Boileau - Œuvres poétiques/Chansons/Chanson à boire, faite à Bâville

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IV

CHANSON A BOIRE, FAITE A DAVILLE OU ETOIT LE PERE BOURDALOUE.


Que Baville me semble aimable,
Quand des magistrats le plus grand
Permet que Bacchus à sa table
Soit notre premier président !

Trois muses, en habits de ville,
Y président à ses côtes :
Et ses arrêts par Arbouville[1]
Sont à plein verre exécutés.

Si Bourdaloue un peu sévère
Nous dit : « Craignez la volupté ;

— Escobar, lui dit-on, mon père,
Nous la permet pour la santé. »
Contre ce docteur authentique,
Si du jeûne, il prend l’intérêt,
Bacchus le déclare hérétique,
Et janséniste, qui pis est.


  1. Gentilhomme, parent de M. le premier président. (B )