Bouquets et prières/Deux Noms

La bibliothèque libre.


Pour les autres éditions de ce texte, voir Deux noms.


DEUX NOMS.


Je t’écrirai toujours, ne fût-ce que des larmes ;
Je t’enverrai mon nom, qui signa tant d’amour !
Dis-le dans ta prière, et jusqu’à ton retour,
Le lien fera du bruit pour gronder mes alarmes ;
Je le dis tant que tu viendras,
Et mes pleurs, tu les sècheras.


Ton nom ! partout ton nom console mon oreille ;
Flamme invisible, il vient saluer ma douleur :
Il traverse avec moi le monde et le malheur,
Et la nuit, si mon rêve est triste, il le réveille.
Il dit : Encor nous souffrirons,
Mais toujours nous nous aimerons !

Au pied d’une madone un jour j’osai l’écrire ;
Il est là dans les fleurs à lui parler de toi ;
Il tient tant à mon cœur qu’il t’attire vers moi.
Oh ! n’est-il pas le seul qui sonne pour me dire :
Comme l’eau dans l’eau pour toujours,
Mes jours couleront dans tes jours !