Chansons de Paul Avenel/08
L’ NEZ CREUX
Zim ! boum ! v’lan !
Pan ! pan !
Ah ! ah ! ah !
V’là qu’est bon !
Ah ! ah ! ah !
V’là qu’est drôle !
J’suis luron
Dans mon rôle !
J’suis heureux,
J’ai l’nez creux !
J’suis éduqué comme un notaire,
J’en r’montrerais au plus malin ;
Du vin ça n’est pas de la bière,
Et du papier du parchemin.
Zim ! boum ! v’lan ! etc.
Foi d’Jean Fiquet, quand j’suis malade,
C’est qu’je ne me porte pas bien ;
Pour dîner, l’bœuf et la salade
Quand on a faim val’nt mieux que rien.
Zim ! boum ! v’lan ! etc.
Un homm’ d’esprit n’est pas un’ bête.
Et je m’le dis avec raison ;
Mais près d’un’ bell’ je perds la tête,
Je reste coi comme un dindon.
Zim ! boum ! v’lan ! etc.
J’veux toujours avoir les mains blanches
Pour faire ma cour à Toinon,
Aussi j’les lav’ tous les dimanches
Avec un gros morceau d’savon.
Zim ! boum ! v’lan ! etc.
La nuit, quand je me parle d’elle,
Je m’dis tout bas : Elle a du bon !
Ah ! qué malheur, qu’ell’ soit d’moiselle,
Ça f’rait si ben un biau garçon !
Zim ! boum ! v’lan ! etc.
Ses grands yeux ronds me vont-z-à l’âme,
Oui, mais la tête est loin des pieds,
Car j’s’rai s’n époux, all’ s’ra ma femme
Que lorsque nous s’rons mariés.
Zim ! boum ! v’lan ! etc.
Si j’ai beaucoup d’science infuse,
Toinon possèd’ bien des appas ;
Mais si l’papa me la refuse,
Je crois ben que je n’l’aurai pas.
Zim ! boum ! v’lan ! etc.
Alors, Toinon, je n’s’rai plus l’vôtre,
Vous regrett’rez mes agréments.
Car si c’n’est moi, ce s’ra-t-un autre
Qui s’ra le pèr’ de vos enfants.
Zim ! boum ! v’lan !
Pan ! pan !
Ah ! ah ! ah !
V’là qu’est bon !
Ah ! ah ! ah !
V’là qu’est drôle !
J’suis luron
Dans mon rôle !
J’suis heureux
J’ai l’nez creux !