Boileau - Œuvres poétiques/Chansons/Sur Homère
Apparence
XXVII
SUR HOMÈRE.
1702.
Ἤειδον μὲν ἐγών, ἐχάρασσε δὲ θεῖος Ὅμηρος[1].
Quand la dernière fois, dans le sacré vallon,
La troupe des neuf Sœurs, par l’ordre d’Apollon,
Lut l’Iliade et l’Odyssée,
Chacune à les louer se montrant empressée,
« Apprenez un secret qu’ignore l’univers,
Leur dit alors le dieu des vers :
Jadis avec Homère, aux rives du Permesse,
Dans ce bois de lauriers où seul il me suivoit,
Je les fis toutes deux plein d’une douce ivresse :
Je chantois, Homère écrivoit. »
La troupe des neuf Sœurs, par l’ordre d’Apollon,
Lut l’Iliade et l’Odyssée,
Chacune à les louer se montrant empressée,
« Apprenez un secret qu’ignore l’univers,
Leur dit alors le dieu des vers :
Jadis avec Homère, aux rives du Permesse,
Dans ce bois de lauriers où seul il me suivoit,
Je les fis toutes deux plein d’une douce ivresse :
Je chantois, Homère écrivoit. »
- ↑ Vers grec de l'Anthologie. (B.) — Le dernier vers de cette pièce est une traduction de ce vers grec.