Biographie nationale de Belgique/Tome 1/ALEXANDRE II
ALEXANDRE II, soixante et unième évêque de Liége, mort le 5 août 1167. C’était le fils d’un seigneur des environs de Trèves. Quand on l’élut évêque, il était déjà prévôt de Saint-Lambert. C’est lui qui, en 1165, la deuxième année de son épiscopat, exhuma, à Aix-la-Chapelle, les restes mortels de Charlemagne[1], et leur fit quitter pour une châsse d’argent la place où ils reposaient depuis trois cent cinquante-deux ans. Ce déplacement eut lieu à l’occasion de la canonisation du grand Empereur. L’archevêque de Cologne, Renaud, y assista, ainsi que l’empereur Frédéric Ier, avec un grand nombre de prélats. L’histoire montre ces mêmes personnages engagés ensuite dans une entreprise toute différente. Alexandre de Liége et Renaud de Cologne suivirent Frédéric Ier de Hohenstauffen dans sa troisième expédition d’Italie. Ils prirent part ensemble à un combat livré sous les murs de Rome aux habitants de la ville éternelle, qui avaient tenté une sortie. L’Empereur victorieux entra dans la cité papale, où il se fit couronner par l’antipape Pascal. Moins heureux, les champions ecclésiastiques ne purent résister à la fièvre des maremmes. Alexandre II et son métropolitain en furent également victimes. On transporta le corps de l’évêque à Liége, où il fut inhumé dans sa cathédrale.
- ↑ Voyez Arendt, Bulletins de l’Académie royale de Belgique, 2e série, t. XII, 1861.