. de Favreuil ; Bibl. I p. 47). 28 août. A son oncle. J’ai été toute aussi étonnée que contente de votre lettre, mon cher oncle. Une bonne visite… (aut. Douai). 172 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Lyon, 28 août. A Mme Dufrénay. J’ai quitté Paris… (Coll. A. H. de Favreuil). 1822 Lyon, 19 février. A Sophie Gay… Je brûlais de vous écrire mais la fièvre aussi me brûlait, et je ne voyais plus mes idées… (Vente Cornuau, nov. 1935). Lyon, 20 juillet. A M. Arnault. Nous sommes dans l’affliction… (Coll. A. H. de Favreuil). Lyon, août. A M. Chenneville. C’est à votre bonté. (Coll. A. H. de Favreuil). Lyon, 6 novembre. A M. Duthilleul. Monsieur, mon oncle m’a fait part de la bienveillance de votre société pour une enfant de Douai… Lyon, 19 novembre. A Sophie Gay. (aut. Douai). Si vous n’étiez pas vous, je n’oserais plus vous répondre. Une autre m’entendrait par mes raisons… (Vente Cornuau, nov. 1935). Lyon, 22 décembre. A Sophie Gay. Deux lettres sont pour vous en campagne, cette troisième que j’abandonne à un voyageur. (Vente Cornuau, nov. 1935). (sans date). A Mme d’Henneville. (Cat. Charavay, 1871 ; cit. B. p. 220). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 173 1823 Lyon, 11 janvier. A Mme Caroline Martainville. Vous m’avez fait aimer les romances de Monsieur Roux Martin… (aut. Bibliothèque de Nantes). Lyon, 30 janvier. A Sophie Gay… Le 20 avril prochain je pars pour Bordeaux où vous • m’avez permis de vous… (Vente Cornuau, 16 nov. 1935). Lyon, 30 mars. A M. Durille de Crest, libraire. Je souhaite que Monsieur Audiffret reçoive l’expression de ma reconnaissance…. (Exposition retrospective, cahier 1). Bordeaux, 9 mai. A Sophie Gay. Depuis que je vous aime, ma chère Sophie, c’est la première fois que je me fais un reproche… (Vente Cornuau, 16 nov. 1935). Bordeaux, 24 mai. A son frère Félix. Je n’ai reçu encore aucune nouvelle positive sur les paquets égarés… (aut. Douai). Bordeaux, 24 juin. A son oncle Constant… J’ai essayé de vous faire une romance, mais elle est si faible que je n’en attends… (Vente Blaizot, 12 nov. 1935).. Bordeaux, 30 juin. A M. Duthilleul. Monsieur la dernière lettre dont vous m’avez honorée, ne m’est parvenue que fort tard… (aut. Douai ; P. p. 95 ; fragm. Bibl. I p. 43). Bordeaux, 18 août. A. M. Jars. A l’heure où toute faible encore d’une dernière maladie, je me crois assez forte… (P. p. 141 ; L. p. 254 ; fragm. Bibl. I p. 75). 174 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Bordeaux, 25 août. A Sophie Gay… On m’a dit que Monsieur de Vigny était à Bordeaux. Je ne l’ai pas vu, Georgina est toujours absente… (Vente Cornuau, 16 nov. 1935). Bordeaux, 24 octobre. A son frère Félix. Ta lettre, mon cher Félix, aurait eu une réponse plus prompte sans… Bordeaux, 16. novembre. A. Sophie Gay. (aut. Douai). Ma bien-aimée Sophie, vos succès me comblent de joie, la gloire de ceux que l’on aime… (Vente Cornuau, 16 nov. 1935).. Bordeaux, 26 nov. A son oncle. (Elle expose ses craintes et ses espérances. Elle est cependant assez heureuse, à l’abri du besoin…). Bordeaux, 29 décembre. A Sophie Gay. (Coll. Charavay). Comme j’ai une heureuse nouvelle à vous apprendre, je suis d’autant plus… (Vente Cornuau, 16 nov. 1935). Bordeaux (sans date). A M. Duthilleul. Monsieur, la cause de votre silence est si triste que je m’en plains doublement… (aut. Douai). (Bordeaux), 30 décembre. Au docteur Ducasting. Ne croyez pas… 1824 (Coll. A. H. de Favreuil). Bordeaux, 20 janvier. A. M. Audin, éditeur. Je n’ai pas répondu… (Coll. A. H. de Favreuil). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 175 Bordeaux, 8 février. A son frère Félix. Ta lettre, mon cher Félix, a renouvelé le chagrin que ton retour chez Drapier… (aut. Douai ; Bibl. I p. 16). 13 mars. A son oncle. Mon oncle qu’il est beau ce pauvre Pierre. Quelle tête touchante que de malheur, d’espérance et de calme…

!

Bordeaux, 26 mars. A Sophie Gay. (Coll. Charavay). Ce que je souhaitais ardemment pour vous est arrivé, ma. chère Sophie… (Vente Cornuau, nov. 1935). Bordeaux, 30 mars. A son oncle. (Elle avait commencé le Pauvre Pierre, mais le séjour de Bordeaux ne l’inspira pas). Bordeaux, 23 avril. A son frère Félix. (Coll. Charavay). Si tu n’as pas déjà reçu ma réponse, mon cher Félix, c’est une preuve que j’ai été… Bordeaux, 20 août. Au sculpteur Th. Bra. (aut. Douai). Il y a longtemps, mon cousin, que je me félicite d’être votre parente… Bordeaux, 4 novembre, A Sophie Gay. (L. p. 220). Puis-je respirer, aujourd’hui, mercredi ? J’ai été très préoccupée tout hier… (Vente Cornuau, 16 nov. 1935). Bordeaux, 28 novembre. A Jean-Baptiste Gergerès. Je vous renouvelle ma prière d’accueillir la bonne demoiselle… (M. p. 18). 176 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Bordeaux, 6 décembre. A son oncle. (Pleine de détails sur sa vie, sur ses projets, ses craintes et ses espérances). (Coll. Charavay). (Bordeaux), 15 décembre. A Sophie Gay… L’étrange procédé de Mademoiselle Mars, m’afflige. Est-ce pour n’être pas trop… (Vente Cornuau, 16 novembre 1935). 1825(Bordeaux), 24 janvier. A son oncle Constant. où tout est beau quand même, où l’on accueille le bonheur comme une chose due… (aut. Coll. Charavay ; fragm. B. pp. 2, 220). Bordeaux, 2 février. A son oncle Constant. Mon oncle, mon pauvre oncle ! C’est à peu près là tout ce que je dis à travers mille idées… (aut. Douai). Bordeaux, 12 mai. A Jean-Baptiste Gergerès. On tient à me faire laisser mon humble hommage à votre bonne ville… Bordeaux, 11 juin. A M. Moreau. C’est à vous… (M. p. 19). (Coll. A. H. de Favreuil). Bordeaux, 16 juin. A son oncle Constant. Sans me vanter d’avoir lu la lettre de Monsieur de Latouche que vous me confiez… (B. p. 180). Bordeaux, 24 juin. Au comte Forbin. Elle demandé au comte Forbin de confier des travaux à son oncle Desbordes.. (Vente Blaizot, 12 nov. 1935). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Bordeaux, 19 août. A son frère Félix. 177 Ta lettre, mon cher frère, m’a causé autant de surprise que de tristesse… Bordeaux, 10 septembre. A. M. Bra. (aut. Douai). Comment vais-je faire… (Coll. A. H. de Favreuil). Bordeaux, 28 septembre. A Mlle Mars. Si j’attendais pour vous écrire que vous respiriez de vos triomphes et des hommages… (aut. Douai ; R. I p. 11 ; cit. B. p. 220). Bordeaux, 20 octobre. A son frère Félix. Ta lettre, mon pauvre Félix, m’a bouleversée de chagrin. Je ne sais si c’est ce chagrin.. Bordeaux, 12 décembre. A son frère Félix. (aut. Douai). J’ai une nouvelle tranquillisante à t’apprendre, mon cher ami. Je suis heureusement accouchée… Bordeaux, 17 décembre. A son frère Félix. (aut. Douai).. Il y a une lettre à Douai pour toi, poste-restante, mon ami, comme tu… Bordeaux, 23 décembre. A Mme Récamier. (aut. Douai). Madame, je suis si touchée, si émue, que je devrais retarder l’hommage… (P. p. 145 ; L. p. 257 ; cit. B. p. 225). Bordeaux, (sans date). A Jean-Baptiste Gergerès. Je vous rends Edouard, frère déshérité d’Ourilla. Peut-être je suis… G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore (M. p. 20). 12

178 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 1826 Bordeaux, 29 janvier. A Jean-Baptiste Gergerès. Vous m’avez rendue hardie, very dear brother. Je ne vous demande plus… Bordeaux, 4 février. A M. Defive. (M. p. 20).. J’ai bien de remerciements à vous faire pour m’avoir tirée d’inquiétude sur mon pauvre… Bordeaux, 28 février. A son oncle Constant. (aut. Douai). J’ai tout reçu au moment où j’allais vous écrire. Savez-vous ce que j’ai dit… (P. p. 147 ; fragm. B. p. 166 ; fragm. Bibl. I p. 108). Bordeaux, 1 mars. A M.me Récamier. Madame, vous me comblez de vos bontés sans que j’ai rien fait pour les mériter… Bordeaux, 8 mars. Au comte de Forbin. (P. p. 154). M.me Duchambge. (Coll. A. H. de Favreuil). Bordeaux, 22 mars. A Delphine Gay. Mademoiselle, j’arrive bien tard, bien reconnaissante et bien honteuse. Si ma chère interprète… (Cénacle de la Muse franç. p. 195 ; Merc. de Fr. 1908). Bordeaux, 28 mars. A son frère Félix. Cher enfant, j’échappe encore à une maladie, c’est la troisième depuis ma dernière couche… Bordeaux, 24 mai. A M. Duthilleul. (aut. Douai). Votre lettre, Monsieur, pleine de bienveillance et de bonté, m’en a adouci le motif… (aut. Douai ; P. p. 155 ; fragm. B. p. 224 ; Desc. F.). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Bordeaux, 27 mai. A son frère Félix. 179 J’ai répondu, il y a deux jours, mon cher Félix, à la lettre pleine de bonté de M. Duthilleul…. (aut. Douai). Mai. A M. Duthilleul. On disait que j’avais une pension… (Sainte-Beuve 70). Bordeaux, 8 juin. A Jean-Baptiste Gergerès. Je ne sais comment’j'ai le courage de vous transcrire la note relative… (M. p. 21). Bordeaux, 21 juin. A son oncle Constant. J’ai attendu longtemps votre lettre, mon oncle, mais enfin je la reçois… (aut. Douai ; P. p. 159 ; fragm. B. pp. 37 et 167 ; fragm. Bibl. I p. 89, 109). Bordeaux, 30 juin. A son frère Félix. Tu n’as pas répondu à ma dernière lettre, mon cher Félix. J’espère au moins que ta santé… Bordeaux, 31 août. A M. Duthilleul. (aut. Douai). Mon frère, Monsieur, me prie de vous adresser la lettre qu’il attend de moi… (aut. Douai). Bordeaux, 16 septembre. A Jean-Baptiste Gergerès. Votre lettre comme la visite inattendue d’un ami m’a fait un vif plaisir… Bordeaux, 27 septembre. A M. Duthilleul. (M. p. 23). S’il n’est pas en mon pouvoir de vous remercier comme je voudrais… (aut. Douai). 180 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Bordeaux, 20 novembre. A M. Duthilleul. Pardonnez-moi, Monsieur, si je ne vous ai pas remercié avec tout l’empressement… Bordeaux, 28 novembre. A son frère Félix. (aut. Douai). Je m’empresse de te répondre, non ami. Je suis bien contente de toi… (aut. Douai). Bordeaux, 30 décembre. A Mme Récamier. Madame, au milieu des hommages dont vous êtes entourée, ne dédaignez… (M. p. 338). Bordeaux, 31 décembre. A son oncle Constant. J’ai vu Madame Delprat plusieurs fois depuis son retour, mon oncle… (aut. Douai). Bordeaux, (sans date). A son oncle Constant… Je viens de vous envoyer un gros rouleau de poésies par une occasion sûre… (B. p. 180 ; fragm. Bibl. 1 p. 88). 1827 Bordeaux, 20 janvier. A M. Duthilleul. Monsieur, je reçois de nouveau depuis quelques jours Le Mémorial de mon cher pays… Bordeaux, 25 mars. A M. Duthilleul. (aut. Douai). Je ne puis dire, Monsieur, ce qui m’a le’plus saisie dans’votre lettre ou du chagrin qu’elle me cause… (aut. Douai). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 181 Paris, 3 avril. A Prosper Valmore. Lacombe qui m'a protégée en route, prend encore la peine... Paris, 3 avril. A M. Duthilleul. (aut. Douai; Boy. I p. 11). Je suis arrivée avant-hier et j'ai reçu hier votre lettre. Je vous en remercie comme... (Paris), 5 avril. A Prosper Valmore. (aut. Douai). Que ta lettre m'a fait de bien. Je l'ai lue une fois.. (aut. Douai; Boy. I p. 12; fragm. R. I p. 12; fragm. Bibl. I p. 89-211). Paris, 14 avril. A Prosper Valmore. Je donne tout un jour au repos, et tu en auras une grande part.. (aut. Douai; Boy. I p. 14; R. I p. 13; fragm. B. p. 185; fragm. Bibl. I p. 154). Lyon, 12 mai. A M. Duthilleul. Monsieur, le trouble et les fatigues où je vis depuis mon départ de Paris m'ont arrachée... Lyon, 29 mai. A M. Duthilleul. (aut.. Douai). Monsieur, je répare autant qu'il en est en moi le retard de mon autre lettre... Lyon, 24 juin. A M. Duthilleul. (aut. Douai). Je continue toujours à vous accabler d'un soin que Félix ne sait pas rendre facile... (aut. Douai; Bibl. I p. 16). Lyon, 5 juillet. A son frère Félix. Ta dernière lettre, mon ami, m'a fait du bien. Il y avait assez longtemps que tu ne... (aut. Douai). 182 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Lyon, 30 juillet. A M. Duthilleul. \nEt vous aussi, Monsieur, vous recevez de ces profondes blessures ! vos chagrins… Lyon, 18 août. A son frère Félix. (aut. Douai). Je ne t’ai pas écrit, mon bon Félix, que veux-tu, on mourait de chaleur, j’avais à peine… Lyon, 23 août. A Elisa Mercœur. (aut. Douai). Remerciement concernant l’envoi des poésies d’E. Mercœur qui venaient de paraître à Nantes… (Vente Blaizot, 12 nov. 1935). Lyon, 24 août. A M. Duthilleul. Si votre santé que je désire parfaite, si vos embarras et vos peines vous permettent, Monsieur… Lyon, 30 août. A Jean-Baptiste Gergerès. (aut. Douai). Que M. Williams devienne nègre ou dogue, comme son cousin qu’il traîne… Lyon, 27 septembre. A Mme Récamier. (M. p. 25). Madame, qu’un bonheur de tous les instants vous paie le bien que vous avez fait… Lyon, 3 octobre. A son frère Félix. (M. p. 339). Ecoute, mon bon Félix, quand j’ai été sans t’écrire, ce n’a été que dans une circonstance… Lyon, 16 octobre. A M. Duthilleul. (aut. Douai). Il y a bien longtemps, Monsieur, que je ne vous ai parlé et j’ai à cœur de vous remercier… (aut. Douai). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Lyon, 30 octobre. A M. Duthilleul. 183 Monsieur, ma commission a été entièrement oubliée par . le négociant de Lyon… Lyon, 14 novembre. A son frère Félix. (aut. Douai). Je te remercie de tout mon cœur, cher frère, de ta bonne lettre qui m’a fait du bien… (aut. Douai). Lyon, 5 décembre. A Jean-Baptiste Gergerès. Vous grondez, n’est-ce pas Gergerès ? Eh bien, pardon ! car de tous les coupables… 1828 (M. p. 26 ; fragm. Bibl. I p. 100). Lyon, 6 janvier. A M. Duthilleul. J’attends, Monsieur, depuis bien longtemps quelques lignes en réponse à ma dernière… Lyon, 12 janvier. A son frère Félix. (aut. Douai). Mon bon ami, tu m’as fait attendre deux mois après ta lettre, je n’en crois pas moins à ta bonne amitié… Lyon, 27 janvier. A M. Duthilleul. (aut. Douai). Je vous dois, Monsier, plus que vous ne pensez et plus que je ne supposais moi-même… (aut. Douai ; P. p. 163 ; fragm. Desc. F. ; fragm. Bibl. I p. 89). Lyon, 27 janvier. A Mme Amable Tastu. Je dois à une circonstance… (Coll. A. H. de Favreuil). Lyon, 6 février. A Jean-Baptiste Gergerès… J’ai eu du chagrin, de vives inquiétudes d’argent ; vous en serez surpris, mais… (M. p. 28 ; fragm. Bibl. I p. 90). 184 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 29 mars. Au libraire Dupont. (Marceline lui rappelle sa promesse de refaire un traité d’édition). (Coll. Gilbert Médioni ; Bibl. I p. 91). Lyon, 10 avril. A M. Duthilleul. Le temps, Monsieur, va plus vite que mes forces. Je n’ai pas eu celle d’écrire depuis bien… Lyon, 25 avril. A son frère Félix. (aut. Douai). Tu me fais plus de bien que tu ne penses, cher Félix, en améliorant ta position par ta bonne… Lyon, 30 avril. A son oncle Constant. (aut. Douai). Mon oncle ! Adieu, mon oncle ! Il y a une heure que je le sais. Tout espoir…. (P. p. 167 ; L. p. 260 ; Bibl. I p. 73). Lyon, 2 mai. A M. Duthilleul. Monsieur, je vous en prie, faites appeler Félix près de vous, qu’il n’apprenne que de vous !.. Lyon, 13 mai. A Mme Récamier. (aut. Douai). L’abattement où je suis ne me rend pas insensible, et quoique préoccupée… Lyon, 16 juin. A Mme Edouard Corbet. (P. p. 169). ai reçu votre bonne lettre et je vous reconnais bien, chère amie, dans ce qu’elle renferme d’aimable… (Coll. du comte de Mereüil). Lyon, 25 juin. A Mme Récamier. J’étais loin, Madame, de vous croire dans un si grand chagrin quand j’ai osé vous parler… (M. p. 339). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Lyon, 26 juillet. A. M. Duthilleul. 185 Monsieur, depuis bien longtemps je suis privée de vos lettres ; un journal que j’aimais… Lyon, 3 août. A Jean-Baptiste Gergerès. (aut Douai). Vous serez bien surpris quand vous saurez que ce n’est pas pour moi seule que je vous… (M. p. 30 ; fragm. Bibl. I p. 212). Lyon, 19. septembre. A M. Duthilleul. Quelle persévérance, Monsieur, dans le sort qui me tourmente et dans votre bonté… (aut. Douai ; fragm. Bibl. I p. 24). Lyon, 2 ou 20 septembre. A Félix Desbordes. Tes papiers sont arrivés à Paris ; ils sont remis et j’en attends l’effet, tu le sauras aussitôt que moi…. Lyon, 1 novembre. A M. Duthilleul. (Coll. Debauve). Des vers remarquables que j’ai lus dans le Mémorial de la Scarpe, m’ont fait penser… Lyon, 13 décembre. A M. Duthilleul. (aut. Douai). Monsieur, puissiez-vous ne jamais éprouver cette longue malveillance du sort… (aut. Douai). Lyon, 14 décembre. A Jean-Baptiste Gergerès… … Je vis dans ma situatuon si retirée, si loin du bruit de ce monde, qu’elle ressemble… (M. p. 31 ; cit. Bibl. I p. 101). Lyon, 25 décembre. A M. Duthilleul. Me voilà, Monsieur, bien tard et plus lasse de vous avoir fait attendre que vous ne l’êtes… (aut. Douai). 186 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Lyon, 29 décembre. A Mme Récamier. Madame, comme on offre ses vœux à quelque divinité voilée sans espoir… 1829 (P. p. 170). Lyon, 18 janvier. A M. Duthilleul. Je commence toutes mes lettres, Monsieur, avec la crainte de vous en importuner… Lyon, 11 février. A Jean-Baptiste Gergerès. (aut. Douai). Si l’hiver est aussi tranchant pour vous qu’il l’est à notre égard, je vous plains… (M. p. 33 ; cit. Bibl. I p. 208). Lyon, 2 mars. A M. Duthilleul. D’après les instructions de votre dernière lettre, j’ai averti M. Jars qu’il eut à rechercher… (aut. Douai ; cit. Bibl. I pp. 121, 123). Lyon, 14 mars. A M. Duthilleul. Je ne peux assez vous remercier de m’instruire qu’un de mes vœux va s’accomplir… (aut. Douai ; fragm. Desc. F.). Lyon, 15 mars. A Sophie Gay. L’essentiel pour moi, c’est de tenir ce volume et de le devoir à un souvenir… (Vente Cornuau, 16 nov. 1935). Lyon, 30 mars. A Frédéric Lepeytre. Une visite aimable, de la musique et des vers charmants m’ont-ils trouvée insensible… (M. p. 88 ; cit. Bibl. I p. 122). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 187 Lyon, 26 avril. A M. Duthilleul. Puisse ma lettre, Monsieur, vous trouver bien heureux. Je l’apprendrai avec une joie… Lyon, 5 mai. A Victor Augier. (aut. Douai). Vous avez été bien malade, et c’est d’autant mieux à votre amitié de nous avoir donné… (Vente Gabriel Thomas, mars 1936). Lyon, 16 mai. A Jean-Baptiste Gergerès. C’est vrai, j’ai été malade, Gergerès, et vous êtes bien. bon de vous y être intéressé… (M. p. 34, cit. Bibl. I p. 208). Lyon, 1er juin. A. M. Duthilleul. Depuis bien longtemps, je n’ai pas eu la satisfaction d’une lettre de vous. Puisse le bonheur… (aut. Douai ; cit. Desc. F.). Lyon, 2 juin. A Mlle Mars. Je vous remercie du fond de l’âme et je vous aime trop pour ne pas trouver une grande douceur.. (aut. Douai ; R. I p. 15 ; cit. Bibl. I p. 104). Lyon, 20 juillet. A M. Duthilleul. Vous recevez un bien triste prix de votre persévérance à me rendre des services… (aut. Douai ; cit. Desc. F.). Lyon, 22 juillet. A Léon Boitel. J’ai vu deux fois votre excellente maman ; je l’ai priée, en vous remerciant pour moi… Lyon, 10 août. A M. Duthilleul. (aut. Avignon ; V. p. 41). Je suis morte d’impatience par l’abus que je fais de vos bontés. Mais voyez comme tout… (aut. Douai). 188 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Lyon, 12 septembre. A Jean-Baptiste Gergerès. Je tiens l’alouette par les ailes, mon bon Gergerès, je vais lui donner la volée par la poste… (M. p. 37 ; fragm. Bibl. I p. 215). Lyon. A Jean-Baptiste Gergerès. Mon Dieu, comme vous traitez les pauvres voyageurs ! Il semble que vous ne leur supposiez… (M. p. 38 ; fragm. Bibl. I p. 257). Lyon, 22 septembre. A M. Duthilleul. Je reçois une lettre de Paris qui m’accable, Monsieur. Que va devenir ce malheureux ? Lyon, 30 octobre. A Mlle Mars. (aut. Douai). J’apprends votre succès et j’ose vous dire que mon cœur s’est ouvert pour recevoir… Lyon, 30 octobre. A Léon Boitel. (P. p. 171 ; L. p. 259). Nous sommes sensibles à votre lettre, cher Monsieur Léon, et c’est moi qui prends le plaisir… (aut. Avignon ; V. p. 43). Lyon, 13 novembre. A M. Duthilleul. J’ai besoin de votre indulgence, Monsieur, voici à quel… Lyon, 11 décembre. A M. Duthilleul. (aut. Douai). J’espérais joindre à cette lettre déjà tardive, ce volume dont une personne bienveillante… (aut. Douai). 8 A Théophile Bra. Vous êtes venu sans me trouver… (Coll. A. H. de Favreuil). 1830 Lyon, 12 janvier. A M. Duthilleul. J’arrive bien tard au gré de mon impatience pour vous offrir tous mes vœux.. (aut. Douai ; cit. Bibl. I p. 99). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Lyon, 14 janvier. A Jean-Baptiste Gergerès. 189 Me croyez-vous morte, que vous ne m’adressez pas même quelque doux reproche… (M. p. 40 ; cit. Bibl. I p. 162). Lyon, 19 janvier. A M. Duthilleul. Que direz-vous, Monsieur, en recevant si tôt une lettre après celle que j’ai eu l’honneur… Lyon, 2 mars. A Mme Paul Nairac. (aut. Douai). Je ne sais, ma bonne amie, quelle sympathie il y a entre quelques êtres qui se sentent souffrir. Lyon, 4 mars. A Caroline Branchu. (Coll. Marc Loliée). J’ai dit quelquefois dans tous ces jours d’étouffement : Que pense-t-elle de mon silence ? (aut. Douai ; R. I p. 16 ; Bleton p. 11 ; Lyon, 14 avril. A Léon Boitel. fragm. Bibl. I pp. 59, 166). Il vous est facile de penser que j’ai pris une part sincère à l’accomplissement d’un de nos vœux… Lyon, 11 mai. A Mme Duphot.. (aut. Avignon ; V. p. 44). Vous ne saurez jamais, Madame, ni moi non plus, sans doute, pourquoi je me trouve sevrée… (aut. Douai ; cit. Bibl. I p. 123). Lyon, 12 mai. A Léon Boitel. Je remets à votre amitié, cher monsieur Léon, le soin de bien des lettres que vous jetterez… (aut. Avignon ; V. p. 46). Lyon, 27 mai. A Frédéric Lepeytre. J’ai laissé écouler tant de jours sans vous remercier de votre lettre, Monsieur, que j’ai… (M. p. 89). 190 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Lyon, 30 juin. A M. Duthilleul. C’est encore moi, Monsieur, qui vous prie d’ajouter un service à tous les autres… (aut. Douai ; fragm. Bibl. I p. 185). Lyon, 3 août. A M. Duthilleul. Vous devez au vif interêt que je porte à votre maison quelques lignes qui m’éclairent… (aut. Douai ; P. p. 173 ; fragm. Bibl. I p. 180). Lyon, 4 août. A M. Duthilleul. Les femmes viennent de mourir pour leur patrie. Heureuses femmes, il peut donc… (aut. Douai ; fragm. Bibl. I p. 181). Lyon, 19 août. A Mme Paul Nairac. Vous savez d’avance… (Coll. A. H. de Favreuil). Lyon, 30 août. A Léon Boitel. Je vous adresse mon bon maître anglais, M. Williams, dont j’ai dû vous parler…. (aut. Avignon ; V. p. 47 ; Bibl. I p. 23). Lyon, 31 août. A M. Lachouque. Notre aimable amie… (Coll. A. H. de Favreuil).. Lyon, 9 septembre. A Léon Boitel. Si cette nouvelle est vraie, cher Monsieur Léon, elle est fort désastreuse pour moi… (aut. Avignon ; V. p. 49 ; cit. Bibl. I p. 91). Lyon, 20 septembre. A M. Duthilleul. J’augure d’une lettre que je viens de recevoir de Félix qu’il vous aura donné… (aut. Douai ; fragm. Desc. F.). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Lyon, 30 septembre. A Léon Boitel. 191 Permettez-moi de prendre tout ce que j’ai d’un peu sérieux dans le caractère… (aut. Avignon ; V. p. 50 ; fragm. Bibl. I p. 187). Lyon, 6 octobre. A M. Duthilleul. Cette lettre qui est la troisième que je vous écris depuis votre dernière sous l’autre règne sera-t-elle… Lyon, 11 octobre. A Léon Boitel. (aut. Douai). Je profite du départ de votre ami pour vous écrire, cher Monsier Léon. Je crois que Valmore…. Lyon, 22 octobre. A M. Duthilleul. (aut. Douai). Je n’ai plus de vos nouvelles, Monsieur, mais je reçois de temps en temps… (aut. Douai ; fragm. Desc. F.). Lyon, 22 novembre. A Jean-Baptiste Gergerès. Vous ne m’avez pas écrit depuis tout ce tapage, mon cher et bon Gergerès… (M. p. 41 ; fragm. Bibl. I. p. 140). Lyon, 25 novembre. A Frédéric Lepeytre. Je remets ma lettre au zèle de mon bon maître anglais qui va chercher à Marseille… (sans date). A Mme X. (M. p. 90 ; fragm. Bibl. I p. 180). Je vous envoie, Madame, le petit Daniel. Votre valeureuse enfant me trouvera bien insolente d’avoir donné… (Coll. A. H. de Favreuil ; fragm. Bibl. I p. 122). 1831 4 janvier. A Caroline Branchu. Tu dis vrai, Caroline… (Coll. A. H. de Favreuil). 192 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Lyon, 12 janvier. A Frédéric Lepeytre. A l’heure même je vous aurais répondu, Monsieur, si la fièvre ne m’eût jetée… Lyon, 21 janvier. A M. Duthilleul. (M. p. 91). Le découragement m’a gagnée et Félix qui ne m’écrit plus, a trop ajouté… (aut. Douai ; fragm. Bibl. I p. 104). Lyon, 6 mars. A Frédéric Lepeytre. Pourquoi dites-vous que je suis un peu fâchée contre les Cloches du soir, en quoi que ce soit ?… (M. p. 93 ; cit. Bibl. I p. 103). Lyon, 23 mars. A Jean-Baptiste Gergerès. Vos aimables parents vous diront, mon bon Gergerès, tout le plaisir que m’a causé… 2 avril. A M. Deforges. Je vous remercie… (M. p. 43). (Coll. A. H. de Favreuil ; fragm. Desc. F.). Lyon, 28 avril. A Mme Récamier. Votre bienveillant souvenir, Madame, m’a surprise au milieu de mes trois enfants malades… (P. p. 174). Lyon, 5 mai. A Mile Mars. Je n’ose guère vous écrire. Non pas que je doute de votre amitié pour moi… . . (aut. Douai ; R. I p. 18 ; cit. Bibl. I p. 121). Lyon, 9 mai. A Frédéric Lepeytre. Je suis à peine convalescente d’une étrange maladie que Dieu veuille épargner… (M. p. 94). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 193 Lyon, 30 mai. A Mme Duphot. Quoi, Madame, le bonheur pur et désintéressé que j’avais trouvé dans votre bonheur… Lyon, 3 juin. A Jean-Baptiste Gergerès. (aut. Douai). L’événement qui vous frappe, bon Gergerès, dans votre plus intime amitié… (M. p. 43 ; fragm. Bibl. I p. 175). Lyon, 7 juin. A M. Duthilleul. Que de temps écoulé, Monsieur, sans acquitter tout ce que vous doit ma reconnaissance… Lyon, 22 juin. A Mlle Mars. (aut. Douai). Je ne sais ce que je donnerais pour vous embrasser et vous voir ! Votre lettre m’a fait du bien… (aut. Douai ; R. I 20). Lyon, 30 juillet. A M. Duthilleul. Nous vous envoyons, Monsieur, notre cri de douleur pour la Pologne… Lyon, 16 août. A M. Duthilleul. (aut. Douai). Que je suis lente à m’acquitter, Monsieur, et qu’il faut compter sur un cœur… (aut. Douai ; fragm. Bibl. I p. 180). Lyon, 30 août. A Caroline Branchu. Nous avons parlé, parlé durant presque un jour avec ce bon voyageur… (aut. Avignon ; V. p. 155). Lyon, 6 octobre. A Frédéric Lepeytre. Monsieur, j’ai reçu votre lettre avec d’autant plus de plaisir que j’étais remplie d’inquiétude… G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore (M. p. 95). 13 194 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 18 octobre. A Barbier et Brizeux à Marseille. Je vous souhaite un bien bon voyage, messieurs et chers frères… (Boy. Œuvres manuscrites). Lyon, 11 novembre. A M. Duthilleul. Je profite avec empressement, Monsieur, d’une occasion de me rappeler… (aut. Douai). Lyon, 29 novembre. A Jean-Baptiste Gergerès. Vos regards sont tournés vers Lyon, cher Gergerès. L’intérêt que vous prenez… (P. p. 176 ; V. cit. p. 59 ; L. p. 262). Lyon, 19 décembre. A M. Barbier. Je vous souhaite.. (Lyon)… Au docteur Dessaix. (Coll. A. H. de Favreuil). Monsieur, vous vous en ressouvenez ; dans la morne consternation où l’agonie… A Duthilleul. (P. p. 182 ; fragm.. Bibl. I p. 299). L’attendrissement l’a emporté sur la modestie, Monsieur, et j’ai transcrit ces beaux vers… (Sainte-Beuve, 70). 1832 Lyon, 3 janvier. A Emile Souvestre. Oui, Monsieur, je vous écrirai toujours et de partout, tant que je ferai nombre… (aut. Coll. Marc Loliée ; P. p. 183 ; L. p. 266). Lyon, 4 janvier. A Caroline Branchu. Tu dis vrai, Caroline, l’idéal de cette vie est notre plus cruel ennemi. Si avec ton âme d’artiste et d’ange et de feu… (Boy. Œuvres manuscrites). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Lyon, 22 janvier. A Mme Amable Tastu. Lettre de compliments sur un ouvrage paru. (Vente Blaizot, 12, 13, 14 nov. 1935). Lyon, 4 février. A M. Duthilleul. 195 Votre souvenir m’a fait du bien, Monsieur, comme si je traversais ma ville natale et bien aimée… (aut. Douai ; fragm. Desc. F.). Lyon, 14 février. A Frédéric Lepeytre. Que vous ai-je donc fait, Monsieur, pour m’accabler de plus de douceurs que… Lyon, 15 février. A Frédéric Lepeytre. (M. p. 96). Je ne vous ai pas répondu, Monsieur, je n’ai pas cru vous répondre par une lettre à la hâte… (P. p. 186 ; cit. Bibl. I p. 111). Lyon, 27 février. Au docteur Dessaix. Pouvez-vous… (Coll. A. H. de Favreuil). Lyon, 25 mars. A Jean-Baptiste Gergerès. Je vous jette un adieu de cette ville que je vais quitter, bon Gergerès. Vous me retrouverez à… (Lyon), 26 mars. A Caroline Branchu. (M. p. 46). A toi, Caroline, à toi bien tristement, bien sincèrement au milieu de tous mes apprêts… (aut. Douai ; fragm. Bibl. I pp. 149, 262). Lyon, 29 mars. A M. Duthilleul. Quoi, Monsieur, cet escalier que j’ai si souvent descendu étant petite, avec des transes de peur… (aut. Douai ; P. p. 189). (Lyon), 22 avril. A Frédéric Lepeytre. Oui, Monsieur, oui, Madame, c’est adieu de Lyon. Pénible adieu ! qui se tourne vers vous deux… (M. p. 97 ; cit. Bibl. I p. 229). 196 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Rouen, 29 avril. A M. Berjon, peintre. Vous m’avez privée d’une douleur et je ne voulais pas me soustraire à une seule… Rouen, 3 mai. A M. Duthilleul. (Coll. Marc Loliée). Votre lettre, Monsieur, m’a jetée dans une consternation que je ne peux vous peindre, au milieu du tumulte… (aut. Douai ; fragm. Bibl. I p. 173). Rouen, 23 mai. A Caroline Branchu. Il a fallu la réunion de bien des embarras pour m’arrêter de t’écrire… (aut. Douai ; R. I p. 23 ; fragm. Bibl. I p. 156). Rouen, 1er juin. A Frédéric Degeorge. N’ai-je pas eu l’honneur… (Coll. A. H. de Favreuil). Rouen, 15 juillet. A M. Duthilleul. Vous verrez bien, Monsieur, et vous, Madame, que j’ai ressenti le coup qui vous a frappés… (aut. Douai ; fragm. Desc. F.). Rouen, 17 août. A Jean-Baptiste Gergerès. Un oiseau de passage prend cette lettre sous son aile, mon cher ami, et la fera… Rouen, 7 septembre. A Frédéric Lepeytre. (M. p. 47). Ai-je tort, Monsieur, de fremir sur tous les désappointements qui naissent de l’absence… (M. p. 98 ; cit. Bibl. I p. 121). Rouen, 10 septembre. A M. Duthilleul. C’est par vous, Monsieur, que j’apprends l’intérêt dont m’a honorée Monsieur Martin… (aut. Douai ; cit. Desc. F.). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Rouen, 14 septembre. A Léon Boitel. 197 Vous emploierez de votre amitié pour moi, tout ce que je peux en attendre, cher Monsieur Léon….. (aut. Avignon ; V. p. 64). Rouen, 18 septembre. A M. Pierquin. Ai-je besoin de vous dire, Monsieur Pierquin, le sentiment profond dont m’a pénétrée.. (Rouen), 19 septembre. A M. Froussard. (aut. Douai). Monsieur, je voudrais vous voir pour être sûre que vous devinez bien ce qui se passe… (Rouen), 19 septembre. A M. Duthilleul. (aut. Douai). Je me suis abandonnée d’après votre conseil à cet instinct qui me ramène toujours… (aut. Douai). Rouen, 26 septembre. A Jean-Baptiste Gergerès. … L’événement du bon Garat m’a bien attristée. Il n’a pas assez de son mauvais… Rouen, 8 octobre. A M. Froussard. (M. p. 49). Monsieur, en recevant votre dernière lettre, j’ai écrit à Douai mon refus et mon remerciement… Paris, 6 novembre. A Prosper Valmore. (aut. Douai). Nous sommes arrivés à dix heures, mon ami, brisés de froid… (aut. Douai ; Boy. I p. 16). Paris, 7 novembre. A Prosper Valmore. Je t’ai promis, mon bon Prosper, de t’écrire pour ta tranquillité… (aut. Douai ; Boy. I p. 18 ; R. I p. 25 ; fragm. Bibl. I p. 151). 198 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 8 novembre. A Prosper Valmore. Je sors de chez Mars qui jetait des cris de ne pas me voir accourir… (aut. Douai ; Boy. I p. 20 ; R. I p. 26 ; fragm. Bibl. I p. 146). Paris, 8 novembre. A M. Froussard. Je me hâte vers vous, Monsieur, autant que le permettent mes forces et l’inflexible… (aut. Douai ; Bibl. I p. 369). 9 novembre. A Mme Berjon ( ?). Votre chère et doux souvenir, Madame, m’a cherchée plus loin que je n’étais… (Coll. Marc Loliée). Paris, 11 novembre. A Prosper Valmore. Je t’ai écrit, mon bon Prosper, par M. Walter, mais c’était comme rien… (aut. Douai ; Boy. I. p. 21 ; R. I p. 28 ; fragm. Bibl. I pp. 152, 184, 308). Châlon, 14 novembre. A Prosper Valmore. Nous voici, mon bon Valmore, arrivés en bon état à Châlon… (aut. Douai ; Boy. I. p. 23).. Lyon, 16 novembre. A Prosper, Valmore. Hier, mon ami, nous avons abordé cette cité… (aut. Douai ; Boy. I p. 24). Grenoble, 18 novembre. A Prosper Valmore. Espoir et Grenoble ! Nous y sommes entrés ce matin… (aut. Douai ; Boy. I p. 25 ; R. I p. 29 ; fragm. B. p. 182 ; fragm. Bibl. I pp. 152, 213). Grenoble, 21 novembre. A Frédéric Lepeytre. J’ai eu dans ma vie un bonheur, Monsieur ; je pense avec joie que vous allez… (M. p. 99 ; fragm. Bibl. I p. 177). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 199 Lyon, 23 novembre. A Prosper Valmore. Je suis arrivée, mon Prosper, hier à trois heures, plus abattue que je n’avais… (aut Douai ; Boy. I p. 27 ; R. I p. 31 ; fragm. Bibl. I pp. 153, 320). Lyon, 25 novembre. A Prosper Valmore. J’attendais hier une lettre de toi, mon ami. J’espère d’autant plus… (aut. Douai ; Boy. I p. 28). Lyon, 26 novembre. A. M. Froussard. Au moment de quitter Lyon, où je suis arrivée silencieuse et triste… (aut. Douai ; Bibl. I p. 369). Paris, 1er décembre. A Prosper Valmore. J’arrive et me voilà, mon cher Prosper… (aut. Douai ; Boy. I p. 30 ; fragm. B. pp. 182 et 186 ; fragm. Bibl. I p. 213). Paris, 2 décembre. A Prosper Valmore. Que je te raconte ma vie, mon cher Prosper, puisque tu ne peux la partager….. (aut. Douai ; Boy. I p. 32 ; R. I p. 33 ; fragm. B. p. 183 ; cit. Bibl. I pp. 138, 213). (Paris), 2 décembre. A Caroline Branchu. Fais-moi dire par un mot si tu es à Paris, ma bonne Caroline, afin que… (aut. Avignon ; V. p. 157). Paris, 4 décembre. A Prosper Valmore. Je rentre d’une journée bien remplie… 1 (aut. Douai ; Boy. I p. 34 ; fragm. B. p. 186 ; cit. Bibl. I p. 138). Paris, 6 décembre. A Prosper Valmore. Mon ami, sois tranquille, j’ai l’argent que ta prévoyance… (aut. Douai ; Boy. I p. 36 ; fragm. R. I p. 35 ; cit. Bibl. I pp. 138, 235). 200 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 8 décembre. A M. Pierquin. Je ne sais si vous avez appris tous nos genres de fatigues et d’infortunes… (Coll. Marc Loliée). Paris, 10 décembre. A Prosper Valmore. Un peu de calme dans l’hôtel, un peu de solitude avec toi… (aut. Douai ; Boy. I p. 39 ; fragm. R. I p. 37 ; fragm. Bibl. I pp. 138, 225). Rouen, 18 décembre. A M. Froussard. Arrivée le 15 à Rouen, dans un état de fatigue extrême, je ne cède qu’aujourd’hui… (aut. Douai ; fragm. Bibl. I p. 370). Rouen, 18 décembre. A Caroline Branchu. Me voilà, bonne Caroline, rentrée au sein de mon cher ménage… (aut. Avignon ; V. pp. 69, 158 et 170). Rouen, 19 décembre. A Mme Amable Tastu. N’oubliez pas le besoin que j’éprouve de relire et de posséder… (Vente Blaizot, 12, 13, 14 nov. 1935). (Rouen), 26 décembre. A Léon Boitel. Je suis née pour les grandes routes, cher Monsieur Léon, car à peine rentrée… (aut. Avignon ; V. p. 72). Rouen, 30 décembre. A M. Froussard. J’ai dit à Hippolyte que je m’étais éveillée avec le besoin de vous remercier… Rouen, 30 décembre. A son fils Hippolyte. (aut. Douai). J’ai rêvé de toi, mon bon Hippolyte, et je voudrais t’embrasser en réalité… (aut. Douai ; M. p. 236). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 201. 1833 Rouen, 4 janvier. A Mme Tastu. Vous me pardonnerez, n’est-ce pas, Madame, de vous envoyer si tard ce que vous avez eu la bonté… (aut. Douai). 4 janvier. A M. Nairac. Je ne me détache pas… (Coll. A. H. de Favreuil). Rouen, 18 janvier. A Caroline Branchu. Je ne peux mieux te prouver combien j’ai de travail, mon âme, qu’en restant longtemps à te répondre !… (aut. Avignon ; V. pp. 75 et 158). Rouen, 30 janvier. A Mme Amable Tastu. Marceline remercie Mme Tastu pour l’envoi d’un de ses livres, et revient sur l’affaire Janet… (Vente Blaizot, 12 13 et 14 nov. 1935). Rouen, 8 février. M. Froussard.. Monsieur, j’ai malgré moi le cœur inquiet et serré du silence de mon fils. Ce qui me porte peut-être davantage à la crainte.. . (aut. Douai). Paris, 12 février. A David d’Angers.. A quoi pensez-vous, Monsieur, de m’accabler d’une telle reconnaissance… (P. p. 192 ; L. p. 268 ; cit. Bibl. I p. 226). 12 février. A Honoré de Balzac. Que je vous aime ! et que c’est bon pour moi de vous aimer Dieu, ami de bien belles choses… (Coll. A. H. de Favreuil ; Boy. Œuvres manuscrites). 202 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Rouen, 6 mars. A M. Froussard. Que votre dernière lettre est venue à propos pour me rassurer dans cette première absence. Tout en faisant la part des études… Rouen, 6 mars. A son fils. (aut. Douai). Viens donc que je t’embrasse, mon cher enfant, pour te pardonner ton long silence… Rouen, 7 mars. A Jacques Arago. (aut. Douai ; M. p. 237). Enfin vous me faites du bien malgré vous, mauvais Jacques, en nous annonçant la réception d’André Chénier… (Coll. Charavay). Rouen, 9 mars. A Léon Boitel. Je m’étais fait une vraie joie de votre établissement qui me paraît à tout prendre votre pierre philosophale… (aut. Avignon ; V. p. 76 ; cit. Bibl. I p. 185). Rouen, 13 mars. A M. Alphonse Le Flaguais. Monsieur, si je pouvais vous écrire toutes les impressions éprouvées à la lecture de vos vers… (Coll. Vial-Le Flaguais). Rouen, 18 mars. A. M. Brack. J’ai fort à cœur… (Coll. A. H. de Favreuil). Rouen, 15 avril. A Frédéric Lepeytre. … Si le hasard vous conduit à Grenoble, je vous conjure d’aller y embrasser mon cher enfant… Rouen, 20 avril. A son fils. (M. p. 100). Ta lettre nous a rendus bien heureux, mon petit ami ! Que ne puis-je t’embrasser…. (aut. Douai ; R. I p. 39 ; Bl. p. 14). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Rouen), 23 avril. A Prosper Valmore. 203 Tiens, mon ami, voilà une lettre que le docteur Carault t’apportait hier. 23 avril. A Mme A. Tastu. Votre lettre… (aut. Douai ; Boy. t. I p. 43). (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 25 avril. A Prosper Valmore. Hier j’ai voulu t’écrire. C’était plus que la Providence… (aut. Douai ; Boy. t. I p. 43). Rouen, 9 mai. A Caroline Branchu. Je ne comprends jamais, Caroline, un silence si long, si absolu, après les témoignages charmants… (aut. Avignon ; V. pp. 63 et 159). Rouen, 11 mai. A Mme Amable Tastu. Que Dieu et les anges vous bénissent, Madame, dans votre bonté pour moi.. Rouen, 13 mai. A David d’Angers. (P. p. 193). J’aime Monsieur et Madame David pour ma vie entière, à travers le bonheur… Rouen, 13 mai. A J. Arago. (P. p. 196 ; cit. Bibl. I p. 226). Il n’y a rien de si vrai que tout ce que je vous ai écrit et à M. Charpentier. Dans un tumulte… (aut. Avignon ; V. pp. 60 et 80). Rouen, 15 mai. A M. Duthilleul. Pardon, Monsieur, pour un silence qui m’a paru à moi d’une longueur attristante… (aut. Douai). 18 mai. A M. Brack. Je suis désolée… (Coll. A. H. de Favreuil). 204 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCEParis, 26 mai. A Prosper Valmore. Hier, en finissant ma lettre, mon cher ange, il a fallu sortir… (aut. Douai ; Boy. t. I p. 45 ; fragm. R. t. I p. 41 ; fragm. Bibl. I p. 153). (Paris) 28 mai. A Prosper Valmore. Je suis éveillée depuis quatre heures du matin… (aut. Douai ; Boy. I p. 46 ; fragm. R. I p. 43 ; Paris, 28 mai. A Prosper Valmore. fragm. L. p. 269). Je rentre à huit heures mon ami ! Une journée bien fatigante… (aut. Douai ; Boy. I p. 48 ; cit. B. p. 206). Paris, (30 mai). A Prosper Valmore. Du moins, si je commençais ma journée par t’embrasser… (aut. Douai Boy. I p. 50 ; fragm. R. I p. 44). (Rouen), 30 mai. A Mme Amable Tastu. … Hier j’ai été enfin, j’ai osé par vos conseils remercier Madame Recamier de l’intérêt…. (Vente Blaizot, 12, 13, 14 nov. 1935). Paris, 31 mai. A Prosper Valmore. J’ai reçu, mon bon Prosper, ta lettre par Charpentier. S’il avait… (aut. Douai ; Boy. I p. 51). Paris, 31 mai. A Sophie Gay. Je ne cours pas chez vous parce que je suis clouée par la fatigue. J’ai eu des chagrins graves… (Vente Cornuau, 16 nov. 1935). Paris, 3 juin. A Prosper Valmore. Impossible de t’écrire hier, mon cher ami. J’étais tuée d’avant hier. (aut. Douai ; Boy. I p. 54). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 205 (Paris), 5 juin. A Prosper Valmore. Oui, mon ami, je ferai tout ce que tu m'indiques... (aut. Douai; Boy I p. 57). 5 juin. A Mme Tastu... Je suis dans un cahot de fièvre et de mauvais rêves qui a touché au désespoir... (Vente Blaizot, 12 nov. 1935). (Paris, 6 juin). A Prosper Valmore. Fête Dieu! Providence! Crois-y, mon cher mari, crois-y comme à mon cœur... (aut. Douai; Boy. I p. 59). Paris, 6 juin. A M. Froussard. Surmontée par le malheur et la maladie, je n'ai pu répondre à vous, qui êtes pour moi une idée fixe... (aut. Douai; fragm. Bibl. I p. 229). Paris, 6 juin. A son fils. Bonjour, mon cher enfant! Je suis à Paris depuis quelques jours. J'explique à ton bon maître... (aut. Douai; M. p. 238). Rouen, 11 juin. A Prosper Valmore. Ta lettre, cher Prosper, m'a. rendu l'équilibre. Je te sens heureux... (aut. Douai; Boy. p. 59). Rouen, 14 juin. A Prosper Valmore. Je t'ai envoyé tout à l'heure, mon bon Prosper, la Revue de Rouen... (aut. Douai; Boy. I p. 61). (Rouen), 14 juin. A Caroline Branchu. Le tendre intérêt dont tu m'as entourée, ma bonne Caroline, me revient dans l'esprit... (aut. Avignon; V. p. 80). 206 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Rouen, 15 juin. A Sophie Gay. Vous avez été bonne pour moi et j'irai vous expliquer comment mon désespoir... (Vente Cornuau, 16 nov. 1935). Rouen, 15 juin. A Prosper Valmore. Ta lettre me traverse le cœur, comme un couteau... (aut. Douai; Boy. I p. 62; fragm. Bibl. I p. 153). ' (Paris), 25 juin. A Mme Amable Tastu. Marceline annonce son arrivée a Paris... (Vente Blaizot, 12, 13, 14 nov. 1935). Paris, 1 juillet. A M. Froussard. Au milieu du trouble de notre nouvelle position, j'ai besoin de me retourner vers vous. (aut. Douai). Paris, 21 juillet. Au ministre de l'Instruction publique. La reconnaissance d'une femme vous cherche, accueillez-la dans votre cœur... (aut. Douai). Paris, 9 août. A Caroline Branchu. Ne sois pas triste, mon bon ange Caroline, si tu ne me vois pas. Je suis dans mon sort... Paris, 10 août. A Victor Hugo, (aut. Avignon; V. p. 81). Le génie est bon ! s'il s'arrête devant la faiblesse, ce n'est jamais pour en rire.... (Coll. A. H. de Favreuil; Boy. Oeuvres Paris, 11 août. A son fils. manuscrites). Bonjour, mon cher petit garçon, je ne peux t'écrire longtemps, car je suis trop occupée auprès de ton bon papa... (aut. Douai). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 207 Paris, 25 août. A Mélanie Waldor. Vos tristes vêtements me couvrent, chère Mélanie. Nous portons le deuil… Août. A Victor Hugo. (aut. Douai ; R. I p. 45). . Que je serais contente, si vous éprouviez quelque bien de ce trésor qui vient de me rendre la vue par un miracle de Dieu… (Figaro, 12 juin 1912 ; Boy. Œuvres manuscrites). 3 septembre. A l’acteur Mélingue. Paix bouche à vous, zami nous ! Pas grogner. Nous va trop malheureux. (B. P. 29 ; Bibl. I p. 31). Paris, 5 septembre. A l’éditeur Charpentier. Il faut que vous soyez assez bon, cher Monsieur, pour venir causer avec nous…. (Mercure de Fr., 15 avril 1921, p. 411). Paris, 6 septembre. A Mme Amable Tastu. Elle apprend à son amie qu’elle vient de perdre son père… (Vente Blaizot, 12, 13, 14 nov. 1935). Paris, 15 septembre. A M. Froussard. Je n’ai pu vous exprimer la douceur consolante que nous a apporté la certitude… Paris, 15 septembre. A son fils. (aut. Douai).. Mon cher ange, je t’embrasse. Tu nous as fait tout le bien possible, par la nouvelle de tes succès… (aut. Douai ; M. p. 239). Paris, 26 septembre. A Caroline Branchu. Bonjour, Caroline ! Je n’ai pu me donner la consolation de te voir… (aut. Avignon). > 208 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 2 octobre. A Mme Pierquin de Gembloux. J’envoie à travers un mal d’yeux qui me prive du bonheur d’écrire à l’aimable… Paris, 21 octobre. A M. Duthilleul. (Coll : Debauve). Cette analyse qui vaut cent fois le livre, et dont chaque ligne m’est entrée dans le cœur… (B. p. 3 ; cit. Bibl. I p. 100). Paris, 2 novembre. A Mélanie Waldor. Vous n’êtes donc pas de retour, bonne Mélanie ? Car je me figure… (aut. Douai ; R. I p. 46 ; L. p. 277). Paris, 22 novembre. A Sophie Gay. Il est inutile de vous cacher que je suis contente jusqu’au cœur de l’idée de voir… (Vente Cornuau, 16 nov. 1935). Paris, 4 décembre. A Jean-Baptiste Gergerès. Ne vous demandez-vous pas si je suis dans mon bon sens ? (M. p. 49 ; fragm. Bibl. I p. 233). Paris, 8 décembre. A M. Froussard. Monsieur, je m’appuie sur la confiance que vous avez versée en moi quand je vous ai vu… (aut. Douai ; fragm. Bibl. I p. 140). Paris, 8 décembre. A son fils. Mon cher Hippolyte ! Qu’il y a d’embrassements et de tendresse dans ces trois mots… (aut. Douai ; R. I. p. 48). (Paris), 19 décembre. A Caroline Branchu. Je travaille tant que je peux et vends pour bien peu d’argent les fruits de mes veilles… (aut. Avignon ; V. p. 75). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 21 décembre. A M. Duthilleul. 209 A l’occasion d’un article bienveillant publié sur elle dans le “Mémorial de la Scarpe „. (Coll. Charavay). Paris, 23 décembre. A Jean-Baptiste Gergerès.. J’ai besoin de vous, mon bon Gergerès, et je vous appelle. Un journal s’élève… 1834 (M. p. 51 ; fragm. Bibl. I p. 233). (Paris), 5 janvier. A Prosper Valmore. Mon réveil a été bien triste ! d’autant plus que j’ai pensé au tien… (Paris), 5 janvier. A son fils. (aut. Douai ; Boy. I p. 64). Tu sais maintenant tous les ennuis qui m’ont affligée: l’obligation où ton père est… (aut. Douai ; M. p. 241). Paris, 11 janvier. A Prosper Valmore. Je suis restée, mon cher ami, sous un tel abattement que je t’écris uniquement… (aut. Douai ; Boy. I p. 65). Paris, 12 janvier. A Prosper Valmore. Ecoute bien, mon cher Prosper ; j’aurais voulu partir, hier… (aut. Douai ; Boy. I p. 66 ; cit. B. p. 206). Paris, 14 janvier. A M. Levavasseur, éditeur. Vous m’avez, Monsieur… (coll. A. H. de Favreuil). Paris, 16 janvier. A Prosper Valmore. Je commence à t’écrire ce soir, mon bon Prosper, avec l’espérance… G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore B (aut. Douai; Boy. I p. 68). 14 210 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 20 janvier. A M. Quinchaux. Quoique vous deviniez… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 21 janvier. A Prosper Valmorė. Ta lettre en m’ôtant le poids d’une grande inquiétude… (aut. Douai ; Boy. I p. 71 ; cit. Bibl. 1 pp. 245, 330). Paris, 24 janvier. A Prosper Valmore. Dis que fais-tu ? Je suis tourmentée de ton silence… (aut. Douai ; Boy. I p. 74). Paris, 25 janvier. A Jean-Baptiste Gergerès. .. Portez-vous mieux que moi qui suis triste et malade. Vous avez bien dit… Paris, 27 janvier. A M. Auguste Cavé. (M. p. 53). On a bien du regret, Monsieur, et bien mauvaise grâce à répondre si tard.. Paris, 31 janvier. A Prosper Valmore. (aut. Douai). Je vois, mon cher ange, qu’une de nos lettres a éprouvé quelque retard… (aut. Douai ; Boy. I p. 75 ; fragm. B. p. 201). Paris, 1 février. A Frédéric Lepeytre… Je suis dans Paris dont le bruit et les habitudes m’étouffent ; et j’ai été… Paris, 2 février. A Prosper Valmore. (M. p. 101). D’abord, écoute, si M. Alphonse t’étouffe, où as-tu pu prendre… (aut. Douai ; Boy. I p. 78 ; fragm. R. I. p. 50 ; B. p. 205 ; fragm. Bibl. I p. 154). Paris, 6 février. A Prosper Valmore. Je sors de chez M. Jouslin avec Augier qui l’avait vu avant-hier… (aut. Douai ; Boy. I p. 82). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 211 (Paris), 6 février. A Mélanie Waldor. J’ai été longtemps stupéfaite après vous avoir quittée, ma bonne Mélanie… (aut. Douai ; R. I p. 51). (sans date). A Prosper Valmore. Tâche d’envoyer l’argent par l’entremise de notre sauveur Pelzin… Paris, 8 février. A Prosper Valmore. (Boy. I p. 83). Calcule donc, mon cher Prosper, d’après la date de mes lettres combien de jours elles… Paris, 10 février. A M. Froussard. (aut. Douai). C’est encore de Paris que je vous adresse mes vœux, Monsieur. Jugez s’ils sont purs… Paris, 12 février. A Prosper Valmore. (aut. Douai). J’ai lu ton succès dans Bertrand. J’en ai ressenti le bienêtre… (aut. Douai ; Boy. I p. 86 ; R. p. 52 ; B. p. 201 ; fragm. Bibl. I p. 145). Paris, 17 février. A Prosper Valmore. Réjouissons-nous, mon cher Prosper ! Tu ne seras pas de la Comédie Française… (aut. Douai ; Boy. I p. 88). (Paris), 17 février. A Prosper Valmore. Mon cher Prosper, M. Jars vient de monter en toute hâte… (aut. Douai ; Boy. I p. 90). (Paris), 21 février. A Prosper Valmore. As-tu bien compris à ce qui vient de se passer, mon bon Prosper… (aut. Douai ; Boy. I p. 90 ; R. I p. 55). 212. INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 22 février. A Prosper Valmore. Je reçois à l’instant la lettre de mardi soir, il me semble qu’elle a été retardée… Paris, 22 février. A Mélanie Waldor. (aut. Douai). Je vous avertis, bonne Mélanie, que demain, dimanche, je fais trois visites… (aut. Douai ; R. I p. 57). (Paris, 25 février). A Prosper Valmore. Bonjour, mon cher Prosper ! Ne vois rien d’extraordinaire… (aut. Douai ; Boy. I p. 94). Paris, 27 février. A Prosper Valmore. Je t’écris pour le seul besoin de t’écrire, mon cher Prosper, car je n’ai… (aut. Douai ; Boy. I p. 96 ; R. I p. 58 ; cit. Bibl. I p. 215).

Paris, 27 février. A M. Froussard. Je suis, Monsieur, dans la plus vive inquiétude, pourtant je me réfugie dans l’idée… Paris, 27 février. A M. X. Je retrouve et je lis… (aut. Douai). (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 28 février. A Prosper Valmore. Tu dis vrai, c’est une ironie. Cette partie se joue en l’air… (aut. Douai ; Boy. I p. 98). Paris, 8 mars. A Prosper Valmore. Je suis sortie du travail de nos malles, mon cher Prosper ; elles sont toutes… (aut. Douai ; Boy. I p. 100). Paris, 11 mars. A Prosper Valmore. Ta bonne lettre m’arrive, mon cher Valmore. Toi, au bal ! et presque gai ! (aut. Douai ; Boy. I p. 101). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 213 Paris, 13 mars. A Prosper Valmore. Tu m’attends maintenant, n’est-ce pas, mon cher Prosper ? (aut. Douai ; Boy. I p. 102). (Paris), 18 mars. A Prosper Valmore. Je t’écris sur la cheminée, mon cher ami, où nous mangeons… (aut. Douai ; Boy. I p. 102). Lyon, 25 mars. Au sculpteur Th. Bra. C’est à tes deux anges à genoux, mon bon Théophile, que je dois l’éclosion… (L. p. 221 ; fragm. Bibl. I. p. 210). Lyon, 28 mars. A son fils. Je suis à Lyon, mon bien-aimé enfant. A travers bien des fatigues et des embarras… (mars). A Caroline Branchu. (aut. Douai ; M. p. 242). Viens me prendre pour aller dîner chez Monsieur Augier, bonne Alceste… (aut. Avignon). Lyon, 16 avril. A son fils. Bonjour, mon cher et bien aimé enfant ! Nous vivons tous encore pour t’aimer… (aut. Douai ; R. 1 p. 59). Lyon, 23 avril. A Caroline Branchu. Si je n’eusse été demi-morte de terreur, mon bon ange Caroline, je ne me pardonnerai…

(aut. Douai ; R. I p. 60 ; P. p. 197 ; fragm. Bibl. I p. 237). Lyon, 23 avril. A Charpentier, l’éditeur. C’est baigner son âme dans de l’eau-forte que de la replonger dans ces sanglants… (P. p. 201 ; L. p. 270). 214 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Lyon, 6 mai. A Jean-Baptiste Gergerès. Parmi toutes les douloureuses surprises où je marche, où je tombe… Lyon, 6 mai. A Mlle Mars. (P. p. 203). Que vous ayez pensé à moi avec quelque tendresse durant cette semaine sanglante… Lyon, 13 mai. A ses filles. (aut. Douai ; R. I p. 63). J’embrasse mes deux petites chéries avec tout l’amour que je leur porte… 14 mai. A Adam. (aut. Douai). Envoi d’une romance à mettre en musique… Lyon, 16 mai. A M. Froussard. (Coll. Charavay). Le silence que vous observez avec moi depuis si longtemps semble me confirmer… Lyon, 23 mai. A M. Froussard. (aut. Douai). Mille grâces, Monsieur, pour votre lettre qui m’a rassurée et consolée de mes craintes… (aut. Douai). Lyon, 4 juin. Au sculpteur Bra. Si ta femme… (Coll. A. H. de Favreuil). Lyon, 5 juin. A Mélanie Waldor. J’ai retrouvé votre cœur pour moi, bonne Mélanie, dans une petite lettre… Lyon, 12 juin. A son fils. (aut. Douai ; R. I p. 64). Nous sommes tous présentement plus tranquille, mon cher enfant. Lyon est calme… 09 (aut. Douai ; R. I p. 67). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 215 (Paris, 12 juin) ? A Mme Adèle Paule. Comment, Madame, échapperai-je au besoin de me reconnaître votre obligée… Lyon, 23 juin. A Léon Boitel. (Bléton p. 31). Si comme je l’espère, cher Monsieur Léon, vous n’avez plus aucun sujet de pleurer… (Lyon), juin. A Frédéric Lepeytre. (aut. Avignon ; V. p. 84). Savez-vous, Monsieur, que je suis près de vous, que je suis arrivée à Lyon… Lyon, 12 juillet. A son fils. (M. p. 102). J’ai ta lettre, mon bon Hippolyte. Je voudrais doublement que tu fusses content de toi… Lyon, 23 juillet. A son fils. (aut. Douai ; M. p. 243). Serait-il possible, mon bon petit garçon, que tu n’aies pas encore reçu nos lettres ?… (aut. Douai ; M. p. 245). . Lyon, 8 août. A Caroline Branchu. Ta lettre m’a rouvert le cœur, bien-aimée Caroline. Ce coup bien qu’inévitable… (aut. Douai ; fragm. R. I p. 67). Lyon, 14 août. A M. Froussard. Monsieur, l’idée que le moment approche de ressaisir pour quelques jours mon fils… Lyon, 15 août. A son fils. (aut. Douai). Ta bonne petite lettre m’a fait du bien, cher enfant ; je relève encore d’une maladie… (aut. Douai). 216 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Lyon, 23 août. A l’éditeur Charpentier. Nous vous remercions de votre bon souvenir, cher Monsieur Charpentier, et j’avais. (Mercure de France, 15 avril 1921, p. 412). Lyon, 26 août. A M. Alibert. Le jour de votre fête. (Coll. A. H. de Favreuil). Lyon, 6 septembre. A Caroline Branchu. Il y a des impressions qu’on n’écrit pas, Caroline. Réponds par une lettre… (aut. Douai ; R. I p. 69 ; B. p. 202).. Lyon, 9 septembre. A Mélanie Waldor. Je n’ai pas eu besoin de vous répondre, chère Mélanie, pour vous persuader… (aut. Douai ; fragm. R. I p. 70). Lyon, 10 septembre. A M. Froussard. Monsieur, j’ai revu mon fils, le nouvel et fort enfant que je vous dois… (aut. Douai). Lyon, 14 septembre. A Caroline Branchu. Ma bonne Caroline, je t’avais instamment demandé quelques lignes… (aut. Douai ; R. I p. 73 ; fragm. Bibl. I p. 23). Lyon, 20 septembre. Au sculpteur Th. Bra. C’est toujours de Lyon, mon ami, toujours de cette ville consternée… (L. p. 221 ; fragm. Bibl. I p. 210). Lyon, 5 octobre. A l’éditeur Charpentier. … Le Grand Théâtre est toujours fermé, le commerce malade, les prisons pleines…. (Mercure de France, 15 avril 1921, p. 413). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 217 Lyon, 10 octobre. A M. Puleau. Merci, mon bon ami… (Coll. A. H. de Favreuil). Lyon, 18 octobre. A Jean-Baptiste Gergerès. Je n’ai pas voulu répondre sans avoir acquitté ce que je considérais comme… (M. p. 53 ; fragm. B. p. 202). Lyon, 22 octobre. A l’éditeur Charpentier. Gardez-vous de m’envoyer de l’argent, bon Monsieur Charpentier, car… (Mercure de France, 15 avril 1921, p. 413). Lyon, 29 octobre. A M. Froussard. Je n’attends pas le départ prochain d’Hippolyte, cher Monsieur, pour vous écrire… octobre. A son fils. (aut. Douai). J’ai souffert de ton départ, mon bon ange, et ces derniers jours m’ont été tristes… Lyon, 11 novembre. A son fils. (M. p. 245). Cher enfant, tu es rentré dans toutes tes études et sous l’autorité du meilleur des hommes… (aut. Douai ; M. p. 246 ; cit. Bibl. I p. 208). Lyon, 26 novembre. A Caroline Branchu. Ta première lettre, mon bon ange, m’a tellement surprise… (aut. Douai ; fragm. R. I p. 74 ; fragm. B. p. 203 ; fragm. Bibl. I p. 224). Lyon, 6 décembre. A Mélanie Waldor. Vous êtes meilleure que moi, chère Mélanie, puisque vous me pardonnez mon silence… (aut. Douai ; Bléton p. 20). .. 218 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Lyon, 6 décembre. A Léon Boitel. Si vous pouvez contribuer à obliger une bonne et gracieuse femme, faites-le… (aut. Avignon ; V. p. 85). Lyon, 17 décembre. A Jean-Baptiste Gergerès. Ma santé redevient un peu meilleure, depuis qu’enfin une existence nous… (M. p. 56). Lyon, 20 décembre. A M. Alph. Le Flaguais. Monsieur, je n’emporterai pas dans une autre année le reproche qui me suit… (Coll. Le Flaguais-Vial). (Lyon), 20 décembre. A Mélanie Waldor. On ne m’a pas tenu parole, ma chère Mélanie, en promettant… Lyon, 23 décembre. A son fils. (aut. Douai). Tu recevras, mon cher bien-aimé, par une occasion sûre un petit paquet préparé pour toi… (aut. Douai ; M. p. 247). Lyon, 27 décembre. A Mme Récamier. Après tant de jours difficiles, Madame, après des voyages qui brisent… Lyon, 27 décembre. A M. Froussard. (M. p. 340). Parmi toutes les pures caresses de vos petits amis, Monsieur, qui vous aiment… (sans date). A Ondine. (aut. Douai). Viens que je t’embrasse, ma bonne Ondine. Je suis triste sans toi et ta sœur… (M. p. 291). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 219 1835 Lyon, 6 janvier. A Caroline Branchu. Toute notre vie s’écoulera comme cela. Je te demanderai toujours pardon… (aut. Douai ; fragm. Bibl. I p. 224). Lyon, 23 janvier. A Mme Pierquin de Gembloux. J’ai écrit plusieurs fois, bonne et aimable dame, à votre obligeant époux et je ne sais. (coll. Debauve). (Lyon), 17 février. A Jean Baptiste Gergerès. Voyez-vous encore le soleil, mon bon Gergerès ? Y a-t-il encore un soleil ?… (P. p. 205 ; cit. V. p. 87 ; fragm. Bibl. I p. 101 ; cit. Bibl. I pp. 140, 234). (Lyon), février. A l’éditeur Charpentier. Vous aurez la bonté de me répondre courrier par courrier, cher Monsieur Charpentier.. (Mercure de France, 15 avril 1921, p. 414). Lyon, 18 février. A M. Puleau. Vous savez à peu près… (Coll. A. H. de Favreuil). . Lyon, 18 février. A M. Froussard. Le temps qui vient de couler si vite sous des brouillards si pesants, a été rempli…. (Lyon), 11 mars. A l’éditeur Charpentier. (aut. Douai). Je n’ai pu vous répondre, bon monsieur Charpentier ; c’est une vie troublée que… (Mercure de France, 15 avril 1921, p. 414 ; Lyon, 20 mars. A son fils. fragm. Bibl. I p. 235). 13 Ne sois pas inquiet, mon cher fils, car l’approche du printemps relève peu ma santé… (aut. Douai ; M. p. 248 ; cit. Bibl. 1 p. 209). 220 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Lyon, 21 mars. A Frédéric Lepeytre. Votre journal est maintenant pour moi le soleil du soir. J’y cherche votre santé… (Lyon), 25 mars. A Marie Carpantier. (M. p. 103). M. Hervey m’a beaucoup honorée de votre part, ma chère Marie. Votre livre a passé… (Lyon), 3 avril. A l’éditeur Charpentier… (L. p. 236). Ce qui m’indigne le plus, c’est qu’il faut toujours recommencer des petits détails… (Mercure de France, 15 avril 1921, p. 415). Lyon, 15 avril. A Mélanie Waldor.. C’est encore moi, bonne Mélanie. Vous avez reçu peut-être déjà mon petit ange… (aut. Douai ; R. 1 p. 79 ; fragın. Bibl. I p. 236). Lyon, 25 avril. A M. Froussard. Reprenez, Monsieur, sur mon cher fils tous les droits que vos bontés vous donnent… (aut. Douai). Lyon, 5 mai. A Mélanie Waldor. C’est à mon retour d’un petit voyage que j’ai trouvé votre lettre, ma chère Mélanie… (aut. Douai ; fragm. R. I p. 80 ; Bléton p. 20 ; Lyon, 5 mai. A son fils. fragm. Bibl. I p. 140). En recevant ta lettre, mon cher fils, avec le sentiment qui pouvait adoucir l’effort… (aut. Douai ; M. p. 250 ; cit. Bibl. I p. 208). Lyon, 22 mai. A son fils.. Mon cher enfant, bonjour ! J’ai bien voulu que ta sœur se mît devant moi, parce que j’aime… (aut. Douai ; M. p. 251). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Lyon, 7 juin. A Caroline Branchiu. 221 Que penses-tu, Caroline, de ce repos apparent dans mon inquiétude pour toi ? (aut. Douai ; fragm. R. I p. 82 ; cit. Bibl. I pp. 149, 231). Lyon, 10 juin. A l’éditeur Charpentier. Comment, mon bon Monsieur Charpentier, ne m’écrivezvous pas ? Que Paris est terrible… (Mercure de France, 15 avril 1921, p. 416). Lyon, 11 juin. A son fils.. Mon cher fils, bonjour ! Il m’est arrivé trois aventures depuis mon retour de St Chamond, où j’ai passé.. Lyon, 15 juin. A Mme Niboyet, Trois maladies l’une sur l’autre. Lyon, 23 juin. A son fils. (aut. Douai). (Coll. A. H. de Favreuil). Mon cher fils, bonjour ! Arme-toi quelques jours encore de cette résignation qu’est la règle… (aut. Douai ; M. p. 253). Grenoble, 8 juillet. A Prosper Valmore. C’est un trouble, mon cher ami, qu’un voyage où il faut concilier… (aut. Douai ; Boy. I p. 103). Lyon, 15 juillet. A Frédéric Lepeytre. … Non, je n’ai pas vu monsieur Berthaud. J’arrivais hier de Grenoble, et personne… (Lyon), 19 juillet. A l’éditeur Charpentier. (M. p. 104). En arrivant de Grenoble où m’avaient appelée les intérêts de mon fils… (Mercure de France, 15 avril 1921, p. 416). 222 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Saint-Jean-le-Vieux, 25 juillet. A Prosper Valmore. Comment supportes-tu l’isolement et la chaleur… (aut. Douai ; Boy. I p. 104). Saint-Jean-le Vieux, 27 juillet. A Prosper Valmore. Je reçois ta lettre, mon ami, et je commençais. (aut. Douai ; Boy. I p. 105 ; fragm. B. p. 206). Lyon, 11 août. A Frédéric Lepeytre. Je vous ai écrit, oui, Monsieur, soyez-en sûr ! Ma lettre contenait une simple… (M. p. 105 ; fragm. Bibl. I p. 249). (Lyon), 21 août. A son fils. Je n’ai que le temps de te serrer contre moi, mon cher enfant. Mes minutes sont comptées… Lyon, 22 août. A M. Froussard. (aut. Douai). Monsieur, j’étais heureuse en revenant de Grenoble et je le serai d’une sécurité profonde… Lyon, 24 août. A Frédéric Lepeytre. (aut. Douai). Avant-hier, Monsieur Martinelli m’a rendu le bien que je lui ai fait en l’adressant… Lyon, août. A son fils. (P. p. 209). Mille tendresses à ton bon maître. Tu vois, mon cher ange, que ta sœur m’a rendu hier… (aut. Douai ; M. p. 254). Lyon, 26 septembre. A Frédéric Lepeytre. Je vous écrirai aujourd’hui, je le veux, s’il m’est permis de vouloir quelque chose.. (M. p. 107 ; fragm. P. p. 121).

INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 223 Lyon, 16 octobre. A Jean-Baptiste Gergerès. … J’accepte vos bons offices auprès de la direction de Bordeaux… (M. p. 57). (Lyon), 17 octobre. A Frédéric Lepeytre. … Les choses les plus simples et les plus naturelles se compliquent pour moi… Lyon, 17 novembre. Au docteur Dessaix. J’ai vu un pauvre… (M. p. 108). (Coll. A. H. de Favreuil). (Lyon), 19 novembre. A l’éditeur Charpentier. Eh bien ! Monsieur Charpentier, j’attends. Je vous sauve un port de lettre… (Mercure de France, 15 avril 1921, p. 417). Lyon, 20 novembre. A Mélanie Waldor. Votre silence est bien long et m’inquiète, bonne Mélanie, Il faut me rassurer.. (aut. Douai ; R. I p. 84). 3 décembre. A son fils. Si je n’avais pas tenu à t’écrire moi-même, mon enfant, tu saurais déjà que tes lettres… Lyon, 21 décembre. A Mélanie. Waldor. (aut. Douai). J’ai vu Monsieur Dumas lui-même hier, Mélanie. Il descendait de l’Italie… (aut. Douai ; R. I p. 85). Lyon, 22 décembre. A l’éditeur Charpentier. Je n’ai pas besoin de vous dire, bon Monsieur Charpentier, que vous savoir… (Mercure de France, 15 avril 1921, p. 417). 224 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Lyon, 28 décembre. A son fils. Je ne te réponds qu’à la hâte, mon cher enfant, n’ayant le temps que de t’aimer… (décembre). A son fils. (aut. Douai ; M. p. 256). Encore si ma lettre pouvait t’embrasser le jour qui ouvrira l’année, Hippolyte !… (aut. Douai ; M. p. 255 ; cit. Bibl. I p. 208). (sans date). Au sculpteur Th. Bra. … Dis à Monsieur Duthilleul que l’on vient de m’écrire pour une biographie… (sans date). A Jean-Baptiste Gergerès. (L. p. 242). M. Jules de Rességnier qui vient de traverser Lyon, a pleuré dans mon cœur… (sans date). A Caroline Branchu. (M. p. 59). A toi, ma fidèle Caroline, à toi cette lettre tardive ; car je ne peux écrire… 1836 (M. p. 204). Lyon, 8 janvier. A son fils. Ta lettre sans bulletin m’a rendue triste, Hippolyte. Ce que tu me dis toi-même… (aut. Douai ; M. p. 258 ; cit. Bibl. 1 p. 248). Lyon, 19 janvier. A l’éditeur Charpentier. Vous avez été avec moi plus fier que la colombe avec la fourmi… (Mercure de France, 15 avril 1921, p. 418 ; fragm. Bibl. I p. 323), INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Lyon, 5 février. A son fils. 225 Voilà, mon bon fils ; ce que je t’ai annoncé l’autre jour, non pour le premier mars… Lyon, 6 février. A son fils. (aut. Douai ; M. p. 259).. Je ne t’ai pas écrit, mon cher petit bien-aimé, tu vas savoir pourquoi ! D’abord je te dirai. (aut. Douai ; M. p. 261 ; fragm. R. I p. 86). Lyon, 11 février. A Léon Boitel. Pauvre Coignet vient enfin de m’écrire. Sa plume, en effet, était bien lourde à lever… Lyon, 25 février. A son fils. (aut. Avignon ; p. 93). J’allais t’écrire, mon bon ange, ne pouvant me résoudre à remettre ce bonheur… (aut. Douai ; M. p. 262). Paris, 6 mars. A Théophile Bra. Si un soir, tu peux… (Coll. A. H. de Favreuil). Lyon, mars. Au sculpteur Th. Bra. Tu ne m’écris plus… (Coll. A. H. de Favreuil). Lyon, mars. A Mélanie Waldor. Je ne peux mieux vous prouver, bonne Mélanie, tout le prix que j’attache… (aut. Douai ; R. I. p. 87). Lyon, 1er avril. A Mélanie Waldor. Je vous écris par Monsieur Jules Favre, Mélanie ! Ma lettre était une prière… Lyon, 23 avril. A son fils. (aut. Douai ; R. I p. 88). Je t’embrasse, mon cher enfant, et te confirme tout ce que t’écrit Line. Oui ! c’est un grand… G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore (aut. Douai ; M. p. 263). 15 226 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Lyon, 12 mai. A Eugénie Niboyet. … Si vous saviez l’effroi que j’ai acheté de tous les éditeurs qui disent payer. J’attendrai à plus tard pour un volume de vers.. 16 mai. Au docteur Dessais. (Coll. Charavay). J’ai besoin de vous, et prenez garde, mon bon Docteur, j’en aurai toujours besoin… Lyon, 19 mai. A son fils. (Coll. A. H. de Favreuil). Je pressentais en t’écrivant, mon cher fils, que ma santé allait s’abattre… Lyon, 23 mai. A M. Duthilleul. (aut. Douai ; R. I p. 90). Recevrez-vous toujours avec la même sympathie, Monsieur, le salut de mon cœur à mon cher pays… Lyon, 23 mai. Au Docteur Taranget. (aut. Douai). Monsieur, c’est dans l’un des jours les plus tristes de ma vie, l’anniversaire des pertes les plus sensibles à l’âme (aut. Douai ; Bibl. I p. 206). Lyon, 28 mai. A Mme Julie Baune. Votre ami, M. Jules Favre en était fort oppressé et découragé en quittant Lyon… Lyon, 6 juin. A son fils. (Coll. Charavay). Si le cœur s’envoyait, mon cher enfant, autrement que dans des lettres, tu n’aurais pas… (aut. Douai ; R. I p. 92 ; M. p. 263 ; fragm. Bibl. I p. 225). Lyon, 22 juin. A M. Duthilleul.. Vous l’avez bien pensé, Monsieur. Votre bonne et dernière lettre m’a étourdie d’un coup… (aut. Douai ; fragm. Desc. F.).. INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Lyon), 23 juin. A son fils. 227 Mon bon Hippolyte, je me fais une joie, de celle que tu vas éprouver en voyant… (aut. Douai ; M. p. 266 ; cit. Bibl. I p. 248). Juin. A Thales Bernard. Monsieur, tout ce que votre livre renferme de tristesse et de bonté m’encourage et semble… Lyon, 1er juillet. A Caroline Branchu..’(aut. Douai). Il faut bien t’aimer pour oser t’écrire, Caroline, après plusieurs mois écoulés… (aut. Douai ; R. I p. 93). Lyon, 1er juillet. A Jean-Baptiste Gergerès. Votre cœur ne vient-il pas de s’ouvrir à une grande joie ? Le passé laisse-t-il… Lyon, 14 juillet. A son fils. (M. p. 59). Voici, mon cher enfant, ton extrait de baptême, la bénédiction de ta mère, sa consolation…. (aut. Douai ; M. p. 268). Lyon, 14 juillet. A Frédéric Lepeytre. C’est vrai, je suis toute morte à l’extérieur à force d’avoir souffert, Monsieur, et… I (P. p. 212 ; fragm. Bibl. I p. 24). Lyon, 22 août. A Frédéric Lepeytre. Je relève à peine d’une maladie sérieuse, cher Monsieur. Mais mon âme… Lyon, 24 août. A M. Froussard. (M. p. 109). Je crains que mon cher Hippolyte au milieu de, ses études et du bonheur dont vous entourez… (aut. Douai). 228 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Lyon, 1er septembre. A J. de Resseguier. J’ai un beau livre de vous, Monsieur, et j’ai de votre écriture pour me persuader… (Coll. Marc Loliée). Lyon, 10 septembre. A Caroline Branchu. Notre sort a de tristes ressemblances, Caroline. Je sors d’une longue et sérieuse maladie… (aut. Avignon ; V. p. 93). Lyon, septembre. A Frédéric Lepeytre. Ceci est purement d’intérêt personnel, Monsieur. C’est un bon office que… (M. p. 111). Lyon, 5 octobre. (A un destinataire inconnu). Qu’aurez-vous pensé de moi, Monsieur. Que de fois cette question a passé… (aut. Douai). Lyon, 15 octobre. A Antoine de Latour. Monsieur, je suis honteuse. Si la reconnaissance qui s’attache en moi… (P. p. 217 ; L. p. 272 ; cit. Desc. F. ; fragm. Bibl. I p. 203 ; Sainte-Beuve, p. 70). Lyon, 16 octobre. A M. Verneuil à Saint-Omer. Monsieur, après avoir prié mon frère Félix de vous offrir mes vifs remerciements… (Coll. A. H. de Favreuil ; Desc. F.). Lyon, 17 octobre. A Pauline Duchambge. As-tu nos cheveux ? Et pourquoi ne m’écris-tu pas ? J’ai toujours une fièvre… (aut. Douai ; Boy. II p. 269 ; fragm. R. I p. 96 ; cit. B. p. 208). Lyon, 20 octobre. A Jean-Baptiste Gergerès. Votre cœur ne vient-il pas de s’ouvrir à une grande joie ! Le passé laisse-t-il place… (M. p. 61 ; cit. Bibl. I p. 208). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 229 Lyon, 21 octobre. A M. Duthilleul. Depuis vos deux dernières lettres qui ont jeté quelques lueurs de notre beau ciel natal… (aut. Douai ; fragm. Bibl. I p. 203). Paris, 23 octobre. A Mlle Bra. Mme de Simonis… (Coll. A. H. de Favreuil). Lyon, 24 octobre. A Caroline Branchu.. Ton écriture m’a fait du bien, Caroline, car ce long silence n’était pas fait… (aut. Douai ; R. I p. 97 ; fragm. Bibl. I p. 231). Lyon, 26 octobre. Au sculpteur Th. Bra. Je suis très avare… (Coll. A. H. de Favreuil). Lyon, 26 octobre. A Mélanie Waldor. J’ai reçu votre souvenir… (Coll. A. H. de Favreuil). Lyon, 28 octobre. A Sainte-Beuve. C’est au cœur de M. de Sainte-Beuve que j’envoie une des choses les plus faites pour le toucher… (Spoelberch de Lovenjoul, « Sainte-Beuve inconnu », p. 190 ; Lyon, 2 novembre. A Alexandre Dumas. Bibl. I p. 313). Jour triste Jour rêveur ! Jour d’espoir et de larmes Lyon, 6 novembre. A M. Froussard. (P. p. 221). Votre humble élève Hippolyte n’aurait pas pris sur lui de retarder d’un jour son retour… Lyon, 6 novembre. Au docteur Dessaix. Je serre votre main… (aut. Douai) : (Coll, A. H. de Favreuil). 230 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 20 novembre. A Antoine de Latour. . Marquez-moi vos répulsions dans les vers que je viens d’écrire pour vous… Lyon, 25 novembre. A son fils. (Sainte-Beuve, 70). Je l’avais pressenti, mon cher fils. J’ai eu le courage de te voir partir, parce que c’était… (aut. Douai ; M. p. 269 ; cit. Bibl. I p. 208). Lyon, 2 décembre. A Frédéric Lepeytre. Depuis que je vous connais, Monsieur, je ne crois pas avoir écrit une lettre… . (M. p. 112 ; fragm. P. p. 123).’Lyon, 9 décembre. A son fils. Je veux t’écrire depuis plusieurs jours, mon cher fils ! Je veux toujours t’écrire… (aut. Douai ; M. p. 271 ; fragm. R. I p. 100 ; cit. Bibl. I p. 246). Lyon, 13 décembre. A Frédéric Lepeytre. Voici toute notre position d’artiste. Hier même on a fait à mon mari des avances… Lyon, 24 décembrè. A Pauline Duchambge. (M. p. 114). Tu es triste ! ne sois pas triste, mon bon ange, ou du moins lève-toi sous ce fardeau… (aut. Douai ; Boy. II p. 272 ; R. I p. 100 ; fragm. Bibl. I p. 232). Lyon, (sans date). A l’éditeur Charpentier. Bon Monsieur Charpentier, Monsieur Alibert m’écrit : ne me dédierez-vous rien… (Mercure de France, 15 avril 1921, p. 418). … A M. de Latour. Monsieur, il est dit dans un livre qu’un pauvre oiseau jeté à terre et roulé dans le vent de l’orage, fut relevé… (Spoelberch de Lovenjoul, « Sainte-Beuve inconnu >>, p. 193 ; Bibl. I p. 313). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 1837 Lyon, 21 janvier. A Frédéric Lepeytre. 231 Ce jour vous a-t-il étouffé, comme moi, de cérémonieuses politesses ?… Lyon, 23 janvier. A son fils. (M. p. 116). Je t’aime de m’écrire et de tout ce que tu m’écris, mon cher fils… 24 janvier. A M. Froussard. 1 (aut. Douai ; M. p. 272). Il m’est deux fois doux, Monsieur, de renaître un peu à la santé par la tristesse réelle… (aut. Douai). Lyon, 31 janvier. A M. Jean-Baptiste. Gergerès. Un second Théâtre Français vient d’être accordé à Paris, à M. Victor Hugo… 1er février. A Jean-Baptiste Gergerès. (M. p. 62). Présentement, j’arrive à ce qui me soulage de cette lettre mélancolique… Lyon, 4 février. A Mlle Mars. (M. p. 63 ; cit. B. p. 204). Je n’aurais pas voulu que le retour de Valmore à Paris dépendît jamais d’une… (aut. Douai ; R. I p. 104). Lyon, 7 février. A Antoine de Latour. Je suis tuée de ne pas vous écrire, Monsieur, mon cœur seul est plein d’empressement… (P. p. 223 ; fragm. B. p. 80 ; fragm. Bibl. I p. 247 ; Lyon, 18 février. A son fils. Sainte-Beuve, 70). Mon bon fils, tu as mis à me répondre, ou du moins entre tes deux lettres, un intervalle… (aut. Douai ; M. p. 275). 232 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Lyon), 28 février. A son fils. Ne pas m'écrire dans un pareil moment, c'est m'affliger dans ce qu'il y a de plus... Lyon, 9 mars. A Mélanie Waldor. (aut. Douai; M. p. 277). Avez-vous souffert du fléau, ma chère Mélanie? Avez-vous vu souffrir... (aut. Douai; R. I p. 105; fragm. V. p. 96; cit. Bibl. I pp. 140, 242). Lyon, 11 mars. A M. Paul Nairac. Je viens, au reçu de votre chère lettre, d'envoyer mon fils que l'épidémie qui afflige... Lyon, 20 mars. A M. Froussard. (aut. Douai). Vous avez donc heureusement résisté aux sollicitudes qui viennent de vous assaillir . . . (aut. Douai). Lyon, 21 mars. A Caroline Branchu. Demeure persuadée, bon ange, que j'ai répondu par ordre à tes chères lettres... (aut. Douai; fragm. R. I p. 108). Lyon, 25 mars. A Frédéric Lepeytre. Votre ami vient de partir. C'est vrai, je l'avais vu. C'est dire que j'ai eu du bonheur ... Lyon, 31 mars. A Frédéric Lepeytre. (M. p. 118). A Blanche Lepeytre, en lui envoyant ses premiers petits souliers, suivi d'un quatrain... Lyon, mars. A Mme Milloz. Je ne vous ai pas répondu... (M. p. 119). (Coll. A. H. de Favreuil; Comoedia, 27 nov. 1930). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 233 mars. A M. Froussard. Au milieu des chagrins qui ont ressaisi notre famille, une consolation me reste... Paris, 6 avril. A Prosper Valmore. (aut. Douai). Vois-tu le temps? La neige, la pluie et le givre... (aut. Douai; Boy. I p. 107; fragm. Bibl. I p. 122). Paris, 7 avril. A Prosper Valmore. Et toi, comment es-tu resté dans une ville et dans une maison qui deviennent si grandes... (aut. Douai; Boy. I p. 108; cit. Bibl. I p. 330). Paris, 10 avril. A Prosper Valmore. Hier dimanche, mon cher enfant, j'ai reçu à la fois ta première lettre... (aut. Douai; Boy. I p. 111; R. I p. 109; fragm. Bibl. I p. 146). (Paris), 14 avril. A Prosper Valmore. Je trouve que le jour est bien long, sans lettre de toi... (aut. Douai; Boy. I p. 114; fragm. Bibl. I p. 201). Paris, 14 avril. A son fils. Mon fils, mon cher enfant, je t'aime et je ne peux que te le prouver sans te le dire! (aut. Douai; M. p. 277). (Paris), 16 avril. A Prosper Valmore. Le temps est si horrible qu'à neuf heures et demie.. (aut. Douai Boy. I p. 117). Paris, 21 avril. Au docteur Dessaix. Je ne vous ai pas... 22 avril. A Mélanie Waldor. (Coll. A. H. de Favreuil). Mon pauvre ange, soyons l'une pour l'autre ce qu'il faut être pour ne pas tomber... (aut. Douai). 234 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 21 mai. A Collombet. Je regrette bien vivement, Monsieur, d'avoir perdu deux fois votre visite... (L. et R.). Paris, 26 mai. A son fils. Je suis tourmentée de ton silence, mon cher fils; car j'ai rêvé que tu étais malade... Paris, 6 juin. A Etienne Arago. (aut. Douai; M. p. 278). J'appelle une fois encóre... (Coll. A. H. de Favreuil). Charleval, 19 juin. A Prosper Valmore. Arrivée hier matin à sept heures, cher ami, par un froid presque piquant... (aut. Douai; Boy. I p. 119; R. I p. 111). Rouen, 22 juin. A Prosper Valmore. J'ai revu cette ville, mon ami, et je suis contente que tu sois à Paris... (aut. Douai; Boy. I p. 120; fragm. Bibl. I p. 230). Rouen, 26 juin. A Prosper Valmore. Je suis doublement heureuse aujourd'hui, mon cher ami, car je te sais à Charleval... (aut. Douai; Boy. I p. 123). 28 juin. A Caroline Branchu. Et toi, Caroline, tes forces ont-elles suffi dans cette transplantation utile... 30 juin. A Prosper Valmore. (aut. Douai). Je pars donc une fois encore, mon cher ange. C'est avec le cœur triste... (aut. Douai; Boy. I p. 122). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 1 juillet. A Mélanie Waldor. 235 Je suis arrivée hier, ma chère Mélanie, et j’ai reçu avant de partir votre lettre de Paris… Paris, 1 juillet. A Rosine Bra. (aut. Douai). En arrivant, ma bonne Rosine (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, (2 juillet). A Prosper Valmore. Hier soir, vers sept heures et demie, mon cher ami, après un voyage qui… (aut. Douai ; Boy. I p. 123). Paris, 3 juillet. A Prosper Valmore. Cher et bon ami, Madame Corrège vient de t’écrire et j’envoie… (aut. Douai ; Boy. I p. 124). Paris, 4 juillet. A Prosper Valmore. Tout s’est passé avec tant de bonté et de grâce de cœur (aut. Douai ; Boy. I p. 125). Paris, 5 juillet. A Caroline Branchu. Ma bonne Caroline, après avoir quitté ceux qu’on aime, il n’y a rien de si triste.. Paris, 21 juillet. A Mlle L. Derville. Vous pouvez, ma bonne… (aut. Douai). (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 22 juillet. A son fils. Je laisse plus à ta raison qu’à mes conseils, mon fils, à t’éclairer sur le véritable but… (aut. Douai ; M. p. 280). Paris, 22 juillet. A M. Froussard. J’ai trouvé à mon retour de la Normandie où j’ai fait une maladie assez grave… (aut. Douai). 236 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 24 juillet. Au docteur Dessaix. De mon côté… (Coll. A. H. de Favreuil). 24 juillet. A Caroline Branchu. Voici, ma chère Caroline, une lettre de Paméla, qui devra te rassurer entièrement… (aut. Douai ; fragm. Bibl. I p. 150). (Lyon ?), 8 août. A son fils. L’idée que tu es moins heureux en ce moment que les années précédentes, mon Hippolyte… (aut. Douai ; M. p. 281). Paris, 14 août. A Alexandre Dumas. Quand vous n’êtes plus là, je ne suis bonne à rien, ni pour moi ni pour les autres… (Paris), 16 août. A Léon Boitel. (P. p. 228). Je souffre de vous sentir souffrir et tout le plaisir que j’ai ressenti à voir s’épurer… (aut. Avignon ; V. p. 99). 16 août, A Caroline Branchu. Ta bonne lettre à mon mari m’a fait sauter en l’air, ma chère Caroline, quand tu parles… Paris, 18 août. A M. Froussard. (aut. Douai). Je ne peux résister, Monsieur, au désir de vous écrire quelques lignes dans la tendre agitation… (aut. Douai). 1er septembre. A Caroline Branchu. Voilà septembre, ma bonne Caroline, et je sais que Tobeau doit partir le 9. Que veux-tu ?………. (aut. Douai). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 237 Paris, 16 septembre. A Frédéric Lepeytre. Monsieur, mon cher Monsieur, mon cher Frédéric, j’ai une conviction… Paris, 16 septembre. A Sainte-Beuve. (M. p. 119). Le nom de M. de Sainte-Beuvè est très beau et, de plus, il m’est devenu cher… (Spoelberch de Lovenjoul, « Sainte-Beuve inconnu », p. 191). Paris, 22 septembre. A Caroline Branchu. Enfin, ma bonne chérie, j’ai ta lettre que je commençais à trouver… Paris, 22 septembre. A M. Froussard. (aut. Douai). J’avais prié un de vos amis de nous amener Hippolyte, ne pouvant me résoudre.. 3 octobre. Au docteur Dessaix. (aut. Douai). Est-ce que à travers ce moment. (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 11 octobre. Au docteur Dessaix. J’ai lu votre chère.. : (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 17 octobre. A Mme X. Je n’oublierai jamais, Madame ce que vous avez vaincu de douleur, pour répondre à ma prière… Paris, 3 novembre. A Caroline Branchu. (aut. Avignon). Tiens, mon bon ange, écoute une des vérités la plus vraie de notre monde… (aut. Douai ; fragm. B. pp. 83 et 203 ; fragm. Bibl. I p. 167). 12 novembre. A M. Froussard. Cher Monsieur Froussard, au moment de me séparer de mon fils, le cœur me manque… (aut. Douai). 238 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 25 novembre. A Jean-Baptiste Gergerès. Ne pas vous avoir répondu, mon ami, n’avoir pas saisi… (P. p. 230 ; cit. Bibl. I pp. 178, 324). 29 novembre. A Mme Nairac. … La plus terrassante surprise m’attendait à ma dernière visite chez Monsieur Alibert… (Vente Blaizot, 12 nov. 1935). Paris, 10 décembre. A Mme Adèle Paule. Chère et bien bonne amie, M. Godemart de Lyon devait emporter un paquet de lettres…. (Bléton, p. 31). (Paris), 15 décembre. A Frédéric Lepeytre. J’ai voulu vingt fois vous faire écrire par mon fils, qui est près de moi… (Paris), 23 décembre. A Antoine de Latour. (M. p. 120). Monsieur, je sors encore une fois de mes brouillards pour essayer de… (P. p. 234 ; fragm. Bibl. I p. 239 ; Sainte-Beuve, 70). Paris, 27 décembre. A Caroline Branchu. Que fais-tu donc, mon doux sauveur ? Comment me laisses-tu… (R. I p. 112). 25 Au docteur Dessaix. Notre bonne Léonie… (Coll. A. H. de Favreuil). 1838 Rouen, 31 janvier. A Prosper Valmore. Ne sois pas inquiet, mon ami. Tout s’est passé sous une main… (aut. Douai ; Boy. I p. 127 ; fragm. Bibl. I p. 215). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 6 février. A Caroline Branchu. 239 La rigueur de l’hiver a dû te faire mal, chère amie, toi qui es de la nature des anges… (aut. Douai ; fragm. M. p. 205). Paris, 14 février. A Jean-Baptiste Gergerès. Si j’avais un peu de temps et de solitude, je pourrais peut-être, à force… 21 février. A M. Froussard. (M. p. 65). Il n’y a pas de distance pour l’âme, Monsieur ; la mienne vous a visité, j’en suis sûre… Paris, 12 mars. Au docteur Dessaix. J’attrappe au vol… (aut. Douai). (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 11 avril. A Jean-Baptiste Gergerès. vous fais avec une vraie joie le sacrifice des deux petits papiers… (P. p. 240). 18 avril. Au docteur Dessaix. Votre lettre m’a plus touchée. (Coll. A. H. de Favreuil). (Paris), 18 avril. A Caroline Branchu. Je t’écris, ma Caroline, par le retour de notre bon Monsieur Jeuclier… 18 avril. Au Ministre. (aut. Douai ; P. p. 241). Votre bonté me pénètre d’une grande reconnaissance et de tristesse ; car il me semble… (aut. Douai). Paris, 3 mai. A M. Duthilleul. Toutes nos recherches n’ont eu aucun résultat, sinon la conviction que le guide du mineur… (aut. Douai). 240 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 23 mai. A Léon Boitel. Mon mari voulait profiter de cette occasion pour vous écrire; il me charge... (aut. Avignon; V. p. 101; cit. Bibl. I p. 140). 25 mai. A Caroline Branchu. Je ne sais si tu es comme moi, ma douce bonne amie, livrée à des abattements de santé... 28 mai. A M. Froussard. (aut. Douai). Je joins ici, cher et bon Monsieur Froussard, aux souvenirs de tendre affection de mon fils... (aut. Douai). 30 mai. Au docteur Dessaix. Mais, mon cher Docteur... (Coll. A. H. de Favreuil). (Paris), 31 mai. A Frédéric Lepeytre. Triste et malade et l'esprit flottant depuis votre départ, cher Monsieur Frédéric... 30 juin. A Caroline Branchu. (M. p. 121). n'ai pu écrire en réponse à la dernière lettre du bon ami Jeuclier, je le ferai à... Lyon, 11 juillet. A son fils. (aut. Douai). Mon fils, bonjour! Je n'ai pu te dire une partie de tout ce que j'avais dans l'âme... (Milan), 19 juillet. A Mlle Mars. (M. p. 282). Nous arrivons à Milan il y a deux heures et j'ai tant de soleil dans les yeux... (aut. Douai; R. I p. 114; L. p. 279; fragm. Bibl. I pp. 119, 321). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 26 octobre. A Caroline Branchu. 243 Ma tête est trop enflée encore et mes jambes trop faibles pour me conduire... (aut. Avignon; V. p. 171). 29 octobre. A Mme Menjaud. J'ai hâte de vous voir, mère et bonne amie, mais la mialadie m'a arrêtée ... (aut. Douai). 4 novembre. A M. Froussard. Il m'est impossible aussi, cher et bon Monsieur Froussard, d'échapper une occasion... (aut. Douai). (Paris), 2 novembre. A Carolinė Branchu. Je t'envoie un bouquet d'Italie, ardent et mélancolique souvenir d'un sacrifice... Paris, 3 novembre. Au ministre. En recevant avec une vive... (V. p. 161). (Coll. A. H. de Favreuil). 20 novembre. A Mme Rosinė Bra. Vous avez eu la bonté de prêter 10 francs à mon fils, chère Rosine, et n'ayant aujourd'hui... (Paris), 22 novembre. A Mme A. Tastu. (aut. Douai). Le temps affreux m'arrête et la migraine aussi pour aller... (P. p. 243). Paris, 30 novembre. A Frédéric Lepeytre. ... Ma vie c'est la fièvre; mon âme c'est la tristesse. Dans le peu de temps... (M. p. 126). 244 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 14 décembre. A Mme Menjaud. J’attends trop pour vous remercier d’avoir été si bonne pour moi et mon travail et ma santé… (aut. Douai). Paris, 16 décembre. A Jean-Baptiste Gergerès. Votre lettre arrivée en notre absence, dans un logement dont le sort nous… (M. p. 66 ; Bibl. I p. 251). Paris, 21 décembre. A M. Duthilleul. Le souvenir de vos procédés bienveillants me redonne quelque courage… (aut. Douai). 1839 (Paris), 1 janvier. A Martin du Nord. Monsieur le Ministre, dans nos jours de travail et nos nuits de prières… 3 janvier. A Mme Baune. Je vous aurais dit oui… 18 janvier. A Caroline Branchu. (P. p. 244 ; cit. Desc. F.). (Coll. A. H. de Favreuil). Mon bon ange Caroline, mon étoile est partout ; la bête Antoinette m’a fait attendre sept jours… (aut. Avignon ; fragm. V. p. 104). (Paris), 30 janvier. A Léon Boitel. Votre lettre m’a fait pousser un cri de douleur, mon cher Boitel. Quel deuil… (aut. Avignon ; V. p. 104). (Paris), 30 janvier. A Frédéric Lepeytre. . Je ne vous parle pas, cette fois, de la lutte terrible où nous usons notre courage… (M. p. 128). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 245 Paris, 12 février. A Jean-Baptiste Gergerès. … En perdant l’espoir de ramener, mon mari à Bordeaux, comme artiste… (M. p. 68).. (Paris), 27 février. A Antoine de Latour. Monsieur, j’ai lu le témoignage touchant de l’intérêt que vous prenez à mon sort… Paris, 10 mars. A Mme A. Paule. (P. p. 245). Il y a si longtemps que j’ai le désir de vous répondre, chère et bonne amie, que je me décide à ne plus… 22 mars. A Collombet. (Bléton, p. 32).. Je ne peux vous dire, Monsieur Collombet, le prix infini de votre opinion sur moi. Pour vous en donner… (L. et R.). 25 mars. A Léon Boitel. Marceline annonçait à Boitel la prochaine arrivée à Lyon de son mari.. (Communiquée à M. Boulenger par Pierre Louys. V. p. 109). (Paris), 5 avril. A Caroline Branchu. Rien ne se fait comme je le souhaite, tout blesse et navre mon cœur. (aut. Avignon ; V. p. 109). Paris, 16 avril. A Caroline Branchu. Ecoute, mon bon ange, as-tu une servante ? Je viens de passer par ce tracas… (aut. Avignon ; V. p. 110). Paris, 19 avril. Au docteur Dessaix. Je ne peux que… (Coll. A. H. de Favreuil). 246 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 21 avril. A Prosper Valmore. N’as-tu pas été bien malade de cette torture ? Cette idée ajoutée à la mienne… (aut. Douai ; Boy. I p. 129 ; R. I p. 136 ; Paris, 25 avril. A Prosper Valmore. fragm. Bibl. I p. 146). Je te sens arrivé. J’assiste du fond de mon isolement à ton réveil sans moi… (aut. Douai ; Boy. I p. 131 ; R. I p. 138). Paris, 29 avril. A Prosper Valmore. Hier soir, je suis revenue de la campagne où j’étais allée vendredi… (aut. Douai ; Boy. I p. 132). (Paris), 30 avril. A Prosper Valmore. Ta première lettre, datée de ta chambre, m’a rendue bien triste… (aut. Douai ; Boy. I p. 134 ; fragm. Bibl. I p. 240). (Paris), 2 mai. A Sainte-Beuve. Elle (Ondine) semble avoir écrit au nom de tous et vous envoyer notre pensée… 2 mai. A Prosper Valmore. (aut. Douai ; R. I p. 141). Hier tout entier s’est passé sans que j’aie une heure pour t’écrire ; c’est un de ces jours… Orléans, 6 mai. A Prosper Valmore. (aut. Douai). Je suis chez Caroline depuis hier matin, mon ami. Inès et moi, nous nous portons… (aut. Douai ; Boy. I p. 137 ; fragm. R. I p. 142 ; Orléans, 8 mai. A Prosper Valmore. fragm. Bibl. I p. 240). Je reçois à l’instant ta lettre à Orléans. Tu viens de peupler ce désert et je t’en… (aut. Douai ; Boy. 1 p. 141 ; fragm. R. I p. 143 ; fragm. Bibl. I p. 382). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 247 Orléans, 12 mai. A Frédéric Lepeytre. Vous voyez d’où je vous écris. Il y a deux ans que je dois cette visite à mon amie… (M. p. 128 ; fragm. Bibl. I p. 258). Orléans, 14 mai. A Prosper Valmore. J’espère mon ami que ton inquiétude sur mon silence n’aura pas plus duré… (aut. Douai ; Boy. I p. 143 ; fragm. R. I p. 145 ; fragm. Bibl. I pp. 147, 300). (Paris), 16 mai. A Prosper Valmore. Je rentre au bercail et toute seule, mon bon ange. Ma tête vacille encore… (aut. Douai ; Boy. I p. 145 ; R. I p. 147).. (Paris), 21 mai. A Prosper Valmore. Oh ! bonjour, mon ami. Que fais-tu par ce beau temps qui rit au pauvre… (aut. Douai Boy. I p. 148 ; R. 1 p. 149 ; fragm. Bibl. I p. 301). 21 mai. A M. ? Pardon, Monsieur, pour les négligences que votre bon goût, que votre cœur d’ami me signalera dans… (Paris), 23 mai. A Caroline Branchu. (Coll. Marc Loliée). Je crains, mon ange Caroline, que tes heureuses pensionnaires n’aient trop dormi… (aut. Douai ; fragm. M. p. 206). Paris, 24 mai. A Prosper Valmore. J’allais répondre à ton numéro 10, mon bon ange, quand le 11ème m’arrive… (aut. Douai ; Boy. I p. 152 ; R. I p. 151). Paris, 27 mai. A Prosper Valmore. Hier, dimanche, Mlle Mars nous a envoyé tous chercher (aut. Douai ; Boy. I p. 155 ; cit. Bibl. I p. 246). 248 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 29 mai. A Caroline Branchu. Chère amie, je t’envoie ta commission faite trop lentement… (aut. Douai ; fragm. R. I p. 154 ; fragm. Bibl. I pp. 241, 374). Paris, 3 juin. A Prosper Valmore. Ton fils est admis dans l’école de Paul Delaroche ! Ah ! viens, mon cher ange… (aut. Douai ; Boy. I p. 158 ; R. I p. 155 ; cit. Bibl. I p. 212). Paris, 5 juin. A Prosper Valmore. Anaclet part demain. Je suis dans une agitation que tu peux comprendre… (aut. Douai ; Boy. I p. 161 ; cit. Bibl. I p. 218).. Paris, 7 juin. A Prosper Valmore. Nous comptions que cette lettre dût partir hier soir avec Anaclet… (aut. Douai ; Boy. I p. 163 ; cit. Bibl. I p. 218). (Paris), 9 juin. A Prosper Valmore. Figure-toi, mon ami, que c’est sous le nez de Dupavillon que je t’écris pour l’obliger de… (aut. Douai ; Boy. I p. 164). (Paris), 11 juin. A Prosper Valmore. Je m’attendais aujourd’hui au bonheur d’une lettre ; hier déjà… (aut. Douai ; Boy. I p. 166). Paris, 14 juin. A Prosper Valmore. Mais tu ne m’écris pas, mon ami. Ton silence me rendait déjà plus malheureuse… (aut. Douai ; Boy. I p. 168 ; fragm. R. I p. 156). Paris, 15 juin. A Caroline Branchu. Mais tu ne m’écris pas, mon bon ange. Tu dois croire que je suis inquiète… (aut. Douai ; M. p. 207). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 249 : Paris, 17 juin. A Prosper Valmore. Enfin enfin, j’ai ta lettre ! Inès me fait pousser un cri en disant… (aut. Douai ; Boy. I. p. 170). Paris, 18 juin. A Caroline Branchu. Ta lettre qui renferme pour moi tant de ta belle âme d’amour contient aussi… (V. p. 162). (Paris), 23 juin. A Prosper Valmore. Je suis comme toi, cher ami, je ne te dis ja nais tout ce que j’ai à te dire… (aut. Douai ; Boy. I p. 173 ; R. I p. 157 ; fragm. B. p. 183 ; fragm. Bibl. I pp. 214, 300). Paris, 24 juin. A Prosper Valmore. Je ne t’écris ce soir, mon ami, que pour ne pas t’inquiéter et te dire… (aut. Douai ; Boy. I p. 179 ; cit. Bibl. I p. 24). Paris, 25 juin. A Prosper Valmore. Ton fils a passé une très bonne nuit et sort en ce moment, pour porter… (aut. Douai ; Boy. I p. 184). Paris, 28 juin. A Jean-Baptiste Gergerès. O Gergerès ! où votre cœur a-t-il trouvé la possibilité d’un article dans Violette… (M. p. 69). Paris, 29 juin. A Prosper Valmore. J’ai voulu commencer plusieurs lettres. Je ne peux écrire qu’à toi… (aut. Douai ; Boy. I p. 183 ; fragm. R. 1 p. 159). Paris, 2 juillet. A Prosper. Valmore. Je suis inquiète, mon ami, d’une grosse lettre remise… (aut. Douai ; Boy. I p. 186 ; fragm. R. I p. 162). 250 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 10 juillet. A Prosper Valmore. Que je t’aime de te voir coudre ta toque, mon cher ami !… (aut. Douai ; Boy. I p. 189 ; R. I p. 162). 13 juillet. A A. de Latour. Oh ! Monsieur, pour l’amour du roi et de la reine, ne laissez pas faire une telle chose… Paris, 14 juillet. A Prosper Valmore. (Sainte-Beuve, 70). Ne sois pas inquiet sur nous. Ce triste procès n’a pas troublé… (aut. Douai ; Boy. I p. 192 ; R. I p. 165). (Paris), 18 juillet. A Prosper Valmore. A présent que l’ennui de ton absence me fait coucher à dix heures… (aut. Douai ; Boy. I p. 194 ; fragm. R. I p. 167 ; cit. Bibl. I pp. 108, 326). Paris, 21 juillet. A Prosper Valmore. D’abord et avant tout, mon bon Prosper, j’ai vu Saturne et la Lune… (aut. Douai ; Boy. I p. 196 ; R. 1 p. 168). Paris, 23 juillet. A Prosper Valmore. Ta lettre de ce matin, mon bon ami, était si triste, que je ne peux.. (aut. Douai ; Boy. I p. 199 ; fragm. Bibl. I p. 373). Paris, 25 juillet. A Baptiste Gergerès. On dirait, Gergerès, que l’espoir se ferme devant moi. Mais je l’ai dans le cœur… Paris, 28 juillet. A Prosper Valmore. (M. p. 70). Je me repens bien, en effet, mon cher enfant, de ne t’avoir pas écrit… (aut. Douai ; Boy. I p. 203 ; cit. Bibl. I p. 280). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 251 (Paris), 1er août. A Frédéric Lepeytre. Quand j’ai entendu votre nom, j’ai couru au devant de vous. Votre frère vous dira… (Paris), 2 août. A Prosper Valmore. (M. p. 130). Tu m’affliges pour moi, mon ami. Tu penses que je roule dans un cercle de… (aut. Douai ; Boy. I p. 205 ; fragm. Bibl. I p. 373). (Paris), 6 août. A Prosper Valmore. Bonjour, mon ami ! Si le poids de ton sacrifice est bien lourd… (aut. Douai ; Boy. I p. 209 ; fragm. R. I p. 169 ; (Paris), 8 août. A Prosper Valmore. cit. Bibl. I p. 218). Sois tranquille, mon ami, quand je t’écris le soir et avant dans la nuit… (aut. Douai ; Boy. I p. 212 ; fragm. R. I p. 171). (Paris), 12 août. A Prosper Valmore. Tu as raison, mon bon ange, nous nous sommes trompés en calculant… (aut. Douai ; Boy. I p. 214).. (Paris), 17 août. A Prosper Valmore. Juge de mon courage. Line part seule avec Mme Paule.. La réponse… (aut. Douai ; Boy. I p. 217 ; fragm. R. I p. 173). Paris, 19 août. A Prosper Valmore. Si je te disais tout ce qu’il a plu chez moi de visites inutiles… (aut. Douai ; Boy. I p. 218 ; fragm. R. I p. 174 ; cit. V. p. 111 ; cit. Bibl. I p. 280). Paris, 26 août. A Prosper Valmore. Tout ce que je peux te dire, moi, mon cher amni, c’est que je m’ennuie… (aut. Douai ; Boy. I p. 221 ; fragm. R. I p. 176 ; fragm. L. p. 274 ; cit. Bibl. I p. 302). 252 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 26 août. A Ondine. Tes lettres m’ont donné un grand calme, mon cher enfant. L’idée que tu es heureuse… (aut. Douai ; R. I p. 177). Paris, 30 août. A Prosper Valmore. Le temps est accablant, mon ami. J’espère, de plus, une lettre de toi… (aut. Douai ; Boy. I p. 223 ; fragm. R. p. 179 ; fragm. L. p. 274 ; cit. Bibl. I p. 302). (août). A Caroline Branchu. Je t’écris, écrasée de fatigue d’âme. Mme Nourrit repose : à côté de l’époux… Paris, 1er septembre. A Caroline Branchu. (R. I p. 172). Je demeure bien inquiète de toi ! Tes dernières lettres n’étaient rassurantes ni pour ta santé… (aut. Douai ; P. p. 278). (Paris), 4 septembre. A Prosper Valmore. Tu vas comprendre mon impatience par la tienne, mon cher enfant. Je n’ai… (aut. Douai ; Boy. I p. 226). Lyon, 14 septembre. A ses enfants. J’ai cédé à Line le plaisir de vous écrire, chers enfants, car je suis fort malade… (aut. Douai). Lyon, 15 septembre. A Mlle Mars. Si j’ai eu la douceur de m’occuper de vous depuis mon entrée dans ce grand magasin… (Rev. de Fr. 1927, p. 692). Lyon, 22 septembre. A ses enfants. Vous ne m’écrivez donc pas, mes chers enfants. Depuis déjà trois semaines que j’ai quitté… (aut. Douai). S INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 253 Lyon, 23 septembre. A Frédéric Lepeytre. … Il y a des lignes et des paroles qui restent entre vous et moi, et dont je pourrais… Lyon, 30 septembre. A Ondine. (M. p. 132). J’ai reçu à trois jours de distance tes deux lettres, ma bonne fille ; mais toutes deux… (aut. Douai ; fragm. M. p. 292). Lyon, 9 octobre. A ses enfants. J’ai reçu hier matin, la lettre de ma bonne Line. La mienne l’en remercie… (aut. Douai ; fragm. M. p. 225). Lyon, 12 octobre. A ses enfants. Nous voici le 12, mes chers bien-aimés, c’est le jour du départ de Léonie… (aut. Douai ; fragm. M. p. 325). Lyon, 14 octobre. A Caroline Branchu. Que fais-tu dans ton orage, mon amie. Je n’ai pas la douceur de penser… (aut. Avignon ; V. pp. 112 et 162). Lyon, 17 octobre. A ses enfants. Mes bons anges, après demain, 19 au matin, samedi à sept heures, je pars pour retourner vers vous… Paris, 22 octobre. A Prosper Valmore. (aut. Douai). Après ce nouveau déchirement, mon cher bien, je n’avais plus qu’une pensée… (aut. Douai ; Boy. I p. 229). Paris, 26 octobre. A Prosper Valmore. Avons-nous trop présumé de nos forces, mon ami ! Ne trouverons-nous pas… (aut. Douai ; Boy. I p. 231 ; R. I p. 181). 254 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Bruxelles, 26 octobre. A Hippolyte Valmore. Je comptais travailler ici dans la solitude ; mais elle ressemble… (Sainte-Beuve, 70). Paris, 30 octobre. A Prosper Valmore. Je peux à peine dormir dans le supplice de ton silence. (aut. Douai ; Boy. I p. 233). (Paris), 31 octobre. A Prosper. Valmore. Je suis étouffée d’inquiétude, mon cher ami. Voici trois lettres que je reçois… (aut. Douai ; Boy. I p. 234 ; R. I p. 182). 4 novembre. A Prosper Valmore. Que te resterait-il à connaître de mes sentiments pour toi, si tu savais ce que je viens de souffrir.. 6 novembre. Au docteur Dessaix. Je vous ai bien peu quitté… (aut. Douai). (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 7 novembre. A Mme Montgolfier. Voici, Madame, un jeune oiseau qui retourne au nid et le voilà presque. Paris, 8 novembre. A Prosper Valmore. (aut. Douai). Hier, j’ai reçu ta quatrième lettre. Oh ! ne sois pas triste avec l’idée que je l’aime… (aut. Douai ; Boy. 1 p. 237 ; R. I p. 183 ; fragm. Bibl. I p. 227). (Paris, 8 novembre). A Prosper Valmore. Notre bon Prud’hon a-t-il écrit ? On ne rêve plus ici… (Boy. I p. 239). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 255 Paris, 15 novembre. A son frère. Il a fallu de grands… (Coll. A. H. de Favreuil). (Paris), 17 novembre. A Prosper Valmore. Les enfants t’écrivent ce matin, mon cher ami. Moi, je me prépare… (aut. Douai ; Boy. I p. 239 ; cit. Bibl. I p. 308). (Paris), 19 novembre. A Prosper Valmore. Compte bien par les numéros de mes lettres que je crois avoir mis. (aut. Douai ; Boy. I p. 240). (Paris), 20 novembre. A Prosper Valmore. Mon ami, bonjour et bonheur ! Je t’embrasse une fois de plus… (aut. Douai ; Boy. I p. 242). Paris, 21 novembre. A Prosper Valmore. Tu recevras quelques lignes par Donjon, mon cher ami ; mais comme j’ai retrouvé… (aut. Douai ; Boy. I p. 243). Paris, (25 novembre). A Prosper Valmore. Ta lettre 10ème m’a navré le cœur de tristesse profonde, cher et bon ange… (aut. Douai ; Boy. I p. 245 ; R. 1 p. 184). (Paris), 3 décembre. A Prosper Valmore. Je t’écris sous un brouillard dont nous ressentons tous la lourde influence… (aut. Douai ; Boy. I p. 247). Paris, 6 décembre. A Prosper Valmore. Je ne peux voir partir Kaufmann sans lui donner bien à la hâte, un mot pour toi… (aut. Douai ; Boy. I p. 250). 256 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 6 décembre. A Mlle d’Angeville. Vous m’avez permis de vous offrir un des plus chers lambeaux de mon passé… (Paris), 10 décembre. A Prosper Valmore. (aut. Lyon). Hier déjà j’ai attendu mon bon Prosper. Aujourd’hui le courrier passe.. (aut. Douai ; Boy. I. p. 252). (Paris), 12 décembre. A Prosper Valmore. Quel bonheur pour moi, cher ami, de recevoir deux lettres en un jour !… (aut. Douai ; Boy. I p. 254 ; fragm. Bibl. I p. 373). Paris, 14 décembre. A Mme Adèle Paule. Votre bonne lettre, chère amie, m’a fait du bien et du mal. Je sens que vous souffrez… (Rev. du Lyonnais 1870, p. 554 ; Bl. p. 33). (Paris), 17 décembre. A Léon Boitel. J’apprends à l’instant le malheur de votre Marie… N’ignorez pas qu’il me navre… (aut. Avignon ; V. p. 113). Paris, 17 décembre. A M. Thiers. Elle lui rappelle le secours qu’il lui fit remettre lorsqu’il était ministre en 1833 ; elle s’adresse de nouveau à sa générosité. Paris, 19 décembre. A Prosper Valmore. (Coll. Charavay). Bonsoir, mon cher ami. Il est onze heures et je veux finir avec toi cette journée… (aut. Douai ; Boy. I p. 257 ; fragm. R. I p. 185). (Paris, 19 décembre). A Prosper Valmore. J’ai souffert tout ce temps d’un isolement de cœur et d’une tristesse invincible… (aut. Douai ; Boy. I p. 259 ; cit. Bibl. 1 p. 302). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 257 (Paris), 22 décembre. A Prosper Valmore. Ecoute donc, mon cher enfant, le moment décisif paraît arrivé… (aut. Douai ; Boy. 1 p. 260). (Paris), 23 décembre. A Frédéric Lepeytre. Je crois, mon bon Frédéric, à qui, dans ce moment, je parle (comme si vous étiez… (Paris), 25 décembre. A Prosper Valmore. (M. p. 133). Je ne t’écris qu’un mot, cher ami, pour ne perdre aucune occasion de t’écrire…. (aut. Douai ; Boy. I p. 262). (Paris), 26 décembre. A Prosper Valmore. Je ne t’écris pas aujourd’hui, mon cher Prosper. Seulement je profite d’une… (aut. Douai ; Boy. I p. 264). (Paris), 31 décembre. A Prosper Valmore. Mon dernier jour de l’année, je te le donne, cher ami !… (aut. Douai ; Boy. I p. 265 ; R. I p. 186 ; cit. Bibl. I p. 270). (sans date). A Sainte-Beuve. Quand vous m’avez trouvée un soir dans ce beau salon désert, écrivant sur votre livre… 1840 (Vente Blaizot, 12 nov. 1935). 2 janvier. A Mélanie Waldor. Mélanie, croyez-vous qu’il ne soit pas triste de ne compter que sur les bons hasards… (Paris), 5 janvier. A Prosper Valmore. (aut. Douai). Tes jours de trouble sont-ils écoulés, mon bon Prosper ? Je n’ai pensé… (aut. Douai ; Boy. I p. 269 ; R. I p. 187). 17 G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore 258. INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 12 janvier. A Prosper Valmore. J’ai besoin d’être auprès de toi, le sais tu ? le comprendstu ?… (aut. Douai ; Boy. I p. 271 ; R. I p. 188 ; cit. Bibl. I pp. 270, 373). Paris, 18 janvier. A Prosper Valmore. t’embrasse dans l’immense besoin que j’en ai, mon cher mari !… (aut. Douai ; Boy. I p. 274). (Paris), 19 janvier. A Prosper Valmore. Je t’envoie la lettre de Prud’hon, afin que tu partages le bien être lointain… (aut. Douai ; Boy. I p. 276). (Paris), 22 janvier. A Prosper Valmore. Je ne t’écris pas toujours par M. Rivoire, mon bon ange, parce que j’ai peur… (aut. Douai ; Boy. I p. 277). (Paris, 25 janvier). A Caroline Branchu. (cit. V. p. 116 ; aut. Avignon). (Paris), 3 février. A “Caroline Branchu. Mon bon ange Caroline, c’est moi ! Tu as vu que j’ai été bien malade… (aut. Douai ; M. p. 207). Paris, 5 février. A Frédéric Lepeytre. … Vous êtes un homme vrai que. je ne cesserai jamais d’aimer. Votre sœur est… (M. p. 135). (Paris), 7 février. A Prosper Valmore. Assurément, mon cher enfant, une lettre de moi s’est perdue, ou par la poste ou… (aut. Douai ; Boy. I p. 279). 8 février. A Mme Samson. Mademoiselle Marie… (Coll. A. H. de Favreuil). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 259 (Paris), 9 février. A Prosper Valmore. Je me repose avec toi. Viens donc que je te parle ! viens donc que nous causions… (aut. Douai ; Boy. I p. 281 ; R. I p. 189). (Paris), 10 février. A Prosper Valmore. Je reçois ta chère lettre inquiète, au milieu de mes fourneaux… (Boy. I p. 282). (Paris), 10 février. A Caroline Branchu. (cit. V. p. 116 ; aut. Avignon). (Paris), 16 février. A Prosper Valmore. Mon cher ami ! Je t’avais écrit une longue lettre avant-hier, dans la nuit… (aut. Douai ; Boy. I p. 284). (Paris), 19 février. A Prosper Valmore.“ Cher ami ! Je n’attends pas tes réponses pour t’écrire. Je cède comme toi… (aut. Douai ; Boy. I p. 287 ; fragm. R. I p. 191). Paris, 20 février. Au docteur Dessaix… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 25 février. A Prosper. Valmore. Je profite bien vite d’une occasion sûre pour t’envoyer les dessins d’Hippolyte… (aut. Douai ; Boy. I p. 290 ; fragm. Bibl. I p. 62). (Paris), 26 février. A Prosper Valmore. Je viens encore de passer trois jours dans mon lit, cher Prosper, et toujours par des accès… (Boy. I p. 291 ; fragm. R. I p. 192 ; fragm. L. p. 275 ; . fragm. Bibl. I p. 327). (Paris), 28 février. A Prosper Valmore. Je crois que je me trompe, mon ami, d’après ton calcul de numéros. Pourtant… (aut. Douai ; Boy. I p. 297). 260 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 2 mars. A Caroline Branchu, (Paris), mars. A Caroline Branchu. (cit. V. p. 181). Mon ange aimé, reçois la preuve de ma misère présente. Demain ou après-demain… Paris, 5 mars. A Prosper Valmore. (V. p. 176). C’est bien vrai ! c’est bien vrai ! Si tu l’apprends par les. journaux avant que ma joie… (aut. Douai ; Boy. I p. 301 ; R. II p. 1 ; L. p. 281). Paris, 6 mars. A Prosper Valmore. Je ne t’ai parlé que de l’événement heureux survenu dans notre fortune… (aut. Douai ; Boy. I p. 302 ; R. II p. 2 ; L. p. 282). Paris, 7 mars. A Caroline Branchu. .. Je n’espère pourtant pas que ce bienfait inattendu m’empèche de partir… (aut. Avignon ; V. p. 117, cit. p. 24). Paris, 9 mars. A Jean-Baptiste Gergerès. J’ai un bonheur à vous apprendre, bon et cher ami. Je me hâte de le prendre… Paris, 14 mars. A Prosper Valmore.. (M. p. 70). Moi aussi, mon bon ange, je suis très émue de ce moment d’incertitude… (aut. Douai ; Boy. I p. 306). (Paris), 16 mars. A l’éditeur Charpentier. Rendez-moi bien des services, cher Monsieur Charpentier. Je vous en demande deux… (Mercure de France 15 avril 1921, p. 420)… (Paris, 20 mars). A Caroline Branchu. Pourtant, mou ange, un bonheur de plus nous arrive à tous… (V. p. 117). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 22 mars. A Prosper Valmore. 261 Est-ce possible ! est-ce possible ! Te voilà libre par le miracle d’un cœur désintéressé… (aut. Douai ; Boy. I p. 311). (Paris), 23. mars. A Prosper Valmore. Il y a des jours d’abattement invincible, cher ami. J’en ai de ceux-là qui semblent… (aut. Douai ; Boy. I p. 313). Paris, 24 mars. A Prosper Valmore. J’aurais à répondre à deux lettres de toi, bien chères et bien bonnes, mon ami… (aut. Douai ; Boy. I p. 309). (Paris), 27 mars. A Prosper Valmore. Pas à pas la Providence nous ramène l’un à l’autre, mon cher mari ! Qu’elle soit bénie… (aut. Douai ; Boy I p. 316). (Paris), 27 mars. A Caroline Branchu. Bonne aimée ! tu ne m’as pas repondu. Je t’ai envoyé le plus humble petit panier… (aut. Avignon ; V. p. 177). Paris, 9 avril. A Prosper Valmore. J’ai bien de la peine à contenir le tumulte de mes sentiments. Je ne comprends pas… (aut. Douai ; Boy. I p. 319). (Paris), 10 avril. A Prosper Valmore. Je ne résiste pas à t’écrire quelques lignes pour les joindre à la lettre de ta fille… (aut. Douai ; Boy. I p. 322). Paris, 10 avril. A Frédéric Lepeytre. Je m’étais promis de ne pas vous associer à la lutte qui s’engageait encore… (M. p. 135). 262 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 14 avril. A Prosper Valmore. Cher ami ! Toi libre d’un côté, nous délivrés de ce changement redouté d’un lieu… (aut. Douai ; Boy. I p. 322 ; R. II p. 5). Paris, 15 avril. A Mlle L. d’Erville. Vos élèves vous ont écrit… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, avril. A Sainte-Beuve. Si vous n’avez pas donné le vingt-quatrième jour de ce mois, nous vous le demandons… ( « Sainte-Beuve inconnu », p. 194). Paris, 3 mai. A Frédéric Lepeytre. … Vous désirez un détail de notre position actuelle ? Elle n’a jusqu’ici d’autre base… (fragin. M. p. 136 ; fragm. P. p. 250). (Paris), 5 mai. A Frédéric Lepeytre. ..J’aurais à vous écrire peut-être, avant peu, n’allez pas frémir… (Paris), 20 mai, A Mlle Mars. (P. p. 252). Hier vous étiez la plus belle femme de France. Jamais rien de plus noble… (P. p. 255 ; Rev. de France 1927, p. 683). Paris, 6 juin. A Mme Menjaud. Si quelques colifichets manquaient à votre toilette, chère et bonne amie, jetez les yeux sur le carton… Paris, 20 juin. Au docteur Dessaix. Nous recevons… (aut. Douai). (Coll. A. H. de Favreuil). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 28 juin. A Ondine. 263 Je voulais t’écrire ce matin à travers tout le soleil des trois chambres. Je n’ai pu que t’embrasser… (aut. Douai ; R. II p. 7 ; L. p. 284 ; fragin. Bibl. I p. 368). 4 juillet. A Ondine. Voici, chère mignonne, avec mes tendres… 9 juillet. A Caroline Branchu. (Coll. A. H. de Favreuil). . Ma main ne peut obéir à mon cœur, chère âme. La fièvre avec des douleurs atroces ne m’a pas permis…. Paris, 12 juillet. Au docteur Dessaix. (aut. Douai). Cher Docteur, bonjour… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 19 juillet. A Ondine. Mon petit ange, viens que je te serre tes mains du peu. de force que j’ai. Tu sais que je les emploie… (aut. Douai ; R. II p. 10 ; Séché p. 195). (Paris), 21 juillet. A Caroline Branchu. Tu ne m’écris pas, mon ange Caroline, ta fille est bien plus mignonne que toi… (aut. Douai ; R. II p. 11). Paris, 21 juillet. A Ondine. Tu veux que je t’écrive, ma bonne chérie, et j’en ai comme toi le plus vif besoin… (aut. Douai ; fragm. M. p. 294). Paris, 24 juillet. A Mlle Mars. A peine vous sortiez des portes de Trézène que le mal qui vous quittait se jetait sur ma figure… (aut. Douai ; R. II p. 13). 264 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 24 juillet. A Caroline Branchu. Je suis trop inquiète, chère Caroline, pour m’arrêter d’écrire. Toi ou ma bonne Inès… Paris, 27 juillet. Au docteur Dessaix. Vous êtes ému… (aut. Douai). (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 31 juillet. A Frédéric Lepeytre. J’ai eu la joie de l’entier rétablissement de Frédéric, que j’embrasse de toute l’affection… (sans date). A Ondine. (M. p. 137). Amour tendre de ta mère, chère cueilleuse d’herbes et de fleurs, tout est arrivé embaumé… (aut. Douai ; R. II p. 13 ; fragm. Bibl. I p. 368). Paris, 6 août. A Ondine. Ta lettre me charme et m’attriste. Qu’as-tu donc, mon cher ange ? Moi qui comptais tant sur… (aut. Douai ; R. II p. 15 ; fragm. Bibl. I p. 374). Paris, 8 août. A Caroline Branchu. J’ai écrit à Péla, mon bon ange. Je lui donne l’explication de nos incertitudes… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 18 ; cit. V. p. 175). 12 août. A Inès. Ma petite bien aimée, notre bonne Caroline n’a jamais pensé que je te laisserai longtemps loin du moi… Paris, 14 août. A Ondine. (aut. Avignon). Ta lettre m’a rendu la vie nécessaire pour ce moment de sacrifice… (aut. Douai ; R. II p. 19). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 265 (Paris, 21 août). A Prosper Valmore. L’idée que tu es aussi triste que moi ne me console pas, mon ami.. (aut. Douai ; Boy. II p. 1). (Paris), 22 août. A Ondine. Je ne peux me défendre de t’écrire, mon cher et bon ange, car tu serais trop étonnée… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 20). Paris, 24 août. A Prosper Valmore. Je t’écris sur ton secrétaire. J’ai du moins ce que tu quittes et je touche… (aut. Douai ; Boy. II p. 2 ; fragm. R. II p. 21). (Paris), 25 août. A Boitel. Ce déchirement de cœur… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 27 août. A Prosper Valmore.. Je viens, mon cher bien aimé, du faubourg St Germain. J’allais dans le dessein… (aut. Douai ; Boy. II p. 4 ; fragm. R. II p. 22 ; fragm. L. p. 287 ; B. p. 209 ; fragm. Bibl. I p. 320). Paris, 30 août. A Ondine. Viens, ma fille, que je t’aime et que je t’embrasse ! Que tu as bien fait de venir… (aut. Douai ; R. II p. 23). Paris, 2 septembre. A Jean-Baptiste Gergerès. Quand je vous dirai que votre lettre m’a vivement touchée, vous le savez… Paris, 3 septembre. A Prosper Valmore. (M. p. 71). Oh ! mon cher Prosper ! Je suis avec toi, songes-y ! qué toute crainte s’éloigne… (aut. Douai ; Boy. II p. 7). 266 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 7 septembre. A Caroline Branchu. Vois la date et puis tu comprendras que tu sois depuis six jours partie d’avec nous… (aut. Douai ; cit. Bibl. I p. 325). (Paris), 8 septembre. A Prosper Valmore. Au milieu de l’indignation de cœur que renouvelle leur brutal accueil… (aut. Douai ; Boy. II p. 8 ; R. II p. 26 ; 9 septembre. A son fils. cit. Bibl. I pp. 104, 280). Mon fils, je reste un jour de plus loin de toi, et je ne partirai donc de Chantilly qu’après-demain… 10 septembre. A Ondine. (aut. Douai ; M. p. 284). S’il ne tenait qu’à moi, chère aimée, tu aurais des lettres comme s’il en pleuvait… 12 septembre. A Prosper Valmore. (aut. Douai ; M. p. 295). Ne t’inquiète jamais, mon ami, sans réfléchir aux mille petits incidents. (aut. Douai ; Boy. II p. 11 ; fragm. R. II p. 28 ; 18 septembre. A Caroline Branchu. fragm. Bibl. I p. 320). Tiens, mon bon ange Caroline, voici avec toutes mes tendresses les petits objets… (aut. Douai ; Boy. Œuvres manuscrites). (Paris), 19 septembre. A Prosper Valmore. Si tu ris de ce bouquet, mon cher enfant, sache que c’est Inès qui me cède… (aut. Douai ; Boy. II p. 14 ; cit. Bibl. I pp. 280, 360). Paris, 25 septembre. A Prosper Valmore. Il fallait avoir ressenti mes anxiétés sur toi, mon cher ami, pour éprouver… (aut. Douai ; Boy. II p. 17 ; fragm. R. II p. 29 ; fragm. Bibl. I pp. 211, 280). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris)… A Caroline Branchu. 267 .. Je te plains, je t’aime. Ne crois que la lumière, je te le demande à genoux… Paris, 4 octobre. A Prosper Valmore. (V. p. 164). C’est dimanche et c’est triste, mon cher ami ! Ce jour a ce privilège pour moi comme… (aut. Douai ; Boy. II p. 21 ; cit. Bibl. I p. 258). Paris, 8 octobre. Au docteur Dessaix. Je me fie… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 9 octobre. A Caroline Branchu. Ecoute bien, mon bon ange Caroline ; au reçu de ta boîte, j’ai couru au Pauvre Diable… Paris, 10 octobre. A Boitel. Je pars demain pour Bruxelles… (aut. Douai). (Coll. A. H. de Favreuil). Bruxelles, 14 octobre. A ses enfants. Bien arrivée et bien reposée, mes chers enfants, par le plus beau temps… (aut. Douai ; R. II p. 32). Bruxelles, 19 octobre. A ses enfants. Mes bons anges, comment vous portez-vous ? Avez-vous le soin de vous trois… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 34). Bruxelles, 21 octobre. A son fils. … Hier, mardi, 21 octobre, ton père a reçu ta lettre et le dessin qu’elle contenait, mon cher fils… (Sainte-Beuve, 70 ; M. p. 285). Bruxelles, 26 octobre. A ses enfants. Monsieur Laffillée qui retourne à Paris avant moi se charge avec plaisir… (aut. Douai ; fragm. Bibl. I p. 27).

268 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Bruxelles, 1 novembre. A ses enfants. Je vous écris, mes chères âmes, au milieu de toutes les cloches battantes de Bruxelles… (aut. Douai ; R. II p. 35 ; Sainte-Beuve, 70). Douai, 9 novembre. A Prosper Valmore. Je ne peux résister au besoin de te redire au revoir, cher ami ! M’arrêter en route… (aut. Douai. ; Boy. II p. 25 ; fragm. R. II p. 38 ; cit. Desc. F.). Douai, 10 novembre. A ses enfants. Je suis arrivée avant hier soir à quatre heures, mes trois aimés. Mon voyage de Bruxelles… Douai, 11 novembre. A ses enfants. (aut. Douai). Je ne me résous pas à voir partir M. Duhem, sans vous embrasser encore… (aut. Douai ; R. II p. 39 ; cit. Bibl. I p. 306). Douai, 13 novembre. A Prosper Valmore. Depuis que je t’ai quitté, mon cher Prosper, j’ai vu à peine un rayon de soleil.. (aut. Douai ; Boy. II p. 27 ; R. II p. 40 ; fragm. Desc. F.). (Paris), 17 novembre. A Prosper Valmore. J’ai tes deux lettres ensemble, mon bon ange, et merci ! Elles me sont d’un secours… (aut. Douai ; Boy. II p. 28 ; fragm. Desc. F. ; cit. Bibl. I p. 105). Paris, 18 novembre. Au docteur Dessaix. Avez-vous donc… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 19 novembre. A Prosper Valmore. Voilà un rayon de soleil aux cieux, mon cher enfant ; le premier depuis bien… (aut. Douai ; Boy. II p. 30 ; fragin. Desc. F. ; cit. Bibl. I pp. 105, 274). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 24 novembre. A Léon Boitel. 269 J’arrive presque, mon cher Boitel, et votre lettre qui m’attendait à Paris… (aut. Avignon ; V. p. 123 ; cit. Bibl. I p. 270). Paris, 26 novembre. A Prosper Valmore. Viens que je t’aime que je t’embrasse et te console ! Ce jeudi ne se passera pas sans… (aut. Douai ; Boy. II p. 32 ; cit. Bibl. I pp. 105, 206). (Paris), 2 décembre. A Prosper Valmore. Nous avons dit souvent avant de nous quitter, cher ami, que tu m’écrirais tous les.. (aut. Douai ; Boy. II p. 35 ; fragm. Bibl. I p. 310). Paris, 12 décembre. A Prosper Valmore. Ecoute, cher enfant, bêtise sur bêtise. J’ai souffert plus que toi de ce retard…. (aut. Douai ; Boy. II p. 38 ; fragm. R. II p. 41 ; fragm. Bibl. I p. 274). (Paris, 15 décembre). A Prosper Valmore. Le soleil d’Austerlitz a brillé depuis hier sur Paris. Cette grande journée s’est passée… (aut. Douai ; Boy. II p. 40 ; R. II p. 41 ; cit. Bibl. I pp. 310, 327). Paris, 15 décembre. A Caroline Branchu. Il est rentré sous le soleil qui ne l’a jamais quitté en France, Caroline. Il est… (aut. Avignon ; V. p. 173 ; Bibl. I p. 311). Paris, 20 décembre. A Prosper Valmore. Ta lettre que je reçois, il y a une heure, m’a fait ressentir tant de douleur que… (aut. Douai ; Boy. II p. 42 ; R. II p. 43 ; cit. B. p. 95% ; cit. Bibl. I pp. 16, 274). 270. INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 24 décembre. A Prosper Valmore. Je commence par te dire que je suis triste de mille petits riens qui font les journées… (aut. Douai ; Boy. II p. 45 ; fragm. R. II p. 46 ; 27 décembre. A Mlle X. J’écris en même temps… fragm. Bibl. I p. 179, 312). (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 31 décembre. A Caroline Branchu. Je t’ai sentie partir avec bien du déplaisir de cœur, le tient était si malheureux… 1841 (aut. Avignon ; V. p. 164). Paris, 1er janvier. A Caroline Branchu. Toute la famille est à l’entour de ton cœur, Caroline, et répond à ses battements… (aut. Douai ; R. II p. 48 ; fragm. Bibl. I p. 167). 8 janvier. Au docteur Dessaix. Je ne vous ai pas… (Coll. A. H. de Favreuil). (Paris), 2 février. A Caroline Branchu. Où vas-tu prendre, mon bon ange Caroline, que nous puissions ou t’en vouloir ou… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 50). Paris, 8 février. A Félix Delhasse. Monsieur, j’ai demandé à mon cher mari la permission de répondre pour nous deux… 19 février. A Caroline Branchu. (Lol. p. 247). Tu vas tomber de surprise, chère aimée. C’est moi qui suis ton voleur et celui de… (aut. Douai). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 21 février. A Mélanie Waldor. 271 Bonjour, Mélanie, je vous retrouve et vous reconnais toujours dans vos gracieux… (aut. Douai). 27 février. A Caroline Branchu. Hier, mon amie, la bonne Hyacinthe Mercier m’est venue rendre 29 frs que je tiens à ta… 2 mars. A Mlle Mars. (aut. Douai). J’étais bien près de vous, avant-hier, à cinq heures du soir ; mais le temps avait coulé en visites… (aut. Douai ; Rev. de Fr. 1927, p. 685). 4 mars. Au docteur Dessaix. Je ne vous ai pas… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 9 mars. Au docteur Dessaix. Mon ami… (Coll. A. H. de Favreuil). (Paris), 25 mars. A Caroline Branchu. Tu m’accuseras reception de cet envoi, mon amie. Que cette lettre qui t’embrasse… Paris, 6 avril. Au docteur Dessaix. Si les larmes… (aut. Avignon). (aut. Avignon). 7 avril. A Louise Babeuf… Je ferai lire votre lettre à Mlle Mars. Cette lettre-là vaut bien une couronne… (M. p. 349 ; cit. Bibl. I p. 324). 272 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 14 avril. A Caroline Branchu. Tu vois par mes lettres jointes à celle-ci, ma bien-aimée, que Paradol était partie…. (aut. Douai ; fragm. R. II p. 52). (Paris, avril). A Caroline Branchu. Oui, elle est ravissante d’âme et de grâce. C’est bien encore là une de tes sœurs… Avril. A Sainte-Beuve. (aut. Douai ; R. II p. 52) Je suis Impromptu Si vous étiez toujours notre ange. confondue de voir partir Ondine, même pour si peu de temps… (Lovenjoul Sainte Beuve inconnu », p. 196). R 17 mai. A Caroline Branchu. Je serais encore plus faible que je ne pourrais voir partir une lettre pour toi sans y entrer… (aut. Douai). Paris, 18 mai. Au docteur Dessaix. Ce n’est pas… (Coll. A. H. de Favreuil). (Paris), 26 mai. A Mélanie Waldor. Ma chère Mélanie, l’intérêt qui m’attache à vos joies et à vos peines me donne… (aut. Douai ; R. II p. 55). (Paris), 2 juin. A Caroline Branchu. Mon amie et sœur, de jour en jour nous attendons encore pour te redonner une nouvelle… 3 juin. Au docteur Dessaix. (aut. Avignon). Cédez… (Coll. A. H. de Favreuil). (Paris), 8 juin. A Frédéric Lepeytre.. Il est bien juste que je vous donne une fois à lire mon cœur rempli de joie, à vous qui… (M. p. 138 ; fragm. P. p. 94). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 12 juin. A Caroline Branchu. 273 Bonne chérie, quoi tu viendrais enfin ? Cette nouvelle m’a réjouie comme si tu me serrais… 22 juin. A Caroline Branchu. (aut. Douai). Ta lettre me désole beaucoup, ma bonne aimée. Te sentir loin et malade est une oppression… Paris, 26 juin. A Félix Delhasse. (aut. Douai). J’ai reçu, Monsieur et cher Ami, une lettre pleine de grâce et de bonté de cœur… 24 juillet. Au docteur Dessaix. Vous êtes donc encore… (P. p. 258). (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 29 juillet. Au docteur Dessaix. Vous accueillerez.. (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 12 août. A Me Mars. Nous sommes tristes de votre absence et du temps qui ne nous laisse pas, ici, trois heures sans pluie… (aut. Douai M. p. 328). 19 août. Au docteur Dessaix. Vos tristesses… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 20 août. A Mlle Mars. Je souhaitais vous écrire avant-hier, ce qui m’a été impossible dans les agitations… Paris, 26 août. A Ondine. (aut. Douai ; R. II p. 55). Je ne veux pas te dire ce que j’ai ressenti en te voyant partir et le lendemain, mon bon ange… (aut. Douai ; M. p. 298 ; cit. Bibl. I p. 306). G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore 18 274 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, août. A Sainte-Beuve. Impromptu. Si vous étiez toujours notre ange. Je suis (Sainte-Beuve inconnu », p. 196 ; Bibl. I p. 374). confondue de voir partir Ondine… Paris, 4 septembre. A Sainte-Beuve. Un de vos quarts d’heure, s’il vous plaît, pour un affamé Bordelais, ami de mes amis… (Sainte Beuve inconnu », p. 198). Paris, 7 septembre. A Me Mars. L’été passe, la pluie tombe. Rien ne va comme on voudrait. Ma chère Ondine a trouvé… (aut. Douai ; R. II p. 59). Paris, 14 septembre. A Ondine. Je ne sais, ma bien-aimée, comment va le temps pour toi ; mais, Dieu qu’il est lent pour moi… (aut. Douai ; M. p. 300 ; cit. Bibl. 1 p. 328). Paris, 21 septembre. A Sainte Beuve. Je vous envoie la lettre de ma bien-aimée… (< Sainte Beuve inconnu », p. 200). Paris, 23 septembre. A Ondine. As-tu ma lettre par occasion, mon ange aimé ! C’est Madame Favier qui est venue me tenter… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 60 ; P. p. 260 ; cit. Bibl. 1 p. 280). Paris, 29 septembre. A Ondine. J’ai aussi ta lettre par la dernière occasion, ma fille ; mais le jeune homme.. 2 octobre. Au docteur Dessaix. Je suis inquiète… (aut. Douai ; P. p. 264). (Coll. A. H. de Favreuil). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 275 (Paris), 8 octobre. A Mlle Mars. Votre charmante lettre me ranime au milieu de tout cela. C’est un fruit…. (aut. Douai ; R. II p. 61). 12 octobre. A Ondine. Tu auras pensé, ma bien-aimée, que ne pas t’écrire c’est être surchargée d’affaires ou malade… (aut. Douai ; M. p. 303 ; fragm. Bibl. I p. 208). 19 octobre. A Caroline Branchu. Nous sommes dans une grande inquiétude sur toi, chère bien-aimée, ce qui ajoute… (aut. Douai). 28 octobre. Au docteur Dessaix. Le coup de poignard… (sans date). A Ondine. (Coll. A. H. de Favreuil). … Les Rêves d’artiste sont bien avancés, mais interrompus à chaque instant… Paris, 5 novembre. A Frédéric Lepeytre. (M. p. 297). Je vais chercher ma chère Ondine à Londres, mon bon Frédéric. L’intérêt de santé… (M. p. 139). Londres, 9 novembre. A Prosper Valmore. Cher ami, ce matin je suis entrée dans Londres à six heures. Tout dormait… (aut. Douai ; Boy. II p. 49 ; fragm. Bibl. I p. 375). 19 novembre. A Caroline Branchu. Me voilà, chère bien-aimée. J’arrive de Londres, ma fille avec moi, bien portante… (aut. Douai ; fragm. Bibl. I p. 375). 276. INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 20 novembre. A l’éditeur Charpentier… avez besoin de moi pour la publication projetée, Si vous me voilà de retour… (Mer. de Fr. avril 1921, p. 422). Paris, 22 novembre. A Monsieur X. Monsieur, mon audace… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 27 novembre. A Jean-Baptiste Gergerès… Je n’avais pu partir avant les débuts de Valmore à 1’Odéon… Paris, 7 décembre. A Pauline Duchambge. (M. p. 73). Je me levais sur mon coude pour essayer de t’écrire, quand… (aut. Douai ; Boy. II p. 280 ; fragm. R. II p. 62 ; Paris, 16 décembre. A Léon Boitel. Sainte-Beuve, 70). Nous avons vu le bon et spirituel docteur Pointe avec un bien vif plaisir…. (aut. Avignon ; V. p. 127). (Paris), 24 décembre. A Léon Boitel… Valmore attend que vous lui répondiez. Il fait un travail qui le retient au théâtre… (aut. Avignon ; V. p. 129). 13 décembre. A Mélanie Waldor… J’étais aux prises avec une maladie, et je n’ai pas encore quitté mon lit depuis seize jours… 1842 (aut. Douai ; Bibl. I p. 370). Paris, 1er janvier. Au docteur Dessaix. Bonjour… (Coll. A. H. de Favreuil). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 12 janvier. A Caroline Branchu. 277 Que tu es bonne, Caroline, et que tu sais peu le bien profond que tu me fais… (aut. Douai ; R. II p. 63 ; P. p. 266). (Paris), 23 janvier. A Caroline Branchu. .. On parle de plus en plus et sourdement de grands changements politiques… Paris, 28 janvier. A Mlle Mars. (aut. Avignon ; V. p. 175). J’allais vous dire que M. Jars s’était fait un bonheur de me surprendre mercredi… (aut. Douai ; R. II p. 65). (Paris), 5 février. A Frédéric Lepeytre. Vous dites vrai, bon Frédéric ; si j’étais heureuse, je vous écrirais… (M. p. 140 ; fragm. P. p. 96). (Paris), 7 février. A l’éditeur Charpentier. Nous sommes prêts et le volume choisi est à votre disposition. M. de Sainte-Beuve… (Merc. de Fr. 21 avril 1921, p. 422 ; cit. Bibl. I p. 281). 15 février. A. Caroline Branchu. Ta charmante et bonne lettre est suspendue devant mes yeux, elle appelle une réponse… Paris, 20 février. Au docteur Dessaix. Je n’ai pas de nouvelles… (aut. Douai). (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 20 février. A Léon Boitel. Nous ne savons rien depuis longtemps de Mme Boitel, sinon par M. Brun.. (aut. Avignon ; V. p. 130). 278 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris, 1er mars). A Mlle Mars. Que le beau nom de ce mois vous porte bonheur ! La tendre amitié que je vous porte… (aut. Douai ; R. II p. 66). Paris, 2 mars. A Caroline Branchu. Mon cher bien, as-tu reçu l’envoi des rasoirs mis avanthier matin rue du Bouloi… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 68). Paris, 2 mars. A Mme Camille Derains. Je n’ose vous parler des impressions dans lesquelles je vis. Il y a dans ce départ… Paris, 4 mars. Au docteur Dessaix. Mon bien aimé Docteur… (M. p. 217). (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 4 mars. A Léon Boitel. Votre lettre, mon cher ami, nous serre le cœur, autant que les nôtres vous attristent… (aut. Avignon ; V. p. 131). 10 mars. A Caroline Branchu. Tu connais si parfaitement les transes que cause l’éloignement, chère aimée… 11 mars. A Caroline Branchu. (aut. Avignon). Mon amie, ma chère Péla, je vis beaucoup avec toi malgré l’éloignement qui n’est guère… 15 mars. A Mlle George. (aut : Douai). Je vous ai retrouvée si belle, si grande et si charmante que j’en ai pleuré de joie… (aut. Douai). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 24 mars. A Frédéric Lepeytre. 279 Que devez-vous penser ? Non que je suis stupide et ingrate, mais que je suis morte…. (Paris), 27 mars. A Frédéric Lepeytre.. (M. p. 143). Dites-moi donc, Frédéric, est-ce que je ne vous reverrai bientôt ? (P. p. 270). (Paris), 5 avril. A Frédéric Lepeytre. J’ai vu Madame Geille et son âme dans ses beaux yeux. Je vous écrirai… (Paris), 5 avril. A Caroline Branchu. (P. p. 272). Tu es partie le cœur gros de tant d’émotions, ma bien aimée Caroline… (Paris), 4 avril. A Ondine. (aut. Douai ; P. p. 273).. Vos deux petites lettres sont venues en place de soleil, au milieu de notre silence… (aut. Douai ; M. p. 306). Paris, 11 avril. Au docteur Dessaix. Mon ami, je vous écris…. (Paris), 12 avril. A Ondine. (Coll. A. H. de Favreuil). Que je t’aime de m’avoir écrit, chère bien-aimée, quoique sans les détails auxquels… Paris, 22 avril. A Mlle Mars. (aut. Douai ; M.. p. 308). M. Jars vous approuve dans le refus du conseil de M. Auber. Il dit que cette pension… (aut. Douai ; R. II p. 68). 280 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 23 avril. A Caroline Branchu. Il tarde de t’écrire, mais jamais à t’aimer, Caroline, toi la meilleure des amies… (aut. Douai ; fragin. R. II p. 70). Paris, 28 avril. A Caroline Branchu.. … Je te parlais à travers tant de monde, qu’il m’étais impossible… 6 mai. A Caroline Valchère. (M. p. 208). Vous n’êtes pas changée, Madame, vous me rappelez la grâce de nos premières relations… (Bléton, p. 38 ; fac. sim. prêté par Vial). 10 mai. A Caroline Branchu. Ne sois pas inquiète au moins sur nous, ma chère aimée, la maison de tes Valmore… Paris, 15 mai. A Ondine. (aut. Avignon ; cit. V. p. 179). D’abord, mon bon ange, tu as mes deux lettres retardées ; je l’espère du moins. Après ce que m’a dit. (aut. Douai ; M. p. 308 ; R. II p. 71). 18 mai. A Caroline Branchu. Rassure-toi, ma bien aimée sœur, Valmore n’a fait qu’un bond, rue Notre-Dame des Champs… (aut. Avignon). (Paris), 28 mai. A Caroline Branchu… 1er juin. A Mlle Mars. (Cit. V. pp. 180 et 181 ; aut. Avignon). Tranquillisez-vous sur moi, triste et contente à la fois des peines que je viens de vous donner… (aut. Douai ; Rev. de Fr. 1927, p. 685). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE’(Paris), 3 juin. A Ondine. 281. L’empêchement continuel de t’écrire, chère enfant, me cause une contrariété si vive que j’en suis malade… (aut. Douai ; M. p. 310 ; cit. Bibl. I p. 292). 12 juin. A Mlle Mars. Ce matin, je m’envolais vers vous avec Inès, elle pour vous voir et moi pour vous dire adieu… (aut. Douai ; Rev. de Fr. 1927, p. 686). Rouen, 14 juin. A Prosper Valmore. Cher aimé, je t’écris un peu étourdie du bruit de la fabrique, qui jette tant… (aut. Douai ; Boy. II p. 50). Charleval, 19 juin. A Prosper Valmore. Cher ami, je t’envoie à la hâte ce que tu me demandes. Je suis, comme tu vois… Paris, 29 juin. A Sainte-Beuve. (aut. Douai ; Boy. II p. 51). Hier soir M. Brizeux m’est venu voir en passant. Il avait le livre béni de votre nom, que vous ne pouvez. (Sainte-Beuve inconnu » p. 202 ; Bibl. I p. 281). 1er juillet. A Caroline Branchu. Je te tends les bras, ma bien-aimée, je partirai sitôt que mon bon Valmore sera forcé… (Paris), 9 juillet. A Frédéric Lepeytre. (aut. Douai). … J’arrive de la Normandie et je pars toute haletante pour Orléans. J’ai passé quinze jours… (M. p. 145 ; fragm. Bibl. I p. 230). Paris, 11 juillet. A l’éditeur Charpentier. J’espérais vous revoir depuis mon retour de la Normandie, et je voulais… (Merc. de Fr. 21 avril 1921, p. 422). 282 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 13 juillet. A Prosper Valmore. Tout va bien dans ton ménage, mon cher ami ! L’ordre est parfait… (aut. Douai ; Boy. II p. 52). Orléans, 16 juillet. A Prosper Valmore. Je te dois un bonheur en arrivant à Orléans, mon bien ! Ta lettre y est… (aut. Douai ; Boy. II p. 53 ; fragm. R. II p. 72). Orléans, 18 juillet. A Sainte-Beuve. Il était, sans doute, écrit quelque part que je vous devrais partout des consolations… (P. p. 276 ; fragm. Bibl. I p. 302). Orléans, 20 juillet. A son fils. Chère âme de ta mère, je ne suis pas loin de toi, si tu viens un peu sur la route, je fais la moitié… (aut. Douai ; Lol. p. 292 ; fragm. R. II p. 75 ; fragm. Bibl. I p. 251). Orléans, 21 juillet. A Ondine. Bonjour et bonheur, mon bien. Je commençais à compter les jours et les heures… (M. p. 299 ; fragm. Bibl. I p. 281). Orléans, 22 juillet. A Jean-Baptiste Gergerès. … Ce n’est pas encore le bonheur qui m’a rendue silencieuse, depuis votre départ… Paris, 25 juillet. A Caroline Branchu. (M. p. 74). Pour te sauver quelques heures d’inquiétude, mon amie, je t’écris avant de dorinir… (aut. Avignon ; cit. V. pp. 134 et 181). Paris, 26 juillet. A Frédéric Lepeytre. Si je peux vous dire en toute vérité que mon cœur n’a pas plus changé, qu’il ne changera pour… (M. p. 146 ; fragm. P. p. 94). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 283 (Paris), 27 juillet. A Prosper Valmore. Cher bien-aimé, d’avant-hier matin, je suis rentrée à Paris où j’ai retrouvé… (aut. Douai ; Boy. II p. 56 ; R. II p. 76). 27 juillet. A son frère Félix. Voilà, mon cher frère… (Coll. A. H. de Favreuil). (Paris), 30 juillet. A l’éditeur Charpentier. … Ce n’est pas l’amour de l’argent qui me fait vous rappeler que je vous en ai demandé… (Merc. de Fr. 21 avril 1921, p. 422). 30 juillet. A Caroline Branchu. Ma bien aimée Caroline, s’il peut exister une petite place entre toi et ta chère fille… Paris, 30 juillet. A Antoine de Latour. (aut. Douai). Hélas ! Monsieur, quelle voix assez douce, assez pure, oserait s’élever jusqu’à cette… Paris, 1er août. A Ondine. (P. p. 278).. Je t’avertis que cette lettre commencée le 1er août, ne partira que le 2 et qu’il en arrive souvent… 20 août. A Caroline Branchů. (aut. Douai ; M. p. 312). Nous sommes dans une grande agitation, mą bien aimée Caroline. Le départ fixé à ce soir… 31 août. A Paul Faucher. (aut. Douai ; fragm. Bibl. I p. 374). Vous serez d’autant plus satisfait… (Paris), 6 septembre. A Ondine. (Coll. A. H. de Favreuil). Je prends acte devant Dieu de tout ce que tu me dis de tendre, mon enfant bien aimée… (M. p. 315). 284 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 20 septembre. Au docteur Dessaix. Il est écoulé… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 4 octobre. A Caroline Branchu. Le soleil qui redonne à tout de la force, te relève-t-il, ma chère Caroline ?… (aut. Douai ; fragm. M. p. 209). 11 octobre. A Caroline Branchu. Ma bonne aimée Caroline, si je ne t’ai pas répondu immédiatement, c’est… 21 octobre. Au docteur Dessaix. Enfin, mon bien aimé docteur… (aut. Avignon). (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 24 octobre. A Caroline Branchu. Tu restes seule et loin de tout ce qui t’aime ! Cette pensée met de la solitude… (aut. Douai ; R. II p. 79). 2 novembre. Au docteur Dessaix : Mon mari a trouvé… (Coll. A. H. de Favreuil). 7 novembre. A Caroline Branchu. Depuis ma dernière lettre, chère aimée, j’ai fait une maladie de dix jours… (Paris), 11 novembre. A Frédéric Lepeytre. (aut. Douai). .. Je suis affligée dans des personnes qui ne m’étaient rien moins qu’indifférentes… (M. p. 147 ; fragm. Bibl. I p. 292). (Paris), 22 novembre. A Mlle Mars. Voyez le temps et pardonnez-moi de n’être pas heureuse en allant vous voir… (aut. Douai ; M. p. 329). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 285 • 22 novembre. A Jacques Arago. Il y a des regrets qui s’augmentent à mesure que la cause s’en éloigne… 22 novembre. A Caroline Branchu. (aut. Avignon). Ton silence me tourmente beaucoup, mon bon ange. Il me semble que tu es malade… 10 décembre. A Caroline Branchu.. (aut. Avignon). Je suis triste et malheureuse de te sentir loin de nous, entourée de ces froids serviteurs… (aut. Douai ; fragin. Bibl. I p. 209). 14 décembre. A Caroline Branchu. Ma bonne chérie, je t’envoie d’abord cet abonnement ; c’est l’acquit… (aut. Avignon ; V. p. 164). Paris, 21 décembre. A Caroline Branchu, Présentement je te dirai, mon cher enfant, une chose qui m’a bien étonnée… (aut. Avignon ; V. p. 165 et cit. p. 181). Paris, 24 décembre. A Jean-Baptiste Gergerès. Vous verrez, cher frère en poésie, en charité, en amitié pure, un livre tomber… (M. p. 75 ; fragm. Bibl. I p. 292). Paris, 27 décembre. A Caroline Branchu. Je sais tout ce que tu sais du docteur et je crois bien qu’Augier… Paris… A Léon Boitel. (V. p. 165). Mon cher ami, Monsieur Sainte-Beuve me charge de vous envoyer ses affectueux compliments… (aut. Avignon V. p. 133 ; fragm. Bibl. I p. 304). 286 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris… A Auber. Madame Valmore est venue conjurer Monsieur Auber de prendre acte qu’une souscription… (P. p. 276). 1843 (Paris), 3 janvier. A Caroline Branchu. (Cit. V. p. 179 ; aut. Avignon). (Paris), 7 janvier. A M. Auquier. Monsieur, votre bon accueil, s’il vous plaît, à la jeune plume qui veut s’appuyer.. 9 janvier. A Caroline Branchu. : (B. p. 221). Chère aimée, je t’embrasse ! Tu m’écrivais étendue sur ton canapé ; je te réponds de mon lit… (Paris), 14 janvier. A Antoine de Latour. (aut. Douai). Monsieur, c’est à vous, qui ne vous détournez pas des afflictions de la terre… (P. p. 279 ; Bibl. I p. 304). (Paris), 14 janvier. A son frère Félix. Ton neveu, qui t’aime en effet, beaucoup, est encore bien arriéré pour te le prouver… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 80 ; Desc. F.). Paris, 21 janvier. A Caroline Branchu. (Cit. V. p. 179 ; aut. Avignon). Paris, 24 janvier. A Jean-Baptiste Gergerès. C’est moi, bien tard ; mon bon frère. Vous ne dites pas si haut que mon cœur… (M. p. 77). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 287 Paris, 6 février. A Caroline Branchu. Chère Caroline, bonjour ! L’hiver a-t-il commencé chez toi, comme ici ?.. : (aut. Douai ; fragm. R. II p. 82). (Paris), 10 février. A Léger Noël. Je réponds bien tard, Monsieur, à votre lettre qui m’a fait beaucoup de mal… (P. p. 281). Paris, 10 février. A Pauline Duchambge. La neige tombe entre nous et voilà l’hiver. Si nous n’avions pas… (aut. Douai ; Boy. II p. 280 ; R. II p. 83 ; Sainte-Beuve, 70). 18 février. A Caroline Branchu, L’hiver est, sans doute, encore avec toi comme avec nous. Pourtant sous ce givre… (aut. Douai ; M. p. 209). (Paris), 9 mars. A Caroline Branchu. Ma bien aimée Caroline, je ne t’écris pas quand je veux. Je n’ai rien à t’apprendre… (aut. Douai ; R. II p. 85 ; fragm. Bibl. I p.. 376). 22 mars. Au docteur Dessaix. Sans attendre une réponse… (Coll. A. H. de Favreuil). 25 mars. Au docteur Dessaix. C’est aujourd’hui… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 25 mars. A Frédéric Lepeytre. Je suis loin de ma fille, et je dois me résigner à l’attendre ; car les choses en… (M. p. 149). 288 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, (fin mars). A Frédéric Lepeytre. Je suis presque en Angleterre au moment où je vous écris, bon Frédéric… Paris, 3 avril. A Sainte-Beuve. (M. p. 150). Pardonnez-moi cette apparente négligence. Ce n’est pas ainsi que je voudrais reconnaître votre bonté… (Sainte-Beuve inconnu », p. 205). (Paris), 12 avril. A Caroline Branchu. Mon amie et sœur, je t’aime de m’avoir écrit sans attendre. ma réponse… (aut. Douai ; R. II. p. 87 ; L. p. 294 ; (Paris), 14 avril. A son frère Félix. fragm. Bibl. I p. 167). Tu vois, mon bon frère, que c’est toujours avec un petit retard que mon cher devoir… (aut. Douai ; R. II p. 89 ; fragm. Descaves F. ; fragm. Bibl. I p. 254 ; S.te-Beuve, 70). (Paris), 16 avril. A Ondine. C’est Pâcques dans toute sa splendeur, ma bien-aimée. On dirait aujourd’hui… (aut. Douai ; R. II p. 91 ; L. p. 296). Paris, 20 avril. A Ondine. J’ai hâte de te rassurer, maintenant sur la position de l’Odéon, qui vient d’être… 21 avril. A M. Lecomte. (R. II p. 92). ai osé vous appeler… Paris, 25 avril. A Sainte-Beuve. (Coll. A. H. de Favreuil). Vous n’êtes plus dans Marie, ou plutôt une autre partie de vous-même vient de s’y montrer…. (Sainte-Beuve inconnu », p. 208). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 289 29 avril. Au docteur Dessaix. Votre lettre jette… Paris, 29 avril. A Ondine. (Coll. A. H. de Favreuil). Bonsoir, ma chère bien-aimée, ta lettre du 21 m’est arrivée et celle aussi par M. Charles.. (aut. Douai ; P. p. 284). Paris, 30 avril. A Zénon Collombet. … C’est toujours le regret tendre des quelques instants de solitude reposée… 1er mai. A Ondine. (V. p. 88 ; L. et R.). Enfin, le voilà parti, ce mois toujours le même, son poids me tient courbée. Il y a un an que… (aut. Douai ; Jeunesse de Mme D.-V. p. 287 ; Séché, p. 208). Paris, 5 mai. A Jean-Baptiste Gergerès. … Un mot, en passant, de l’Odéon. Il se soutient par des succès de vogue, mais… (M. p. 79 ; fragm. P. p. 94 ; cit. Bibl. I p. 174). Paris, 10 mai. A M. Borelli. Si vous considérez… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 11 mai. A Ondine. Je te cherche à travers ces premiers indices du printemps, ma bien-aimée. Depuis quelques heures… Paris, 12 mai. A Ondine. (aut. Douai ; M. p. 316). Ma lettre ; interrompue comme toujours, vient de servir d’appui-main à ton charmant frère… G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore (M. p. 317). 19 290 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 15 mai. A Frédéric Lepeytre. J’ai promis d’avoir le courage de vous écrire, Frédéric, et je veux l’avoir, bien qu’il… (Paris), 17 mai. A Caroline Branchu. (M. p. 151). Hier, en arrivant à six heures, mon amie, à travers des torrents d’eau… 18 mai. A Louise Babeuf. (aut. Douai ; R. II p. 95). Bonne et chère Louise, Paris est un univers. Le triste fil de ce labyrinthe, c’est le malheur… (M. p. 349 ; cit. Bibl. I p. 270). Paris, 10 juin. A Caroline Branchu. Ton cœur est cruellement déchiré, je le sens par le mien, ma bonne Caroline… Paris, 17 juin. A Ondine. (aut. Avignon ; V. p. 166). Je te salue la première de cette nouvelle inattendue, ma fille ; la subvention est accordée… (aut. Douai ; M. p. 318). 18 juin. A Caroline Branchu. Fête Dieu ! Je te salue d’une bonne nouvelle au milieu de tes douleurs amères, mon amie… Paris, 18 juin. A Prosper Valmore. (aut. Avignon). Je t’envoie, cher bien-aimé, un papier arrivé hier soir, après ton départ. Je crois utile… (aut. Douai ; Boy II p. 59). Paris, 21 juin. A Prosper Valmore. J’ai beau faire pour n’être pas inquiète de ton silence, je suis inquiète, mon cher… (aut. Douai ; Boy. II p. 60% ; fragm. R. II p. 96). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 23 juin. A Prosper Valmore. 291 Mon bien aimé mari, ta charmante lettre est arrivée à propos, mon cœur voulait… (aut. Douai ; Boy. II p. 61). Paris, 24 juin. A Prosper Valmore. J’allais, mon bon ange, t’écrire, au moment où je reçois ta lettre pour t’envoyer… 4 juillet. A son frère. (aut. Douai ; Boy II p. 62). Je suis si pauvre et si dénuée en ce moment, mon bon frère, que je ne peux t’envoyer… 16 juillet. Au docteur Dessaix. Mon cher ami, je suis… 19 juillet. A Collombet. (aut. Douai). (Coll. A. H. de Favreuil). Un voyage en Angleterre s’est mis entre moi et mes devoirs. C’était à la vérité pour obéir… Paris, 20 juillet. A Mlle Mars. (L. et R.). A mon retour de Londres j’ai couru pour vous embrasser et vous porter ma joie… (aut. Douai ; M. p. 329 ; fragm. Bibl. I p. 376). 22 juillet. Au docteur Dessaix. Ondine… 10 août. A Caroline Branchu. (Coll. A. H. de Favreuil). Ma bien aimée Caroline, j’ai vu hier, en omnibus, ta belle amie Mme de Simancourt… Paris, 5 septembre. A Caroline Branchu. (aut. Avignon). Ma chère Caroline, que suis-je devenue depuis ta lettre de M. le docteur Curie ?… (P. p. 290). 292 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 9 septembre. A ses enfants. Je vous aime ! c’est bien plutôt mon cœur qui vous écrit que ma main… Paris, 13 septembre. A son fils. (aut. Douai ; M. p. 327). Mon cher fils, l’affaire du procès tinte à mes oreilles, j’en suis ivre… (aut. Douai ; fragm. M. p. 286). 16 septembre. A Frédéric de Georges. Cher Monsieur de Georges… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 1 octobre. A Mme Camille Derains. Si j’ai quelques minutes dans le tumulte où je pleure souvent, je me cache… Paris, 2 octobre. A Frédéric Lepeytre. (M. p. 218). Bien des mois tristes se sont écoulés depuis lors, mon cher Frédéric… (M. p. 153 ; fragm. Bibl., I p. 377). Paris, 2 octobre. Au docteur Dessaix. Je ne laisserai pas… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 5 novembre. A l’éditeur Charpentier. 608 Ne ferez-vous rien, bon Monsieur Charpentier, de l’Atelier d’un peintre ? (Mer. de Fr. 21 avril 1921, p. 422). Châlons, 6 novembre. A Mme Adèle Paule. J’ai vos deux dernières lettres, chère Adèle. Vous ne m’oubliez pas, et votre… 10 novembre. A Caroline Branchu. (Bléton, p. 34). Penses-tu sérieusement, mon amie, qu’une amitié comme celle que je t’ai vouée… (aut. Douai ; fragm. M. p. 210). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 293 28 novembre. Au docteur Dessaix. Cher et bien aimé docteur… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 29 novembre. A Léon Boitel. Ondine est très bien portante, un peu fanatique de l’Angleterre… 30 novembre. A M. Duthilleul. (aut. Avignon ; V. p. 134). Monsieur et cher compatriote, je me sens inquiète de votre silence, et je crains… (Paris), 10 décembre. A Mélanie Waldor. (aut. Douai). Ma bonne Mélanie, jai bien reconnu comme toujours votre cœur… (sans date). A Collombet. (aut. Douai ; R. II p. 97). Tendez la main à ma reconnaissance si mal et si lentement qu’elle se prouve… (L. et R.). (san’s date). A Collombet. Vous êtes toujours pour moi, cher Monsieur, d’une extrême bonté. Vous m’avez fait… (sans date). A Ondine. (L. et R.). Ils ne sont pas écrits purement en comédie, mais très dialogués, de façon à les jouer… 1844 (un fragm. de lettre à Douai). 2 janvier. A Caroline Branchu. Prends pour toi le plus tendre de mes embrassements à travers le tumulte… (aut. Douai). 294 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 14 janvier. A Caroline Branchu. Ma bonne Caroline, j’ai reçu et remis à notre frère Augier les 100 francs… (aut. Douai ; R. II p. 98). Paris, 16 janvier. Au docteur Dessaix. Mon bien aimé Docteur… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 29 janvier. A Mlle Mars. M. Partarrieu m’a dit avec afflux de paroles charmantes que vous lui connaissez… (aut. Douai ; Rev. de Fr. 1927, p. 692). Paris, 7 février. Au docteur Dessaix. Le mois… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 7 février. A Léon Boitel. Valmore vous envoie par moi, et moi par une occasion prompte le remerciement… (aut. Avignon ; V. p. 135 ; fragm. Bibl. I p. 365). 9 février. A M. Duthilleul. Une occasion se présente à moi de vous saluer de mon souvenir et j’en profite…’Paris, 15 février. A M. de Chatillon. (aut. Douai). Votre lettre, mon bien cher ami, m’a beaucoup pénétrée. Je vois et je le sens… (aut. Douai ; R. II p. 100). Paris, 18 février. A Caroline Branchu. Il y a bien un siècle, ma bonne Caroline, que je ne t’ai écrit… (aut. Douai ; fragm. M. p. 211 ; fragm. Bibl. I p. 293). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 29 février. A M. de Chatillon. 295 Hier, mon cher et bien aimé pittore, je me suis mise en route pour vous aller voir… (aut. Douai ; R. II p. 101). Paris, 18 mars. Au docteur Dessaix. Vous m’avez enfin… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 19 mars. A M. Duthilleul. Votre âme vous dira ce qui vient de se passer dans la mienne. Mon pieux hommage est… Paris, 19 mars. A Frédéric Lepeytre. (aut. Douai). Je ne vous attends plus, mon bon Frédéric. Puisque vous n’êtes pas assez heureux pour.. (Paris), 16 avril. A Caroline Branchu. (M. p. 155). J’aimerais bien mieux me précipiter dans la voiture pour aller t’embrasser, ma chère aimée. (aut. Douai ; frag. M. p. 211). (Paris), 21 avril. A Caroline Branchu. Mon temps, mes pas, tout est au service de ma maison. Mon âme seule fait… (Paris), 23 avril. A Pauline Duchambge. (M. p. 212). Que je te remercie et que je t’aime, d’avoir pensé à moi. Juge si j’ai… (Paris), 14 mai. Au docteur Dessaix. Mon bien aimé docteur… 1er juin. A Caroline Branchu. (Boy. II p. 282). (Coll. A. H. de Favreuil). Ma bien aimée Caroline, je reviens à toi, très affaiblie d’une maladie aigüe qui m’a tenue seize jours… (aut. Avignon). 296 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 6 juin. A Ondine. Ta lettre est reçue… tes fleurs arrosées, on sonne… revoilà, ma fille ; je ne peux t’écrire que pour te dire.. (aut. Douai). 9 juin. A M. Reymont. Madame Proy qui dit avoir (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 12 juin. A Ondine. Je me lève de bonne heure pour t’embrasser, chère mignonne, afin d’éviter le coup de sonnette… 14 juin. A M. X. (aut. Douai ; M. p. 319). Monsieur, rien d’inédit, rien de complet, que l’humble et dernier chant d’un soldat, que je vous envoie… (Coll. A. H. de Favreuil ; Bibl. I p. 397). (Paris), 17 juin. A Léon Boitel. . C’est en courant que je vous écris et vous remercie, chers amis, du présent dont vous m’enrichissez… 22 juin. A Caroline Branchu. (aut. Avignon ; V. p. 137). Ta lettre m’impressionne tristement, je suis plus que jamais résolue à t’aller voir et à ne pas attendre. 22 juin. A M. de Chatillon. (aut. Douai). J’avais en moi-même l’ordre de vous écrire quand on m’a remis votre deuxième lettre… (aut. Douai). (Paris), 24 juin. A Prosper Valmore. Joie Je commence par t’embrasser, ce qui presse pardessus tout… (aut. Douai ; Boy. II p. 64). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 297 (Paris), 30 juin. A Prosper Valmore. Je reçois ta chère lettre, mon bien-aimé, et j’en avais besoin ! Je n’apprendrai… Paris, 6 juillet. A Ondine. (aut. Douai ; Boy. II p. 65). Nous recevons une lettre pour toi, entends-tu, mon cher ange ; elle te summons pour tes examens… 6 juillet. A M. Chatillon. (aut. Douai ; fragm. R. II p. 105). Je ne sais ce qui en résulte ou ce qui en résultera, mais notre ami Sainte-Beuve s’est engagé à pousser… Paris, 6 juillet. A Prosper Valmore. (aut. Douai). Je ne laisse pas finir cette lettre par notre enfant sans m’y mettre autant que je le peux.. (aut. Douai ; Boy. II p. 67). Paris, 7 juillet. A Prosper Valmore. Mon bon mari, sois en repos sur le billet de six cents francs ; il a été… (aut. Douai ; Boy. II p. 68). Paris, 16 juillet. A Mlle Marie Carpentier. Mille détails justificatifs.. (Coll. A. H. de Favreuil). (Paris), 22 juillet. A Prosper Valmore. Je t’écris au hasard par le besoin que j’en ai, mon cher bien, sachant que… (aut. Douai ; Boy. II p. 69). (Paris), 28 juillet. A Prosper Valmore. Hier je n’ai pu joindre une ligne à la lettre d’Hippolyte,’étais dans un de ces moments… (aut. Douai ; Boy. II p. 71 ; R. II p. 105). .298 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 1er août. A Prosper Valmore. Ah ! que j’ai besoin de t’écrire. Toi, si tu le pouvais, tu le ferais plus souvent… (aut. Douai ; Boy. II p. 73 ; fragm. R. II p. 107 ; fragm. P. p. 98). (Paris), 8 août. A Prosper Valmore. Je commence par te sauver toute inquiétude, mon ami, sur l’argent que j’ai reçu… (aut. Douai ; Boy. II p. 75 ; fragm. B. II p. 26). Paris, 14 août. A Prosper Valmore. Avant-hier, 12, j’allais t’écrire, mon cher Prosper, dans l’émotion de l’examen de Line… (aut. Douai ; Boy. II p. 76). (Paris), 14 août. A Caroline Branchu. .. Je sais si profondément qu’on n’a pas impunément aimé quelqu’un toute sa vie… (Paris), 18 août. A Prosper Valmore. (V. p. 167). C’est encore une fois dimanche, mais ce n’est pas fête pour moi ni pour toi…. (aut. Douai ; Boy. II p. 79 ; fragm. R. II p. 108). i (Paris), 20 août. A Prosper Valmore. Mon bon ange ! oh ! bonjour ! C’est donc vrai que tu reviens. Mon Dieu, je craignais… Paris, 20 août. A Ondine. (aut. Douai ; Boy. II p. 80). Ta lettre pleine d’orage me laisse bien agitée, chère bienaimée. N’auras-tu pas le retentissement… (aut. Douai ; R. II p. 109 ; L. p. 298). 20 août. A M. Canonge. Monsieur, je viens de lire avec un recueillement profond la ravissante composition de Terentia… (aut. bibl. de Nîmes). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 299 (Paris), 1er septembre. A Mme Camille Derains. Pourquoi, chère Camille, cette faiblesse qui augmente en moi, à mesure… (M. p. 218). (Paris), 3 septembre. A Jean-Baptiste Gergerès. Paris me fait du mal, à force de me séparer de moi-même et de ma volonté… (M. p. 79). (Paris), 7 septembre. A Jean-Baptiste Gergerès. Mlle Le Pelletier m’a permis d’user des occasions qu’elle a de vous envoyer… Paris, 12 septembre. A Ondine. (M. p. 80). Je t’ai regardée longtemps du balcon, sans me persuader cette fois que tu allais en voyage… (aut. Douai ; M. p. 321 ; cit. Bibl. I p. 321). 21 septembre. A Ondine. Ta première lettre sans date m’est arrivée le 8, mon bon ange, et du 8 au 20, c’était assez… (aut. Douai ; fragm. M. p. 320). Paris, 25 septembre. A Pauline Duchambge. Je n’ai pas voulu te répondre sans avoir accompli tes désirs… (aut. Douai ; Boy. II p. 282 ; R. II p. 111 ; Bibl. I p. 308). 1er octobre. A Ondine, Mon cher ange, j’ai reçu ta lettre avant-hier matin, elle. ne me donne qu’une demi-sécurité… 28 octobre. A Caroline Branchu. (aut. Douai). Tu ne m’écris pas, mon bon ange, le tourment de l’absence a recommencé pour moi… (aut. Douai). 300 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 31 octobre. A Frédéric Lepeytre.. Soyez heureux ! C’est à quoi je pense toujours, sans jamais vous le dire… (M. p. 157 ; fragm. Bibl. I p. 383). (Paris), 19 novembre. A Honoré Balzac. Je vous envoie un bel autographe de Mademoiselle Louise Contat… (P. p. 293). (Paris), 21 novembre. A Thales Bernard. Monsieur, vous m’honorez de pensers bien doux et bien tristes. Tristes comme la vie…. Paris, 26 novembre. A Sainte-Beuve. (aut. Douai). Je pensais à vous écrire quand j’ai vu venir votre lettre… (Sainte Beuve inconnu », p. 213). Paris, décembre. A Mme Antoinette Dupin. … Aimez-le pour autre chose que la haute distinction de son esprit, car il penche… Paris, 7 décembre. A Pauline Duchambge. (P. p. 99). Je me levais sur mon coude pour essayer de t’écrire, quand on m’apporte.. (P. p. 294). Paris, 18 décembre. A Caroline Branchu. Má bien aimée sœur, l’inquiétude incessante où je suis, quand… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 113). (Paris), 28 décembre. A Caroline Branchu. C’est du fond d’un cœur triste, ma bien-aimée, que Valmore vient d’exhaler… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 114 ; fragm. Bibl. I p. 371). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 301 (Paris), 29 décembre. A M. de Chatillon. Avez-vous, en effet, reçu quelque marque du bon vouloir de M. Cavé… (sans date). A Mlle Mars. (aut. Douai ; R. II p. 116). Vous êtes conjurée d’être favorable à l’audition d’une mademoiselle Masson… 1845 (aut. Douai ; R. II p. 104). 8 janvier. A Caroline Branchu. Ma bien aimée Caroline, j’ai reçu, d’Orléans, franc de port, cent cinq francs qui ne peuvent…’(aut. Avignon). 20 janvier. A Mme la marquise de Sainte-Luce. Hélas ! non, Madame, ce ne sera pas même encore pour mercredi.. (aut. Douai). Paris, 22 janvier. A Mlle. Mars. Votre amitié devine la cause de notre apparente ingratitude, j’en suis sûre. Vous me croyez… 26 janvier. A Ondine. (aut. Douai ; M. p. 331). Tu n’es rien venue et tu n’as rien écrit… (Coll. A. H. de Favreuil). 30 janvier. A Mme la marquise de Sainte-Luce. Madame, de jour en jour je suis déçue. Hier un rayon m’avait relevée… (aut. Douai). 6 février. A Mme la marquise de Sainte-Luce. Madame, avant-hier et hier après votre adorable lettre, j’ai passé par de grandes terreurs… (aut. Douai). 302 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris, 27 février). A Sainte-Beuve. Ceci est la tendre fontaine d’une enfant malade. Portez-la dans un coin… ( « Sainte-Beuve inconnu », p. 216). Paris, 28 février. A Sainte-Beuve. Hier durant trois heures, nos cœurs ont vécu pour trois ans.. (< Sainte-Beuve inconnu », p. 217). 2 mars. A Caroline Branchu. Mais, ma bonne amie, tu me tiens dans une longue angoisse. Je t’en conjure, écris-moi… 9 mars. A Ondine. (aut. Douai). Chère bien-aimée, ta sœur après avoir souffert… 4 avril. A Ondine. J’ai beaucoup souffert… (Coll. A. H. de Favreuil). (Coll. A. H. de Favreuil). (Paris), 15 avril. A l’éditeur Charpentier. Cher Monsieur Charpentier, s’il ne vous gênait pas trop de faire une petite édition… (Merc. de Fr. 21 avril 1921, p. 423). 10 mai. A Ondine. Pourquoi ne m’as-tu pas… (Coll. A. H. de Favreuil). (Paris), 15 mai. A Caroline Branchu. Je reçois toutes tes lettres, mon amie, et je réponds à toutes. Mais l’intervalle qui se met entre… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 118 ; fram. Bibl. I p. 371). Paris, 31 mai. A Frédéric Lepeytre. Le sort le plus contraire m’a forcée au silence. Vous attrister des détails de nos déceptions… (M. p. 158). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 303 1er juin. A Ondine. Je n’ai pas besoin d’insister… Paris, 10 juin. A M. Duthilleul. (Coll. A. H. de Favreuil). Il n’était pas en moi de passer sous silence une des émotions les plus profondes de ma vie… (aut. A. M. de Poncheville ; Etudes 1931, p. 56). Paris, 18 juin. A Caroline Branchu. Mon mari veut t’écrire, ma bonne Caroline, mais moi je veux commencer la lettre, quoique je sois… (aut. Douai ; fragm. M. p. 213).. Paris, 18 juin. A Sainte-Beuve. Si c’est possible, rendez un bon office à Valmore… 19 juin. A Ondine. (Sainte-Beuve inconnu », p. 220). Hier, avant-hier, tous les jours s’emplissent… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 20 juin. A Sainte-Beuve. Je comprends bien tout ce que vous m’écrivez, et je m’en veux de vous avoir mis… (Sainte-Beuve inconnu », p. 222). Paris, 25 juin. A Caroline Branchu. Quel coup pour nous que ta lettře, ma bonne Caroline ; il n’y a pas d’infortune… (Paris), 30 juin. A Frédéric Lepeytre.. (aut. Avignon). Je ne peux vous dire encore si nous quittons Paris, ce que je redoute moins que vous… Paris, juin. A Sainte-Beuve. (M. p. 160). Je ne savais pas être si abattue que je le suis… (Sainte-Beuve inconnu », p. 218). 304 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 1er juillet. A Jean-Baptiste Gergerès. L’Odéon vient de fermer ses portes et nous jette dans l’abîme de son désastre… Paris, 2 juillet. A Jean-Baptiste Gergerès. (M. p. 81). L’époque où nous sommes est décisive. Elle ferait trembler votre cœur d’ami… (Paris), 7 juillet. A David d’Angers. (M. p. 81). Cher illustre, laissez venir à vous ceux qui vous aiment. Aidez-moi dans une recherche… 8 juillet. A Caroline Branchu. (P. p. 297). J’espère, ma bien aimée Caroline, que ton silence n’est qu’un signe de repos et non d’une prolongation. Rouen, 25 juillet. A Prosper Valmore. (aut. Douai). Je t’ai sensiblement regretté durant tout le chemin, mon cher ami ! C’est d’une… (aut. Douai ; Boy. II p. 83 ; fragm. Bibl. I p. 307). Rouen, 25 juillet. A Ondine. Je t’aime et je t’écris… 29 juillet. A Ondine. (Coll. A. H. de Favreuil). J’arrive, mon cher enfant, je reviens de… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 29 juillet. A Frédéric Lepeytre. Je ne sais qu’ajouter à la lettre de M. Victor Augier. Plus notre intérêt est grave dans de… (M. p. 161). Paris, (entre juillet et octobre). A Frédéric Lepeytre. .. Je crois que je deviendrai riche à force de le demander à Dieu pour tant… (M. p. 160). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 305 1er août. A Monsieur X, ministre. Monseigneur, je suis la sœur indigente d’un pauvre soldat, invalide sans pension…. (Coll. A. H. de Favreuil ; Descaves F.). 8 août. A Ondine. Voici ma lettre, ma bien-aimée… 14 août. A Caroline Branchu. (Coll. A. H. de Favreuil). Ton silence me cause du chagrin, ainsi qu’à nous tous, ma bien chère Caroline… Paris, 29 août. A Caroline Branchu. (aut. Avignon). Non, ma bonne Caroline, tu ne m’avais pas répondu. Cette incertitude dans ta mémoire… (aut. Douai ; fragm. M. p. 213). Paris, août. Au docteur Veyne. Les deux petits portraits rappelleront toujours à Monsieur Veyne qu’il a été le meilleur… (aut. Douai ; P. p. 298). Paris, 5 septembre. A Frédéric Lepeytre. .. Après quelques éclairs d’un ciel futur, promis, je le crois, à nos pauvres âmes éprouvées… 18 septembre. A Ondine. (M. p. 161 ; cit. Bibl. I p. 303). Ta lettre est le résumé de la consultation… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 24 septembre. A Sainte-Beuve. Votre terrible journée me pesait sur le cœur. Je ne savais que devenir… 27 septembre. A Ondine. Je souffre… (Sainte-Beuve inconnu », p. 224). G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore (Coll. A. H. de Favreuil). 20 1 306 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE. Paris, 25 octobre. A Caroline Branchu. Enfin, ma bonne et bien-aimée, je trouve une heure et un coin pour causer avec toi…. (aut. Douai ; fragm. M. p. 214 ; fragm. Bibl. I p. 334). Paris, 3 novembre. A Caroline Branchu. Ma bonne bien-aimée, il ne me sera donc jamais permis d’effeuiller quelques fleurs… 8 novembre. A Ondine. Je rentre harrassée… (aut. Douai ; frag. M. p. 215). 9 novembre. A Ondine. (Coll. A. H. de Favreuil). Oui, chère fille, je suis jalouse de toi… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 12 novembre. A Frédéric Lepeytre. Ne soyez pas en peine que je compte jamais le nombre de vos lignes pour vous envoyer… (M. p. 163 ; fragm. P. p. 93). (Paris), 17 novembre. A Frédéric Lepeytre. Une fièvre de fatigue assez violente a suspendu ma lettre, bon et très cher ami… (M. p. 163). (Paris), 19 novembre. A l’éditeur Charpentier. Si vous ne changez pas plus que le sort qui m’éprouve, venez à mon secours… (Merc. de Fr. 21 avril 1921, p. 423). 25 novembre. Au docteur Veyne. Monsieur et bien cher ami, j’ai besoin comme souvent de votre secours. Voici pourquoi.. . (aut. Douai ; Bibl. I p. 307). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 29 novembre. A Frédéric Lepeytre. 307. … Ma chère Inès malade. C’est encore, mais moins par degrés. La voir debout, marcher… (M. p. 165 ; fragm. Bibl. I p. 334). Novembre. Au docteur Veyne.. Monsieur et bien cher ami, l’état de nia chère Inès a été tourmenté depuis quinze jours… (aut. Douai). 2 décembre. A Mme la marquise de Sainte Luce. Madame, c’est du fond de mon lit où la fièvre m’exile encore une fois…. 30 décembre. A Ondine. Cette année va finir… (aut. Douai). (Coll. A. H. de Favreuil). (sans date). Au docteur Veyne. Voilà, Monsieur, ce que je vous adressais l’autre semaine ; depuis lors ma chère Inès… (aut. Douai). 1846 Paris, 4 janvier. A Jean-Baptiste Gergerès. Mon bon ami et frère… pardonnez-moi le tendre poignard que j’ajoute encore… (M. p. 82). Paris, 9 janvier. A Léon Boitel. Vous m’avez percé l’âme du chagrin sans remède de ma bonne Ruissel… (aut. Avignon ; V. p. 138). 28 janvier. A Ondine. Ton chien est content… (Coll. A. H. de Favreuil). 308 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 12 février. A Frédéric Lepeytre. Je n’ai qu’une joie d’enfant à vous renvoyer, bon Frédéric, celle-là même… (M. p. 166). 24 février. A Mme la marquise de Sainte Luce. Madame, c’est un devoir d’espérer quand votre voix le conseille. J’espère !… (aut. Douai). (Paris), 26 février. A Mme Edouard Duprez. .. En ce moment, je veux dire depuis deux mois, une grande espérance nous… 5 mars. A Ondine. (L. p. 238). Ne pas t’aller voir… (Coll. A. H. de Favreuil). 10 mars. A Mme la marquise de Sainte Luce. Ne vous lassez pas, Madame, de la monotonie de mes tendres excuses… 18 mars. A Caroline Branchu. (aut. Douai). Ma bien aimée sœur, tu dois être avertie que Monsieur Spontini habite maintenant Paris… Paris, 2 avril. A Frédéric Lepeytre. (aut. Avignon). . Voyez comme j’écris par bonds et par élans ! Ce qui vous doit donner une idée… 20 avril. A Ondine. (M. p. 168). Tu es malade… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 27 avril. A Prosper Valmore. Ah ! mon mari ! Quelle épreuve ! Si les maux partagés ont leur douceur… (aut. Douai ; Boy. II p. 84 ; R. II p. 119). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 309 29 avril. A Ondine. Je quittais un travail… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 3 mai. A Prosper Valmore. Ta chère seconde lettre est arrivée après la mienne, comme le seul bonheur que je… (aut. Douai ; Boy. II p. 86). Paris, 7 mai. A Prosper Valmore. Hier, mon cher mari, il a fait un temps amer qui convenait à mon âme. J’ai traîné… (aut. Douai ; Boy. II p. 88). Paris, 11 mai. A Prosper Valmore. Tu vois que j’ai ton beau papier. Je remonte de l’acheter moi-même… 15 mai. A Ondine. Je suis bien contrariée… (aut. Douai ; Boy. II p. 90). (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 16 mai. A Prosper Valmore. A peine j’ai cessé de t’écrire que je voudrais t’écrire, c’est un moyen de déplacer mon… (aut. Douai ; Boy. II p. 95% ; R. II p. 120 ; 19 mai. A Ondine. Nous avons besoin… fragm. B. p. 184). (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 25 mai. A Mme Camille Derains. Je reviens toute inquiète de vous et des vôtres. Je ne suis que mélancolie… Paris, 27 mai. A Prosper Valmore. (M. p. 218). Mon bien-aimé, j’attends ton cœur. C’est aujourd’hui que je me lève avec l’espoir… _ (aut. Douai ; Boy. II p. 99). 310 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 28 mai. A Caroline Branchu. Je reconnais toujours ton cœur adorable et j’ai pressé ta lettre au mien… (aut. Avignon ; V. p. 184). Paris, 1er juin. A Prosper Valmore. Hier ta lettre a rempli mon espoir, cher ami. Combien je te remercie du soin… (aut. Douai ; Boy. II p. 103). Paris, 3 juin. A Caroline Branchu. … Sais-tu la nouvelle affreuse ? Te dire le coup que j’en ai ressenti est impossible… 4 juin. A Ondine. (aut. Avignon ; V. p. 180). Temps splendide… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 10 juin. A Prosper Valmore. Je t’envoie encore ce lourd papier. Quand il n’est pas surchargé d’une feuille, je pense… (aut. Douai ; Boy. II p. 109). Paris, 17 juin. A Prosper Valmore. Tu vois que le papier est aussi… C’est ton marchand… (aut. Douai ; Boy. II p. 113). Paris, 24 juin. A Prosper Valmore. Mon bien-aimé, le temps est long sans toi. Mes jours me sont pleins de fatigue… (aut. Douai ; Boy. II p. 116). Paris, 24 juin. A Prosper Valmore. Mme Edouard Duprez veut bien se charger de cette lettre pour toi, mon bon ami… (aut. Douai ; Boy. II p. 120 ; fragm. R. II p. 123). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 311 Paris, 24 juin. A M. Hostein. Monsieur, depuis trois semaines mon mari est resté flottant sur le récit que je lui ai fait… (aut. Douai ; Boy. II p. 122). 26 juin. A Ondine. Peu d’instants après… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 30 juin. A Prosper Valmore. Le jour ne se passera pas sans que je te dise au moins bonsoir ; mon cher… (aut. Douai ; Boy. II p. 122). (Paris), 1er juillet. A Prosper Valmore. Tu peux bien présumer, mon cher amour, qu’avec une vie comme la mienne… (aut. Douai ; Boy. II p. 123). (Paris), 3 juillet. A Prosper Valmore. Tu n’es plus là, le matin, pour me laisser dormir. Je ne te sens plus errer… (Boy. II p. 126 ; R. II p. 124). Paris, 8 juillet. A Prosper Valmore. N’ai-je pas bien le droit d’une demi-heure avec toi, chère âme, quand tous mes jours sont… 8 juillet. A Ondine. (aut. Douai ; Boy. II p. 127 ; R. II p. 125). S’il est en ton pouvoir… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 12 juillet. A Prosper Valmore. Je reçois, il y a quelques heures, ta bien aimée lettre que Fournier m’a montée… (aut. Douai ; Boy. II p. 132). Paris, 14 juillet. A Prosper Valmore. Tes fatigues ne me sortent pas de l’idée. Comment donc y tiendras-tu ? (aut. Douai ; Boy II p. 134). 312 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 16 juillet. A Ondine. J’ai reçu ta lettre, je te remercie… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 21 juillet. A Mme Camille Derains. Hier quand vous entendiez tousser ma chère Inès, c’était une hémorragie nouvelle… (Paris), 21 juillet. A Prosper Valmore. (M. p..219). J’ai un besoin énorme de t’écrire, mon cher aimé ; ta lettre me démoralise… 21 juillet. A Caroline Branchu. (aut. Douai ; Boy. II p. 138). Ma bien aimée sœur, pour ne t’avoir pas vue comme j’en avais besoin, il me fallait… (Paris), 24 juillet. A Frédéric Lepeytre. (aut. Avignon). La maladie de ma chère Inès s’est accrue d’accidents si graves, que je n’ai plus à respirer… Paris, 25 juillet. A Prosper Valmore. (M. p. 168). Notre vie est bigarrée. Il y a un an j’étais à Charleval, l’incertitude te poignait… (aut. Douai ; Boy. II p. 140). Paris, 3 août. A Prosper Valmore. Hier après quelques heures de retard, ta chère lettre m’a été remise. Hippolyte qui reconduisait… 6 août. A Ondine.

(aut. Douai ; Boy. II p. 142). Ce violent orage… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 7 août. A Prosper Valmore. Que faisais-tu pendant l’immense orage d’avant-hier, mon cher ami ?. (aut. Douai ; Boy. II p. 147 ; fragm. R. II p. 127 ; cit. Bibl. I p. 148). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 313 (Paris), 12 août. A Marie Carpantier. Votre lettre me touche beaucoup ; je n’essaie pas d’y répondre. Je n’ai pas à la fois la force… (aut. Coll. A. H. de Favreuil ; P. p. 298). Paris, 15 août. A Prosper Valmore. Hier, 14, nous n’avons pu trouver M. Roqueplan ni chez lui, ni au théâtre… (aut. Douai ; Boy. II p. 151). (Paris), 16 août. A Prosper Valmore. Ondine entre, t’embrasse bien portante et libre. Elle va t’écrire dans ma lettre… (aut. Douai ; Boy. II p. 153). Paris, 17 août. A Sainte-Beuve. C’est peine et joie qu’une lettre comme la vôtre. Je sens que vous souffrez…. (Sainte-Beuve inconnu », p. 225). (Paris), 22 août. A Prosper Valmore. Au moment où je t’écris, mon cher amour, peut-être possèdes-tu notre Ondine… et (aut. Douai ; Boy. II p. 154). (Paris), 27 août. A Prosper Valmore. Tu vois, mon cher mari, que ton fils est plein de son sujet que, si tu y rêves nuit et jour… 28 août. Au docteur Veyne. (aut. Douai ; Boy. II p. 155). Bon et cher Monsieur, tout avait été bien hier, durant le jour, sans fièvre avec appétit… Paris, 1er septembre. A Prosper Valmore. (aut. Douai). Tu vois, cher enfant, 1er septembre. Ah ! bonjour, dit mon âme qui se souvient de toi… (aut. Douai ; Boy. II p. 157 ; fragm. R. II p. 128). . 314 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 6 septembre. A Prosper Valmore. J’éprouve comme un saisissement de joie (si j’ose parler de joie) à l’idée… (aut. Douai ; Boy. II p. 160 ; R. II p. 130). 7 septembre. A Ondine. Au moment où ma lettre… (Coll. A. H. de Favreuil) : (Paris), 10 septembre. A Marie Carpantier. Votre lettre du 19 août me parvient bien tard, chère demoiselle, pour l’empressement… Paris, 12 septembre. A Prosper Valmore. (P. p. 300). Par un temps si magnifique, si pur, il ne devrait y avoir au monde que des cœurs… (aut. Douai ; Boy. II p. 163 ; fragm. R. II p. 132). Paris, 14 septembre. A Prosper Valmore. Ecoute, cher ami, que je te parle d’affaires : bien entendu que la présence de ma lettre… (aut. Douai ; Boy. II p. 167). Paris, 16 septembre. A Prosper Valmore. A peine t’ai-je écrit que je voudrais t’écrire encore. Il me semble que ma dernière lettre… (aut. Douai ; Boy. II p. 170). Paris, 17 septembre. A Prosper Valmore. Je reçois ta chère lettre et celle de mignonne, j’entends ta lettre datée 15… (aut. Douai ; Boy. II p. 172). Paris, 22 septembre. A Prosper Valmore. Mon cher bien-aimé, j’ai l’espoir que Sainte Marie t’a vu. Je n’ai pu le charger.. D (aut. Douai ; Boy. II p. 173). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 315 (Paris), 30 septembre. A Mme Récamier. Madame, quelle affection humaine n’aura pas été adoucie, honorée de pitiés… Paris, 5 octobre. A Prosper Valmore. (M. p. 340). J’ai entendu toute la nuit la pluie tomber par flots. Elle ajoutait au serrement de cœur… (aut. Douai ; Boy. II p. 175). Paris, 12 octobre. A Prosper Valmore. II m’est bien douloureux de penser que ton cœur est aussi triste que le mien, à l’heure… (aut. Douai ; Boy. II p. 178 ; fragin. R. II p. 133). 14 octobre. A Ondine. J’avais un extrême besoin… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 17 octobre. A Prosper Valmore. Je ne te dis ce soir que bonsoir, cher bien ! La fatigue me surmonte, mais… 19 octobre. A Ondine. Tu as oublié… (aut. Douai ; Boy. II p. 181). (Coll. A. H. de Favreuil). (Paris), 20 octobre. A Léon Boitel. Si notre bon ami Coignet était près de vous, je ne vous écrirais pas, cher Monsieur Léon… (aut. Avignon ; V. p. 138). Paris, 29 octobre. A Prosper Valmore. J’attendais ta lettre, dimanche, avec une anxiété fiévreuse. L’hiver et sa mélancolie… (aut. Douai ; Boy. II p. 185 ; fragm. R. II p. 134). Paris, 31 octobre. A Prosper Valmore. Ne t’étonne pas de cette lettre affranchie, mon cher mari ; elle était très lourde… (aut. Douai ; Boy. II p. 189). 316 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 2 novembre. A Marie Carpantier. Chère demoiselle Marie, je ne vous parle pas de moi bien longtemps, puisque ce serait navrer… 7 novembre. A Ondine. Chère mignonne, si par un hasard… (P. p. 302). (Coll. A. H. de Favreuil). 9 novembre. A Caroline Branchu. Ta fête s’est passée tristement pour moi. Te sentir à la porte de Paris et ne pouvoir aller… (aut. Avignon) : Paris, 10 novembre. A Prosper Valmore. Mon bien aimé mari, tu gémis et grinces contre les heures. grises de Bruxelles…. (aut. Douai ; Boy. II p. 191 ; R. II p. 136 ; 12 novembre. A Mélanie Waldor. fragm. B. p. 207). Ma chère Mélanie, je vous embrasse tendrement dans votre bonheur, qui vient d’être comme une caresse… 14 novembre. A Ondine. Si nous avons dimanche le bonheur (aut. Douai) (Coll. A. H. de Favreuil). (Paris), 17 novembre. A Ondine. Chère enfant, tu ne peux m’affliger davantage qu’en venant à travers ces temps affreux… (aut. Douai ; M. p. 322) Paris, 18 novembre. A Prosper Valmore. Je t’embrasse de toute mon âme ! A travers l’obscurité de l’hiver, je vais vers toi… (aut. Douai ; Boy. II p. 194 ; R. II p. 138). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 317 21 novembre. A Ondine. Je ne peux guère ajouter… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 22 novembre. A Caroline Branchu. Je te conjure de ne pas lire les Mystères de Paris par M. Eugène Sue… 23 novembre. A Prosper Valmore. (V. p. 179). Ton fils est reçu, sois du moins un heureux père par cet adorable enfant… 30 novembre. A M. Froussard. (aut. Douai). Il faudrait que mon cœur eût cessé de battre pour qu’il ne cherchât pas à s’unir à celui de mon bon fils… Paris, 1er décembre. A Mlle Mars. (aut. Douai). .. J’ai prié Mme Abbema de vous retenir loin de moi. Je vous en prie avec ferveur… Paris, 2 décembre. A Prosper Valmore. (M. p. 332). Le bonheur que m’exprime ta chère lettre me fait d’autant plus de bien…. (aut. Douai ; Boy. II p. 197 ; R. II p. 140). 3 décembre. A Ondine. Mon cœur va vers toi… (Coll. A. H. de Favreuil). 6 décembre. A Ondine. Beaucoup d’obstacles…. (Coll. A. H. de Favreuil). Chaillot, 7 décembre. A Prosper Valmore. Je t’aime ! A tes pieds ou dans tes bras, je t’aime. Ton fils a été, il est à toi… (aut. Douai ; Boy. II p. 200 ; R. II p. 142). 318 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Chaillot, 9 décembre. A Mme Récamier. Les premiers élans d’un cœur déchiré s’en vont vers vous, Madame… Paris, 10 décembre. A Marie Carpantier. (P. p. 302). . Je suis plus que jamais éperdue à travers les phénomènes que présente la terrible maladie… Paris, 10 décembre. A Frédéric Lepeytre.. (L. p. 245). Recevez-moi donc au milieu de vous, chères âmes, puisque le saint amour… (P. p. 303). 10 décembre. A Prosper Valmore. Je baise tes lettres, mon ami, je t’envoie mon âme et laisse pour aujourd’hui… (aut. Douai ; Boy. II p. 200 ; R. II p. 143). Chaillot, 12 décembre. A Prosper Valmore. Chère âme ! Je t’écris parce que je voudrais être avec toi. Je sais que tu en as aussi… (aut. Douai ; Boy. II p. 203). Paris, 16 décembre. A Prosper Valmore. Mon bon ange, j’avais senti que tu m’envoyais toute ta fortune, et j’en ai… (aut. Douai ; Boy. II p. 204). Paris, 21 décembre. A Prosper Valmore. Quand je sens tes lettres, je sens tes mains, et puis je te vois !… (aut. Douai ; Boy. II p. 206 ; fragm. R. II p. 147). Paris, 29 décembre. A Prosper Valmore. C’est un peu de ta présence, quand ta lettre m’arrive. Oh ! nous avons tous deux… (aut. Douai ; Boy. II p. 209). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 319 Paris, décembre. Au docteur Veyne. Mon ami ! Je voudrais soulever les ténèbres où Dieu m’a jetée… (aut. Douai ; R. II p. 150 ; fragm. Bibl. I p. 384). (sans date). A Ondine. Tu ne m’as pas renvoyé la lettre… (Coll. A. H. de Favreuil). (sans date). A Ondine. Un mot vers toi… (Coll. A. H. de Favreuil). (sans date). A Mme Récamier. Madame, j’envoie à votre bonté l’explication que je n’ai pu vous donner moi-même… (sans date). A Jean-Baptiste Gergerès. (M. p. 341). Nul changement ne survient dans la santé de ma chère Inès. Il lui faudrait… (M. p. 83). 1847 Paris, 1er janvier. A Prosper Valmore. Ta tendre et triste lettre a dû toucher la mienne en route. Il me semble que la mienne… (aut. Douai ; Boy. II p. 212). Paris, 7 janvier. A Prosper Valmore. Te dire que je suis avide de tes lettres, c’est te répéter toujours ce que tu sais… (aut. Douai ; Boy. II p. 212). (Paris), 10 janvier. A Prosper Valmore. Mon bien-aimé ! Je ne sais plus rien opposer quand tu te livres aux défiances… (aut. Douai ; Boy. II p. 214). 320 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 12 janvier. A Prosper Valmore. C’est quelque chose d’étrange qu’une joie au milieu des ténèbres ô mon ami ! (aut. Douai ; Boy. II p. 216). Paris, 20 janvier. A Prosper Valmore. Je voudrais t’écrire toujours ! Cette consolation m’a été interdite ces jours… 20 janvier. A Ondine. Toi, que fais-tu ? (aut. Douai ; Boy. II p. 218). (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 23 janvier. A Prosper Valmore. Il y a un peu de soleil aujourd’hui, mon ami. J’ai fait l’effort de descendre… 24 janvier. A son frère. (aut. Douai ; Boy. II p. 220). Mon bon frère ! tu vois que mon cher Hippolyte connaît bien ton cœur puisqu’il t’envoie… (aut. Douai ; Sainte-Beuve, 70). Paris, 29 janvier. A Prosper Valmore. L’idée que tu es peut-être en route aujourd’hui ne m’arrête pas de t’écrire… 29 janvier. A Ondine. (aut. Douai ; Boy. II p. 223). Je rentre, ma bonne chérie, harrassée… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 30 janvier. A Prosper Valmore. Ta chère lettre du 29, reçue ce matin 30, à onze heures, m’est comme toujours… (aut. Douai ; Boy. II p. 225). Paris, 10 février. A Prosper Valmore. Quelle nuit tu as dû passer. Comment es-tu arrivé là-bas, transi de froid, par la neige… (aut. Douai ; Boy. II p. 229). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 17 février. A Prosper Valmore.. 321 : Je voudrais que ma lettre te portât le rayon de soleil qui réjouit en ce moment le mur… (aut. Douai ; Boy. II p. 231 ; fragm. R. II p. 150). Paris, 20 février. A Prosper Valmore. Mon ami ! puisque toi seul au monde, toi seul ! peux me consoler, je te le demande… (aut. Douai ; Boy. II p. 234 ; R. II p. 153). 21 février. A Ondine. Je voudrais ôter de ton âme… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 23 février. A Prosper Valmore. Je porte ta dernière lettre sur mon cœur comme l’appareil de ma blessure… (aut. Douai ; Boy. II p. 237 ; R. II p. 157). (Paris), 4 mars. A Prosper Valmore. Je t’écris contre la petite fenêtre de notre chambre à coucher. Viens ! viens ! elle sera… 6 mars. A Ondine. (aut. Douai ; Boy. II p. 238). Bonjour, ma bonne chérie… (Coll. A. H. de Favreuil). (Paris), 8 mars. A Prosper Valmore. L’amour seul console l’amour ! Celui que je te porte m’étreint d’une telle force qu’il… (aut Douai ; Boy. II p. 241 ; R. II p. 158 ; L. p. 300). (Paris), 8 mars. A son frère. Mon bien bon ami ! que de jours sans t’écrire ! que de jours de fatigues.. (aut. Douai ; fragm. R. II p. 159 ; Sainte-Beuve, 70). 9 mars. A Ondine. Hier j’allais monter… (Coll. A. H. de Favreuil). G. Cavallucci Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore 21 322 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 17 mars. A Ondine. Te voilà dans les examens… Paris, 19 mars. A Duthilleul. (Coll. A. H. de Favreuil). Votre âme vous dira ce qui vient de se passer dans la mienne. Mon pieux hommage est présentement… 29 mars. A Ondine. Cette lionne…. (aut. Douai ; Bibl. I p. 160). (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 7 avril. A son frère. Je reçois ta lettre par M. Duhamel et je t’en remercie malgré la tristesse, car elle me rassure… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 162 ; fragm.Bibl. I p. 393 ; Paris, 8 avril. A Frédéric Lepeytre.. Sainte-Beuve, 70). Cette perte que vous venez de faire vous frappe-t-elle dans le cœur, cher et bon monsieur Frédéric… (Paris), 9 avril. A Mme Camille Derains. (M. p. 169). Votre chère lettre m’a fait du mal et du bien. Elle vient de vous, elle est tendre et pure… Paris, 27 mai. A son frère. (M. p. 219). J’espérais de jour en jour une lettre de toi qui m’apprendrait qu’enfin ta pétition a porté quelque fruit. 3 juin. A Ondine. Ton frère s’habille… (aut. Douai). (Coll. A. H. de Favreuil). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCĘ Paris, 15 juin. A son frère. 323 N’ayant encore reçu de toi aucune nouvelle positive qui m’annonce que tu as le résultat… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 163 ; cit. B. p. 7 ; fragm. Descaves F. ; fragm. Bibl. I p. 372 ; Sainte-Beuve, 70). Paris, 19 juin. A Auber. Monsieur, des circonstances graves ont défait le sort de mon mari !… (P. p. 305). 1er juillet. A Ondine. De quoi souriait-il… (Coll. A. H. de Favreuil). 8 juillet. A son frère. Mon ami, je ne sais si mes démarches pour toi ont eu leur bon résultat… (aut. Douai). Paris, 12 juillet. A Frédéric Lepeytre. Est-ce un rêve affreux qui tombe dans une réalité de larmes ? Non, personne n’aurait… 1er août. A M. Froussard. (M. p. 171 ; fragm. Bibl. I p. 378). Monsieur toujours bien cher, l’action de vous écrire me reporte à un temps où j’étais heureuse… (aut. Douai). 8 août. A son frère. Mon bon frère, ton ami Devrez qui va partir pour nos chères Flandres, se charge avec plaisir… (aut. Douai ; fragm. Bibl. I p. 366 ; Sainte-Beuve, 70). 21 août. A Ondine. Ma bonne chérie… (Coll. A. H. de Favreuil). 324 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 22 août. A M. Richard, de Rouen. … Ondine a donné à notre tendresse vingt-quatre heures. de ses vacances… 5 septembre. A Ondine. Voici les deux lettres… (Sainte-Beuve, 70). (Coll. A. H. de Favreuil). (Paris), 11 septembre. A Jean-Baptiste Gergerès. Mon cher mari dont l’âme délicate s’inquiète de l’avenir, a présentement… Paris, 11 septembre. A Mme Récamier. (M. p. 84). Madame, il faut être faible et malade pour envoyer, même par son enfant… (P. p. 306). Paris, 23 septembre. A son frère. J’ai souffert d’un rhume et d’un abattement profond, mon cher et bon frère. Elle est la cause… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 165 ; fragm. Descaves F. ; 14 octobre. A Ondine. Sainte-Beuve, 70). Il est présumable… 22 octobre. A Caroline Branchu. (Coll. A. H. de Favreuil). Ma bonne bien-aimée, je te prie de danser dans ton adorable cœur. Hippolyte nous apporte… Paris, 26 octobre. A son frère. (aut. Avignon). Si je ne t’ai pas écrit, mon bon frère, c’est que j’ai passé par de grandes angoisses… (aut. Douai ; R. II p. 167 ; fragm. Descaves F., Sainte-Beuve, 70). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 325 (Paris), 27 octobre. A Frédéric Lepeytre. . Je suis restée sous le coup poignant de votre lettre. Il me semble qu’une lettre ne… 2 novembre. A Ondine. (M. p. 172 ; fragm. Bibl. I p. 385).. Ces questions tendres et terribles… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 7 novembre. A son frère. En te faisant ce petit envoi, j’espérais, mon bon frère, l’alourdir d’un peu d’argent… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 169). 25 novembre. A Ondine. La question était simple… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 16 décembre. A Prudhon. Aujourd’hui même j’ai vu Ondine, dans son pensionnat. Sa santé est très bonne… 20 décembre. A Ondine. (Coll. Marc Loliée). Moi aussi, j’ai voulu t’écrire… (Coll. A. H. de Favreuil). Décembre. A la marquise de Sainte-Luce. Madame bien chère ! Dès l’autre jeudi je savais le choix positif_qui donnait la préférence… (aut. Douai). (sans date). A Alexandre Dumas, père. Je suis la prière qui passe… Autrefois pour aller vous voir, c’était une joie ; à présent c’est une crainte… (aut. Douai). 326 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 2 janvier. A son frère. 1848 Tu ne m’as jamais répondu relativement au portrait de notre bon père peint par mon oncle et que j’ai envoyé… (aut. Douai ; Bibl. I p. 161). 12 janvier. A Ondine. J’ai passé avec un grand serrement. Paris, 12 janvier. A son frère. (Coll. A. H. de Favreuil). Je t’arrive bien tard, mon cher frère, et cette lenteur d’action n’est pas d’accord avec la chaleur… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 170 ; Sainte-Beuve, 70). Paris, 15 janvier. A Jean-Baptiste Gergerès. Cher ami et bon frère, je pensais que vous étiez instruit par vos éditeurs… Paris, 16 janvier. A Félix Delhasse. (M. p. 85). Je regarde tristement cette lettre, Monsieur et cher ami, qui va dans peu de jours… (Paris), 5 février. Au docteur Veyne. (P. p. 307). Cette boîte était destinée à mon enfant pleurée. Elle l’a tenue dans ses mains… (aut. Douai ; R. II p. 172 ; Bibl. I p. 384). 9 février. A Ondine. Je t’écris pour t’écrire… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 9 février. A l’éditeur Charpentier. Je vous remercie bien tard du soin que vous avez pris pour moi… (Merc. de Fr. 15 avril 1921, p. 423 ; fragm. Bibl. I p. 334). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 327 22 février. A Sainte-Beuve. Voici ce que je pourrais vous dire, véritable Saadi de nos climats « J’avais dessein de vous rapporter… (< Sainte Beuve inconnu », p. 227 ; Bibl. I p. 349). 27 février. A Caroline Branchu. Sommes-nous vivants, ma bien chère Caroline ? Hélas ! que de braves ne le sont plus… Paris, 27 février. A Ondine. (aut. Avignon). Laisse-moi la tranquillité de te savoir hors tumulte, mon cher amour. Les paroles se pressent… (Paris), 1er mars. A son frère. (aut. Douai ; M. p. 323). Mon bon Félix, il m’a été impossible de t’écrire plus tôt au milieu des grands événements.. (aut. Douai ; R. II p. 173 ; fragm. Descaves F. ; 10 mars. A la marquise de Sainte-Luce. Sainte-Beuve, 70). Madame toujours plus chère, votre lettre m’est parvenue comme une aile de colombe… (aut. Douai). 11 avril. A son frère. Mon bon frère, ta dernière lettre du 12 pas soulagée beaucoup sur ta santé, quoique Paris, 12 avril. A Hippolyte Carnot. mars, ne m’a tu me dises… (aut. Douai). Je reconnais mes titres si faibles à une pension littéraire que la pensée de les soumettre… (aut. Douai ; fragm. B. p. 225 ; P. p. 308). 17 avril. A Ondine. Ne t’inquiète pas… (Coll. A. H. de Favreuil). T 328 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Avril. A Frédéric Lemaître. … Au milieu de graves sollicitudes et de souvenirs déchirants je n’oublierai de ma vie… Paris, 1er mai. A Frédéric Lepeytre. (Coll. Charavay). J’ai peur de vous écrire dans l’intimité de nous-mêmes, car il est bien difficile.. 6 mai. A Ondine. (M. p. 175). Il fait un temps amer.. (Coll. A. H. de Favreuil). (Paris), 17 mai. A Caroline Branchu. … Hier en arrivant à six heures, mon amie, à travers des torrents d’eau… Paris, 21 mai. A son frère. (M. p. 216). C’est aujourd’hui une grande fête dans Paris, mon bon frère. Je profite de ce repos… (aut. Douai ; R. II p. 175 ; fragm. Descaves F. ; fragm. Bibl. I p. 367). 29 mai. A la marquise de Sainte-Luce. Je me figure qu’il est impossible qu’un ouvrage que vous avez touché ne porte pas bonheur… Paris, 25 juin. A Camille Derains. . (aut. Douai). Et vous ? et votre mari ? Vos images traversent toutes ces heures si longues, si désolées… 28 juin. A son frère. (M. p. 221). Ton cœur est serré d’une cruelle inquiétude, j’en suis sûre ; ce n’est que d’hier qu’on peut circuler… (aut. Douai ; fragm. Desc. F.). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Juin. A Caroline Branchu. 329 Bonne et bien aimée Caroline, si absorbée que tu sois par les douleurs, tu ne perds donc pas… (aut. Douai ; R. II p. 176). Paris, 5 juillet. A Frédéric Lepeytre. Votre dernière lettre manquait à mes désespoirs. Quand je l’ai reçue… (Paris), 14 juillet. A son frère. (M. p. 176). Ta lettre, mon bon frère, m’a fait un mal que je ne peux ni ne veux te dire… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 178 ; fragm. Bibl. I p. 386). 30 juillet. A Marie Carpantier. Ainsi que je vous l’avais dit… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 18 août. A Frédéric Lepeytre. … Nous n’avons plus, ni l’un ni l’autre, de tristesse que nous ne puissions comprendre… Paris, 30 août. A son frère. (M. p. 178). Ton ami Devrez m’a dit qu’il m’avertirait de son départ, afin d’emporter une lettre… 1er septembre. A son frère. (aut. Douai). Je vois partir ton ami Devrez avec un grand serrement de cœur ne pouvant lui remettre… 14 octobre. A son frère. (aut. Douai ; fragm. Bibl. I p. 386). J’ai fait une tentative, inutile pour toi, c’est comme pour moi-même, auprès de l’intendant… (aut. Douai). 330 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 29 octobre. A Marie Carpantier. Je suis consternée… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 3 novembre. A Frédéric Lepeytre. M. Faure se charge de ma lettre qui ne peut vous porter aucune consolation… Paris, 30 novembre. A Mme Récamier. (M. p. 180). Madame, vous êtes toujours l’espérance, et il est bien vrai que… 30 novembre. A son frère. (M. p. 342). Depuis bien des jours je n’ai pu t’écrire, cher et bon frère, dans l’impossibilité d’affranchir… (sans date). A Mme Derains. • (aut. Douai). La triste réalité est que je suis sans aucun argent… 1849 (Sainte-Beuve, p. 70). 2 janvier. A Sophie Gay. Vous étiez à Versailles quand je vous ai cherchée deux fois pour rapprocher mon cœur… (Vente Cornuau, 16 nov. 1935). Paris, 4 janvier. A son frère Félix. Le temps est si obscur, qu’à trois heures j’y vois à peine pour t’écrire, mais mon amitié… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 180 ; cit. Desc. F.). 28 janvier. A Mme Caroline Valchère. Si vous n’avez pas encore pris vos ailes vers le Dieu des bonnes gens… (Monde en déshabillé », cahier 3). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 331 26 janvier. Au docteur Veyne. Bon docteur, la pauvre amie, passage Colbert, est plus malade ; votre présence lui sera… Paris, 22 février. A Frédéric Lepeytre. (aut. Douai). Je viens de brûler une lettre qui vous était destinée, si remplie de tristesse… 6 mars. A son frère Félix. (M. p. 183 ; fragm. P. p. 94). Deux jours de soleil ont un peu relevé ma santé mauvaise par les pluies et les grands vents… (aut. Douai ; fragm. Bibl. I. p. 387). Paris, 19 mars. A son frère. Je crains que tu ne sois malade, cher frère. Les temps pluvieux sont pirés qu’en hiver… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 181). Paris, 22 avril. A son frère. Tu sais, mon bon cher frère, quel besoin, c’est pour moi de mettre toujours un peu… (aut. Douai ; R. II p. 182 ; fragm. Descaves F. ; fragm. Bibl. I p. 119). Paris, 26 avril. A Jean Baptiste Gergerès. Nous avons ressaisi notre Gergerès en allé depuis si longtemps, comme un pèlerin… Paris, 25 mai. A son frère. (M. p. 85). Mon bon Félix, de jour en jour je te réponds en moi-même, et j’attends d’effectuer ma lettre… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 184). 27 mai. A Mme Fabrier, nourrice. Bonne nourrice, voici la troisième lettre que je vous écris, depuis si longtemps que je suis… (aut. Douai). 332 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 2 juin. A Frédéric Lepeytre. .. Je les aime bien, ces chères lettres, autrefois si fréquentes, rapides comme des ramiers.. (M. p. 184 ; fragm. P. p. 125 ; cit. Bibl. I p. 310). Paris, 28 juin. A son frère. En pensant à toi tout à l’heure, mon bon frère, mes yeux sont tombés sur un feuilleton de journal… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 185 ; fragm. Bibl. I p. 387). Paris, juin. A Michel Lévy. Monsieur, au vif remerciement que je vous dois pour avoir accueilli le neveu… Paris, 5 juillet. A son frère. (P. p. 310). Je t’écris à la hâte ces deux mots dans l’espoir d’y pouvoir joindre dans la journée… (aut. Douai ; R. II p. 187 ; cit. Desc. F. ; cit. Bibl. I p. 390). Paris, 5 juillet. A Pauline Duchambge. Tu penseras à moi sous ces humbles tissus. Mais, Pauline, Quand tu te ferais sæur grise… (aut. Douai ; Boy. II p. 283 ; R. II p. 189 ; cit. Bibl. I p. 227). Paris, 5 juillet. A Marie Carpantier. Ceci est une embrassade. Puissiez-vous être bénie et heureuse… Paris, 30 juillet. A Charles Blanc. (P. p. 310). Monsieur, une pétition a passé recemment sous vos yeux portant le nom de… (Paris), 8 août. A Mélanie Waldor. (aut. Douai ; P. p. 311). Si je n’avais un pied malade, ce serait plus tôt fait et plus agréable pour moi, d’aller… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 190). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 15 août. A Prévost-Paradol. 333 Je t’embrasse au nom de ta mère, qui te protège et que’tu secondes si bien… (P. p. 313). 2 septembre. A Ondine. Je te prends, je t’embrasse… (Coll. A. H. de Favreuil). 7 septembre. A Ondine. Je reçois presque en même temps… Paris, 7 septembre. A son frère. (Coll. A. H. de Favreuil). Ne te décourage pas d’attendre après mes lettres, mon bon frère Félix. Il y en a toujours une… 8 septembre. A la marquise de Sainte-Luce. (aut. Douai). Madame, dans l’impossibilité d’aller moi-même jusqu’à vous, je ne perds… 11 septembre. A M. Paul Foucher. (aut. Douai). Le souvenir de vos relations amicales avec mon mari, m’autorise-t-il, cher Monsieur, à recourir… 15 septembre. A Ondine. (Coll. Debauve). Le petit protocole… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 18 septembre. A Frédéric Lepeytre. … Nous vivons au milieu d’impressions funestes et funèbres, sans pouvoir… 27 septembre. A Ondine. On t’aime… (M. p. 186). (Coll. A. H. de Favreuil). 334 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 8 octobre. A son frère. Mon ami Félix, et toi comment té portes-tu ? C’est souvent quand je suis un peu malade… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 194 ; fragm. Desc. F. ; fragm. Bibl. I p. 366 ; Sainte-Beuve, 70). 29 octobre. A Sainte-Beuve. Je vous envoie ce livre avec un grand serrement de cœur, sans espérer que vous ayez le loisir… (<< Sainte-Beuve inconnu », p. 229 ; Bibl. I p. 340). 12 novembre. A son frère Félix. Je sais, mon bon frère, que tu ne te lasses pas de la triste monotonie de mes lettres… (aut. Douai). Paris, 3 décembre. A Pauline Duchambge. Je ne peux écrire qu’à toi ! Mon cœur plein de fièvre et de larmes… (aut. Douai ; Boy. II p. 283 ; R. II p. 196). Paris, 10 décembre. A Victor Hugo. Monsieur, je sais tout ce que tente votre sollicitude pour nous rendre la vie respirable… Paris, 18 décembre. A son frère. (P. p. 314). Mon ami, les jours vont vite et je ne t’écris pas autant que je veux, par cela… (aut. Douai ; R. II p. 197 ; fragm. Bibl. I p. 334). 24 décembre. A M. Richard. … Et quoique je ne sache de quel côté donner de la tête, je prends sur la nuit pour vous écrire, la nuit de Noël… (Sainte-Beuve, 70 ; Bibl. I p. 299). 30 décembre. A la marquise de Sainte-Luce. Bonne oh, oui, bien bonne et bien chère Madame ! que vous prenez un moyen… (aut. Douai). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (sans date). A la marquise de Sainte-Luce. 335 J’apporte à Mme de Sainte-Luce tous les respects. du cœur et je regrette de ne pas… (aut. Douai). 1850 30 janvier. A son frère. Je te manque, mon bon frère, parce que tout me manque. Une attente si longue a usé beaucoup.. (aut. Douai ; fragm. Bibl. I p. 335). Paris, janvier. A M. X. Si Dieu m’accorde… (Coll. A. H. de Favreuil). 6 février. A Ondine. Toutes les démarches… (Coll. A. H. de Favreuil). 18 février. A Ondine. Il y a aujourd’hui un mois… (Coll. A. H. de Favreuil). 22 février. A son frère. Ainsi, tu as donc encore été malade, mon bon frère, même après m’avoir annoncé ta convalescence… 25 février. A sa nièce Camille Richard. (aut. Douai). … C’est une grande lutte que nos existences à tous. Mon cher Valmore est malade… (Sainte-Beuve, 70). (Paris), 26 février. A Frédéric Lepeytre. Je viens de voir partir pour Marseille un voyageur m’offrant ses services… (M. p. 188). 336 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 14 mars. A Auguste Brizeux. Je vous envoie, poète de nos âmes, un lambeau de la mienne… (Boy. Œuvres ms. de M.). (Paris), 19 mars. A Frédéric Lepeytre. J’espère qu’une lettre de nous vous est arrivée en croisant la vôtre, à la manière… Paris, 3 avril. A Caroline Branchu. (M. p. 190). 6 avril. A son frère. (Cit. V. p. 181 ; aut. Avignon). Enfin, mon bon frère, ma convalescence peut saluer la tienne. J’ai prié ton ami Devrez qu’il t’explique… Paris, 8 avril. A Caroline Branchu. (aut. Douai). Je retrouve partout ton cœur ; crois que le mien te devine, mon amie, et cherche à se rapprocher… Paris, 15 avril. A Pauline Duchambge. (aut. Avignon). J’ai senti que tu étais malade, à une affreuse tristesse qui pesait sur toutes… (aut. Douai ; Boy. II p. 284 ; cit. B. 95 ; cit. Bibl. I p. 15). 20 avril. A Ondine. Henri me dit… (Coll. A. H. de Favreuil). 30 avril. A Ondine. Dans ma joie… Paris, 5 mai. Au docteur Veyne. (Coll. A. H. de Favreuil). Toujours des prières après des actions de grâces, bon docteur !… (P. p. 315). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 24 mai. A son frère. 337 Ton ami Devrez m’a dit hier que tu avais mal à la main au point de ne pouvoir lui écrire… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 198 ; fragm. Bibl. I p. 390). 31 mai. A M. X. Ignorant l’adresse.. (Coll. A. H. de Favreuil). 12 juin. A son frère. J’étais bien tourmentée du retard de ta réponse. J’étais très sûre que je ne devais l’attribuer… 21 juin. A Caroline Branchu. (aut. Douai). Sœur bien aimée, je t’ai parlé d’une demoiselle que nous aimons et estimons beaucoup.. Paris, juillet. A Caroline Branchu. (aut. Douai). Sœur chérie, j’avais choisi demain, samedi 6 juillet, pour aller t’embrasser… Juillet. A M. Duthilleul. (aut. Avignon ; V. p. 181). Monsieur et cher Compatriote, vous vous ressouviendrez sans doute que, il y a trois ans… Paris, juillet. A M. Dubois. (aut. Douai). Monsieur et cher Compatriote, je sais tout ce que je dois de reconnaissance à vos soins… Juillet. A son frère. (P. p. 317 ; fragm. Desc. F.). Mon cœur te salue et te souhaite les joies du pays. Gayant n’est pas tout à fait absent de moi… G. Cavallucci Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore (aut. Douai). 22 338 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Rouen, 27 août. A Prosper Valmore. Mon cher bien-aimé, arrivée en bonne santé et par un temps intolérable durant… (aut. Douai ; Boy. II p. 247). Rouen, 29 août. A Mme Camille Derains.. Personne ne peut me deviner mieux que vous, telle que je suis en ce moment… (M. p. 221). Rouen, 29 août. A son fils. A toi le plus tendre bonjour de mon cœur, cher bien-aimé ! Il passe en ce moment par un… (aut. Douai ; M. p. 286 ; fragm. Bibl. 1 p. 367). 5 septembre. A la fille d’Eugénie. J’attends une lettre avec la plus grande anxiété et votre silence me plonge dans l’effroi… 7 septembre. A Ondine. C’est moi qui t’écris… (Sainte-Beuve, 70). (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 9 septembre. A son frère. Cher et bon ami, il n’a pas été question pour moi de bonheur et de vacance choisie… (aut. Douai ; R. II p. 199). 11 septembre. A la fille d’Eugénie. La volonté du ciel est terrible quand elle s’accomplit sur des êtres… 12 septembre. A Ondine. Ta lettre datée de Lyon… (Sainte-Beuve, 70). (Coll. A. H. de Favreuil). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 12 septembre. A Frédéric Lepeytre. 339 Je n’ai pas vu votre ami et c’est pour moi une contrariété sensible… Paris, 22 septembre. A Ta lettre m’a été bien si triste par la nouvelle de (M. p. 192 ; fragm. Bibl. I p. 367). son frère. nécessaire après l’avant-dernière ta maladie… 24 septembre. A Ondine. Je persiste… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 201). (Coll. A. H. de Favreuil). 5 octobre. A Ondine. Je ne sais encore. (Coll. A. H. de Favreuil). 11 octobre. A Ondine. En voyant le temps si triste… (Coll. A. H. de Favreuil). 21 octobre. A son frère. Quoique faible encore, après beaucoup de fatigues de corps et d’âme, je reprends la force d’écrire… (Paris, octobre). A Pauline Duchambge. (aut. Douai). Dans l’impossibilité où je suis de m’expliquer à toi, je te tends les mains… (aut. Douai ; Boy. II p. 285 ; R. II 201). 2 novembre. A Caroline Branchu. Je t’embrasse, Caroline, et suis triste de ne pas saluer, sur tes joues, ton jour de naissance.. 7 novembre. A son frère. (aut. Avignon). Cette lettre encore aussi pauvre que moi, ne te porte point d’argent, mon bon frère ! Je te l’écris… (aut. Douai). 340 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 23 novembre. A son frère. Je t’envoie cinq francs, mon bon frère. Je les prends au vol à ce sort avare qui me regarde… Paris, 27 novembre. A Pauline Duchambge. (aut. Douai). Ne rêve que tendresse et mélancolie, ma chère âme, et ne torture pas ta pensée… (aut. Douai ; Boy. II p. 286 ; R. II p. 203 ; Sainte-Beuve, 70). 6 décembre. Au Ministre de l’Instruction publique. J’ai l’honneur de vous adresser le volume des Anges de la Famille que je joins à cette lettre… (aut. Douai). … A M. X. Vous comptez au nombre des juges que j’ose me choisir, c’est appuyer ma peur sur une espérance… (aut. Douai). 31 décembre. A son frère. Figure-toi que ce terrible mois a été plein d’épreuves (argent parlant). Je n’en ai guère passé… Lettres sans date exacte adressées à Ondine, à Chaillot, (entre 1848 et 1851) appartenant à la Collection de M. A. H. de Favreuil. 3 sept. 27 25 juin. 11 • 27 octobre 9 février. 1er. 16 avril Un beau jour de ma vie, petite chérie… Mon bon ange, ne viens pas dîner… Si ce mot te parvient… Ma lettre n’étant pas partie… Chère amie, ton père peut aller te voir… Ton bon père s’en est retourné hier à 6 heures… Mon enfant, que Dieu bénisse ta pensée… Je t’embrasse par Mme Abbéma… INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 341 17 janvier Je préfère encore… 23 août 10 mars 18 mai. Tu as mis le doigt… Tu peux juger… Mon bon ange… Nous avons vu et entendu.. Après t’avoir embrassée. Dès ce matin… Si tu peux… Pour toi, chère fille… C’était triste dimanche… Voilà, ma bien-aimée, ce que je trouve… Ton père rentre… Je t’envoie, petite bien-aimée. Ton père va… Sophie te fait ses révérences. 1851 Paris, 28 janvier. A Marie Pape-Carpantier. Je vous embrasse sous l’impression de sentiments nouveaux.. (Paris), 29 janvier. A Frédéric Lepeytre. (L. p. 246). Ondine est mariée. Devinez-moi tout entière au milieu de ces émotions nouvelles… (Paris), 1er février. A Frédéric Lepeytre. (M. p. 193). Puisque vous le souhaitez, avec de si tristes paroles, je vous envoie ce petit livre, cher Frédéric… (M. p. 194 ; Bibl. I p. 335). (Paris), 21 février. A Mélanie Waldor.. Vous êtes toujours bonne et cruelle de me parler de soirée, mon amie… (aut. Douai ; R. II. p. 204 ; L. p. 302 ; fragm. Bibl. I p. 330). 342 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 22 février. A Pauline Duchambge. J’attends d’un jour à l’autre la possibilité d’aller te voir, et la fatigue… (aut. Douai ; Boy. II p. 287 ; R. II p. 206 ; Sainte-Beuve, 70). (Paris), 3 mars. A son frère Félix. Où en suis-je, mon bon frère, de n’avoir pas encore répondu à ta bonne dernière lettre… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 209 ; fragm. Descaves F.). Paris, 18 mars. A Sainte-Beuve. Un grand accablement m’a empêchée de vous répondre. Pardonnez-moi.. .. (B. p. 173 ; Bibl. I p. 360 ; Sainte Beuve inconnu », p. 23). Paris, 25 mars. A son frère. Il faut te dire que Devrez est venu il y a quatre jours prendre le café avec nous et comme nous… (aut. Douai ; fragm. R. II p. 210 ; fragm. Descaves F.). 1er mai. A M. X. Envoyé au loin… (Coll. A. H. de Favreuil). 19 mai. A son frère. Pourquoi, mon bon frère, ne m’écris-tu pas ? En attendant ta réponse à ma dernière lettre, je suis triste… Paris, 20 mai. A Pauline Duchambge. (aut. Douai). J’ai couru, j’ai fait des démarches pour te plaire, et pour t’obéir, Pauline !… Paris, 28 mai. A M. Dubois. (aut. Douai ; Boy. II p. 288). Cher Monsieur, à travers l’arrachement de mon cœur, qui est bien près de vous… (P. p. 318 ; fragm. Descaves F.). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 29 mai. A Désiré Devrez. 343 Mon cher Devrez, mon bon frère ne vous répondra pas.. 25 juillet. A Ondine. I have read… (P. p. 321 ; Descaves F.). (Coll. A. H. de Favreuil). (Paris), juillet. A Léon Boitel. … Vous n’aurez pas besoin d’admirer Madame Rey comme artiste, pour comprendre… (aut. Avignon ; V. p. 143). 2 août. A Mélanie Waldor. Dans ce grand ouragan qui pousse nos petites barques, je ne sais plus guère où je vais. M. Dumont n’imprime plus… (Coll. Charavay). (Paris), 10 août. A Léon Boitel. Il y a comme un siècle que nous n’avons entendu des nouvelles de Lyon… (aut. Avignon ; V. p. 143). Paris, 31 août. A Prosper Valmore. J’ai reçu ta chère lettre avant-hier 28, tu ne l’as pas datée, mais je crois que mardi… (aut. Douai ; Boy. II p. 246 ; fragm. Bibl. I p. 346). Paris, 5 septembre. A Prosper Valmore. Je suis à ta place, mon cher mari, pour répondre à ta bonne lettre. Il va toujours… (aut. Douai ; Boy. II p. 248 ; fragm. R. II p. 211 ; fragm. Bibl. I p. 346). Paris, 7 septembre. A Prosper Valmore. Je commence par t’embrasser pour ne pas étouffer du besoin que j’en éprouve… (aut. Douai).. 344 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 13 septembre. A Prosper Valmore. Il me semble que je n’ai rien répondu à tout ce que tu me dis de si bon ; de si tendre… (aut. Douai ; Boy. II p. 251). Paris, 19 septembre. A Prosper Valmore. Oui, le cœur ne raisonne pas. Il s’élance ou se soumet, mais se soumettre… 30 septembre. A Ondine. J’espère à peine… (aut. Douai ; Boy. II p. 253). (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 9 octobre. A Frédéric Lepeytre. Quand vous pourrez me donner, si brèves qu’elles soient, quelques nouvelles de vous.. 10 octobre. A Ondine. Voici deux oiseaux… (M. p. 195). (Coll. A. H. de Favreuil).. Paris, 12 octobre. A Frédéric Lepeytre.. Ma lettre a été suspendue par le retour inattendu d’Ondine. C’est toujours une joie pour moi…. (M. p. 197 ; fragm. P. p. 97). 7 novembre. Au conservateur de la Bibliothèque Nationale. Monsieur, puis-je réclamer de votre complaisance l’ouvrage. (aut. Biblioth. de Lille). 12 novembre. A Ondine. Mon cher ange… (Coll. A. H. de Favreuil). 25 novembre. A M. Watemar. Je remercie beaucoup… (Coll. A. H. de Favreuil). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 345 Novembre. A la marquise de Sainte-Luce. Madame, votre indulgente bonté sourira peut-être de l’idée fixe qui m’entraîne… Paris, 3 décembre. A Félix Delhasse. (aut. Douai). Si vous pouvez nous envoyer quelque argent. que votre cœur s’empresse… 7 décembre. A Camille Derains. (R. I. p. XXVII). Je ne réponds qu’avec des larmes à votre lettré, ma bonne amie. Je vous aime trop… Paris, 29 décembre. A Frédéric Lepeytre. (M. p. 222). Vivre, c’est vivre enfin. Tant qu’il reste à aimer sur la terre, le tourment… (M. p. 199). (sans date). A Félix Delhasse. Ecrivez-nous, cher et bon ami, afin que nous soyons au moins sûrs de votre santé… (R. I. p. XXVII). Paris… A Mlle Delphine Dalmbert. Ma chère et aimée Delphine. Ondine me demande de la remplacer, elle ne pouvant.. (M. p. 322). 1852. Paris, 7 janvier. A Pauline Duchambge. Je t’aime bien ! C’est tout ce que je peux te dire. Mon cœur est plein de larmes… Paris, 11 janvier. A Frédéric Lepeytre. (P. p. 324). . Je n’ose toucher une plume dont l’usage me fait peur, car elle dit toujours… (M. p. 199). 346. INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Passy, 11 janvier. A Héloïse de Bussières. Ma chère Héloïse, je connais si bien votre cœur plein d'amitié pour nous... 11 janvier. A M. Duthilleul. (Coll. Marc Loliée). Cher et bon Monsieur Duthilleul, il me serait pénible qu'une personne qui me tient d'aussi près... (aut. Douai). Paris, 15 janvier. Au Ministre de l' Instruction publique. J'ai osé croire qu'il me serait pardonné de signaler à votre humanité.... Paris, 22 janvier. A Mme Tripier-Lefranc. (aut. Douai). Un petit berceau me retient au logis d' Ondine, heureusement délivrée... (fragm. P. p. 93). (Paris), 23 janvier. A Auguste Brizeux. Ami, frère ou seigneur, votre livre est entré comme de la chaleur... (P. p. 326). 2 février. A Ondine. Je t'embrasse encore de loin, mon cher amour, sans t'envoyer aucun détail inutile... 12 février. A M. Duthilleul. (aut. Douai). Monsieur et mon bien cher compatriote, j'ai reçu d'un cœur bien touché votre seconde lettre.. (aut. Douai). Paris, 8 mars. A Hippolyte Fortoul. Monsieur le Ministre, pardonnez-moi de chercher votre cœur en dehors de la foule ... (aut. Douai; P. p. 328). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 347 15 mars. A M. Campucci. J'ai la crainte, .. (Coll. A. H. de Favreuil). mars. A Ondine. Ma bien adorée fille... (Coll. A. H. de Favreuil). 16 avril. A Ondine. Excusez les fautes de l'auteur... (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 12 mai. A Frédéric Lepeytre. Oui, ma charmante fille est bien malheureuse. Elle paie cruellement ce doux nom de mère... (M. p. 200). Paris, 20 juin. A Félix Delhasse. Nos tristes lettres sont la preuve bien irrecusable de notre tendre confiance...

Paris, 24 juin. A Frédéric Lepeytre. (P. p. 330). C'est presque avec une joie que je vous écris. Ondine va mieux et se tient... (M. p. 202). 3 juillet. A Ondine. Sans t'avoir quittée une seconde... (Coll. A. H. de Favreuil). 9 juillet. A Ondine. Pourvu que tu ne sois pas malade... (Coll. A. H. de Favreuil). 9 juillet. A Frédéric Lepeytre. Cette ville, toute moyen-âge, est hérissée pour moi de souvenirs durs comme des pointes de fer ... (P. p. 65; cit. B. p. 35). 348 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 12 juillet. A Ondine. I was seized... 20 juillet. A Ondine. (Coll. A. H. de Favreuil). Je ne sais où me sauver.. (Coll. A. H. de Favreuil). 23 juillet. Au docteur Veyne. Notre bien aimé Docteur, peut-il envoyer l'adresse exacte du fils de monsieur Raspail... (aut. Douai). 29 juillet. A Ondine. Ma bien bonne Ondine... (Coll. A. H. de Favreuil). 11 août. A Ondine. Je suis à toi... (Coll. A. H. de Favreuil). 12 août. A Mme X. Je ne me consolerai... (Coll. A. H. de Favreuil). 21 août. A Ondine. J'ai eu ta première... (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 1er septembre. A Pauline Duchambge. Je ne peux t'aller porter moi-même une joie que j'ai hâte de partager avec toi... 9 septembre. A Ondine. (aut. Douai; R. II p. 212). Je t'écris entre deux coups de tonnerre... (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 10 septembre. A M. X. En relisant... (Coll. A. H. de Favreuil). '350 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Saint-Denis d’Anjou, 9 octobre. A son fils. J’ai peur d’abuser de la permission de l’écrire à force d’en user, mon cher fils… (aut. Douai). Saint-Denis d’Anjou, 17 octobre. A Prosper Valmore. Cher bien, cher à moi, hier soir nous sommes revenus de… (Saint-Denis d’Anjou), 19 octobre. A son fils. (aut. Douai). Oui, sans doute, j’ai reçu la traduction de l’espagnol. Ces charmantes… (aut. Douai ; Boy. II p. 261 ; R. II p. 216). (Saint-Denis d’Anjou), 20 octobre. Au docteur Veyne. Je ne peux me décider, cher et bon Docteur, à vous écrire d’où je suis… (aut. Douai ; R. II p. 216 ; cit. Bibl. I p. 380). Saint-Denis d’Anjou, 25 octobre. A Prosper Valmore. Je ne me rends pas compte que vous ayez pu vivre de ce peu qui te restait… (aut. Douai). Saint-Denis d’Anjou, 27 octobre. A Louise Babeuf. Ma chère et bonne Louise, je suis bien sûre que souvent notre souvenir… (M. p. 350). Saint-Denis d’Anjou, 29 octobre. A son fils. Tu vois que c’est à peine à toi que j’écris, mon cher bien ! A force d’être… (aut. Douai ; M. p. 288). Saint-Denis d’Anjou, (sans date). A son fils. Tu vois que ta charmante lettre vient d’entrer à propos pour que je puisse…. (aut. Douai ; Sainte-Beuve, 70). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 351 Saint-Denis d’Anjou, (sans date). A son fils. Cueille le jour et tout ce que cette lettre a de charmant, car la gaîté n’y est pas un jeu… (aut. Douai). Saint-Denis d’Anjou. A Félix Desbordes. Ici on oublie tout, on se plaint par genre.. (Sainte-Beuve, 70). 21 novembre. A Ondine. Au moment… (Coll. A. H. de Favreuil). (sans date). A Ondine. M. Courtois m’a apporté… (Coll. A. H. de Favreuil). 1 (sans date). A Ondine. Et toi, comment as-tu soutenu… (Coll. A. H. de Favreuil). (sans date). A Ondine. Ecris seulement…. (Coll. A. H. de Favreuil). (sans date). A Ondine. Je t’embrasse. (Coll. A. H. de Favreuil). (Paris), 9 décembre. A Jean Baptiste Gergerès. … Comment voulez-vous que nous songions à revenir à Bordeaux.. (M. p. 87). (Paris), 14 décembre. A Pauline Duchambge. Je n’ose te rien écrire ni appuyer sur rien. Je hais les fausses espérances… (aut. Douai ; Boy. II p. 289 ; R. II p. 221). 352 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Passy, 19 décembre. Au docteur Veyne. Je n’ose écrire ni parler sur un des plus chers intérêts de ma triste vie… (aut. Douai ; R. II p. 222 ; fragm. Bibl. I p. 381). Passy, 27 décembre. A Prosper Valmore. Bonjour et amour, cher mari à moi ! Le vent vous a-t-il laissé dormir… (aut. Douai ; Boy. II p. 265 ; R. II p. 223). Passy, 29 et 30 décembre. A. Camille. Derains. Je finis avec vous cette terrible année, bonne et bien aimée. (P. p. 332 ; Sainte-Beuve, 70). 1853 Passy, 8 janvier. A F.-V. Raspail. J’ai souvent prié Dieu qu’il vous rendît libre pour vousmême, bon et sublime prisonnier. 12 janvier. Au ministre. (M. p. 335). Quand vous faites à mon fils un bonheur de son devoir, je sens vivement que vous me faites un devoir de la reconnaissance… Passy, 15 janvier. A Prévost-Paradol. (aut. Douai). Au milieu de votre succès littéraire, vous avez dû être surpris de ne pas voir… (P. p. 334). Passy, 30 janvier. A M. Rocher. Je serais bien honteuse.. (Coll. A. H. de Favreuil). Passy, janvier. A son fils. Tu m’as ravie de joie par ta présence, mon cher fils ! Encore que je fusse troublée de te voir… (aut. Douai ; R. II p. 224). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (sans date). A F.-V. Raspail. 353 Monsieur et cher absent, et c’est vous qui nous envoyez des consolations ! Vous attachez donc… (M. p. 333). (sans date). A F.-V. Raspail. Depuis la lettre dont vous avez honoré má tristesse, peu de jours se sont passés sans une… Passy, 6 février. A F.-V. Raspail. (M. p. 334). Le désordre le plus complet s’est mis dans mes espérances. Il faudrait vous envoyer… Paris, 15 février. A Sainte-Beuve. (M. p. 336). Parmi tous, vous seul, je crois, devinez l’étendue de ma douleur… (P. p. 336 ; Bibl. I p. 381). (Paris), 17 février. A F.-V. Raspail. Vous n’avez plus qu’à bénir la mère infortunée à genoux devant les grilles… (Paris), février. A l’éditeur Charpentier. (P. p. 337). … Sous le coup terrible que je reçois, je ne parlerai qu’à vous de ma misère… (Merc. de Fr. 15 avril 1921, p. 425). (Paris), 15 mars. A F.-V. Raspail. Au fond de mes ténèbres j’ai entendu le cri de votre âme. Votre lettre a déchiré… (P. p. 337). Paris, 18 mars. A Frédéric Lepeytre. Donnez-moi votre main, celle de votre femme et embrassonsnous saintement…. G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore (P. p. 339). 23 354 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 1er avril. A sa nièce Camille Richard. Ma bonne Camille, je te remercie de la tendre compassion de ton amitié… (Paris), 16 juin. A Auguste Brizeux. (Sainte-Beuve, 70). Je me sens plus touchée des peines que vous avez prises pour moi que si… 8 août. A Louise Babeuf. Ma bonne Louise… (P. p. 340 ; Bibl. I p. 346). (Coll. A. H. de Favreuil). 13 avril. A Camille Richard. Enfin nous n’accomplissons en rien notre volonté ; une force cachée… (Paris), 17 août. Au docteur Veyne. (Sainte-Beuve, 70). Il y a, rue Richelieu n. 10, une bonne vieille concierge. Une fois je l’ai vue, et depuis… (Sainte-Beuve, 70 ; L. p. 304). 25 août. A Mme Héloïse de Buissières. J’ai passé tristement devant votre maison, ma chère Héloïse, mon cœur se serre… (Coll. Marc Loliée). 16 août. A Mme Héloïse Buissières. Je m’aperçois que j’ai commencé ma lettre de travers, mon cher Hippolyte se charge… (Coll. Marc Loliée). 22 septembre. A Mme Héloïse de Buissières. Ma bien chère Héloïse, votre lettre contient un rayon d’espérance qui m’émeut… (Coll. Marc Loliée). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 20 octobre. A Jacques Langlais. 355 Le souvenir dont je vis et dont je meurs me rappelle un chemin traversé de nuit, où je ne voudrais pas vous supposer à la même époque et à la même crue des eaux… (Boyer, Œuvres manuscrites de Marceline). Paris, 25 novembre. A Camille Derains. Ma bien chère amie, sans oser appuyer toujours sur le martyre incessant… Paris, 30 novembre. A Camille Derains. (M. p. 223). Mon étoile est de fer et penser à la changer, ma bonne Camille, est plus que… (M. p. 224 ; cit. Bibl. I p. 258). (Paris), novembre. A Auguste Brizeux. Je vous reconnais toujours à travers les toits et les murailles… (P. p. 341). .5 décembre. A Camille Richard. J’ai tant de raisons de savoir que le malheur d’argent surtout change beaucoup les affections… (Sainte-Beuve, 70)… 22 décembre. A M. Ch. Malo, Je regrette vivement… (Coll. A. H. de Favreuil). (sans date). A M. Dumont. Voici, cher Monsieur… (Coll. A. H. de Favreuil). 1854 Paris, 6 janvier. A F.-V. Raspail. Après la chère et dernière entrevue avec votre fils, je suis devenue malade, je le suis… (M. p. 337). 356 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 16 janvier. A Mme Héloïse de Bussières. Comment vous aurais-je écrit, ma chère Héloïse, l'hiver m'ayant attrapée... 2 février. A Jacques Langlais. (Coll. Marc Loliée). A travers vos entretiens d'hommes, il ne m'est jamais possible de vous rien dire de ce qui me remplit le coeur . . . (Boyer, Oeuvres manuscrites de. Marceline). Paris, 2 mars. A l'Académie de Lyon, Monsieur le Président, le sentiment de profonde gratitude qui m'attache à l'Académie... 4 mars. A Mme Héloïse de Buissières. (V. p. 147). Ma chère Héloïse, nous avons vu votre mari trop rarement pour nous durant ses fatigues... 26 mars. A sa mère Camille Richard. (Coll. Marc Loliée). Nous allons quitter notre cinquième étage; je ne sais cette fois si ce sera... 21 avril. A Mme M. de Buissières. (Sainte-Beuve, 70). Votre bonne lettre m'est parvenue, chère Héloïse. Je vous adresse le vif remerciement de ... 9 juillet. A. M. X. Je vous écris ... 14 juillet. A Mlle Georges. (Coll. Marc Loliée). (Coll. A. H. de Favreuil). Vous avez jeté vos perles... (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 17 juillet. A Pauline Duchambge. C'est à toi, comme toujours, que je pense et que j'écris dans chaque nouvelle demeure . . . . (aut. Douai; Boy. II p. 290). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 357 (Paris), 19 juillet. A Pauline Duchambge. Hier je suis sortie pour aller t'embrasser, mais la chaleur était si dévorante... (aut. Douai; Boy. II p. 290). Paris, 28 juillet. A Pauline Duchambge. Je ne vais pas te voir encore. Pourtant j'en étouffe de besoin, mais cette... (aut Douai; Boy. II p. 291; R. II p. 225). Paris, 28 juillet. A Frédéric Lepeytre. Langlais vient m'apprendre que vous vivez au milieu des calamités les plus sombres... (Paris), 2 août. A Pauline Duchambge. (M. p. 203). Je t'aime bien, va! et je ne suis pas loin de toi, sois-en sûre Comment pourras-tu... (aut. Douai; Boy. II p. 291). Paris, 8 août. A Frédéric Lepeytre. Après avoir désiré vivement votre lettre, je n'osais plus l'ouvrir quand je l'ai reçue... 15 août. A Mme H. de Buissières. (M. p. 203). Ma chère Héloïse, je hasarde ce mot à travers toutes les chances qu'il court d'être perdu... 6 septembre. A Henri Sureau. (Coll. Marc Loliée). Si j'avais pu vous écrire sous la première émotion que m'a causée votre lettre... (aut. Douai). 6 septembre. A sa nièce Camille Richard. . Le malheur finit par semer l'épouvante, même au sein des familles... (aut. Douai). 358 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 16 septembre. A Mme H. de Bussières. J’ai, Dieu merci, reçu vos deux lettres en une, ma chère et bonne absente… (Coll. Marc Loliée). Paris, 12 octobre. A Louise Derains. Vous et moi n’avons le temps de pleurer que dans la rue. C’est à ce compte… Octobre. A. Raspail. (M. p. 224). Nous lisions vos belles pages sur Jean-Jacques, lorsque votre lettre m’est venue… (Sainte-Beuve, 70). 3 novembre. A Mme H.. de Buissières. Ma bien chère amie, il faut vous décider à comprendre notre inquiétude…. Paris, 9 novembre. A sa sœur Cécile. (Coll. Marc Loliée). Tu dois savoir depuis longtemps, qu’il n’y a guère que les malheureux qui se secourent… (P. p. 99 ; Sainte-Beuve, 70). (Paris), 28 novembre. A Pauline Duchambge. Me voici habillée pour t’aller voir, mais faible comme je suis… (aut. Douai ; Boy. II p. 291 ; fragm. R. II p. 226 ; 4 décembre. A Mlle George. Sainte-Beuve, 70). Vous vous étonnez peut-être de ne plus me voir, sachant depuis longtemps que c’est… (Paris), 20 décembre. A Camille Derains. (aut. Douai). Ma chère amie, voilà ce que je viens de faire et ce que je vous écris dans l’ombre… (M. p. 225). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 359 21 décembre. A Mme Elisa Franck. J’ai beaucoup regretté… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 26 décembre. A la marquise de Sainte-Luce. Madame bien chère, si les torrents de pluie qui nous inondent depuis un mois… (aut. Douai). (Paris), 27 décembre. A Pauline Duchambge. J’espérais un peu une lettre, un mot de toi, Pauline ! Ce n’est pas le mauvais… (aut. Douai ; Boy. II p. 293 ; R. II p. 227). (sans date). A Prosper Valmore. Ne t’inquiète de rien, mon bon ange. Madame François déménage demain ; vois comme… (Paris)… A Louise Babeuf. . (aut. Douai). A peine si j’ai pu vous répondre, ma chère Louise, ayant été interrompue… (Paris)… A Mlle Marie Babeuf. (P. p. 343 ; Bibl. I p. 340). Ma chère Marie, écoute bien. Par une faveur inattendue de la Providence… 1855 (P. p. 346). (Coll. Charavay). 7 janvier. A un artiste. Elle demande un portrait de Dickens. Paris, 21 janvier. A M. Théophile Denis. Quand votre lettre… (Coll. A. H. de Favreuil).. 360 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 30 janvier. A sa nièce Camille Richard. .. J’ai bien depuis longtemps la stricte mesure de mon impuissance… 6 février. A Mme de Buissières. (Sainte-Beuve, 70). Nous recevons votre lettre en deux feuilles, chers amis, comme deux ailes de ramiers voyageurs. Paris, 7 février. A Camille Derains. (Coll. Marc Loliée). Ma bonne amie, je vous entends au fond de moi-même et nous avons maintenant… (M. p. 225). 16 février. A Mme de Buissières. Le hasard, ma chère Héloïse, arrange les choses pour les faire aller comme il veut… 23 février. A Mme de Buissières. (Coll. Marc Loliée). Si mes lettres vous arrivent, ma chère Héloïse, vous ne verrez plus que moi accourant dans… Paris, 12 avril. A Auguste Brizeux. (Coll. Marc Loliée). On m’honore beaucoup en m’envoyant (ignorant votre adresse) un discours… Paris, 18 avril. A Camille Derains. (P. p. 348). … Nous nageons évidemment dans un élément actuel tout à fait contraire… (M. p. 227 ; fragm. Bibl. I p. 225). Paris, avril. A Mme Léonide Allard. Je vous envoie des battements de cœur et des serrements de main… (M. p. 344). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 361 (Paris), 1er mai. A Mme Bascans. Bien aimée Madame Bascans, je ne vous vois pas quand je veux ; je ne fais rien de ce que… Paris, 16 mai. A Léonide Allard. (P. p. 350). Madame, à travers les incidents qui assombrissent ma vie et les infortunes… (M. p. 344). Paris, 18 mai. A Camille Derains. Je recommence toujours la même chose, ma bonne amie, car le temps… (M. p. 228 ; cit. Bibl. I p. 225). Paris, 21 juin. A Mme de Bussières. Le jour où j’ai trouvé sur ma table deux grenades et l’éventail pur sang que je…. (Paris), 6 juillet. A F.-V. Raspail. (Coll. Marc Loliée). J’ai donc attendu de posséder un volume entier avant de vous dire… 8 juillet. A Mme de Bussières. (P. p. 351). Ma bonne Héloïse, sans attendre votre réponse, je vous donne avis que ne sachant comment…. 9 juillet. A M. Duthilleul. (Coll. Marc Loliée). Cher Monsieur Duthilleul, mon fils m’apporte votre souvenir et quand je vous retrouve toujours… (aut. Douai ; fragm. Bibl. I p. 348). Paris, 10 juillet. A Sainte-Beuve. J’ai vu cette chose bouleversante en plein soleil : une grosse masse noire couverte de larmes… (Sainte-Beuve inconnu », p. 242). 0 362 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 12 juillet. A son fils. Si tu veux que l’obligation de ne pas te voir me soit tolérable, va voir cette charmante artiste… (Paris), 12 juillet. A Mme Adèle Desloges. (aut. Douai). Quelle bonne pensée de m’écrire, bonne et bien aimée Madame Avez-vous compris… 21 août. A Mme de Buissières. (P. p. 354 ; cit. B. p. 3). Il m’est odieux de m’occuper d’affaires sous le coup dont vous me frappez, ma bien chère… (Coll. Marc Loliée). (Paris), 1er octobre. A Mme Léonide Allard. Ma vie est bien défaite ! Si vous me connaissiez depuis longtemps, vous jugeriez… 14 octobre. A Mme de Buissières. (M. p. 346). Un ami très fidèle de Mme Camille Derains va s’établir à Barcelone, son nom est… (Coll. Marc Loliée). 28 octobre. A Mme de Buissières. Je reçois votre lettre, chère amie, et j’y réponds tellement à la hâte que vous n’aurez… 31 octobre. A M. Alph. Le Flaguais. (Coll. Marc Loliée). Monsieur, votre cœur ne se lasse pas de me faire participer aux fruits de vos travaux… (Lettre communiquée par M. Vial). Octobre. A F.-V. Raspail. J’ai une prière à vous faire et vous me l’accorderez au nom de votre tendre et candide fille… (Sainte-Beuve, 70 ; fragm. Bibl. I p. 387). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, novembre. A Thalès Bernard. 363 Monsieur, en essayant de vous écrire, si tard ! je désespère. que rien de moi réponde… (aut. Douai). Paris, 1er décembre. A Mme Caroline Olivier. Ma chère Olivier, j’ai oublié dans notre entretien rapide d’hier, qu’un motif… Paris, 19 décembre. A M. Aimé Vingtrinier. (P. p. 358). Monsieur, je désirais depuis longtemps qu’une occasion se présentât de vous… (Bléton, p. 36 ; Rousset, Vieux Châteaux, cah. 17). 27 décembre. A Pauline Duchambge. J’ai revu ton breton ferré qui est venu s’asseoir cordialement avec nous. Il ne sentait plus la lavande… 1856 (Sainte-Beuve, 70 ; Bibl. I p. 316). 3 janvier. A son fils. Ah ah tu viendras tout droit au foyer ; je t’envoie le contre-ordre, s’il t’arrive à temps, tu auras cette course… Paris, 7 janvier. A M. Aimé Vingtrinier. (aut. Douai). Nous vous remercions, Monsieur, d’aimer la poésie et de la cultiver comme un don… (A. Rousset, Vieux Châteaux). Paris, 15 janvier. A Pauline Duchambge. J’étais toujours au moment de t’écrire depuis trois jours, mais jamais…. (aut. Douai ; Boy. II p. 294 ; R. II p. 229 ; cit. Bibl. I p. 348 ; Sainte-Beuve, 70). 364 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 8 février. A Mme de Bussières. Ma chère Héloïse, votre long silence nous a tenus dans une inquiétude très pénible… (Coll. Marc Loliée). (Paris), 19 avril. A Pauline Duchambge. Ne sois pas alarmée si je ne t’ai pas vue tous ces jours, mon bon ange. Je suis forcée… (aut. Douai ; Boy. II p. 295 ; R. II p. 231 ; cit. Bibl. I p. 123 ; Sainte-Beuve, 70). 15 mai. A Camille Derains. Travaillez-vous ? appuyez-vous quelque part ce cœur. pareil au mien, mais plus convaincu encore… (Sainte-Beuve, 70 ; Bibl. I p. 254). (Paris), 20 mai. A Pauline Duchambge. Que ta lettre m’a fait donc de bien, Pauline ! Que j’irais de bon cœur t’en remercier… (aut. Douai ; Boy. II p. 295 ; fragm. R. II p. 232). 24 mai. A M. Duthilleul. Je suis bien résolue aujourd’hui à m’isoler de tous les obstacles qui traversent depuis si… Paris, 5 juin. A M. Aimé Vingtrinier. (aut. Douai). Monsieur, je suis très inquiète de vous et vous serez très bon si vous nous écrivez… (Bléton, p. 36 ; A. Rousset, Vieux Châteaux, cah. 10). 23 juin. A la marquise de Sainte-Luce. Une ligne de votre chère main me serait bien. urgente, dès que vous aurez la solution… (aut. Douai). 26 juin. Au docteur Veyne. Je parlais, je marchais : le ciel a fait le reste, et je me suis trouvée en présence de cet homme de paix… (aut. Douai). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Juin. A M. Fortoul. 365 Je vous supplie avec une prière qui était de l’espoir il y a trois ans, d’accorder une petite pension, si humble… Paris, 3 juillet. A Pauline Duchambge. (aut. Douai). Tu étais si triste hier ! J’ai pensé à toi depuis, comme si tu m’avais raconté… (aut. Douai ; Boy. II p. 296 ; fragm. R. II p. 233). Paris, 8 juillet. A Pauline Duchambge. Voilà, ma plus chère amie, un nouveau coup de foudre qui éclate… (aut. Douai ; Boy. II p. 297 ; R. II p. 234). 20 juillet. A Mme de Buissières. La plus vive inquiétude me reprend, ma bien chère enfant, après avoir été rassurée… (Paris), juillet. A F.-V. Raspail. (Coll. Marc Loliée). Tout vous rappelle ou tout vous cherche. Heureux ceux qui peuvent chercher.. (Paris), juillet. A Mme Léonide Allard. (P. p. 362). Je m’arrête de lire pour vous. demander pardon de lire si longtemps.. (P. p. 360). 6 août. A M. Duthilleul. Depuis bien des jours, je me lève avec la volonté formelle de vous écrire et j’en ai le cœur gros… (aut. Douai). 22 août. A Mme de Buissières. Il n’y a rien à dire quand c’est un sort, ma chère Héloïse, et d’autant moins à dire que l’état… (Coll. Marc Loliée). 366 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 10 septembre. A Mme de Buissières. Ma bien bonne Héloïse, l’inquiétude où je suis me fait recourir au moyen simple de la poste… (Coll. Marc Loliée). (Paris), 29 septembre. A Camille Derains. Je vous ai promis, ma bonne amie, et je me suis promis à moi-même… (M. p. 229 ; fragm. Bibl. I p. 209 ; Sainte-Beuve, 70). Paris, 17 octobre. A Mme Brugnol-Delaigne. Ma bonne Louise… (Coll. A. H. de Favreuil). 20 octobre. A Mme de Buissières. . Ma chère Héloïse, comme vous le souhaitez et comme je le souhaite moi-même.. (Coll. Marc Loliée). Paris, 30 octobre. A Mme Camille Derains. Vous êtes bien ma bonne amie de m’avoir écrit dans cette circonstance… (M. p. 230). (Paris), 31 octobre. A Pauline Duchambge. Ta chère lettre m’a ouvert le cœur parce qu’elle n’est que trop vraie… (aut. Douai ; Boy. II p. 298 ; R. II p. 236). Octobre. A M. Duthilleul. Quand ma lettre… (Coll. A. H. de Favreuil). Paris, 11 novembre. A Camille Derains. Je crois en tout ce que vous croyez. Je suis avide des preuves qui m’en arrivent… (M. p. 231). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 26 novembre. A son fils. 367 Je saute sur mon écritoire, cher bien-aimé, ne va pas rue d'Anjou. Viens paisiblement dîner... 4 décembre. A M. Duthilleul. (aut. Douai). Quand ma lettre vous ferait sourire, par sa cause puérile, elle n'en serait pas moins pardonnée... Paris, 4 décembre. A M. Aimé Vingtrinier. (aut. Douai). Mon cher Monsieur, si je ne vous ai pas remercié immédiatement de votre bon souvenir... 23 décembre. A M. Duthilleul. (Bléton, p. 37). J'apprécie plus vivement que je ne peux vous l'exprimer le sérieux témoignage... Paris, 25 décembre. A Léonide Allard. (aut. Douai). J'ose à peine vous écrire après un tel intervalle tout rempli pourtant de vous... 1857 (M. p. 347). (Paris), 1er janvier. A Pauline Duchambge. On dirait que ma plume va d'elle-même se tremper dans l'encre pour te... (aut. Douai; Boy. II p. 299; fragm. R. II p. 238). Paris, 3 janvier. A Camille Derains. Il tombe de l'eau par torrents. On dirait que c'est sur mon âme qu'ils ruissellent... (M. p. 233; cit. Bibl. I p. 212). Paris, 6 janvier. A Auguste Brizeux. Non seulement un mot, chère âme des blés, mais nos cœurs qui sont à vous... 1 (P. p. 364). 368 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 9 janvier. A Pauline Duchambge. 3 Il y a cinq jours, quand je rêvais la force d'aller te voir et de répondre... (aut. Douai; Boy. II p. 300; R. II p. 239; Sainte-Beuve, 70). Paris, 17 janvier. A la marquise de Sainte-Luce. Mes voeux vous cherchent par un temps si sombre et si terrible qu'il faudra ... Paris, 20 janvier. A Pauline Duchambge. (aut. Douai). Surtout, ma chère Pauline, ne sors pas pour moi! n'ajoute rien à la fatale obligation... (aut. Douai; Boy. II p. 301, R. II p. 241; Sainte-Beuve, 70). Paris, 26 janvier. A Pauline Duchambge. Ah! bonjour, ma chère Pauline! Le temps ne change pas plus que mon cœur... (aut. Douai; Boy. II p. 303; R. II p. 244; Sainte-Beuve, 70). D. Paris, 26 janvier. A M. Alph. Le Flaguais. J'ai lu avec une attention sérieuse et reconnaissante les belles pages... (Lettre communiquée par M. Vial). Paris, 28 janvier. A Pauline Duchambge. Tout ce que je pourrai inventer pour Madame Ratier, je le ferai... (aut. Douai; Boy. II p. 304). Fin janvier. A Pauline Duchambge. Je ne te parle pas des jours qui viennent de passer. Qu'importe, ils sont passés... Paris, 3 février. A Pauline Duchambge. (aut. Douai). Je commence en toute hâte par te rassurer sur le livre et te demande... (aut. Douai; Boy. II p. 305; fragm. R. II p. 247; cit. Bibl. I p. 316; Sainte-Beuve, 70). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE (Paris), 3 février. Au docteur Veyne. 369 Il vous est bien démontré, cher et fidèle ami, que j'ai renoncé à toute prétention... (aut. Douai; R. II p. 246; fragm. Bibl. I p. 384). 22 février. A Pauline Duchambge. Le parti pris, dit-on, par notre Brizeux n'est pas dans la nature fiévreuse de M. Lacaussade... (Sainte-Beuve, 70). (Paris), 27 février. A Camille Derains. ... Je remets à notre prochaine entrevue tous les détails d' infortunes. (M. p. 233). (Paris), février. A F.-V. Raspail. ... C'est que le temps a coulé comme s'il était rempli des meilleures choses... (P. p. 366). (Paris), 10 mars. A Pauline Duchambge. Le temps est rempli d'imprévu, ma bonne chérie, et nos corps en dépendent... (aut. Douai; Boy. II p. 307; R. II p. 249). (Paris), 11 mars. A Camille Derains. Vaudrait-il mieux végéter à la même place quand on n'a fait que s'égarer... (M. p. 234; fragm. Bibl. I p. 379). (Paris), 7 avril. A Mme Pauline Duchambge. > Aujourd'hui j'ai essayé mes forces, ma bien chérie. Depuis le jour où ... (aut. Douai; Boy. II p. 308; R. II p. 251). (Paris), 22 avril. A Pauline Duchambge. Il faut que je t'écrive pour ne pas trop souffrir. Je n'ai pourtant rien à... (aut. Douai; Boy. II p. 311; R. II p. 256; Sainte-Beuve, 70). G. Cavallucci Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore - 24 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, juin. A Léonide Allard. 371 Il y a bien de l'amour dans les vers de votre mari, et vous êtes bien heureuse... Paris, 2 juillet. A Pauline Duchambge. (P. p. 98). En sortant d'avec toi, j'ai fait du courage et j'ai rendu visite à la dame... (aut. Douai; Boy. II p. 316). (Paris), 7 juillet. A Pauline Duchambge. Avant de coudre, je t'écris un peu. Mme R. n'est pas allée chez Mme Ségault... (aut. Douai; Boy. II p. 317; fragm. R. II p. 263). 10 juillet. A un journaliste de Lille. C'est pour votre journal... (Coll. A. H. de Favreuil). (Paris), 11 juillet. A Pauline Duchambge. Ma meilleure et ma plus chère, il faut que je te tourmente encore, mais pas... (aut. Douai; Boy. II p. 318). 19 juillet. A Philippe Fournier. ' Bon Philippe... (Coll. A. H. de Favreuil). 25 juillet. A Mme de Buissières. Ma bien chère Héloïse, votre lettre datée du 27 mai m'arrive il y a quatre jours... (Coll. Marc Loliée). Paris, 1er août. A Pauline Duchambge. Il me semble que je pense plus à toi le dimanche que les autres jours... (aut. Douai; Boy. II p. 320; R. II p. 264). 14 août. A la marquise de Sainte-Luce. Bien chère Madame, il vous est bien prouvé, en effet, que je suis toujours... (aut. Douai). 372 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE Paris, 6 septembre. A Auguste Brizeux. C’est donc vous qui êtes venu me voir, bien cher ami ? Et vous savez… (P. p. 369). (Paris), 11 septembre. A Pauline Duchambge. Et toi, ma chère Pauline ? Et toi ? Comment es-tu ? Est-ce l’orage qui a fait… (aut. Douai ; Boy. II p. 321 ; R. II p. 266). (Paris), 20 octobre. A Pauline Duchambge. Ta chère visite et ta chère lettre auraient dû me porter bonheur… (aut. Douai ; Boy. II p. 322 ; R. II p. 267). (Paris), 3 décembre. A Pauline Duchambge. Que tu as une adorable bonté ! m’écrire sans que je puisse te répondre… (aut. Douai ; Boy. II p. 322 ; R. II 269 ; P. p. 371). (Paris), 21 décembre. A Pauline Duchambge. Je ne t’écris qu’avec de l’âme. J’amasse bien des inquiétudes sur toi… (aut. Douai ; Boy. II p. 323 ; R. II p. 270 ; L. p. 310). (Paris), 28 décembre. A Pauline Duchambge. Ma plus chérie ! Ton écriture seule puissance extérieure, est venue luire… (aut. Douai ; Boy. II p. 324 ; R. II p. 272 ; Sainte-Beuve, 70). (sans date). A Pauline Duchambge. Ne pouvoir t’écrire ! te donner du chagrin… et n’oser te dire même… (aut. Douai : lettre datée par une autre main 1858 ; Boy. II p. 323 ; R. II p. 271). (sans date). A la marquise de Sainte-Luce. Madame, voulez-vous recevoir le salut reconnaissant de mon mari ? (aut. Douai). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 373 (sans date). A M. Alph. Le Flagnais. Monsieur, ne vous êtes-vous pas dit dans la bonté que tout le monde vous reconnaît. (Lettre communiquée par M. Vial). … A Mme Louise Babeuf. Avant-hier, j’ai recommencé de bonne heure la tournée que nous avons faite ensemble… … A M. Ballanche. Vous avez honoré… (Coll. A. H. de Favreuil). (Coll. A. H. de Favreuil). A Mme Bascans. Hélas ! que vous devez embrasser de fois ma chère Ondine, puisque vous la gardez encore… (aut. Douai). Paris, 23 janvier. A M. Bayard. Monsieur Charles qui a joué tout votre répertoire avec tant de bonheur à Rouen… … A. M. Bocage. Je n’oublierai pas… … A M. Bocage. ne sais… (Coll. Debauve). (Coll. A. H. de Favreuil). (Coll. A. H. de Favreuil). 27 mars. A M. Bocage. Il en est maintenant (Coll. A. H. de Favreuil). 5 juin. A M. Bocage. Je vous remercie… (Coll. A. H. de Favreuil). 374 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 16 août. A Léon Boitel. J’ai assez de place pour vous dire, mon cher Léon, que votre lettre datée du Mont d’Or… 28 novembre. A L. Boitel. (aut. Avignon). C’est moi qui vous réponds en la place de mon mari, qui tous les jours veut vous écrire… (Coll. Marc Loliée). … A M. Th. Bra. Vois comme je suis… (Coll. A. H. de Favreuil). … A Ph. Bra. Si Théophile est à Paris… (Coll. A. H. de Favreuil). 20 décembre. A Caroline Branchu. Je n’attends pas que Valmore et son fils t’écrivent, comme ils en ont le désir… A Caroline Branchu. (aut. Avignon). Ne t’étonne pas du retard d’un jour qu’ont éprouvé les Méthodes ; on les a portées roulées… … A Caroline Branchu. (aut. Avignon). Oui, bon ange, la loge pour ce soir vient d’arriver. Nous t’attendrons à six ou sept heures. .. A Caroline Branchu. (aut. Avignon). Mon ange aimé ! reçois la preuve de ma misère présente. Demain ou après-demain.. … A Caroline Branchu. (aut. Avignon). Je t’embrasse bien fort et bien affectueusement, ma bonne Alceste. Rends-le à ta fille… (aut. Avignon). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 375 29 au matin. A Caroline Branchu. Je t’écris comme le vent. Voici la montre, puisses-tu la trouver bien… A Caroline Branchu. (aut. Avignon). Tu verras, sœur Alceste, que Madame Curry ayant été malade, ma lettre s’est trouvée… 9 mars. A Caroline Branchu. (aut. Avignon). Le premier usage que je fais de mes mains, moins lourdes de fièvre, ma bonne… 5 avril. A Caroline Branchu. (aut. Avignon). Hier matin notre maison ressemblait à la maison des fous, quand Octave… 19 décembre. A Caroline Branchú. (aut. Avignon). Je t’ai demandé quel jour tu voulais de nous, Caroline, et de me l’envoyer… …A Mme Certeau. Ma fauvette chérie… (aut. Avignon). (Coll. A. H. de Favreuil). .A Mme Marie Dagoust. J’étais au lit… (Coll. A. H. de Favreuil). (sans date). A Mme Derains. Ma bonne amie, vous me dites des paroles qui résument des volumes que j’ai en moi… … Au docteur Dessaix. (Sainte-Beuve, 70). Est-ce possible de réchauffer tant de pauvres… (Coll. A. H. de Favreuil). 376 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE … Au docteur Dessaix. Je vous aime, entendez-vous… (Coll. A. H. de Favreuil). Au docteur Dessaix. J’ai reçu avant-hier… (Coll. A. H. de Favreuil). Au docteur Dessaix. Je saisis par les ailes Rouen. Au docteur Dessaix. (Coll. A. H. de Favreuil). Vous vous en ressouvenez ? dans la morne consternation où l’agonie de la brave Pologne… (sans date). A Félix Desbordes. (Coll. A. H. de Favreuil). .. Je me suis toujours sentie attirée vers l’étude de la langue espagnole, parce que Douai… … A Pauline Duchambge. (Sainte-Beuve, 70). As-tu dormi, mon bon ange ? non, car je me ressouviens du passé, mais tu dois être fort émue… .A P. Duchambge. (aut. Douai ; Sainte-Beuve, 70). Je t’envoie une romance, qui m’a paru remarquable. Je suis inquiète de toi, tu ne m’écris pas… .A P. Duchambge. (aut. Douai). Je te confie ces vers que mon mari a faits pour moi. Ce sont les premiers où il ait mis de l’ordre… (sans date). A Alex. Dumas. (aut. Douai). Je suis la prière qui passe sur la terre où rien n’est à moi. Autrefois, pour aller vers vous, c’était une joie ; à présent c’est une crainte… (Boy. Œuvres manuscrites). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE … A Mme Dupasquier. Résister à un double. 28 mai. A Mme Dupin. (Coll. A. H. de Favreuil). 377 Vous savez, chère Madame, tout le bonheur que me donne l’espoir de voir Monsieur Raspail Lyon, 24 mai. A M. Duthilleul. (aut. Avignon). Il y a bien longtemps que je n’ai payé mon faible tribut à un journal qui m’est cher… 18 mai. A M. Duthilleul. (aut. Douai). C’est avec confusion, Monsieur, que je vous accable de mes lettres et de mes peines… ..A M. Duthilleul. (aut. Douai). Votre bonté vous a fait sentir en m’écrivant, combien cette fois votre lettre me ferait de mal… A M. Duthilleul. (aut. Douai). Mon bien cher Monsieur Duthilleul, je vous remercie de m’avoir renvoyé les vers que j’ai beaucoup admirés… … A son frère Félix. (aut. Douai). A.. Je repense aussi quelquefois au temps où tu jouais dans la rue Notre-Dame, un grand casque.. A M. Paul Fauchon. Si vos travaux… 19 mai. A Mme Giella. Chère Madame aimée… (aut. Douai ; Sainte-Beuve, 70). (Coll. A. H. de Favreuil). (Coll. A. H. de Favreuil). 378 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 11 juillet. A son fils Hippolyte. Mon fils, bonjour ! Je n’ai pu te dire une partie de tout ce que j’avais dans l’âme… Lyon. A son fils Hippolyte. (aut. Douai). Encore si ma lettre pouvait t’embrasser le jour qui ouvrira l’année, Hippolyte !… A son fils. (aut. Douai). J’ai souffert de ton départ, mon bon ange, et ces derniers jours m’ont été tristes, mais j’offre à Dieu… A son fils. (aut. Douai). Un baiser de mère pour toi, mon bon ange, et toute la tendresse de mon cœur dont une si grande partie… … A son fils. (aut. Douai). Tu rêvais donc à cette petite fille ? Ah ! mais pas au point, je t’en prie, d’oublier de me soutenir… A son fils. (aut. Douai). Tu dis vrai, si l’amour n’était pas le soleil, je n’y verrais pas clair aujourd’hui pour t’écrire… … A sa fille Inès. Ta lettre m’a ravie… (aut. Douai ; Bibl. I p. 259). (Coll. A. H. de Favreuil). (sans date). A A. de Latour. Monsieur il est dit dans un essai de Th. Lebreton, l’ouvrier-poète… (Sainte-Beuve, 70). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 379 .A M.lle Mars. Veuillez accueillir cette aimable dame avec un peu de la grâce divine que j’ai trouvée en vous… 15 septembre. A Mlle Mars. (Coll. Charavay). Si j’ai eu la douceur de m’occuper de vous depuis mon entrée dans ce grand magasin… … A. M. Odry. (aut. Douai). Je vous attends cher Monsieur Odry, avec cette confiance que vous inspirez à vos amis… (aut. Avignon). . A sa fille Ondine. J’ai vingt lettres à écrire, mon petit ange, et je suis tuée de courses pour bien des gens… …A Ondine.. (aut. Douai). Viens que je t’embrasse, ma bonne Ondine, je suis triste sans foi et sans ta sœur. Mais tu sais… Lettres adressées à Ondine, à Chaillot. 27… Mon bon ange, ne viens pas dîner… (aut. Douai). (Coll. A. H. de Favreuil). 3 septembre. Un beau jour de ma vie, petite chérie. (Coll. A. H. de Favreuil). 25 juin. Si ce mot te parvient… (Coll. A. H. de Favreuil). 11… Ma lettre n’étant pas partie… (Coll. A. H. de Favreuil). 27 octobre. Chère amie, ton père peut aller te voir… 9 février. (Coll. A. H. de Favreuil). Ton bon père s’en est retourné hier à 6 heures… (Coll. A. H. de Favreuil). Mon enfant que Dieu bénisse ta pensée…. (Coll. A. H. de Favreuil). 16 avril. Je t’embrasse par Mme Abbéma… (Coll. A. H. de Favreuil). 17 janvier. Je préfère encore… (Coll. A. H. de Favreuil). Tu as mis le doigt… (Coll. A. H. de Favreuil).. Tu peux juger… (Coll. A. H. de Favreuil). …23 août. Mon bon ange… (Coll. A. H. de Favreuil). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 381 Nous avons vu et entendu… (Coll. A. H. de Favreuil). Après t’avoir embrassée… (Coll. A. H. de Favreuil). 10 mars. Dès ce matin.. (Coll. A. H. de Favreuil). Si tu peux. (Coll. A. H. de Favreuil). Pour toi, chère fille.. (Coll. A. H. de Favreuil). 18 mai. C’était triste dimanche (Coll. A. H. de Favreuil). Voilà ma bien-aimée, ce que je trouve… (Coll, A. H. de Favreuil). Ton père rentre…. (Coll. A. H. de Favreuil). Je t’envoie, petite bien-aimée… (Coll. A. H. de Favreuil). 382 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 3 octobre. A M. Paguerre. Gardera-t-on… (Coll. A. H. de Favreuil). Bordeaux. A Mme Récamier. Pardonnez si mes mains ne s’ouvrent pas pour accepter un don bien offert…

(Sainte-Beuve, 70). .. A la marquise de Sainte-Luce. Voici tantôt mille ans que je ne vous ai vue ! Il a fallu que la vie… A la marquise de Sainte-Luce. (aut. Douai). Reprise, par une troisième maladie, un erisypèle enflammé, je n’oublie ni vos grâces de cœur… Paris, 1 août. A Emile Souvestre. (aut. Douai). Portez à la ronde ma reconnaissance pour ce bienfait voilé dont je ne peux désigner.. … A son mari Valmore. (Coll. Charavay). Ecoute, je passe sous les arcades de Rivoli, on court après moi, c’est Madame Ida… 21 février. Au docteur Veyne. (aut. Douai). Si notre bien-aimé docteur peut se réunir aujourd’hui, jeudi, 21 février, à son ami Charpenne… ..A Mme Vinay. (aut. Douai). Ma bonne amie, je ne vous écris que dans l’impossibilité de voir partir une occasion sans vous renouveler… (aut. Douai). INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE 383 … A Mélanie Waldor. Ma chère Mélanie, je n’ai rien appris de votre indisposition, parce que je suis toujours le loup… (aut. Douai). 9 décembre. A Mélanie Waldor. Votre lettre me touche beaucoup, chère Mélanie, car il me semble que vous êtes aussi triste que moi… A Mme X. Je suis toujours… (aut. Douai). (Coll. A. H. de Favreuil). … A Mme X. Je vais encore, Madame… (Coll. A. H. de Favreuil). A Mme X. En vous envoyant… (Coll. A. H. de Favreuil). … A Mme X. Je recommande… … A Mme X. (Coll. A. H. de Favreuil). Votre génie attire le malheur comme partout votre beauté gagne l’âme… Si le nom d’une pauvre femme… … A Mme X. (Coll. Matarasso). Que votre beauté si bonne, Madame, accueille la tremblante prolétaire… ..A M. X. (Coll. Matarasso). Prenez ce que Dieu vous envoie. B. est accouru, pauvre d’argent, mais chaleureux et sincère… (Coll. Matarasso). 384 INVENTAIRE DE LA CORRESPONDANCE … A M. X. Notre bien cher absent, suivant sa promesse, votre fidèle moitié est venue remplir la place que vous laissez vide… (aut. Douai). A M. X. Je vous envoie un bel autographe de Mme Louise Contat. Ah, ah ! C’est sa fille, Mme Amabrie Abbema… … A M. X. (aut. Douai). Pardonnez-moi, ma première hardiesse.. (Coll. A. H. de Favreuil). APPENDICE POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES DE MARCELINE DESBORDES VALMORE a G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore 25


POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES
DE
MARCELINE DESBORDES-VALMORE


Les poésies que l’on va lire sont extraites en grande partie des albums de Marceline qui sont conservés à la Bibliothèque de Douai. Comme M. Boyer d’Agen interrogeait à ce sujet Benjamin Rivière, qui était alors conservateur de cette bibliothèque, celui-ci lui répondit :

« Nous possédons neuf recueils de poésies, reliés en cuir de Russie, cinq albums de reliure différente et de format italien qui contiennent surtout des poésies. Ces quatorze volumes ont été donnés par Prosper Valmore et son fils Hippolyte. Plus des lettres non reliées (à l’exception de celles écrites au mari, que j’ai fait réunir par ruban), etc. Enfin un petit album, relié en chagrin noir donné par D. Dubois, ancien économe des Hospices de Douai, d’où j’ai extrait quelques pages pour le Mercure de France. »

Nous avons emprunté à Benjamin Rivière lui-même la description de ce petit album d’où il a extrait les Souvenirs d’Italie de Marceline, et cette description à laquelle nous prions le lecteur de se reporter[10], lui donnera une idée exacte de ces recueils où des pensées, des brouillons, des poésies, des projets sont entremêlés de dessins et de fleurs séchées.

Nous nous sommes servi également, pour composer cette appendice, des pièces manuscrites que nous avons rencontrées chez des amateurs ou des libraires ; et nous avons tenu compte des journaux, revues ou keepsakes auxquels Marceline avait envoyé des vers. En somme on trouvera ici toutes les poésies de Marceline qui ne figurent pas dans les volumes suivants :

Élégies, Marie et Romances, Paris, François Louis, 1819.
Poésies (2e édition), Paris, F. Louis, 1820.
Les Veillées des Antilles, Paris, F. Louis, 1821.
Poésies (3e édition), Paris, Grandin, 1822.
Élégies et Poésies nouvelles, Paris, Ladvocat, 1825.
Poésies (édition collective), Paris, Boulland, 1830 (2 volumes).
Les Pleurs, Paris, Charpentier, 1833.
Pauvres fleurs, Paris, Dumont, 1839.
Le Livre des mères et des enfants, Lyon, Boitel, 1840.
Poésies (Choix de Sainte-Beuve), Charpentier, 1842.
Bouquets et Prières, Paris, Dumont, 1843.
Poésies inédites, Genève, J. Fick, 1860.
Les Poésies de l’enfance, Paris, Garnier, 1868.
Romances inédites, publiées par Bertrand Guégan, Paris, 1928.

IMITATION LIBRE DE Mr. MOORE

Voguez, voguez ma barque, et sans guide et sans peur.
Quelque part que le vent nous pousse et nous égare,
Il ne peut nous jeter sur un sol plus barbare,
Plus triste que les lieux d’où j’arrache mon cœur.
Chaque phare brillant qui nous prête sa flamme,
Chaque vague qui roule et qui blanchit la rame,
Semble dire en passant : Viens ! Livre-nous ton sort ;
Si le trépas habite au fond de nos demeures,
que tu vives ou que tu meures,
Nous serons avec toi moins perfides encor
Que les mortels ingrats dont les froides tendresses,
Dont les sourires faux, dont les feintes caresses,
Ont égaré la voile et naufragé ton cœur ;
Ainsi voguez ma barque et sans guide et sans peur.

(Douai, album nº 1, fol. 6).

ADIEU TOUT !

Quittez mon cœur ; doux souvenir
Je ne peux plus vous retenir.

Que voulez-vous ? Est-ce ma vie ?
Ma vie, hélas ! n’est plus à moi ;
Il faut me rendre, avec ma foi,
Jusqu’aux pleurs que l’on vous envie.

Quittez mon cœur, doux souvenir ;
Je ne peux plus vous retenir.

Fuyez l’amant qui me fut tendre,
Il ne veut pas vous recevoir ;
Et si vous voulez me revoir,
Allez au ciel, allez m’attendre.

Quittez mon cœur, doux souvenir ;
Je ne peux plus vous retenir.

Là, quand vous me verrez paraître
Si Dieu le veut, volez vers moi.
Au Ciel, pour aimer sans effroi,
Quel bonheur de se reconnaître !

Quittez mon cœur, doux souvenir ;
Je ne peux plus vous retenir.

(Douai, album n° 1, fol. 24 — Romance mise en musique

par Pauline Duchambge).

J’étais enfant, j’étais heureuse ;
Sur notre beau navire emporté par les vents
Entre le ciel et l’onde et nos destins mouvants,
Les vieux marins charmaient la route aventureuse.

(Douai, album n° 1, fol. 26).

AU SOMMEIL
(imité de l’espagnol)

Complice du malheur, effroi du tendre. amour,
Sommeil qui fais rêver l’adieu de ce qu’on aime,
Oh ! ne m’arrache plus ce bien cher et suprême !
Oh ! ne m’avertis pas qu’il faut mourir un jour…

(Douai, album nº 1, fol. 28).

ROMANCE

Ô Blanche ! ma sœur Blanche,
Que vous priez souvent !
Craignez-vous l’avalanche
Ou les ailes du vent ?

Nous sommes renfermées,
Nos parents avec nous.
Nous en sommes aimées,
Pourtant, sur [leurs] genoux.

Ô Blanche ! ma sœur Blanche,
Que vous rêvez souvent !
Craignez-vous l’avalanche.
Ou les ailes du vent ?

Le grand bois se réveille,
Les fleurs pleuvent des cieux,
Chaque herbe a son abeille,
Tout nous chante à l’oreille
Et nous rit aux yeux.

Ô Blanche ma sœur Blanche,
Qui rêvez l’avalanche,
Au moindre bruit du vent,
Que vous rêvez souvent !

Pourquoi donc à sa vue
Perdez-vous vos couleurs ?
Ce n’est pas nous qu’il tue,
Et, quand il nous salue,
Ce n’est qu’avec des fleurs.

Ô Blanche, ma sœur Blanche,
Que vous priez souvent !
Craignez-vous l’avalanche
Ou les ailes du vent ?

(Douai, album nº 2). 394 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES PRIÈRE AU CHRIST Jésus Jésus ! que je vous aime, Jésus que mon cœur est navré. Jésus suis-je un peu de vous-même Tombé de votre diadème, Ou suis-je un pauvre ange égaré ? Du sable où coulèrent vos larmes Mon âme jaillit-elle un jour ? Tout ce que j’aime a-t-il des armes Pour me faire trouver des charmes Dans la mort que but votre amour ! Fleur d’orage et de pleurs mouillée, Exhalant sa mourante odeur, Au pied de la croix effeuillée, Jésus ma vie agenouillée Veut monter à votre grandeur. Jésus parlez-moi je vous prie ! Je suis triste sans votre voix. Oiseau sans ailes, sans patrie, Sur la terre dure et flétrie Je pleure et je tombe à la fois ! Voyez, je suis comme une feuille Qui roule et tourbillonne au vent. Un rêve las qui se recueille ; Un lin desséché que l’on cueille Et que l’on déchire souvent. POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES Sans savoir, d’indolence extrême, Si l’on a marché sur mon cœur, Brisé, par une main qu’on aime, Hélas ! un cheveu de nous-même, Est si puissant à la douleur ! Au chemin déjà solitaire Où deux êtres unis marchaient, Chacun pour l’autre est un mystère ; Et toujours on sent de la terre Entre deux cœurs qui se cherchaient. L’un dans les sillons de la plaine Suit son veuvage douloureux ; L’autre de toute son haleine, De son jour, de son aile pleine, Monte ! monte !… et se croit heureux. Moi, sous l’austère mélodie, Dont vous m’envoyez la rumeur, Mon âme soupire agrandie, Mon corps se fond en maladie, Et mon souffle altéré se meurt. Comme l’enfant qu’un rien ramène, L’enfant dont le cœur est à jour, Faites mon cœur souple à la chaîne Et désapprenez-moi la haine Plus triste encore que l’amour. Une fois dans une nuit profonde J’ai vu passer votre lueur ; Comme alors enfermée au monde, Pour parler à qui me réponde, Laissez-moi dormir dans mon cœur. 395 396 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES Rendez-moi, Jésus que j’adore, Le songe où je m’abandonnais ; Dans nos champs que la faim dévore, J’expiais, j’attendais encore, Mais j’étais riche et je donnais. Je donnais et, surprise sainte, On ne raillait plus ma piété. De leurs bras émus j’étais ceinte, Et l’on ne mêlait plus d’absinthe Aux larmes de mon amitié. Je donnais la vie au coupable, Et du temps à son repentir. Je rachetais à l’insolvable, Et pour payer l’irréparable J’offrais l’amour seul et martyr. (Douai, album n° 2, fol. 43 et Mémorial de la Scarpe, 23 avril 1836). POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES 397 A M. FERLUS A SORÈZE (1) Sur un front couronné de jours et de génie, Qui suis-je pour oser jeter de pâles fleurs ? Son nom seul dit silence à nos chants sans couleurs. Le nom de l’homme juste est toute une harmonie ! (Douai, album n° 2, fol. 45). AU PRIE-DIEU DE la reine ISABELLE Priez, Reine ! priez. La prière a des charmes, C’est l’encens doux à Dieu parmi tous les encens. Si l’haleine défaille à vos tendres accents, Pleurez, Reine ! pleurez : On prie avec des larmes ! Ange à genoux, Priez pour nous ! (Douai, album n° 3, fol. 39). (1) C’est à Sorèze qu’Hippolyte Valmore était en pension. 398 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES Oh ! que je voudrais nourrir L’espoir d’une autre vie, Si de l’amour suivie L’âme n’en peut guérir ! Si ce feu qui dévore Nous y consume encore, A quoi sert de mourir ? (Douai, album nº 3, fol. 69). Vous piquez les fleurs pour vous faire abeille, Mais votre aiguillon ne fait pas le miel. Pourquoi donc froisser la rose vermeille, S’il n’en reste rien que douleur et fiel ? (Douai, album n° 3, fol. 75). POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES 399 Ses regards bleus, en pleurs, semblaient des fleurs de lin Où l’aurore a laissé deux gouttes de rosée. (Douai, album n° 3, fol. 76). Et comme on verrait sur les ondes Deux cygnes blancs Raser les demeures profondes Des flots tremblants, Le soir, sur le vaisseau plus sombre Qui s’endormait, Un homme a vu passer dans l’ombre Ce qu’il aimait. La barque venait de la grève Ramant vers nous, Et l’homme a dit : si c’est un rêve, Rêver est doux ! (Douai, album nº 3, fol. 77). 400 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES L’ANNEAU D’ARGENT Simple anneau, gage de tendresse, Seul espoir d’un cœur malheureux, Aux premiers jours de mon ivresse Tu comblas mes timides vœux. L’ingrat m’a dit : “Prends cet emblème, Qu’il soit l’échange de ta foi !, , Je répondis : “Un diadème Aurait bien moins de prix pour moi O méchant dans sa perfidie L’ingrat forme un nouveau lien ; Le sort de sa nouvelle amie Quelque jour vengera le mien. Simple anneau, c’est toi que je pleure ! Avec toi, je vivais encor ; Mais je touche à ma dernière heure En perdant mon dernier trésor. Ah ! si ton retour ne l’accable De repentir et de douleur, Brise-toi dans sa main coupable, Comme il brise aujourd’hui mon cœur. (Douai, album n° 5 ; fol. 11). POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES ROMANCE Doris a ramené ses moutons près d’Alcandre, Alcandre a rapproché ses moutons de Doris ; L’Amour a vu, dans leurs yeux attendris, Que bientôt leurs cœurs vont s’entendre. Mais, hélas ! peut-on sans danger Regarder ainsi son berger ? Doris en vain voudrait rappeler son injure ; Alcandre à ses genoux demande à l’expier. Par un serment son cœur va se lier, Il sera vrai comme son âme est pure. Alcandre la prend dans ses bras, Doris se trouble et dit tout bas : Puis-je craindre encor le danger, Si près du cœur de mon berger ?, , Un tendre et frais zéphyr agitait le feuillage, L’oiseau plus doucement modulait sa chanson ; Pour mieux voiler le baiser de pardon, L’Amour les couvrit d’un nuage, Et Doris a pu, sans danger, Rendre son cœur à son berger. (Douai, album n° 5, fol. 29). 1 G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore 26 401 .402 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES LA VIOLETTE Encore enfant, Louise la Vallière Dut son éclat à sa simplicité ; Parure de printemps, la grâce et la beauté Suivaient ses pas sans la rendre plus fière. Déjà promise à la douleur, Dans cet âge où rien n’inquiète, Louise choisit pour sa fleur La solitaire violette. Lorsque à seize ans Louise avec ses charmes Vint habiter dans le palais des rois, Timide encor comme la fleur des bois, Elle y cachait son empire et ses larmes. La splendeur, la gloire ou l’amour, Effrayait son âme inquiète ; Elle fut nommée, à la Cour, La solitaire violette. Mais quand Louise, en sa douleur profonde, Sous un cilice ensevelit son cœur, Quand le doux nom préféré de son cœur Fut effacé par le vainqueur du monde, Comme un saint et pâle flambeau, S’éteignit sa vie inquiète, Et s’effeuilla sur son tombeau La solitaire Violette. (Douai, album nº 5, fol. 29, verso). POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES 403 ROMANCE POUR GARAT Salut ! ô toi qui m’as donné le jour, Salut enfin, ô ma chère patrie ! Reconnais-moi, mère tendre et chérie, Reconnais-moi, je suis ton troubadour ! Lien du cœur, charme de la mémoire, Bords enchantés, ciel si clair et si beau, Que j’ai quittés pour quelque peu de gloire, Ecoutez-moi, je chante mon berceau ! O mon pays ! ô mon premier amour ! Quand je t’ai fui pour la Cour de Marie, Si jeune encor quand lui donnai ma vie, Elle avait dit : “Soyez mon troubadour !, Tout à l’honneur, tout à ma souveraine, Fus pris de gloire à cet ordre si doux. En la voyant, fallait aimer la reine. Souriait-elle ? On était à genoux. Aux jours affreux de la captivité, On enchaîna des belles la plus belle. Pour me punir d’oser d’être fidèle, Je te perdis, ma douce liberté ! Nobles soutiens de mon âme flétrie, Mépris de l’or, talent, courage, honneur, Je vous rapporte à ma chère patrie : Je n’eus jamais qu’elle et vous dans mon cœur. (Douai, album, nº 5, fol. 31), 404 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES RONDEAU Le plaisir est la fleur nouvelle Qui s’ouvre aux rayons du matin ; Le soir arrive, il meurt comme elle, Pour renaître le lendemain. Mis pour adoucir son absence Le dieu volage, en nous quittant, Nous laisse après lui l’espérance Qui nous console en nous trompant. Le plaisir est la fleur nouvelle Qui s’ouvre aux rayons du matin ; Le soir arrive, il meurt comme elle, Pour renaître le lendemain. (Douai, album nº 5, fol. 33). POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES 405 Jusques au fond de mon âme L’Amour un jour pénétra, Un rayon de pure flamme En ce moment l’éclaira. Et pour me laisser un gage De la plus fidèle ardeur, Il voulut que son image Se formât près de mon cœur. Il lui donna son sourire, Son air tendre et gracieux, De ses yeux le doux empire, Sa bouche et ses blonds cheveux. Si le voile du mystère Couvre l’enfant de l’amour, C’est à la main de son frère A le soulever un jour. (Douai, album n° 5, fol. 44). 406 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES SUR LES “ QUATRE AGES, DU POUSSIN Tableau riant et pur, beau ciel de l’Italie, Vous enchantez les yeux par vos froides couleurs ; Mais le lointain, voilé par la mélancolie, Dit que l’enchantement finira par des pleurs. C’est l’âme de Poussin, rêveuse et recueillie, Qui découvre aux bergers un tombeau sous des fleurs. (Douai, album n° 6, fol. 27, verso). A MONSIEUR JARS ET A SES ENFANTS Adieu… déjà ce mot efface le sourire Qui sur moi, par vos soins, essayait son retour. Adieu !… sans m’arrêter, je ne saurais l’écrire Car ce n’est plus l’adieu d’un jour. Adieu, les trois portraits de quelque ange invisible Qui règne sous un voile et qu’on rêve en ce lieu ! Hélas ! à tout ce qui me rend sensible Faudra-t-il toujours dire : Adieu ! Avril 1823 (Douai, album n° 7, fol. 2). POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES MÉHUL Quand la brise du soir, triste et mélodieuse, Porte le chant du cygne aux bocages déserts, Exhalant sur les flots son âme harmonieuse, Il invite le ciel à ses derniers concerts. Au tombeau, jeune encor, déjà prêt à descendre Sur la rive où bientôt reposera sa cendre, Méhul, à son départ invitant les zéphyrs, Donne une voix divine à ses derniers soupirs. C’est le cygne blessé qui chante et qui succombe : Prêts à s’ouvrir pour lui, les cieux l’ont écouté, Et sa dernière plainte, échappée à la tombe, S’envole doucement vers l’immortalité. Adieu notre Méhul ! Une harpe argentine Module encor ton nom dans la brise du soir. Sous tes lauriers, l’ami qui pleure et vient s’asseoir, Retrouvera Méhul où chante Valentine. Bordeaux, en mai 1823 (Douai, album n° 7, fol. 6 et album non numéroté). 407 408 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES ROMANCE Hier, de son regard tendrement poursuivie, J’ai reconnu la vie.. Dans leur douce clarté j’allais aimer le jour, J’allais croire à l’amour. Sa voix, en me parlant si troublée et si tendre, Qui n’aurait cru l’entendre ? Pour lui répondre aussi sans feinte, sans rigueur, Qui n’aurait eu mon cœur ? Heureuse de la voir, j’ai cru que sa présence Ramenait l’espérance. Hélas ! où la chercher souriante à mes vœux, Si ce n’est dans ses yeux ? Mais comme un feu du soir, une lueur rapide Trompe un enfant timide, Ce rayon passager n’est qu’un semblant du jour : Oh ! ce n’est plus l’amour. (Douai, album nº 7, fol. 78). POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES LA PETITE HÉLÈNE Souvent, je crois entendre Dans mon cœur une voix : Elle est douce, elle est tendre Et m’a dit, une fois : “La prochaine semaine, Je finirai ma peine, Mais je ne sais quel jour ! Chante, petite Hélène, Pour étourdir l’amour. Oui, c’est l’amour, sans doute, Dont la voix me poursuit ; Mais au bord de ma route, Quand j’avance, il s’enfuit. Finira-t-il ma peine ? Me dira-t-il quel jour ? Chante, petite Hélène, Pour étourdir l’amour.. Autour de ma fenêtre, Il voltige, le soir ; Mais au lieu de paraître Il soupire “Au revoir !, , J’oublie encor ma peine, Pour demander quel jour ? Chante, petite Hélène, Pour étourdir l’amour. 409 1k 410 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES Lasse enfin de l’attendre, J’irai cacher mon cœur Où l’on cesse d’entendre Tout, jusqu’à ce moqueur ; Mais renfermons ma peine Et, jusqu’au dernier jour Chante, petite Hélène, Pour étourdir l’amour. (Douai, album nº 8, fol. 26). POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES L’AMOUR ET L’ESPÉRANCE Un matin sur les bords enchantés de la vie L’espérance et l’amour cheminaient en riant. Le fleuve était limpide et l’amour prit envie De livrer sa nacelle au rapide courant. L’espérance, sur la rive Demeura toute pensive. “Ma voile, dit l’amour, a besoin de s’étendre Sur ces flots tout brillants d’écume et de clarté Et son regard d’adieu se prolongea, si tendre, Qu’elle le vit partir avec sécurité. Hélas ! la jeune espérance Ne connaissait pas l’absence ! Son repos dura peu. Languissante, rêveuse, Jusqu’à l’heure où le soir descendit sur les eaux, Elle chercha des yeux la barque aventureuse,. Et sa main, sur le sable envahi par les flots, Traça le nom qu’elle adore ; Et l’eau l’effaçait encore. Une voile à la fin brille dans l’étendue. Plus aimable et plus beau l’amour va-t-il s’offrir ? Hélas ! c’est l’opulence et sa cour assidue ; Dans la nacelle d’or elle semble accourir. Mais celle où l’amour voyage, Eblouit bien davantage. (Douai, album n° 8, fol. 59). 411 412 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES Quand je sens tes doux yeux brûler sur ma paupière, Dis n’est-ce pas ton cœur qui regarde mon cœur ? C’est Dieu qui me sourit dans la tendre lumière Dont le reflet s’épanche et traverse mes yeux. Il m’éblouit de joie et je sens ma paupière Craintive se voiler sous ce rayon des cieux. Le doux poids de tes pieds a creusé mon chemin Et je descends la vie en te tenant la main. Toi, qui m’as seul aimée, écoute. Si tu changes, Je te pardonnerai sans t’irriter, doux ange, Et tu ne connaîtras jamais mon désespoir. Oh ! ma plus que moitié ! ma vie est sans partage. Jamais je ne t’aurai sans t’aimer davantage ; Jamais en te quittant le soir, Sans pâlir dans l’effroi de ne plus te revoir. (Douai, album n° 9, fol. 19). Je suis sa première amitié, Il est aussi la mienne, unique, intime, entière Et il veut être en tout avec moi de moitié. Mon Dieu ! je serai la dernière ! (Douai, album nº 11, fol. 3). POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES 413 L’ATTENTE C’est l’heure où, par mon âme en silence implorée, Ton âme est attirée. Quand tes pas font trembler ma vie et les roseaux, Quand tout est calme aux cieux, sur la terre et les eaux, On dirait que tout prend une âme sur la terre, Pour bénir avec moi cette nuit de mystère, Pour aimer comme toi, pour chercher ses amours, Pour respirer l’air pur qui rafraîchit nos jours Et goûter, avec nous, cette nuit qu’il faut taire. (Douai, album nº 11, fol. 5). SERMENT Crois-le ! De nos amours je ne peux me distraire Et je ne le veux plus, qu’il en soit mal ou bien. Tout mon cœur est rentré dans un si doux lien, Qu’y devienne le ciel indulgent ou contraire, Mon sort est de t’aimer. Car tu souffris pour moi : Ton âme m’a voulue, et la mienne est à toi !. (Douai, album nº 11, fol. 6). 414 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES Un soir nous étions deux et penchés sur les ondes Quand son front orageux se cacha dans mon sein ; Plus troublé, je le crus ! que les vagues profondes, Jaloux il méditait, je ne sais quel dessein. Mais tel qu’un chêne altier brave de la tempête Les rapides fureurs, Près d’un roseau qui plie et qui penche sa tête Il brille !… moi, je meurs. (Douai, album n° 11, fol. 17). Pourquoi s’est-il lié si bien avec mon cœur, Hélas ! que tout entier, je n’ai pu le reprendre, Pourquoi m’avoir été si tendre… ou si trompeur Si la mort voulait me l’apprendre ! (Douai, album n° 11, fol. 19). POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES 415 A BLANCHE LEPEYTRE EN LUI ENVOYANT SES PREMIERS PETITS SOULIERS Lyon, 31 mars 1837 Blanche ! puisque où tu viens les anges n’ont point d’ailes, Gare à tes pieds charmants sur nos routes cruelles ! Marche droit au bonheur et puisse Dieu toujours Aplanir les sentiers où vont glisser tes jours ! M. V. l’amie de sa première année. PRIÈRE POUR MOI (Douai, album n° 13). Innocence ! innocence ! éternité rêvée Après nos temps de pleurs, serez-vous retrouvée ? Etes-vous ma maison que je ne peux rouvrir, Ma mère est-ce la mort ?… je voudrais bien mourir.

!

(Douai, album n° 14, fol. 38). 416 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES LE VRAI MAL D’AMOUR Souhaiter sans espoir, Regarder sans rien voir, Se nourrir de ses larmes, S’en reprocher les charmes, S’écrier à vingt ans : “ Que j’ai souffert longtemps ! Perdre jusqu’à l’envie De poursuivre la vie: On me l’a dit, un jour, C’est le vrai mal d’amour. Dans ses songes secrets Revoir les mêmes traits, Craindre la ressemblance Qu’on appelle en silence ; En frémissant d’aimer, Apprendre à l’exprimer; Pleurer qu’un si doux songe Soit toujours un mensonge: On me l’a dit, un jour, C’est le vrai mal d’amour. S’arracher aux accents Que l’on écoute absent ; Mais en fuyant l’orage, Détester son courage; POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES Trembler de se guérir, Le promettre… et mourir ! C’est là ce qu’on ignore, Quand on espère encore : On me l’a dit, un jour, C’est le vrai mal d’amour. (Douai, album nº 14, fol. 52). G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore 27 417 418 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES LA PLUME Je ne veux plus écrire et ma plume volage Echappée à mes doigts sous mes doigts se rengage, De mon cœur qui se ferme, elle épie un regret, Malgré moi me devine, et m’arrache un secret. Eh bien ! je te consacre aux larmes amoureuses, Toi qui brûles encore en courant sous mes doigts. (Douai, album n° 14, fol. 60). POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES 419 IMITATION LIBRE DE THOMAS MOORE “ When the first summer Bee „.. Quand la première abeille errante et parfumée Planera sur la rose en murmurant d’amour, On me verra voler vers toi, ma bien-aimée, Errant comme elle et gai, t’annonçant mon retour. Ainsi l’un trop fidèle et l’autre trop volage, Nous irons, fatiguant les ailes du bel âge, L’abeille aux fleurs, moi sur ton sein: Pour elle et moi, quel frais larcin ! Chaque branche, au travers d’un prisme de rosée, Attirera l’abeille avide de bonheur; A tes lèvres, mon âme immobile, épuisée, Renaîtra pour mourir sur une seule fleur. L’insecte entr’ouvrira mille jeunes calices, Ma bouche sur ta bouche en boira les délices, L’abeille aux fleurs, moi sur ton sein : Pour elle et moi, quel frais larcin ! (Douai, album non numéroté, fol. 31). 420 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES IMITATION DE THOMAS MOORE “Thee, thee, only thee. Du matin frais et pur la riante lumière, L’étincelant midi, l’adieu sombre du jour, La nuit longue et pourtant plus douce à ma paupière, Qui s’écoule voilée et pleùre avec l’amour ; Du temps, dont la lenteur nous trompe et nous dévore, Chaque pas qui s’envole ou s’avance vers moi, Ce que j’ai vu distrait, ce qu’à peine je vois, Me trouve ou m’a trouvé rêvant, rêvant encore A toi, de toi, seulement toi ! De mes amis joyeux quand l’essaim m’environne, L’impatient ennui dans leurs fêtes m’atteint : Aux banquets vainement la coupe se couronne. La coupe est sans ivresse et la rive s’éteint. Leurs chants ne flattent plus ma jeunesse attristée, Je ne reconnais plus ceux qui chantent pour moi : Au milieu des flambeaux à peine je les vois ; Comme un lieu sombre alors mon âme est visitée Par toi, de toi, seulement toi ! La gloire avant l’amour appela mon hommage ; Je n’aime plus la gloire, et j’en fuis le chemin. Je ne vois que les lieux où brille ton image, Je ne cherche que l’ombre où m’attire ta main. Comme sur l’Océan des barques se balancent, Les scènes de la vie ont glissé loin de moi, POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES Brillantes ? je ne sais ! Dans tout ce que je vois, Mes regards, mes regrets, mes vœux, mes pas s’élancent A toi, vers toi, seulement toi ! La joie est à mon cœur par toi seule rendue. J’aime jusqu’à mes pleurs quand tu causes mes pleurs ; En de sombres accès telle une âme éperdue N’appelle qu’une voix pour charmer ses douleurs, Tu rafraîchis ma fièvre et ma vie embrasée, Le monde jette enfin ses maux autour de moi. Ah ! je peux fuir le monde et les maux que j’y vois ; Mon âme, je le sens, sera calme ou brisée Par toi, pour toi, seulement toi ! (Douai, album non numéroté, fol. 32). 421 422 POESIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES RIEN AVANT TOI, RIEN APRÈS TOI Qui, moi changer! moi devenir volage! Cesser d'aimer ce que j'ai tant aimé ! Qui, moi fâner les fleurs de ton bel âge! Ah! ne crains pas ! Mon cœur est trop charmé. Tes plus beaux jours out brillé sur ma vie ; Ton premier voeu s'est élancé vers moi; Sans résister je te fus asservie Lorsque ces mots me donnèrent ta foi: “Rien avant toi! Rien avant toi!,, Nous étions deux. Pensive, mais heureuse, Un trouble, un charme avait lié mes pas; Je pressentais ma chaîne dangereuse, J'en murmurais, mais sans force, et tout bas. Un doux silence accorda nos pensées. Nos yeux séduits se fermaient sans effroi. L'amour brûlait nos âmes enlacées, Quand j'entendis encor plus près de moi : “Rien après toi! Rien après toi! “ Rien après toi! Je l'entends à toute heure. Pour vivre, écoute, il faut vivre d'amour. Tu l'as promis; mais d'où vient que je pleure? Hélas! d'où vient que je tremble à mon tour ? Ta jalousie éveille mes alarmes; Trop de bonheur cause-t-il notre effroi ? Tout n'est-il pas dans ces mots pleins de charmes ? N'ai-je pas dit... N'as-tu pas dit pour moi: “Rien avant toi, rien après toi?“, (Chansonnier des Grâces, 1828). POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES 423 LES ABEILLES DE MADAME DE GENLIS La jeune fille Légèrement porté par un essaim d’abeilles, Un bruit de fête a passé sur ces bords. Elles ont murmuré qu’au pays des merveilles Huit muses préparaient leurs célestes accords. Elles vont couronner avec un saint mystère, Des parfums immortels, des chants pleins de douceur, Leur sœur, Erato dans les cieux et Genlis sur la terre. Et puis que venez-vous chercher dans ce vallon ? Dites-le-moi, troupe ailée ei joyeuse. Que vous êtes peu curieuse ! Retournez vers la fête et bravez l’aquilon. Les abeilles Ce n’est point l’aquilon que nous craignons encore. Sur les pas de Genlis on n’en peut rencontrer. Mais nous cherchons les fleurs qu’a répandues l’aurore : Il faut nous les montrer. La jeune fille Quoi ! vous cherchez des fleurs ! voyez leur infortune : Elles naissent partout et meurent en un jour. Si vos ailes au temple en pouvaient porter une, Elle serait fanée avant votre retour. 424 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES Les abeilles Le temple en est paré. Ce n’est plus notre affaire ; Mais des fleurs de l’autel on ne peut disposer. La Muse aime le miel et nous en voulons faire, En porter sur sa coupe et nous y reposer. La jeune fille Venez donc ! J’en ai vu de fraîchement écloses, Dans ce même vallon que ses pas ont touché ! Puisez le miel qu’elle aime au sein des lauriers-roses Dans la blonde immortelle où son nom s’est caché ! Les abeilles Hâtons-nous ! De Genlis nous sommes les abeilles ; Quand nous aurons cueilli les parfums de ces bords, Nous volerons entendre, au pays des merveilles, Leurs célestes accords. (Manuscrit de la Collection Marc Loliée). POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES 425. QUATRAIN DE MARCELINE A SAINTE-BEUVE Vous avez une plume, au vulgaire cachée, Qui semble près du cœur, toute vive, arrachée, Comme si quelque oiseau, divin et familier, Logeait dans ce cœur tendre, et s’y laissait lier. (Collection Spoelberch de Lovenjoul).. 426 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES LA BARQUE Mon œil rêveur suit la barque lointaine Qui vient à moi, faible jouet des flots ; J’aime à la voir déposer sur l’arène D’adroits pêcheurs, de joyeux matelots ; Mais à ma voix, nulle voix qui réponde ! La barque est vide, et je n’ose approcher. Nacelle vagabonde, à la merci de l’onde Pourquoi voguer sans rame et sans nocher ? Oui, ton retour cache un sombre mystère, D’un poids secret il oppresse mon cœur. Sur cette plage errante et solitaire J’ai vu pleurer la femme du pêcheur. Es-tu l’objet de sa douleur profonde ? Ses longs regards allaient-ils te chercher ? Nacelle vagabonde, à la merci de l’onde Pourquoi voguer sans rame et sans nocher ?. (Romance mise en musique par Massé). POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES 427 HEUREUX QUI TE PLAIRA Son cœur est habité par la seule innocence ; L’oiseau des champs suffit aux concerts de ses jours ; Ses colliers sont de fleurs, sa grâce est la décence ; Elle ne parle pas ; elle écoute toujours. Ce qu’elle entend si, bien, l’osera-t-elle dire ? L’écho de ce cœur pur qui jamais l’entendra ? Oh ! s’il est un secret caché dans ton sourire, Enfant qui plais à tous, heureux qui te plaira. (1) (Confidences poétiques, 1850). 55 (1) Cette pièce et les trois qui lui font suite sont extraites des Confidences poétiques par Mmes Desbordes-Valmore, Adèle Esquiros, M M. Emile Deschamps, Alphonse Esquiros, Théophile Gautier, Léon Gozlan, Arsène Houssaye. Dédiées à la jeunesse. Prix. 1 fr. 75c., Paris. Garnier frères, 1850, in-12 de 144 pp. 428 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES ÉLÉGANCE Grâce élégante ! accent des nobles âmes, Secret qui touche et qui ne s’apprend pas, Chaste ornement qui fait suivre les femmes, Comme un parfum répandu sur leurs pas. Ton voile heureux adoucit la parure. Que trop d’éclat rend blessante au grand jour, Instinct des fleurs, seul art de la nature, Qui te néglige a-t-il connu l’amour ? Toi, que ce nom fait rêver et sourire En essayant tes bouquets près de moi, Femme tu peux te pencher et le lire Dans ce ruisseau qui coule devant toi ! (Confidences poétiques, 1850). POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES FERVEUR Je ne sais pourquoi je tremble, Pourquoi j’ai froid près du cœur, Ni pourquoi le jour me semble D’une accablante longueur. Les oiseaux chantent de même ; Rien n’a changé dans mon sort ; Ma mère dit qu’elle m’aime… Je suis donc heureuse encor ? Allons ! c’est aujourd’hui fête, On va danser au salon ; Toutes’on mis sur leur tête Les fraîches fleurs du vallon. Mais celle qu’on environne Et qui triomphe là-bas, Elle porte une couronne, Et moi… moi, je n’en ai pas ! Mon Dieu ! si la jalousie Est un mal qui fait mourir, Le mal dont je suis saisie Me fait déjà bien souffrir ! De cette tristesse amère Qui donc ici me plaindra ? Ah ! je crois que c’est ma mère, Dont l’amour me guérira ! (Confidences poétiques, 1850) 429 430 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES CAQUETAGE J’ai trouvé, j’ai trouvé ! Un beau ? Dis quoi ? — C’est un mystère. — J’allais le dire… et j’hésite à présent… O Dieu ! si l’on savait se taire, Qu’un secret serait amusant ! — Je me tairai. Bien sûr ? — Oui, bien sûr ! Sois gentille. Ne me fais pas languir ou je vais m’en aller ! — Reste, et puis, tiens… tant pis, je sens que je suis fille Et que je brûle de parler. Tu sais qu’Anna la sérieuse Dit qu’elle n’a pas de secret ? Eh bien moi, je suis curieuse, Et je n’en ai pas de regret : Le grand secret d’Anna, je le sais ! Tu veux rire ! Je te dis, je le sais ! Donc je venais d’écrire Ma leçon, longue ! longue ! enfin, il le fallait ; Pour courir au jardin l’école s’écoulait ; Mademoiselle Anna, qui ne voyait personne, Et qui n’entend jamais lorsque la cloche sonne, Rêvait dans une allée. Elle comptait ses pas ; Elle riait au ciel, elle chantait tout bas En tenant son album toujours collé contre elle, Et toujours soupirant comme une tourterelle. POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES Elle arrive au banc vert, et moi sous les lilas Si touffus pour dormir quand les enfants sont las ; J’entendais son haleine. Elle priait la Vierge, Et promettait tout bas de lui brûler un cierge, Si… Je n’entendais plus ; je voyais seulement Ses mains sur son album jointes plus ardemment. Nous faisions moins de bruit qu’une mouche qui vole ; Enfin, elle reprit tout à coup la parole : “O mon doux livre blanc, tu compteras mes jours ! Gardien de mon secret, renferme-le toujours ; Dieu sait que tú contiens le trésor de ma vie !, , Et je ne voyais rien ! et j’en mourais d’envie ! Et moi donc ! Un grand bruit passe dans le jardin ; Anna prend peur, se lève avec un cri soudain: Le livre s’ouvre, et crac !… je vois ce qui l’enchante, Ce qui fait qu’elle pleure au moment qu’elle chante, Ce qui fait qu’elle presse un livre sur son cœur, Comme s’il renfermait tous les biens de la terre ; Je n’en revenais pas !… Tu jures de te taire ? — Oui; mais que renfermait son album ? — Une fleur ! (Confidences poétiques, 1850). 431 432 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES HYMNE A LA VIERGE O toi qui près du trône où siège l’Eternel, Des astres à tes pieds vois briller la lumière, Vierge sainte reçois en ce jour solennel Notre encens et notre prière. Digne objet des faveurs de la Divinité, De son hymen antique avec l’humanité Tu nous présentes l’heureux gage. Jouets trop imprudents de coupables erreurs, L’image des vertus règne encore en nos cœurs, Si nos cœurs gardent ton image. Osons-nous vers les cieux élever un soupir ? Tu portes à ton Fils le pieux repentir Qu’en nous sa grâce a fait éclore. Gloire te soit rendue, étoile du matin, Qui vient au voyageur, de sa route incertain, Présager une douce aurore ! Du monde bannissant le trouble et les forfaits, Marie, à ton seul nom, que la céleste paix Descende en nos humbles demeures ; Réprime de nos cœurs les désirs égarés ; Que d’innocents plaisirs, que de devoirs sacrés, Se partagent toutes nos heures ! POÉSIES INÉDITÉS ET POÉSIES NON RECUEILLIES Vierge, dont un beau lis nous peint la pureté, Des vierges protégeant l’austère chasteté, Rends-leur cette vertu plus chère ; Mère d’un Dieu mourant, soutiens dans ses douleurs La mère qui visite, en répandant des pleurs, D’un fils la tombe solitaire. Admis à contempler les beautés du Seigneur, Puissions-nous, en des lieux remplis de sa grandeur, Chanter la gloire et tes louanges ! Mais quand un voile encor te cache à notre amour, Reine du ciel, entends du bienheureux séjour Nos voix s’unir au chœur des anges. O toi qui, près du trône où siège l’Eternel, Des astres à tes pieds vois briller la lumière, Vierge sainte reçois, en ce jour solennel, Notre encens et notre prière. (Almanach des Dames, 1833). 1433 G. Cavallucci — Bibliographie de Marceline Desbordes-Valmore 28 434 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES ÉCRIT EN 1848 Après un tremblement de terre, Qui renverse tout ici-bas, Etonné du choc salutaire Le globe ne respirait pas : Mais la justice, au milieu du silence, Pour relever tous les droits sans procès, Sanglante encor, retrouva sa balance Chez un pauvre ouvrier français ! Les sanglots et les cris d’alarmes Des peuples recouvraient la voix ; L’oiseau même, au fracas des armes Allait s’éteindre dans le bois. Puis quand la foudre eut purgé la nature, L’âme s’ouvrit à de joyeux accès Et retrouva la chanson vive et pure Chez un jeune ouvrier français. Percé des blessures profondes Que la liberté coûte un jour, L’homme implora les fraîches ondes Qui coulent de l’immense amour ; L’immense amour a refermé l’abîme Et comme un père enchaînant les excès, On retrouva le Christ humble et sublime Chez les vieux ouvriers français. (Collection A. H. de Favreuil). POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES 435 LE DÉPART A VALÉRIE Tu le veux ! ma chaîne est brisée, Je quitte l’amour pour l’honneur ; Mon âme longtemps abusée De toi n’attend plus son bonheur, Et de ta gloire méprisée Je ne suis plus le défenseur. Tu le veux ma chaîne est brisée, Je quitte l’amour pour l’honneur. Tu le veux ! ma raison déplore Mes jours à ton culte assidus ; Adieu, belle à la voix sonore Qui trouble nos cœurs éperdus : Que de cœurs tu vas prendre encore, Aux serments que je t’ai rendus ! Tu le veux !…. Mes jours à ton… Tu le veux je te crois perfide, Je n’en pouvais croire que toi ! Sirène, de mes pleurs avide, Que j’étais humble sous ta loi ! Jamais l’enchanteresse Armide N’aurait eu tes charmes pour moi ! Tu le veux !.. Je n’en pouvais. 436 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES Tu le veux ! j’abjure tes charmes ; Je hais l’amour, je hais tes yeux. La gloire me paiera les larmes, Qu’arrachent tes cruels adieux ; Et dans le tumulte des armes Je romprai tes fers odieux. Tu le veux !.. Je hais. l’amour (1) 1932. (1) Cette esquisse de romance a figuré à la vente Andrieux du 12 novembre POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES 437 A MONSIEUR DUTHILLŒUL (1) SUR SON ENVOI DES CRIS DE DOUAI O vous, dont la raison charmée Fit à mes chants un doux accueil, O vous, dont la maison fermée Me renvoya l’esprit en deuil, Vous m’envoyez des cris de guerre, Des cris de fleurs, des cris d’enfants, Hautes fanfares qui naguère Traversaient nos yeux triomphants. Salut à ces voix de ma ville Où pendait le nid paternel, Salut deux fois souffle éternel Sorti de mon berceau tranquille ! Salut au frère malheureux, Languissant devant la Madone, Seule nourrice qui lui donne Le prix de son sang valeureux. (1) Pour expliquer la première et la dernière strophe, il faut rappeler que Madame Desbordes, ayant passé à Douai, fit une visite à M. Duthillœul et qu’elle le trouva absent (Note que Duthilleul a inscrite sur le manuscrit). 438 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES Salut à toute âme attendrie, Qui, s’aidant à son dur chemin, S’approcha pour serrer la main,. Du vieux vengeur de sa patrie. Salut à vous, lointain ami, Qui ne lui fûtes point sévère ; Vous avez consolé mon frère, Puis-je vous bénir à demi ? O vous, dont la raison charmée Fit à mes chants un doux accueil, O vous, dont la maison fermée. Me renvoya l’esprit en deuil. Juillet 1850. (Manuscrit de Douai). POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES 439 UN JOUR QUE J’AI REÇU DES FLEURS DE MADAME DUFAY Belles fleurs de la part d’un ange, Venez-vous rafraîchir mes yeux ? Oui, vous venez d’où rien ne change, Car vos parfums sentent les cieux ! Je tremblais que Dieu sous ses armes Ne m’ait retiré sa douceur ! Mais quand les anges à mes larmes Versent leurs souffles pleins de charmes, Je crois encore être leur sœur. (Manuscrit de la Collection A. H. de Favreuil).

440

POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES . MÉLODIES EN ACTION En 1843, Mme Desbordes-Valmore a collaboré aux Mélodies en action. que publiait par livraisons le libraire-imprimeur E. Duverger. Chacune des Mélodies en action se présente sur huit pages de format in-4° raisin et est illustrée de gravures sur bois. C’est en réalité un conte en prose dans lequel s’intercalent des vers. Les vers sont toujours de Marceline ; quant à la prose, il est certain qu’elle en a écrit une partie. Sans doute même certains contes sont entièrement de sa main ; mais les titres sont trop imprécis pour qu’il soit possible de déterminer dans quelle mesure la prose doit lui être attribuée. Chaque livraison des Mélodies contenait deux pages de musique. Le lecteur trouvera ci-après les poésies et les romances de Marceline qui s’y rencontrent elles n’ont jamais été signalées et ne se retrouvent pas dans ses recueils de vers. PRIÈRE A LA VIERGE Vous que j’ai servie, Reine de mon sort, Défendez ma vie Jeune pour la mort ! Jetez, si je tombe Déjà dans la tombe, Une aile à ma foi, Un voile sur moi ! Le front penché sans diadème, Moi, pauvre sœur des malheureux, Ne régnant plus sur ceux que j’aime, Oh ! laissez-moi prier pour eux ! Vous que j’ai servie, etc. POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES Dans l’espace où tout m’abandonne, Je ne pleure que mon époux ; Dites-lui que l’amour pardonne, . Si jamais il me nomme à vous. Vous que j’ai servie, etc. Seule sur une humide pierre Qui sert d’autel à ce désert, Vous entendrez mieux ma prière, Puisque le temple est découvert. Vous que j’ai servie, etc. Et si quelque plante divine Peut guérir le plus noir poison, Faites que mon cœur la devine Pour rendre aux méchants la raison.. (La bonne impératrice Marie) (1). 441 (1) La bonne impératrice Marie || Légende du moyen âge || Poésie de Madame Desbordes-Valmore || Musique de M. Vogel || Paris || à la librairie musicale d’E. Duverger, || rue Sainte-Anne, nº 34 ; || chez les marchands de musique de Paris et des départements [1843] || In-4° de 4 ff. ornés de deux vignettes sur bois dont l’une est signée J. David. 442 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES Toi qui mens à Dieu pour perdre une femme, Lépreux, repens-toi, prends garde à ton âme ; Le péché te ronge et te fait mourir ; Deviens innocent, Dieu va te guérir. Du mal qui t’étreint détache les serres, Des pleurs du remords lave tes ulcères ; Pareil à l’enfant qui tombe à genoux, Sois vrai Dieu t’écoute ; il est parmi nous. Ne l’entends-tu pas gémir sous mon voile ? Lève tes yeux morts vers sa pure étoile ; Sors de ta laideur comme du tombeau ; De larmes baigné tout coupable est beau ! (La bonne impératrice Marie). POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES 443 LA FILE USE La fileuse chante en versant des larmes, Et sur son rouet s’inclinent ses charmes ; Ses fuseaux surpris glissent dans ses doigts, Et son chant d’oiseau tremble dans sa voix. Elle sort d’hier des bras de l’enfance, Elle a des fuseaux pour toute défense ; La rose se penche à son front rêveur. Elle a vu le roi… la fileuse a peur. De la pauvre enfant que l’âme est changée Sa quenouille est là, toute négligée ; Sa mémoire est faible et poursuit un nom. Son cœur dit le roi… que dira Ricdon ? (Ricdin-Ricdon) (1). (1) Ricdin-Ricdon || ou || la fileuse || Conte du moyen âge || Poésie de Mac ame Desbordes-Valmore || Musique de M. A. Adam || Paris || à la librairie musicale d’E. Duverger, etc. (1843). LA FILEUSE Chansonnette

D’une main agile,
File, file, file,
Pauvre enfant,
File ton lin blanc.

Dis une prière,
Pour que ta paupière
Ne se ferme pas,
Et chante tout bas.
Avant de répondre,
Ne va pas confondre ;
Souviens-toi du nom
De Ricdin Ricdon.
D’une main agile, etc.

Garde-toi de dire
Un nom plein d’empire,
Qui tourne à l’entour
De toi nuit et jour ;
Qui dans la nuit noire
Trouble la mémoire
S’il n’est pas le nom
De Ricdin Ricdon.
D’une main agile, etc.

Satan dans ses ailes,
Aux rouges parcelles,
T’envelopperait
Et t’emporterait ;
Dis à Dieu, s’il t’aime,
D’écrire en toi-même
La crainte et le nom
De Ricdin Ricdon.
D’une main agile, etc.

(Ricdin-Ricdon).

Dans votre innocence,
Dormez, belle enfant !
Contre la souffrance
Le ciel vous défend.

Que l’espoir et l’heure
Glissent sous vos pas :
Mais celui qui pleure,
Ne l’oubliez pas !

Isolez vos charmes,
Jeune fleur des champs ;
N’écoutez nos larmes
Qu’à travers vos chants,

Que l’espoir, etc.

Qui donne son âme
Pour vos yeux si doux,
Vous fera sa dame
Ou mourra pour vous !

Que l’espoir, etc.

(La valse au hameau[11]).


GRISÉLIDIS
Romance


Ah ! que j’étais bien au village,
Où le soleil dorait mes jours,
Si je te quitte pour toujours,
Ce n’est pas que je sois volage.

Doux objet de mon souvenir,
N’aurez-vous pas mon avenir ?

Musette rustique et lointaine,
Qui m’appelez là-bas, là-bas,
Mes pleurs vous répondent tout bas
Et coulent avec la fontaine.

Doux objet, etc.

Simples bergères, mes compagnes,
Dont la voix, fidèle à mon nom,
L’éveillera dans les vallons
Pour la jeter sur les montagnes.

Doux objet, etc.

Si ma couronne de feuillage
Est changée en couronne d’or,
Que le soleil féconde encor
Celle qui me plaît davantage.
Doux objet, etc.[12]


LA CHARITÉ DU COUVENT
Romance


D’une main timide
On sonne au couvent.
Le regard humide,
Les cheveux au vent,
C’est un pauvre frère,
Parti le matin
Pour aller refaire
Le pain et le vin.

Mais sa mule alerte,
Trouvant le temps beau,
Bondit sans fardeau,
Dans la plaine ouverte ;
Lui n’a rapporté
Que la charité !

L’aube, toute en larmes,
L’a vu par hasard,
Sans cris et sans-armes,
Sauver un vieillard.
Le couvent t’écoute,
Frère diligent ;
Qu’as-tu fait en route
Des six marcs d’argent ?

Et lui qui succombe
Sous d’humbles douleurs,
Dit, baigné de pleurs :
« À vos pieds je tombe ;
Je n’ai rapporté
Que la charité !

J’ai brisé la chaîne
D’un vieillard divin ;
J’ai vaincu la haine
Implorée en vain ;
De ce saint esclave
J’ai sauvé l’enfant…
Que tout mon sang lave.
Le crime fervent ! »

Alors, tous ensemble
Tombent à genoux :
Dieu, conserve-nous
Cet homme qui tremble
Il a rapporté
Tant de charité[13] ! »

LÉONIDE
Romance

Vous dont la pitié nous défend,
Dieu ! guidez-moi vers mon enfant !

Vous avez délié l’esclave,
Et mon malheur n’a plus d’entrave :
Je marcherai donc devant moi,
Pleine d’amour, pleine de foi !
L’orage est en vain sur ma tête ;
Votre souffle éteint la tempête.

Vous dont la pitié nous défend,
Dieu ! guidez-moi vers mon enfant !

Quand les autres m’ont accablée,
C’est vous qui m’avez consolée.
Ils m’ont dérobé mon trésor ;
Mais vous me le rendrez encor !
Car vous êtes le dieu des mères,
Le vengeur des larmes amères.

Vous dont la pitié nous défend,
Dieu ! guidez-moi vers mon enfant[14] !


TABLE DES MATIÈRES

PREMIÈRE PARTIE
PROSE
Pages
LX. — 
 41
LXIII. — 
 51

Pages

LXVI. JEUNES TÊTES ET JEUNES CŒURS (1855). 63 LXVII- SCENES INTIMES (1855) 665 65 LXVIII. CONTES ET SCÈNES DE LA VIE DE FAMILLE (1865) 69 LXIX. ALBUM DU VOYAGE D'ITALIE PUBLIÉ LXX. LXXI. PAR BENJAMIN RIVIÈRE (1910). LE PETIT DÉSERTEUR (1912). 885 83 85 - RÉIMPRESSION DE L'ATELIER D'UN PEINTRE (1922). 87 LXXII. UNE ESCAPADE (1928) 89 .91 LXXIV. - CLOCHETIN (1928) 91 91 95 LXXIII. LE SONNEUR AUX PORTES (1928). LXXV. LE PETIT BÈGUE (1928) Proses non recueillies LOUISE OU LA JALOUSIE CORRIGÉE par Mme Camille Derains || Avec une préface par Mme Desbordes-Valmore LA BELLE MÈRE OU L' INJUSTE PRÉVENTION par Mme Camille Derains avec une préface par Mme Desbordes-Valmore LE PETIT SALTIMBANQUE OU COMMENT ON FAIT SON CHEMIN par Mme Camille Derains Avec une préface par Mme Desbordes-Valmore SÉRAPHINE OU LES INFÉRIEURS par Mme Camille Derains (Lettre préface de Marceline Desbordes- Valmore) 97 99 99 99 LE NAIN DE BEAUVOISINE : 1. Une rue de Rouen. 2. Le parvis d’une église 3. Un spectacle, GALERIE DES FEMMES DE WALTER SCOTT. Lilias (Redgauntlet). Pages 100 105 107 109 Metelill (Harold l’indomptable) 112 Edith (Le lord des îles). 115 Miss Edith Bellenden (Les puritains d’Ecosse). 118 Projets 123 DEUXIÈME PARTIE CORRESPONDANCE DE MARCELINE DESBORDES VALMORE LXXVI. — LETTRES PUBLIÉES PAR SAINTE-BEUVE (1870) CORRESPONDANCE INTIME PUBLIÉE PAR BENJAMIN RIVIÈRE (1896) LETTRES PUBLIÉES PAR ARTHUR POUGIN (1898) LXXVII. LXXVIII. LXXIX. S LOLIÉE (1909) LETTRES À SAINTE-BEUVE (1901). LXXX. LETTRES PUBLIÉES PAR FRÉDÉRIC LXXXI. - LETTRES DE MARCELINE PUBLIÉES PAR LUCIEN DESCAVES (1910).

  • 127

129 131 133 135. 137 LXXXII. — LETTRES PUBLIÉES PAR HIPPOLYTE Pages VALMORE (1911). 139 LXXXIII. ŒUVRES MANUSCRITES DE MARCE- LINE PUBLIÉES PAR BOYER D'AGEN (1921) 141 LXXXIV. — LETTRES PUBLIÉES PAR EUGÈNE VIAL (1923) 143 - LXXXV. LETTRES DE BORDEAUX PUBLIÉES PAR PAUL COURTEAULT (1923) 145 LXXXVI. — LETTRES PUBLIÉES PAR BOYER D'AGEN (1924) 147. LXXXVII. — AUTRES LETTRES PUBLIÉES PAR LUCIEN DESCAVES (1925). LXXXVIII-LETTRES PUBLIÉES PAR JACQUES BOULENGER (1926) XXXIX.. - LETTRES A LETTRES PUBLIÉES PAR LUCIEN DESCAVES FÉLIX DESBORDES (1932) Inventaire de la correspondance 149. 151 153 157 LETTRES de 1809 ou 1810 165 1811. 165 1812 165 1813 165 1814 166 1816 166 1817 167 1818 167 ". 1819 169 1820 171 1821 171 Pages LETTRES de 1822 172 1823 173 1824 1.825 174 176 1826 178 1827 180 1828 183 1829 186 1830 188 1831 " 1832. 191 194 1833 201 1834 209 1835 219 1836 224 1837 2311 1838 238 1839 244 1840 257 1841 270 1842 276 1843 286 1844 293 1845 301 1846 307 1847 319 1848 326 1849 330 1850 335. 1851 341 1852 "1 345 LETTRES de 1853 1854 1855 1856 1857 APPENDICE Pages 352 355 359 363 367 Poésies inédites et poésies non recueillies 387 IMITATION DE Mr. MOORE. 389 ADIEU TOUT!. 390 J'étais enfant, j'étais heureuse 391 AU SOMMEIL ROMANCE PRIÈRE AU CHRIST A M. FERLUS 391 392 394 397 AU PRIE-DIEU DE LA REINE ISABELLE 397 Oh! que je voudrais mourir 398 Vous piquez les fleurs pour vous faire abeille. 398 Ses regards bleus, en pleurs, semblaient des fleurs de lin 399 Et comme on verrait sur les ondes 399 L' ANNEAU D'ARGENT ROMANCE. LA VIOLETTE ROMANCE POUR GARAT RONDEAU 400 401 402 403 404 Jusques au fond de mon âme 405 Pages SUR LES "QUATRE ÂGES, DU POUSSIN. 406 A MONSIEUR JARS. 406 MÉHUL 407 ROMANCE 408 LA PETITE HÉLÈNE 409 L’AMOUR ET L’ESPÉRANCE 411 Quand je sens tes doux yeux brûler sur ma paupière 412 Je suis sa première amitié. 412 L’ATTENTE 413 SERMENT 413 Un soir nous étions deux et penchés sur les ondes. 414 Pourquoi s’est-il lié si bien avec mon cœur 414 A BLANCHE LEPEYTRE 415 PRIÈRE POUR MOI. 415 LE VRAI MAL D’AMOUR 416 LA PLUME 418 IMITATION LIBRE DE THOMAS MOORE 419 IMITATION DE THOMAS MOORE 420 RIEN AVANT TOI, RIEN APRÈS TOI 422 LES ABEILLES DE MADAME DE GENLIS 423 QUATRAIN À SAINTE-BEUVE 425 LA BARQUE 426 HEUREUX QUI TE PLAIRA 427 ÉLÉGANCE 438 FERVEUR 429 CAQUETAGE HYMNE À LA VIERGE ÉCRIT EN 1848. LE DÉPART À VALÉRIE. 430 432 434 435 A MONSIEUR DUTHILLCEUL 437 UN JOUR QUE J'AI REÇU DES FLEURS DE Pages MADAME DUFAY 439 MÉLODIES EN ACTION 440. PRIÈRE À LA VIERGE 440 Toi qui mens à Dieu pour perdre une femme 442 LA FILEUSE. 443 LA FILEUSE (Chansonnette) 444 Dans votre innocence, || dormez, belle enfant ! 446 GRISELIDIS 447 LA CHARITÉ DU COUVENT (Romance) 448 LÉONIDE

450|


ACHEVÉ D’IMPRIMER
LE 15 OCTOBRE 1942-XX
À NAPLES PAR L’IMPRIMERIE
RAPHAEL PIRONTI

Prezzo netto : lire cento
  1. Les numéros en chiffres romains qui désignent les chapitres continuent ceux du tome premier.
  2. Marceline Desbordes-Valmore, Sa vie et son secret, page VI.
  3. Boyer d’Agen, Œuvres manuscrites de Marceline (Paris, Lemerre), p. 24.
  4. Lettres inédites de Marceline Desbordes-Valmore (Paris, Michaud), p. 13.
  5. Œuvres manuscrites, p. 24.
  6. Cf. Bibliographie, tome I, p. 328.
  7. Lettres inédites…, p. 6.
  8. Œuvres manuscrites…, p. 25.
  9. Nous aurions négligé les deux autres.
  10. Cf. le No LXIX, page. 83.
  11. La valse au hameau || Nouvelle || par M. P M.. et Mme Desbordes-Valmore || Musique de M. A. Schimon || Paris || à la librairie musicale d’E. Duverger, etc. (1843).
  12. Grisélidis || Conte || Poésie de Mme Desbordes-Valmore || Musique de || M. A. Panseron || Paris || à la librairie musicale E. Duverger, etc. (1843).
  13. La charité du couvent || Épisode || Poésie de Mme Desbordes-Valmore || Musique de || M. Ambroise Thomas || Paris || à la librairie musicale E. Duverger, etc. (1843).
  14. Léonide || ou || l’esclave affranchie || Fabliau || D’après un sujet intéressant d’Esope || Par Mme Desbordes-Valmore || Musique de M. Vogel || Paris || à la librairie musicale d’E. Duverger, etc. (1843).
  15. Les numéros en chiffres romains qui désignent les chapitres continuent ceux du tome premier.