Cham - Albums du Charivari/Le Salon de 1857
ont le plus grand succès.
Tableau tendant à prouver que le mal de dents est souvent une maladie de famille. | Femme du monde prise subitement de la colique à la campagne (par M. Courbet). Le peintre a voulu prouver qu’il pouvait peindre la femme comme il faut tout aussi bien que la femme commune.
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— Sapristi ! voilà une diable de mouche qui s’est posée sur le Meissonnier et me cache tout le tableau. |
— Tiens ! cela t’apprendra à t’arrêter devant les portraits de femmes polisson ! |
— Mon brave homme, vous aimez donc les sculptures, que vous restez comme ça devant ce buste ? — Je me moquions pas mal du buste ! je regardions avec attendrissement la place ousqu’étions attachée notre vache à l’Exposition des bestiaux. Elle était là. |
— Voyons mon portrait. No 417 : « Jeune veau de la plus haute espérance. » Sapristi ! ils se sont trompés ; on m’a vendu le livret de l’Exposition agronomique de l’année dernière. |
Deux sangliers, atteints d’une fluxion affreuse qui leur rend la tête méconnaissable, prennent un bain de pieds sur la recommandation d’une personne de leur connaissance.
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— Il a été très-insolent, ce peintre. Prends-lui son numéro, ça servira de leçon aux autres. |
— Ah ! mon Dieu ! Caroline, tu fais peindre ton portrait habillée en zouave ? — Que veux-tu, ma chère, le peintre n’a pas voulu me faire autrement, ce sont les seuls portraits que l’on regardera à l’Exposition de cette année, à ce qu’il dit. |
— Dites donc, bourgeois, j’ai posé dans ce tableau que vous avez l’air de vouloir critiquer. |
Le colonel des zouaves faisant l’appel de ses soldats à l’Exposition pour voir s’il en manque un. — Tous présents.
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— Cré coquin ! le sculpteur Franck a bien réussi la tête de mon général, mais les jambes, c’est pas ça ! |
— Capitaine, avez-vous remarqué mon portrait qui est à l’Exposition ? — Oui, mon ami, oui, et comme tes habits m’ont fait l’effet de n’être pas bien brossés, tu feras quatre jours de salle de police. |
— Rendez-nous nos vingt sous ; nous n’avons pas trouvé notre portrait à l’Exposition. Il y a des gens qu’ont pas payé plus que nous pour entrer que j’ons trouvé leur ressemblance sur des portraits. |
Christophe Colomb demandant l’hospitalité pour lui et son singe à la porte d’un couvent. | César, sortant de se payer un bon déjeuner, attend que sa digestion soit faite pour traverser le Rubicon. |
UNE ERREUR DU LIVRET. Mademoiselle Rosa Bonheur avec Du Buffe… peint par du bœuf… Non, avec du bœuf peint par Du Buffe. |
Samson prenant des familiarités avec son coiffeur. |
Desault raccommodant une jambe cassée par une incorrection de dessin. Nota. — Le peintre n’ayant pas eu le temps de terminer son tableau a rempli les trois quarts de sa toile avec le cadre. |
— Il ne fait pas clair dans ce coin-ci, on ne distingue pas votre tableau, qu’est-ce qu’il représente ? — Un effet de soleil. — Diable ! je n’aurais jamais deviné ça, j’ai failli me casser le cou devant. |
Portrait de M. ***, professeur d’anatomie, travaillant à son jardin. — Le professeur a quitté sa peau pour travailler plus à son aise.
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Ce n’est pas la faute du jardinier si l’on a placé la sculpture au milieu de ses plantes. |
ÉTUDE DE BOUGIE, PAR M. VAN CHANDELLE.
Un monsieur et une dame se demandent si réellement ils ont à se féliciter de la bougie qu’ils prennent chez leur épicier.
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Trois personnes réunies dans un salon attendent que l’une d’elles, atteinte d’un rhume de cerveau, ait fini de se moucher pour reprendre leur conversation.
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Vaches laitières bourdonnant autour d’un bouquet de fleurs dont elles viennent prendre le suc, dans l’espoir d’améliorer leur lait et d’obtenir une médaille à l’Exposition.
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— Ah ! saprelote ! voilà des plantes grimpantes qui se sont emparées de mon buste. |
Le géant du café Mulhouse obtenant de son cafetier l’autorisation d’aller au Havre prendre un bain de pieds.
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le fils. — Oh ! la, la, la, pourquoi me tirez-vous les oreilles ? la mère. — C’est la vue du tableau de M. Charles Marchal qui te vaut cela, polisson ! Un fils qui souhaite la fête à sa mère ; toi, tu ne m’as jamais offert seulement une orange. |
— Polissons d’enfants ! nous ne vous mènerons plus jamais à l’Exposition voir les belles batailles de M. Adolphe Yvon, puisqu’elles vous font cet effet-là. |
— Il est insupportable cet enfant ! J’ai eu la maladresse de le mener au buffet de l’Exposition de peinture ; maintenant chaque fois qu’il voit un tableau il demande à manger ! ! ! |
Appelé dans une maison pour soigner une dame souffrante, le médecin demande à la bonne si sa maîtresse est dans l’habitude de coucher la tête basse.
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Un seigneur de 45 à 50 ans, frappé de la malpropreté de ses domestiques, cherche à leur donner le bon exemple en se lavant les mains devant eux.
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Craignant de s’attirer une affaire avec la société protectrice des animaux, une jeune fille dépose avec soin sur un coussin une puce qu’elle vient de se prendre sur le corps.
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Femme du monde protégeant un veau marin. |
Un peintre retire un papillon de dessus une fleur pour s’y asseoir lui-même, priant un enfant de vouloir bien garder le papillon sur son ventre pour quelques instants.
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La colique faisant momentanément tomber la colère de Roland le furieux. |
Chiens de chasse n’ayant pas l’habitude du dessin de M. Courbet se précipitant sur un buisson qu’ils confondent avec un chevreuil.
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Ce farceur d’Apollon négligeant sa voiture pour un ballon captif. |
— Lolo, si tu n’es pas sage, je vais te faire manger par ce buste. — Oh ! non, maman, grâce ! je serai sage. |
— Toutes les tables sont occupées au buffet ! C’est si mal arrangé aussi cette exposition ! ces diables de tableaux prennent presque toute la place. |
Le public poussant à la roue pour aider la charrette à sortir de l’Exposition de peinture. | — Ah diable ! vous avez eu l’honneur d’être admis à l’Exposition. Vous êtes peintre ? — Non, monsieur. — Sculpteur ? — Non, monsieur ; je suis cuisinier, je suis attaché au buffet. |
Le dernier des Mohicans faisant force de rame dans l’espoir d’arriver à temps pour les régates du Havre et disputer le prix au Sire de Franc-Boisy.
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ÉPISODE DU TABLEAU DU COMBAT DES TRENTE. Un brave Breton prend sa clef pour la mettre dans le dos d’un Anglais qui saigne du nez. |
Artiste cherchant à apercevoir son buste à l’Exposition. | — Oh ! je n’avais pas bésoin du livret, je avais bésoin de la carte ; moi venir ici pour manger. |
— Ce qui manque à l’Exposition, c’est un chef d’école. — Oui, mais on a un fameux chef de cuisine. |
— Comment distinguer le buste de la plante, tous deux ont des cheveux. |
Une dame se promenant à cheval au milieu de sa provision de bois, afin de s’assurer si son portier ne lui vole pas des bûches.
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L’Ange exterminateur voulant ménager son sabre se contente de chatouiller la plante des pieds d’un réprouvé.
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Zeuxis peignant les cinq beautés de la Grèce avec son cure-dents. | Soldat de Jules César arrêtant une femme qui veut se jeter du haut du pont des Arts. |
Portrait d’une dame dévorée par son boa. | Turcs descendus à l’hôtel du Louvre, témoignant leur étonnement de voir que le garçon n’a pas décrotté leurs souliers, qu’ils avaient cependant mis à cet effet en dehors de leur appartement.
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IDYLLE PAR Mme CONSTANT.
— Dites-moi, mame Pochet, si c’est pas une abomination, le public qu’encourage deux enfants de c’t âge-là qui se font la cour ! On trouve ça superbe. S’ils étaient à moi je les fouetterais. |
— Tu ne manges pas de légumes ? Veux-tu des épinards ? — Ma chère, nous venons de voir les paysages à l’Exposition ; j’en suis dégoûté. |