Chansons en sabots/Les Gabariers de la Rance

La bibliothèque libre.
Texte établi par Poésie-préface de Sullian-Collin, Georges Ondet, Éditeur (p. 259-264).


Les Gabariers de la Rance












 

Les Gabariers de la Rance


I

Au cher Pays de mon enfance,
Le fier pays de Duguesclin,
Là-bas, sur les bords de la Rance,
Est le vieux bourg de Pleudihen :
Ses gabariers, chaque semaine,
Chargent de bois leurs vieux bateaux
Et puis la Rance les entraîne
Entre ses verdoyants coteaux…

Refrain

Voguez, voguez, vieille gabare !
Voguez, voguez, au gré du flot,

De Pleudihen à Saint-Malo !
C’est le vieux qui tient la barre
Quand on revient (bis)
De Saint-Malo
À Pleudihen !

Musique de Théodore BOTREL
Page 1Page 2
II

Le plus beau marin de la Rance
Fut longtemps Jean-le-Gabarier
Renommé pour son endurance
Au temps qu’il était morûtier :
Les jours de grand marché, les filles
Venaient lui dire : « Embarquez-nous ! »
Et l’on dit que les plus gentilles
Lui faisaient toutes les yeux doux !…

Refrain

 
Voguez, voguez, belle gabare !
Voguez, voguez, au gré du flot,
De Pleudihen à Saint-Malo :
C’est l’Amour qui tient la barre
Quand on revient (bis)
De Saint-Malo
À Pleudihen !

III

Et voilà qu’un soir de tempête
Les pauvres gens rentraient chez eux
Lorsque le vent maudit les jette
Contre le rocher de Bizeux !…
Et, depuis lors, chaque dimanche
Quand vient à sonner la Mi-Nuit.
On voit une gabare blanche
Qui descend la Rance… sans bruit !

Refrain

Voguez, voguez, blanche gabare !
Voguez, voguez, au gré du flot,
De Pleudihen à Saint-Malo :
C’est la Mort qui tient la barre
Quand on revient (bis)
De Saint-Malo
Á Pleudihen !