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Chairs profanes/À Josépha

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Pour les autres éditions de ce texte, voir À Josépha.

Chairs profanesLéon Vanier, libraire-éditeur (p. 26).
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À JOSÉPHA

Ton corps est au sortir du bain plus désirable
Tout blanc avec du sang tout rose à fleur de peau
Et tout son fin duvet qui fleurit comme un beau
Velours, dans l’éclat mat de l’ensemble adorable.

Tes seins, comme des fruits juste à point pour la table,
Attendent la main qui les dérobe et l’arceau
De ta hanche tiédie où s’éperle de l’eau
Appelle des dents la morsure inévitable.

Le bain est le plus sûr complice de l’amour :
C’est ainsi que voulant plus suave la blonde
Vénus, ils la faisaient, les Grecs, jaillir de l’onde.

Et le goût de la chair a plus de sucres pour
La bouche, comme après une averse, mouillées,
Les fleurs ont plus d’odeurs dans l’écrin des feuillées.