Biographie nationale de Belgique/Tome 3/BRUYNINCK, François

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BRUYNINCK (François) ou BRUYNINCX, théologien et poëte latin, né à Termonde, le 18 octobre 1733, mort le 13 janvier 1779. Après avoir fait ses humanités dans sa ville natale, au collége dirigé par les Ermites de Saint-Augustin, il prit l’habit religieux de leur ordre. Il n’avait que dix-huit ans quand, il prononça, en 1751, les trois vœux, après avoir fait le noviciat ordinaire. Doué d’une conception facile et d’une imagination vive, il composa, dès son adolescence, des vers latins qui obtinrent l’honneur de l’impression. Ses supérieurs lui confièrent d’abord la chaire de poésie à Bruxelles, puis l’enseignement de la philosophie donné aux jeunes religieux de la maison. Sa thèse pour le grade de bachelier formel en théologie, fut soutenue avec tant de savoir, tant d’érudition, qu’elle lui mérita, à l’unanimité, le bonnet de docteur (1757). Après avoir achevé sa licence en théologie, à Louvain, il fut envoyé en 1760 à Anvers, puis revint en 1763 à Louvain, pour y donner le cours de cette science, qui devint dès lors l’objet principal de ses études. Ses vastes connaissances lui avaient valu la haute estime de ses supérieurs et ceux-ci, voulant lui en donner un témoignage, le nommèrent historiographe de l’ordre et président du chapitre provincial qui fut tenu à Enghien. Instruit de son grand mérite, Gudwal Seiger, abbé de Saint-Pierre, à Gand, de l’ordre de Saint-Benoit, fit des instances pour qu’il vînt dans son abbaye, donner des leçons de théologie; on acquiesça à ce désir si flatteur pour l’ordre de Saint-Angustin et Bruyninck resta à Gand jusqu’à la fin de ses jours. Il y mourut frappé d’apoplexie, âgé seulement de quarante-six ans. Il avait composé plusieurs poëmes; on lui doit aussi un commentaire sur la Somme de saint Thomas, non moins volumineux que celui de Jourdain Preingué, son prédécesseur.

Aug Vander Meersch.

Goethals, Histoire des lettres t. I, p 407. — Piron, Levensbeschryvingen, byvoegsel.