Cham - Albums du Charivari/Le Salon pour rire 1877

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Journal le Charivari (1p. 363--).

LE SALON
POUR RIRE
1877
PAR



EN VENTE
AU BUREAU DU CHARIVARI, 20, RUE ROSSINI

1877


Melle EDWIGE.
Une mère soigne son enfant atteint d’une maladie noire.
M. VIBERT.
Donne une sérénade à un marchand de parapluies. Quel drôle de goût !
M. HUGUET.
Arabes couchant sous la queue de leur chien, qui s’est développée obligeamment en forme de tente.
M. LEHOUX.
Quoique souffrant de la pierre, saint Étienne se préoccupe d’un malheureux affligé d'un double torse.
M. DELACROIX.
Parait qu’il aime ce Prométhée, puisqu’il en mange !
M. CASTELLANI.
AÉROLITE MILITAIRE.
Cuirassier tombant de la lune.
M. DUPAIN.
Le bon Samaritain mettant un malade à la porte de chez lui.
M. WORMS.
Un cavalier s’entête à faire boire son cheval qui s’y refuse sous prétexte qu’une dame vient de lui manger la tête.
M. CHARTRAN.
Saint Saturnin profite de ce qu’il est bien avec le Paradis pour s’y faire servir à déjeuner sans s’inquiéter de l’addition.
M. PASCUTTI.
Un mari modèle profite de ce qu’il perd toujours au jeu pour jouer son épouse aux dés.
Nota. — S’il allait gagner une médaille ? J’ai bonne idée.
M. TOUDOUZE.
Au lieu de convertir la femme de Loth en sel, l’ange qui a du monde à dîner la métamorphose en turbot.
M. ZUBER BUHLER.
Vénus échangerait bien tous ces amours contre un coiffeur.
M. FERRY.
Des sangliers espèrent passer inaperçus, étant en bois comme la forêt.
M. Horace DE CALLIAS.
Ramoneur grimpant après la Fortune dans l’intérieur d’une cheminée.
Nota. — Avec son talent, le peintre est sûr de l’atteindre.
M. LESREL.
Le prince Soldi Moreno se présente chez une cousine qui n’a rien de caché pour lui.
M. GIDE.
Louis XI en adoration devant la casquette du maréchal Bugeaud.
M. MEISSONIER.
M. Alexandre Dumas fils paraissant horriblement souffrir des chaussures trop étroites que lui a fabriquées M. Meissonier.
M. Jules GOUPIL.
PORTRAIT DE M. PIERRE VÉRQN.
Quel talent et quel esprit le peintre a mis dans cette tête ! Parbleu ! l’eau va toujours à la rivière.
M. MÉDARD.
Grand dieu ! s’il allait pleuvoir de cette peinture pendant quarante jours !
M. ROLL.
UNE INONDATION.
Ce qu’il y a de bien dans ce tableau se trouve malheureusement sous l’eau.
M. HENNER.
Plat du jour pour les personnes blasées sur la tête de veau (Porte en ville.)
M. MANET.
Hamlet, devenu fou, se fait peindre par M. Manet.
M. Lucien MÉLINGUE.
Robespierre dérangé pendant qu’il est à table.
M. BAUDRY.
Si le général est en activité, le cheval est hors cadre.
M. GŒNEUTTE.
Attendent avec l’espoir que M. Halanzier leur descendra des loges.
M. FEYEN-PERRIN.
LA VOLEUSE DE BUCHES !
Une dame qui paraît si comme il faut, au dernier abord.
M. WAGREZ.
LA PAIX ET LA GUERRE
La Guerre parait avoir reçu une blessure qui la gêne pour s’asseoir.
M. LAURENS.
Le général Marceau ferme les yeux pour ne pas rire en regardant les binettes cocasses qui l’entourent.
M. GIRAUD.
LA SALLE DES PAS PERDUS.
Et dire que chacun reconnaît un avocat de sa connaissance.
M. Carolus DURAND.
Pauvre dame ! Avoir cru à une robe de soie, et s’apercevoir qu’elle est en carton-pierre ! ! !
M. LEROUX.
Les Danaïdes craignant que leur puits n'attire Moyaux de leur côté.
M. DOUCET.
Bien étrange ! Adam et Ève, ayant mangé des pommes, rendent des figues.
M. MERCIÉ.
Le Génie des arts s’assoit sur les ailes de Pégase pour faciliter son vol.
M. Gustave DORÉ.
L’Amour de l’art raconte tout ce que Gustave Doré a fait pour lui, demandant pour ce grand artiste une juste récompense.
M. Aimé MILLET.
Cassandre décroche la timbale à l’Exposition de 1877. Bravo, Cassandre ! L’œuvre d’un grand artiste.
M. LENORDEZ.
Pourquoi se serrer sur ce cheval ? Il y a de la place pour tout le monde.
M. FALGUIÈRE.
Visiblement contrarié, M. de Lamartine écrit à un égoutier qui lui a pris ses bottes en lui laissant les siennes.
M. GUILLAUME.
M. Ingres dans la loge de son portier.
M. MULLER.
Quelle grippe !
M. Ludovic DURAND.
Un captif hésite à quitter ses chaînes dans la crainte de s’enrhumer.
M. FORGERON.
Une jeune fille remercie le ciel qui lui a fourni de la chandelle pour s’en faire des cheveux.
M. GLAIZE.
Un paralytique se fait porter par un aveugle après lui avoir fourré ses béquilles au travers du corps pour moins le gêner.
M. BONNAT.
PORTRAIT DE M. THIERS.
Il était inutile d’en faire plus ; cela suffisait pour la ressemblance.
M. Henri MOTTE.
Dalila coupe les cheveux et frise l’indélicatesse.
Nota. — Le public, lui aussi, parait coiffé de cette Dalila.
M. BRUN.
Faute de poudre insecticide, une jeune fille cherche à charmer par la musique les animaux qui sont dans sa paillasse.
M. BOURGEOIS.
Il doit être content, ce saint Sébastien, de se voir manqué à ce point-là.
M. BOULANGER.
Saint Sébastien pincé au moment où il file avec les draps de son hôtel.
M. CHAPU.
Berryer se plaignant de l’estomac.
Mme Louise DUBRÉAU.
Ce pauvre vieux ! Est-il assez joyeux de son succès au Salon ! Aussi, il va boire à sa médaille ; ça lui portera bonheur.
M. GUILLAUMET.
UN MARCHÉ ARABE.
Un cavalier a déjà vendu la moitié de son cheval.
M. GLAIZE.
Badigeonneuses revenant d’une soirée.
M. HILLEMACHER.
Phidias ressent les premiers effets d’une médecine qu’il a avalée le matin.
M. Louis ERNEST.
LE BAZAR DE STAMBOUL.
Les jolis petits Turcs, comme ils sont gentils et bien faits ! Pourvu qu’un obus russe ne vienne pas les abîmer.
M. GUILLAUME.
EN OMNIBUS.
À l’expression de leur figure, on voit qu’ils viennent de passer une fausse pièce.
M. CABANEL.
LUCRÈCE ET TARQUIN.
Faut croire que Tarquin ne l’aura pas regardée avant.
M. BESNARD.
UNE SOURCE.
Parait triste. Doit être une source d’ennuis.
M. ROUCOLLE.
Sylla fait étrangler son baigneur qui demande trois mois pour lui enlever les tons sales et malpropres que M. Roucolle lui a peints sur le corps.
M. WEERTS.
Le pape Niçolas IV en admiration devant saint François d’Assise au point de vue de l’éclairage et du parti qu’il peut en tirer comme bec de gaz.
M. GRELLET.
La menuiserie ne marchant pas, saint Joseph se met dans un magasin de nouveautés.
M. ROBERT.
Des Zéphires fuient devant les grossièretés d’un lapin mal élevé.